C'est l'heure des comptes [Grodjirah]

Tu avais terminé tes préparatifs et tu avais récupéré ce dont tu avais besoin après un passage rapide au sein du service des opérateurs du BRI. Tu souris en pensant que la Directrice de ce dit bureau n’a aucune emprise sur toi et tes agissements. Autant, tu avais un peu de sympathie pour son père, mais tu te méfies d’elle comme si ta vie en dépendait. Si elle tente quoi que ce soit contre toi, tu aurais ce qu’il faut pour faire tomber sa tête. Mais tu te montres discrète et silencieuse ses derniers temps et il est temps que tu fasses correctement ton travail. Celui qui te vaut cette crainte de la part des Impériaux quel que soit leur grade ou rang. Mais là, ce n’est pas un impérial classique que tu vas affronter. Il s’agit d’une personne qui est sur ta liste de surveillance. Et pour cause, il vient d’une faille… mais tu dois taire cette information et tu t’en tiens au rapport établi par un membre du Bureau. En soi, tu préfères en savoir plus sur la réalité même si tu fais confiance à ce dit rapport.

Tu avais donc rejoint ton vaisseau afin de te rendre là-bas. Tu profites du voyage pour relire avec attention le dit rapport ainsi que la fiche du cher directeur. Une chose est sûre, il ne va probablement pas apprécier ta visite, mais tu n’es pas là pour faire ami-ami avec lui. Il est une personne à surveiller et tu ne prévois pas de le sortir de là. Tu n’as rien d’un Sith, mais tu es assez puissante pour résister à l’influence qui émane de cette planète. En soi, tu ne fais que te renseigner et cela te rappelle vraiment l’un des préceptes Jedi. Préceptes que tu as abandonné dès lors où tu as passé les portes de la forteresse inquisitoriale de Prakith. Ce lieu que tu détestes mais que tu aimes tant. Pourtant, tu dois maintenant veiller sur ce lieu où sont cachés de bien tristes secrets qui ne t’empêche pas de dormir la nuit. Si tu dors car cela est encore un secret pour de nombreuses personnes, y compris celles qui ont partagé ton lit le temps d’une ou plusieurs nuits. Après un long moment, ton vaisseau sort d’hyper-espace et tu ralentis les moteurs. Tu attends une seule chose : qu’on te contacte. Et cela arrive rapidement alors tu ne te fais pas prier pour envoyer tes identifiants. Après tout, tu es ici en visite officielle et tu es même accompagné par ton bras droit, un autre inquisiteur ainsi que deux purgetroopers. Ton bras droit est toujours à tes côtés lorsque cela est nécessaire. Mais à tes yeux, il est bien plus.

Il est ton binôme, celui qui t’a vu grandir et évoluer au sein de l’Inquisitorius. Il est celui qui t’a suivi sans jamais discuter tes ordres. Il est ton ombre à sa demande, il est celui qui surveille derrière toi, imperturbable, implacable. Tu sais qu’il peut faire pire que toi et tu lui laisses ce rôle avec plaisir, il ne semble pas s’en plaindre. Au contraire. Une fois que ton vaisseau est posé, tu n’as plus qu’à couper les moteurs et descendre la rampe. Bien sûr, tu protèges aussi les données de ton appareil, car ce qui se cache dedans n’est pas à mettre au grand jour. Oh que non. Tu n’es pas en colère ni agacer, mais tu sais très bien pourquoi tu es là. Avant de descendre de ce dernier, tu donnes ordre à l’agent qui sait ce qu’il a à faire. Quant à toi, tu vas devoir avoir une entrevue avec le directeur. Le peu que tu remarques suffit de comprendre que l’agent ayant écrit le rapport ne s’est pas du tout trompé. Tu marches après avoir placé les deux purge à la surveillance et verrouiller l’appareil. Celui qui parviendra à prendre le dessus sur eux n’est pas encore né. Tu leur fais confiance et tu sais ce qu’ils valent, c’est toi qui as veillé sur leur entraînement et ils ne t’ont jamais déçu depuis qu’ils sont à ton service. Quittant le spatioport, tu es accueilli par une délégation. Tu les observes avant de tourner le regard vers ton bras droit qui hoche la tête. Tu montres un sourire en coin avant de prendre la parole.

« Où est le Directeur ? ». Tu étais au-dessus de tout ça et tu n’avais pas que ça à faire. Tu avais quand même pris le temps de saluer la délégation qui s’était déplacée pour t’accueillir. Tu n’aimes pas vraiment les protocoles mais tu les appliques lorsque cela est nécessaire. Sans plus attendre, l’officier te fait signe de le suivre. Le suivant, tu es suivi par ton bras droit qui ne semble pas vouloir se séparer de toi. Tu as confiance en lui et en ses capacités. Tu sais qu’il ne vise pas ton poste. Il te l’a dit et tu as su à travers lui. C’est d’ailleurs pour cette raison que tu l’as nommé à ce poste. Et tu sais qu’il est capable de se défendre, tu l’as déjà vu à l’œuvre. De plus, vous vous entraînez souvent ensemble pour vous maintenir en forme. Bien sûr, il y a bien d’autres choses mais qui regarde personne d’autre que nous.  L’officier tente d’en savoir plus sur la raison de ta présence, mais tu vas droit au but. « Cela ne vous regarde pas, Capitaine… ». Tu ne peux pas être plus clair alors que le groupe met les pieds dans l’académie. Dans la mesure où tu as signalé ta présence, nul doute sur le fait que le Directeur doit déjà être au courant  de ton arrivée. Tu observes silencieuse te faisant alors une idée du lieu où tu avais mis les pieds, avec ton bras droit. Tu gardes tes commentaires pour toi et tu attendais patiemment qu’on te dirige vers la direction de ce lieu. Tu as déjà de nombreuses questions à lui poser et tu espères qu’il va répondre honnêtement à tes questions… Sinon, des têtes risquent d’être décrochés. Non sans douleur…

Tu portais ta tenue de combat même si tu n’es pas là pour ça. Cependant, tu sais mieux que personne que n’importe qui peut t’attaquer librement lorsque tu es en extérieur. C’est peut-être ça le problème d’ailleurs. Équipée comme si tu venais sur le champ de bataille, tu regardes autour de toi afin de repérer des failles et tu avais laissé la Force te guider. Tu ressens à travers la Force. Ce lieu est rempli de jeunes sensibles qui sont formés. En soi, tu n’es pas réellement une partisane de ce modèle mais l’Empereur a parlé. Tu étais présente à la dernière grande réunion et tu savais très bien à quoi t’en tenir. Tu n’es pas un apprenti et encore moins un Sith, mais tu disposes de tout l’enseignement dont tu as besoin peut-être même plus. Mais ce n’est pas à toi de dire à voix haute. Tu patientes alors que tu as demandé à voir le Directeur. Si le fait de se présenter comme Sith était dangereux, tu ne crains pas ce souci, car l’Inquisitorius a toujours fait trembler et par ailleurs, le fait de te voir débarquer avec ton bras droit et deux purgetroopers peut en alerter plus d’un sur ta position exacte. C’est alors qu’une escorte se présente à moi et je fais signe aux purges de se tenir tranquille. Mais de toute façon, ils viennent tous les trois avec moi et c’est non négociable. Le groupe suit donc l’escorte en silence, mais tu te permets de regarder ton bras droit. Ce que tu apprécies, c’est que vous n’avez pas besoin de vous dire un seul mot pour vous comprendre. Une fois sur place, on t’invite à entrer et tu hoches la tête avant de faire signe aux purges de rester sur place. On est jamais trop prudent surtout dans un lieu rempli de Sith. Si l’Empereur leur donne un semblant de confiance, ce n’est pas du tout ton cas.

« Bonjour Directeur Grodjirah ! ». Tu étais entrée et un homme se trouvait à tes côtés. Ton bras droit t’avait suivi et il était entré avec toi dans la pièce où le Directeur semble être occupé avec des documents officiels ou pas. Tu l’observes en silence tandis que tu te demandes s’il t’accorde ton attention. Tu regardes ton bras droit avant de reprendre la parole. Tu ne sais pas vraiment sur qui tu es tombé, mais tu apprends beaucoup de chose sur lui en l’observant et tu en apprendras probablement plus si tu as l’occasion de toucher un objet lui appartenant. Tu sais que tu n’es pas là pour ça. « Je suis la première sœur Inquisitrice... ». Enfin, cela ne l’est plus. Tu ne le regardes pas de haut, mais tu as une voix très neutre. Ton bras droit se tient à tes côtés, aussi vigilant que toi, prêt à te prêter assistance si cela s’avère nécessaire, mais il ne faudrait mieux pas que le Directeur se frotte à la colère de la Grande Inquisitrice. Il n’a pas à savoir ton rôle exact dans ta faction. Tu sentais de la tension dans l’air mais qui ne provient pas forcément du bureau du Directeur. Le symbole que tu portes sur ta cape en plus de celui de l’Empire fait toujours trembler et tout le monde sait que si l’Inquisition se déplace, cela n’est jamais bon signe.

Bien sûr, tu ne dis pas toute la vérité à ce dernier, car il n’est pas de cette époque et il ne peut pas forcément comprendre comment fonctionne ton service. Car même si tu as déjà entendu le Seigneur Vador dire que l’Inquisitorius est une extension de son bras, il n’est jamais pour le diriger. Tu en fais donc ce que tu veux et personne ne t’a encore arrêté jusqu’à aujourd’hui. Même pas le bras droit de la personne qui a su acquérir ta loyauté à toute épreuve, ou presque. Tu t’étais présentée à lui sans ton masque et ton bras droit ne porte pas non plus de masque, ce qui n’est pas le cas des deux purgetroopers qui vous accompagnent mais qui sont restés à l’entrée du bureau de la personne que tu es venue voir et qui se trouve en face de toi. Tu l’observes, silencieuse et tu te permets de jeter un regard à ton bras droit qui croise aussi ton regard. Ce regard qui veut tout dire pour chacun d’entre vous. Tu n’as peur des lieux et tu apprécies qu’on te prenne pour plus faible que tu ne l’es, que vous ne l’êtes. Tu es porteur de bien plus d’un secret que ton interlocuteur ne saura probablement jamais ou probablement trop tard. Tu pourrais sortir d’ici sans aucun problème, mais tu n’es pas là pour ça. Tu croises les bras avant d’incliner quelques secondes ta tête lorsqu’il te montre le respect.

« Puisque vous êtes tant disposé à m’apporter votre concours, pouvez m’expliquer pourquoi Korriban regorge d’une milice privée non autorisée par sa majesté sur son territoire ? ». Tu n’es pas là pour traîner ou glander. Tu avais déjà des informations et tu avais tous les droits sur Korriban. Bien sûr, il le découvrira malgré tout. Mais tu sais que personne n’avait autorisé l’apparition d’une milice privée sur cette planète. Qui plus est, cette milice et sans oublier les voyages intempestifs entre l’académie et ailleurs. Tu ne sais pas encore pourquoi, mais tu savais que si l’Empire limitait l’envoi du personnel sur cette planète, c’est qu’il y a bien une raison. Raison que tu connais mieux que personne et qui risque de se déclarer sur les deux purge qui t’accompagnent ne repartent pas rapidement. « Vous devriez savoir que l’Empereur n’apprécie pas qu’on tente de le doubler, surtout sur le territoire qui est le sien… ». Tu ne pouvais pas être plus claire. En fait, c’est le rapport de l’agent qui a écrit le rapport sur la fameuse escouade disparue. Tu t’intéresses plus à ce qui se passe ici qu’à la disparition en question bien que tu as déjà toutes les données relatives à cette escouade et tu t’occuperas de ça à ton retour sur Coruscant.

Était-il inconscient ? Ou se foutait-il clairement de ta gueule ? Tu restes calme et tu te permets même un sourire. Tu venais de lui demander de justifier la présence d’autant de personnel au sein de cette académie. Cette même académie que lui a confié l’Empereur en personne. Tu ne pouvais peut-être pas le faire emprisonner sans passer par sa majesté, mais tu pouvais aisément le faire tomber en révélant au Conseil intérieur la réalité le concernant et tu doutes réellement que l’Empereur laissera couler ça. Tu avais bien lu le rapport du bureau de l’Intelligence Impériale dont tu es toi aussi membre. Bien sûr, il ne le sait probablement pas ou il s’en fout littéralement. L’un dans l’autre cela va lui porter clairement préjudices. Il ne comprend pas ma question alors que je vais la poser différemment. « Comment expliquez-vous que vos rapports aient été faussés sur le nombre de personnel affecté à la surveillance des lieux ? ». Tu es quasiment sûre qu’il va te dire que les rapports ne sont pas faussés alors que plusieurs agents ont bien confirmés cette réalité. « De plus, pourquoi autant de trafic en provenance et à destination de cette académie, Directeur ? ». Tu n’es pas une idiote et tu sais très bien que l’activité de ces lieux ne sont pas un motif à tout ce trafic non signalé et probablement faussé dans les rapports. Et il est clair qu’il ne risque pas de s’en sortir indemne.  

Honnêtement ? Tu as envie de rire. Il faut dire qu’il semble croire que tu es une idiote. Réellement. Tu l’observes en gardant ton calme et ton sourire en coin. Tu n’avais pas de leçon à recevoir de sa part en sachant qu’il y a clairement une couille dans le potage. La question n’est pas de savoir qui en est responsable mais si c’est avéré. Et du peu que tu as vu, tu doutes réellement que le rapport se trompe. Surtout quand tu sais quel bureau l’a édité. Le bureau des services de Renseignements n’est pas du genre à éditer des rapports inutiles et encore moins faussés. Encore un mauvais point pour lui. Décidément, il ne fait que s’enfoncer de plus en plus et cela t’amuse clairement. Par ailleurs, une fois qu’il a fini son monologue, tu te mets à rire à plein poumon sans te retenir. Oui, tu le trouves drôle mais cela ne dura pas. Plus il parle et plus tu as l’envie de le calmer. À croire qu’il se croit supérieur à toi. Mais est-ce que cela veut dire qu’il se croit supérieur à ton Empereur ? Vu le comportement qu’il affiche, c’est clairement le cas. Si tu connais cette académie ? Non mais à vrai dire, ce n’est pas ton problème. Tu ne diriges pas cet endroit… Et si c’était le cas, il est clair que ce lieu ne serait pas ce qu’il est actuellement. Tu gères toi-même trois endroits que cet incompétent et idiot en prime ignore. Il passe clairement pour un crétin. « Mais bien sûr, Monsieur le Directeur… Je doute réellement qu’il y ait tant de monde que ça alors que cette planète est capable de rendre fou une personne n’étant pas sensible en l’espace de quelques heures… ». Des personnes de passage peut-être mais certainement pas des habitants sur le long terme. Hormis les créatures sauvages et cette académie, tu doutes réellement qu’il y ait autant d’activité. Tu gardes le sourire et tu poses tes mains sur ledit bureau, te penchant même en avant. Tu te fiches bien qu’on voit ou non ta poitrine. Cela ne t’a jamais dérangé jusqu’à maintenant. Bien sûr, tu es très sérieuse et tu ne plaisantes jamais. Il parlait d’autorisation. Parce que tu as demandé une autorisation pour te pointer ici ? C’est nouveau ça, tient. « De plus, je n’ai pas eu besoin d’autorisation pour venir mettre les pieds dans votre académie. Donc cela prouve que vous me racontez des balivernes. Comment puis-je croire en votre soi-disant bonne foi alors que vous essayer de m’embobiner depuis mon arrivée ? ».


Tu mets clairement les pieds dans le plat et tu ne lâches pas le morceau comme ça. De plus, tu es plutôt d’humeur à ne pas jouer avec lui. Tu es la Grande Inquisitrice et à ce titre, ceux qui cherchent à te mentir ne mérite pas que tu les laisses en vie. Oh que non. Mais l’Ordre de l’Empereur vient un peu briser ce qui te brûlait les lèvres. Tu affiches toujours ton sourire en coin et tu avais quelques idées en tête pour lui montrer qu’il te mentait. Tu restes calme en apparence et tu dissimules la tempête qui est présente à l’intérieur de toi. Tu n’apprécies guère qu’on se joue de toi. Surtout que tu as de nombreux éléments qui tend à prouver qu’il te ment. L’agent qui avait fait le rapport ne s’est pas privé d’ajouter des images qui veulent tout dire. Surtout que la fameuse milice se balade dans l’académie et il continue à dénigrer cette réalité. Tu penches la tête sur le côté avant de reprendre sur un ton qui est identique depuis le début de la conversation qui semble ne fonctionner que dans un seul sens. « Bien que vous vous fichiez de ma réponse, je vais quand même vous la donner. Il est clair que celle-ci tombe en ruine depuis que vous avez été nommé à sa tête. Peut-être, devrais-je demander à sa Majesté de m’en occuper personnellement ? De plus, ce ne sont pas vos apprentis mais ceux de l’Empire. Bien que vous soyez Directeur, vous m’avez indirectement avoué que vous n'êtes pas membre du personnel enseignant… Restez donc à la place qui est la vôtre ! ». Oh oui, c’est clairement une menace. Surtout que tu en as les pouvoirs. De plus, si tu venais à prendre les fonctions de directrice, il est clair que cette académie ne serait pas dans cet état. Il semblerait que l’attention du Directeur. Tu es « proche » de l’Empereur, mais il ne sait pas encore. Tu restes toi-même et tu le regardes simplement avant de retirer tes mains dudit bureau. Là, tu n’es clairement pas là pour le séduire et jouer avec lui. Tu avais toujours ce ton inquisiteur qui fait que tu as été envoyé ici. Tu fais marche arrière afin d’aller ouvrir les portes et tu fais signe à tes purgetroopers. Ils savent désormais ce qu’ils ont à faire. Tu reviens prés de lui avant de reprendre la parole. « Des enquêtes vont déterminer la nature de cette différence mais sachez que vous êtes placés en détention provisoire afin de ne pas entraver ces dernières. On est jamais trop prudent et si je vous place en détention provisoire, c’est bien parce que je dispose de suffisamment de preuves. ». Tu fais signe à tes purgetroopers de procéder à l’arrestation. Tu es du genre prudente et maintenant que tu as dit avoir des preuves. Oh oui, tu en as, mais tu te réserves de les donner. Tu n’as de toute façon aucun compte à lui rendre. Tes comptes, tu les dois à l’Empereur en personne. Tu te tournes vers ton bras droit et tu lui souris avant de hocher la tête. Il sait ce que cela veut dire et il disparaît. Il faut dire que tout a été dit devant lui alors il est un témoin plus que fiable.