Rencontre avec Danse avec les Renards [PV Apsara]

Suite à une demande du général Skywalker, sur un événement surprenant survenu dans la mission qu'il mène, Atris et moi étions restées plus longtemps que prévu sur Nirauan. Aussi des quartiers nous ont été attribué. Ce n'était pas le grand luxe mais cela restait assez confortable. On avait un salon commun, une salle de bain, une petite cuisine et deux chambres. On avait accès à toute l'aire résidentielle mais c'était tout. J'avais tenté de contacter Kreia mais ce n'était pas évident, vu la distance, et à peine ai-je pu lui faire savoir qu'on devait rester plus longtemps.

Pour passer le temps, outre quelques discussions avec Atris et bien, j'ai fais des footing et profité de la salle de sport locale. J'ai discuté aussi avec quelques responsables, comme le colonel Yularen, mais ce fut toujours bref et sur des sujets anecdotiques. Ils étaient tous très occupés et le grand amiral semblait décidé à faire bouger tout le monde.

Finalement, on m'averti que le lieutenant Kravhenn allait nous rejoindre dans notre quartier pour discuter du soucis. Je pris une douche rapide et m'habillais simplement, de ma traditionnelle tenue jedi. Atris n'était pas là car elle était à lire dans la petite bibliothèque, profitant d'avoir accès à une source de savoir.

Je préparais un peu de thé et attendis dans un fauteuil. Quand elle entra, je souris : docteur ? J'ai eu de nombreux titre mais pas celui-là.

"Euh non, je suis Meetra Surik, et une maître jedi, nullement un docteur. Mais appelez moi simplement Meetra, s'il vous plaît. Entrez, lieutenant Kravhenn et bonjour. Bonjour à toi aussi, Inari."

Je saluais le jeune renardeau aussi, qui suivait la jeune femme. On avait pu l'examiner et, sans devenir proche, cela s'était bien passé avec lui. J'attendis qu'elle soit à l'aise, tout en remplissant les tasses de thé. Je pris la mienne et soufflais sur le liquide chaud.

"On m'a dit qu'il vous était arrivé quelque chose pendant votre dernière mission et qu'on devait vous rencontrer mais vos supérieurs ont été un peu vague, pourriez-vous me raconter cela ?"

communiquer mentalement avec Kreia, via notre lien
)> 11

Le commandant était venu à leur rencontre, pour emmener le petit Inari. Apsara se mit aussitôt à genoux pour recevoir le renard courant vers elle dans ses bras et se redresser en le portant. Souriant quand il lui lécha joyeusement la figure. Même si elle avait été extrêmement mal à l’aise en découvrant que ce n’était encore qu’un bébé, elle n’aimait vraiment mais alors vraiment pas s’occuper de bébés ou d’enfants, la présence de son nouveau petit compagnon s’était révélée réconfortante, au fil du temps. Elle le câlina tout le long, en le serrant dans ses bras, trouvant sa présence on ne peut plus réconfortante. La mission l’avait… Pas mal secouée. En plus, pour couronner le tout, elle avait appris qu’elle devait rencontrer une Jedi en rentrant pour être « examinée ». Ça voulait dire qu’elle était tombée malade… ? Le général avait dit une fois que ce n’était pas une maladie, pourtant. Rah, elle n’y comprenait plus rien… De toute façon, ça ne pouvait pas être ça, on ne pouvait pas le devenir comme ça d’un coup ! Pas vrai ?

Très honnêtement, sa seule envie était de se rouler en boule dans un coin et dormir assez longtemps pour oublier toute cette histoire. Se réveiller après une longue nuit tranquille, retrouver sa vie comme avant, poursuivre ce qu’elle avait commencé et ne plus jamais entendre parler de cette mission. Les entraînements au pilotage, les cours théoriques de langue et d’autres qu’elle devait suivre, les entraînements au gymnase… Les moments plus calmes, le soir venu, dans le dortoir avec d’autres femmes… Elle jouait aux cartes avec d’autres, lisait ou regardait un film, c’était selon. Bref, une vie désormais bien rythmée et cadrée, où il n’y avait pas de place pour les trucs complètement improbables ! Enfin, quand il n’y avait pas de rencontre mouvementée avec certaines bêtes ou que le général ne l’entraînait pas dans ses idées farfelues. Mais là… Elle avala de travers en imaginant ce qui risquait de lui arriver, si la Jedi qu’elle devait lui rencontrer lui confirmait que c’était bel et bien de sa faute, ce qui s’était passé en mission.

"Tu penses que le moment est bien choisi pour fuir en courant, Inari ?" marmonna-t-elle sur un ton dépité, en baissant la tête vers le renardeau.

Il frotta son musée contre sa veste. D’une très grande aide, merci. Elle le reposa doucement au sol et il continua à la suivre gentiment. Elle soupira un peu puis suivit les indications d’un de ses collègues, en chemin, pour trouver l’endroit où devait se trouver la Jedi. Dans les quelques histoires entendues plus jeune, sur eux, on les décrivait comme des sortes de sorciers aux pouvoirs bizarres, qui ne se comportaient jamais comme tout le monde. Une description que le général avait renforcée, il fallait bien l’admettre. Elle n’avait pas envie de jouer avec un sabre laser, elle… Même si ça avait l’air facile pour le général, en plein combat. Arrivée aux quartiers qu’occupait la Jedi actuellement, elle attendit d’être invitée à entrer, puis la salua d’un « docteur » pas très convaincu. En fait, le général n’avait pas été très clair, sur les brèves explications données avant de partir. A se demander si lui-même savait ce que faisait cette femme.

"Euh non, je suis Meetra Surik, et une maître jedi, nullement un docteur. Mais appelez-moi simplement Meetra, s'il vous plaît. Entrez, lieutenant Kravhenn et bonjour. Bonjour à toi aussi, Inari."

Le grade la perturba légèrement, sur le coup, mais elle fit mine de rien, elle avait bien plus pressant en tête pour l’instant. Et bon, si cette femme n’était pas docteur, pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle l’examine au juste ? ce serait possible de retrouver quelque chose de logique, dans sa vie ? Bon, bon, bon, on se détend… Elle était plus sur les nerfs que de coutume, ces derniers temps, ce n’était pas bon du tout. Elle s’assit doucement puis la remercia pour le thé préparé, pendant qu’Inari sautait sur un autre fauteuil et se lovait dessus, pour une petite sieste. Il y en a au moins un qui avait une vie tranquille.

"On m'a dit qu'il vous était arrivé quelque chose pendant votre dernière mission et qu'on devait vous rencontrer mais vos supérieurs ont été un peu vague, pourriez-vous me raconter cela ?"

"Ce n’était pas fait exprès," se défendit-elle aussitôt par réflexe. "J’ai… On était en train de suivre le général Skywalker au milieu de tirs de partout, tout se passait très bien ! Enfin, on se défendait, quoi, il n’y avait pas de si gros ennuis que ça. Bref. Il y a eu un des ennemis qui a couru avec une grenade et là, je ne sais pas, j’ai voulu le pousser par réflexe, mais il était trop loin. Mais il s’est envolé quand même, juste comme ça, je ne l’ai même pas touché, ni personne. Il a été exploser contre les autres. Et tout le monde dit que c’est de ma faute, à commencer par le général. Et je ne l’ai pas touché. Et je ne peux pas être adepte de votre truc car ça se serait vu avant et il ne s’était jamais rien passé de bizarre avant ça !"

Elle avait parlé de plus en plus rapidement sur la fin, assez angoissée sur le sujet. Alors que le général avait été super heureux – allez comprendre pourquoi – et que les autres membres de l’équipage avaient juste dit que c’était bien.

"Et je vous garantit que je n’ai jamais rien fait de bizarre avant. A part avec l’artefact, peut-être, mais ça ne compte pas, ce n’était qu’un petit truc à arracher. C’est grave ?"

"Ce n’était pas fait exprès. J’ai… On était en train de suivre le général Skywalker au milieu de tirs de partout, tout se passait très bien ! Enfin, on se défendait, quoi, il n’y avait pas de si gros ennuis que ça. Bref. Il y a eu un des ennemis qui a couru avec une grenade et là, je ne sais pas, j’ai voulu le pousser par réflexe, mais il était trop loin. Mais il s’est envolé quand même, juste comme ça, je ne l’ai même pas touché, ni personne. Il a été exploser contre les autres. Et tout le monde dit que c’est de ma faute, à commencer par le général. Et je ne l’ai pas touché. Et je ne peux pas être adepte de votre truc car ça se serait vu avant et il ne s’était jamais rien passé de bizarre avant ça ! Et je vous garantit que je n’ai jamais rien fait de bizarre avant. A part avec l’artefact, peut-être, mais ça ne compte pas, ce n’était qu’un petit truc à arracher. C’est grave ?"

"Non, tout va bien, vous n'avez rien fait de mal et vous êtes en pleine santé."

Je tendis la main vers Inari pour lui faire une gratouille sous la mâchoire. C'était étrange mais pas tant que cela. Déjà, même à mon époque, on ne pouvait trouver tous ceux qui sont sensibles à la Force alors dans celle-ci, où il n'y a un ordre de milliers de personne pour le faire, il ne serait pas étonnant qu'on trouve des gens sensibles par accident. Et, de même, ce don ne se dévoile pas toujours comme une évidence. Combien de parents ont-ils fait testé un de leurs enfants et découverts que c'est un autre qui soit sensible alors qu'il n'a jamais rien fait d'étrange ? Ce n'est pas une science que l'on peut prédire.

"La Force n'est pas une mauvaise chose, ni une bonne, Elle est, c'est tout. C'est comme une énergie qui se trouve en tout être et toute chose. Elle permet à ce que tout soit relié à travers elle et ceux ayant le don peuvent apprendre à interagir avec. Cela peut être par la télékinésie comme vous l'avez fait mais aussi à mieux comprendre les autres. Il n'y a rien de mal à être sensible à la Force. Ce n'est pas si différent que de savoir manier une arme, piloter un speeder ou travailler la terre : c'est un savoir comme un autre, c'est tout."

Je lui tendis une tasse de thé, regrettant un peu de n'avoir songé à prendre un bol d'eau pour Inari mais j'avoue que je ne pensais pas qu'elle viendrait avoir lui, même si ce n'est pas un tort, au contraire. Ce bébé l'aidera peut-être à se détendre, car elle est bien nerveuse.

"Mais dites moi, pourquoi pensez-vous que c'est mal d'être sensible à la Force ?"

"Non, tout va bien, vous n'avez rien fait de mal et vous êtes en pleine santé. La Force n'est pas une mauvaise chose, ni une bonne, Elle est, c'est tout. C'est comme une énergie qui se trouve en tout être et toute chose. Elle permet à ce que tout soit relié à travers elle et ceux ayant le don peuvent apprendre à interagir avec. Cela peut être par la télékinésie comme vous l'avez fait mais aussi à mieux comprendre les autres. Il n'y a rien de mal à être sensible à la Force. Ce n'est pas si différent que de savoir manier une arme, piloter un speeder ou travailler la terre : c'est un savoir comme un autre, c'est tout."

Un savoir-faire qui envoyait valser des gens en l’air sans même les toucher, elle n’appelait pas ça comme ça, pour sa part. Ou juste de faire bouger plein de trucs, avoir des visions bizarres ou encore découper des gens avec un sabre laser. Et… bref. Même pour le pilotage, elle n’avait pas besoin d’une sorte d’énergie mystique pour savoir où était les boutons, le levier, les commandes et comment s’en servir. Elle ne pensait pas non plus qu’un agriculteur avait besoin de croire en une sorte de haute divinité pour bien faire son travail. C’était… Elle ne savait pas comment le dire. Perturbant ? Jusqu’ici, enfin, plutôt, avant de rentrer chez les FID, elle avait vécu une existence tout à fait ordinaire. C’est depuis qu’elle était arrivée sur Nirauan qu’il se passait pas mal de choses bizarres… Depuis sa rencontre avec le général, plus précisément, lorsqu’il s’était évadé de l’hôpital pour l’emmener faire un petit duel d’entraînement en chasseurs.

"Mais dites moi, pourquoi pensez-vous que c'est mal d'être sensible à la Force ?"

"Je n’ai pas dit que c’était mal mais que je n’avais rien fait pour," corrigea-t-elle après avoir avalé un peu de thé. "Le général m’avait pourtant déjà dit que je ne l’étais pas, il y a quelques semaines."

Il s’était posé la question après l’avoir vu piloter, apparemment, elle n’avait pas compris pourquoi sur le moment et ne s’était pas posée plus de questions. Elle reposa sa tasse de thé puis tendit les mains vers Inari lorsqu’il vint sauter sur ses genoux, pour lui faire un câlin. Il l’était vraiment beaucoup, câlin. Enfin, surtout avec elle, en vérité. Il aimait bien jouer avec les autres ou recevoir quelques caresses mais il n’allait pas se blottir tout contre eux. Il arrivait qu’elle ait le sentiment d’être sa mère, certains jours.

"Et puis," ajouta-t-elle avec un soupir, "je n’y connais rien, je ne vois pas comment je pourrai bien me servir. Et qui me l’apprendrai ? Nerys est déjà très occupée, elle ne cesse d’aller à droite et à gauche. J’ai déjà entendu le général marmonner qu’il aimerait ne plus l’être, je ne suis pas certaine qu’il soit très emballé à l’idée de me former. A quoi ça peut bien servir au quotidien, avec ça ? Ou même au travail, je ne vois pas dans quel genre de circonstances je pourrai m’en servir. Même pour Inari, ça n’a pas été utile, je suis juste rentrée dans la masse comme ça."

Elle manquait d’exemples plus concrets, en réalité. Ceux qu’elle avait vu avaient été posés dans des cadres d’entraînement ou de combat, limitant sa compréhension de la chose et ce qu’on pouvait bien faire d’autre avec.

"Je n’ai pas dit que c’était mal mais que je n’avais rien fait pour. Le général m’avait pourtant déjà dit que je ne l’étais pas, il y a quelques semaines."

Je hochais la tête, comprenant la différence, me taisant pour la laisser continuer à s'exprimer.

"Et puis, je n’y connais rien, je ne vois pas comment je pourrai bien me servir. Et qui me l’apprendrai ? Nerys est déjà très occupée, elle ne cesse d’aller à droite et à gauche. J’ai déjà entendu le général marmonner qu’il aimerait ne plus l’être, je ne suis pas certaine qu’il soit très emballé à l’idée de me former. A quoi ça peut bien servir au quotidien, avec ça ? Ou même au travail, je ne vois pas dans quel genre de circonstances je pourrai m’en servir. Même pour Inari, ça n’a pas été utile, je suis juste rentrée dans la masse comme ça."

"C'est normal, en effet, de ne pas savoir utiliser la Force au début. Cela n'est pas aussi inné que dans les holoromans ou dans des films. Il faut travailler, s'entraîner, comme pour n'importe quoi, en somme. Et je vous rassure sur un point : aucun jedi n'a choisi d'être sensible à la Force. Croyez-moi : par moment, moi aussi j'aurais aimé mener une vie simple. Etre sensible à la Force est parfois un fardeau," dis-je sincèrement, avec un petit soupir car, oui, j'étais un peu lasse intérieurement, comme je l'avais dis à Atton. "Mais la Force est aussi une amie qui ne vous abandonnera pas. Ayez foi en elle, faites confiance à votre instinct, et vous verrez que vous serez meilleure et plus utile à vos amis, à ce en quoi vous croyez, qu'avant."

Je la laissais réfléchir un peu là-dessus. Je savais ce que c'était, moi aussi, de vivre sans la Force comme avec, et c'était bien pour les autres que j'avais accepté de renouer ce lien. J4aurais pu, si j'avais été égoïste, y renoncer, choisir de fuir au lieu de combattre le triumvirat. Cela aurait été si facile : j'avais gagné de l'argent, beaucoup, dans les courses de fonceur sur la station de Télos IV. J'aurais pu prendre un billet dans des vols pour n'importe où. Mais je ne l'ai pas fais, et ne le regrette pas.

"Concernant une formation, vous avez d'autres options, si personne au sein des FID ne peut vous en octroyer une. Il y a Lorana, une ancienne jedi, qui pourrait vous aider, vivant maintenant dans l'ascendance chiss. Comme elle est la belle-soeur du grand amiral Thrawn, il pourrait vous aider à aller la voir, je pense."

J'ignorais quels étaient les relations entre les FID et l'Ascendance chiss mais vu que Thrawn était présent au mariage de son frère, sur un vaisseau chiss, je me disais que ce n'était pas des relations glaciales. C'était donc une possibilité.

"Les deux autres options que je vois seraient soit de passer du temps avec nous, l'Ordre jedi, pour recevoir une formation de base, que vous développeriez ensuite avec vos camarades. Soit je peux vous donner des exercices à pratiquer, dans une forme de formation à distance. Je suis un peu partagée pour cela car ce n'est pas pratique ni fiable come méthode pour un tel domaine. Mais je tiens à la proposer quand même. Après tout," finis-je avec un sourire réconfortant, "cela reste à vous de choisir. La Force ne décidera jamais rien pour vous : elle vous mettra face à des choix et ces choix influeront sur votre avenir et celui de vos proches."

Travailler, travailler, travailler encore, ce n’était pas ça qui l’effrayait, ça… La… Blasait un peu ? Parce qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle et que la Jedi ne pouvait visiblement pas le lui dire non plus, simplement que personne ne l’avait choisi. Bon, bon, bon… Cette Force, elle l’imaginait comme une sorte de gros esprit géant, présent partout, qui s’amusait à piquer les gens au hasard pour les envoyer faire voler des trucs sous le coup de l’émotion. Une vision forcément très réductrice, mais hein, elle n’arrivait pas encore à voir ça autrement ! ça lui rappelait son grand-père, tiens. Peu de temps avant de les quitter, il lui avait dit qu’il se sentait apaisé car il était enfin arrivé au grand âge où on pouvait rejoindre la présence créatrice, la mère de tout. Ça ressemblait un peu, comme concept, même si lui parlait sans doute d’un véritable esprit, pas d’une sorte de puissance énergétique qui existait vraiment. C’était… Bizarre, en fait. Et si la Force existait, pourquoi tout le monde n’était pas au courant ? Avant que ça vous tombe dessus ?

"Mais la Force est aussi une amie qui ne vous abandonnera pas. Ayez foi en elle, faites confiance à votre instinct, et vous verrez que vous serez meilleure et plus utile à vos amis, à ce en quoi vous croyez, qu'avant."

Mouais… Avoir Foi en un truc qu’elle ne comprenait pas encore, il lui faudra encore un peu de temps, hein ! Elle n’avait pas signé pour entrer dans une religion ! Quant à une amie, ça restait à voir aussi, surtout si elle risquait de frapper des gens sans le vouloir, en les envoyant valser contre un mur. Elle n’eut cependant pas tant loisir d’y réfléchir, la Jedi enchaîna directement sur la formation à suivre. Dans le cas où le général ne pouvait pas s’en charger en personne. Partir un temps chez les Chiss, hum… Elle ne parlait pas encore leur langue, ça risquait d’être compliqué, pour communiquer avec la belle-sœur de l’amiral. Déjà qu’elle avait du mal à comprendre leurs concepts bizarres, bafouiller avec une langue inconnue n’allait pas aider. Ou alors, il faudrait un interprète, comme durant cette mission où elle avait récupéré le petit Inari. Ce ne serait pas très pratique… Voire pénible pour tout le monde. Impossible de forcer quelqu’un à la suivre dans ce bazar uniquement pour répéter les mots d’un formateur.

"Les deux autres options que je vois seraient soit de passer du temps avec nous, l'Ordre jedi, pour recevoir une formation de base, que vous développeriez ensuite avec vos camarades. Soit je peux vous donner des exercices à pratiquer, dans une forme de formation à distance. Je suis un peu partagée pour cela car ce n'est pas pratique ni fiable come méthode pour un tel domaine. Mais je tiens à la proposer quand même. Après tout, cela reste à vous de choisir. La Force ne décidera jamais rien pour vous : elle vous mettra face à des choix et ces choix influeront sur votre avenir et celui de vos proches."

A distance, tout seul, lorsqu’on ne comprenait pas encore ce qui vous arrivait, hum… En effet, ça ne sonnait pas très fiable… Elle grimaça un peu, tout en caressant Inari, en réfléchissant. Ces gens-là, chez les Jedi, ils étaient sensés être fiables, puisqu’ils avaient été invités ici pour enquêter sur l’artefact. Pourtant, elle se sentait nerveuse, à l’idée de les accompagner, même juste une ou deux semaines. Un mois au maximum, disons. Elle ne les connaissait pas et l’idée d’aller fourrer son nez dans une organisation mystique qui jouait avec une puissance invisible, ce n’était pas très enviable. Au moins, elle savait parler le Basic, même si ce n’était pas sa langue natale, ça sera plus simple pour communiquer…

"A distance, ça me semble peu…"

Elle s’interrompit, cherchant ses mots. Ça ne lui semblait pas terrible, tout simplement, surtout sachant que ça serait forcément interrompu par pas mal d’autres missions et projets. Après tout, elle était Ensei… Ah non, plus maintenant. Mais justement, ça sera pire ! Autant faire en une seule fois, si elle en avait la possibilité.

"Si je pars avec vous, qui va se charger de m’apprendre les bases, plus concrètement ? En combien de temps cela peut se faire ? Je ne peux pas partir pour des années. Inari pourra venir avec moi, sans que ça soit dangereux pour lui ?"

Elle passa doucement sur Inari pour lui grattouiller la tête et la nuque, contente de pouvoir l’emmener avec elle, elle n’avait pas très envie de le laisser trop longtemps seul ici. Quelques jours le temps d’une mission, très bien. Plus longtemps, en revanche… Très peu à l’aise avec les petits, en règle générale, ça changeait avec lui. Peut-être aussi à cause des circonstances, il avait déjà bien assez souffert et elle se demandait si le pauvre n’avait pas tué ses propres parents, à cause de ce qu’on lui avait fait subir… Il buvait encore du lait, après tout, même si elle l’avait déjà vu, de temps à autre, goûter des aliments plus solides, qu’on lui offrait. Selon les recherches faites sur cette espèce, il devrait grandir jusqu’à lui arriver un peu au-dessus des genoux, environ. Ses six longues queues représenteront, une fois adulte, la partie la plus imposante de son corps, chacune fera un bon mètre. Il s’en servira pour attraper des proies, se défendre et communiquer, une fois adulte.

"Quand à savoir qui vous formera, comme il s'agira juste de vous enseigner la base et non de faire de vous une jedi, je pense qu'on peut vous proposer deux choix. Soit une formation avec plusieurs maîtres, qui vous donneront des cours à tour de rôle, soit un seul maître. Si vous préférez cette seconde méthode, on vous présentera ceux qui sont disponible et vous pourrez le, ou la, choisir. Cela ne dérogera pas car au sein de notre Ordre, les duo maître-padawan, padawan étant le terme que nous utilisons pour désigner un apprenti, se font par consentement mutuel."

"D’accord… ?"

Comment était-on censé « choisir » un maître comme ça, il y avait des critères à respecter ou ça se faisait par simple affinité ? La notion même de « maître » sonnait bizarre à ses oreilles. Ça sous-entendait une relation de domination qui ne lui plaisait pas du tout. Il existait une sacré différence entre un instructeur ou un supérieur hiérarchique, à qui on avait choisi de faire confiance et de suivre, et un « maître » ayant totale autorité sur vous. On dirait une relation d’esclavagiste, avec ce mot. Cela dit, ce n’était sans doute pas du tout sous cet angle que cette femme l’entendait. Bah, Apsara se prenait sûrement trop la tête, il ne s’agissait, après tout, que d’apprendre quelques bases ! Certainement pas de devenir comme le général ou comme cette femme, ou… Bref, elle comptait bien rester un simple soldat. Rien de plus, rien de moins. Et ne pas se faire remarquer, surtout ! Enfin… Ne plus se faire remarquer, plutôt.

"Atris et moi ne partirons pas avant demain, cela vous laissera le temps pour y réfléchir un minimum, donc vous n'avez pas à décider cela immédiatement, lieutenant."

"Je suis déjà décidée à faire au mieux," marmonna-t-elle d’un ton pensif. "Enfin, tant que ça reste sur de simples bases et qu’on ne demande pas de m’engager à fond là-dedans, au détriment de l’armée. Je tiens à rester un simple soldat, même avec ce truc en plus. Voir tout ça auprès de plusieurs personnes serait sans doute mieux, c’est bien de multiplier les points de vue."

Principalement à cause de ce qu’elle voyait avec le général, en fait. Il n’allait… Pas très bien. Et elle savait que c’était complètement en lien avec cette Force et tous ces trucs-là. Meetra semblait plus équilibrée et saine d’esprit, évidemment, mais bon… Ce qu’elle avait observé jusqu’alors ne l’engageait pas du tout à vouloir en savoir bien plus.

"Quelles sont vos règles de vie communautaire ?"