chasseur chassé [ Eli]

Et ce truc était censé être ... ? Eli lança un regard interrogateur au chercheur face à lui, tout souriant et très fier de son invention, sourcils un peu haussé. Il ne comprenait pas un mot du jargon technique et du long discours que lui déblatérait ce type depuis toute à l'heure, d'autant plus qu'il n'avait pas encore eu l'information principale, à savoir à quoi ça servait ! Ce qu'il avait pu capter comme donnée, jusqu'ici, c'est ce que c'était une "pièce unique" pour améliorer les bombardiers, soit, mais unique en quoi ? Les types de ce genre qui se sentaient obligés de s'enflammer sur de très longs discours avaient souvent peu à montrer. C'était comme la culture, moins on en a et plus on l'étale. Un peu lassé, il finit par le couper cours dans ses trop longues explications et le fit reprendre depuis le début en lui posant une série de questions et en exigeant des réponses à la fois simples et concises.

Une fois obtenu tout ce dont il avait besoin, il quitta le centre de recherche, retraversant l'usine en regardant au passage les employés travailler. La plupart étaient issus de Lothal, quelques anciens fermiers, des habitants de la capitale, rares étaient ceux qui venaient de très loin. Ces derniers temps, cette usine connaissait pas mal de soucis, les appareils sortant des chaînes de production étaient défectueux, souvent mortels, même, pour les stormtroopers. Il en discuta avec deux autres de ses confrères, sur le trajet menant hors de l'usine. Ils commencèrent par prévoir, à l'oral dans un premier temps, des opérations de contrôle aléatoire sur les chaînes et faire également vérifier les antécédents de tous les employés. Il ne comptait pas faire exécuter les sympathisants rebelles qu'ils trouveront, pas tout de suite, ils pouvaient leur servir dans leur lutte contre le groupe rebelle de Lothal.

En arrivant près de l'académie, alors que le soir tombait doucement, Eli hélas le colonel Ban, à la fois surpris et soulagé de le voir ici, voilà deux jours qu'il devait le voir pour régler une autre affaire, concernant un groupe de pirates qui causait de plus en plus de troubles dans le secteur et qu'on soupçonnait de ravitailler les Rebelles. Il fit le point avec lui, mais comme il était pressé, convint d'un moment où ils pourront s'occuper de cette affaire dès le lendemain. Dès que ce fut fait, Eli soupira un peu en rentrant dans l'académie. La journée avait été très longue et ce n'était même pas encore terminé. Il termina ce qu'il avait à faire puis s'isola dans une petite chambre exiguë et sans fenêtres qu'il occupait pour cette nuit. Dès le lendemain matin, très tôt, il retournait en inspection à l'usine et devait aussi revoir le sergent Fel.

– Eli !

– Mmh ? Ah, c'est toi.

Il stoppa à la porte en se tournant vers Vebs, un de ses amis de longue date, qu'il avait rencontré alors qu'il n'était encore que cadet, en plein voyage et entraînement dans les régions inconnues. Ils discutèrent un moment, de tout et de rien, profitant juste l'un comme l'autre d'un instant de répit. Eli aura bien voulu qu'ils aient plus de temps que ce rapide échange au détour d'un couloir mais n'était pas très sûr du temps possible à dégager dans les prochains jours.

– Je vais devoir y aller aussi. Dis-moi juste, tu vas bien ? T'as l'air fatigué.

– J'ai l'air seulement, ne t'en fais pas. A plus tard.

Il lui fit un signe de main alors que son ami partait en courant dans le couloir. Ce n'était pas tant la fatigue qui le tracassait que tout le reste, en fait, il espérait que certains problèmes puissent être réglés rapidement. En attendant, il rentra dans la petite chambre et alla se passer de l'eau sur la figure, pressé d'être à demain pour enfin en finir avec au moins un problème.

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Lancer de dés

L’après-midi tirait à sa fin, la chaleur tombant elle aussi doucement. La pression ressentie toute la journée par l’Agent tombait elle aussi, peu à peu, il avait été convaincu assez longtemps que cette opération allait très mal se terminer, mais tout allait bien, même bien mieux que prévu. Les informations transmises par le biais de la Rébellion était juste et la diversion faite par les contrebandiers, cet après-midi, leur avait permis de mener cette affaire vite et bien. Kallus s’arrêta un moment pour regarder la fumée, au loin, avec une pensée pour ces hommes qui avaient donné leur vie pour couvrir leurs camarades. Cet esprit de camaraderie et d’entraide, il ne le retrouvait pas dans l’Empire, et jusqu’alors, il n’avait pas réalisé à quel point c’était important. Même si c’était peu, se sentir entouré était très appréciable. Souriant faiblement, il repartit vers le vaisseau, tenant le petit enfant dans ses bras. Vêtu à la façon des paysans et fermiers du coin, il passait relativement inaperçu dans le décor et les Rebelles présents ici ne savaient pas qu’il était Agent de l’Empire.

Le petit passa de ses bras à ceux d’un jeune Rebelle qui le récupéra en douceur et hocha la tête en guise de salut, remontant vite la passerelle en lançant aux autres qu’il était temps de décoller. Alexsandr sourit en les observant partir, éprouvant un curieux sentiment lorsqu’ils s’éloignèrent. Ce petit garçon allait être emmené au Temple Jedi, il y sera en sécurité et y apprendra à maîtriser ses dons. Le temps qu’il avait pris à le récupérer et l’emmener ici, il avait déjà eu le temps de s’y attacher et espérait que tout se passe bien pour lui. Avec un soupir, il retourna à sa petite « base », le temps de se changer, remettre son uniforme, puis enfourcher sa moto-jet pour repartir vers la ville. Le soir tombait lentement, le calme revenu sur les plaines n’étaient qu’une apparence, l’Empire était partout, sur Lothal. Sur le trajet, il réfléchit encore au problème de la carte, des Rebelles, de Thrawn… Ce type avait sûrement poussé le vice à apprendre sa foutue carte par cœur, s’il parvenait à modifier quoi que ce soit, ça se verrait. Il ne croyait pas non plus à la précision « la seule qui existe », et n’avait pas assez de moyens, à son niveau, pour trouver les autres copies.

A son retour à l’académie, il remarqua plutôt vite du mouvement inhabituel et apprit qu’on avait repéré des mouvements rebelles tout près. Une opération était prévue pour ce soir ? Voilà qui n’arrangeait pas ses affaires… Il rentra à l’intérieur de l’académie, alors que les troupes se mettaient en alerte. Les Rebelles allaient-ils finalement se décider à attaquer l’usine ?! Ce serait un suicide ouvert ! Ils n’étaient pas assez nombreux, pas encore, et plus de forces avaient été déployées, même s’ils avaient l’aide des Jedis, ce n’était pas avec aussi peu d’informations qu’ils pourront bien s’y prendre. Kallus grimpa à l’étage supérieur, marchant assez vite, et faillit se cogner au détour d’un couloir contre Vanto, un des hommes du Chimaera.

– Des mouvements rebelles ont été signalés près de l’académie, commandant, vous ne devriez pas rester isolé.

A peine pouvait-il se reposer un peu qu'une alerte retentit au-dehors. Assis au bord de la couchette, Eli se fourra un petit instant la tête entre les mains avec un soupir blasé. Les Rebelles, encore ... ? Ils ne dormaient donc jamais ?! Ou bien ils tâchaient de les avoir à l'usure ? A moins que ce ne soit des fermiers du coin qui manifestent, des pirates en manque de sensations, des contrebandiers venus foutre le bordel ou des types de passage qui avaient trop bu à la cantina locale et créent des ennuis à tout le monde. Bon, bien, très bien. Il se releva, mit son blaster à sa ceinture, puis ressortit dans le couloir, sans courir. Rebelles, pirates, contrebandiers, voleurs, ivrognes, simples abrutis ? Au bout de quelques mètres à peine, il tomba nez à nez sur l'Agent Kallus, reculant de justesse avant de le percuter pour de bon. Ah, donc Rebelles, s'il était dans le coin ? Une cellule s'agitait pas mal, sur Lothal, et leur donnait du fil à retordre depuis déjà pas mal de temps.

– Des mouvements rebelles ont été signalés près de l’académie, commandant, vous ne devriez pas rester isolé.

Près de l'académie, pas près de l'usine ? Mais que fichaient-ils ici ? Il n'y avait rien d'intéressant pour eux dans le coin ! Eli fit un bref signe de tête en répondant qu'il allait voir ça lui-même, s'apprêtant à filer lorsqu'une troisième personne fit brusquement son apparition, une Mandalorienne d'après sa tenue. Il s'arrêta tout net lorsqu'elle les mit en joug, jaugeant la situation avec rapidité. Ce n'était pas la Mandalorienne qui appartenait à la cellule de Rebelle de Lothal, elle était plus petite et avait aussi la particularité d'avoir une armure bien plus colorée et vive que celle de cette femme. En tout cas, il devinait, d'après sa silhouette, que c'était une femme. Eli jeta un bref regard en biais à l'agent Kallus, espérant qu'il était en forme pour se battre. Soit c'était une chasseuse de primes et elle était seule, soit elle bossait elle aussi pour les rebelles et auquel cas, ils avaient dû venir en force.

– Bonjour messieurs, veuillez me suivre sans faire d'histoire tout les deux et il ne vous sera fait aucun mal.

– Chasseuse de primes ? Ravi de vous rencontrer.

Tout en parlant, il avait doucement glissé sa main à son blaster et le sortit très vivement dès la fin de sa phrase pour tirer. Le coup de blaster frappa en partie l'armure en y laissant une trace noire, à l'épaule, sans doute sans la blesser sérieusement mais cela suffit au moins à Eli pour actionner d'un coup l'alarme de l'académie. Il la mit en joug à son tour, lança à Kallus de vérifier si d'autres n'arrivaient pas.

– Qui vous envoie ?!

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Il y avait vraiment intérêt à ce qu’on découvre finalement que ce n’étaient pas des Rebelles mais des pirates ou des contrebandiers, même de simples voleurs du coin, ça lui irait. Mais pas la Rébellion alors qu’ils avaient encore trop peu d’informations pour monter une attaque qui avait si peu de chances de réussir ! Vanto le précéda dans le couloir en lançant qu’il allait voir ça en personne lorsque la route fut barrée brusquement par une Mandalorienne. Kallus vérifia par réflexe que personne d’autre ne venait dans leur dos ou par ailleurs, mais non, ils étaient seuls. Et cette femme n’était pas non plus Sabine, celle-là était moins… haute en couleurs. La main près de son blaster, il ne bougea pas tout de suite, jaugeant la situation. Ce devait être elle qui avait créé un tel bazar dehors, ce qui le soulageait profondément, pour être honnête. Alors, après qui en avait-elle ? Contre Vanto, contre lui, contre eux deux, ou contre aucun et elle cherchait une autre cible ? Si c’était contre son « collègue », il ne ferait pas tous les efforts au monde pour l’aider, ça fera toujours un Impérial en moins sur le chemin.

– Bonjour messieurs, veuillez me suivre sans faire d'histoire tout les deux et il ne vous sera fait aucun mal.

– Chasseuse de primes ? Ravi de vous rencontrer.

Contre eux deux, alors, dommage. Néanmoins, le commandant réagit bien plus vite que lui, tirant sur la Mandalorienne et la touchant à l’épaule, avant d’activer sèchement l’alarme de l’académie. Joli tir, il fallait le reconnaître, ce type avait de bons réflexes. Vanto lui lança de vérifier si d’autres arrivaient, pendant qu’il mettait à son tour la chasseuse de primes en joue. Aucun allié potentiel dans le coin, en revanche, une patrouille Impériale arriva en courant et il leur fit signe de se dépêcher un peu. L’alarme résonnait toujours avec force, le bâtiment allait être bouclé, si d’autres se cachaient, ils allaient vite être retrouvés. La patrouille emmena directement la chasseuse de primes en cellule, le temps qu’elle soit interrogée. Et voilà comment on obtenait du travail supplémentaire au début de la nuit, bien joué.

– Vous souhaitez assister à l’interrogatoire, commandant ?

Douce nuit, sainte nuit, au revoir et à jamais ! Eli hocha la tête lorsque l’agent lui demanda pour l’interrogatoire, lassé que ces Rebelles, chasseurs de primes et autres pirates aient autant l’art de choisir le plus mauvais moment possible pour leurs attaques stupides. Les gardes avaient emmené la Mandalorienne et le reste de l’académie était fouillé de fond en comble, toute la ville était en état d’alerte, à présent, et le commandant demanda à ce qu’on renforce aussi la garde de l’usine. Une fois qu’il fut assuré de certains détails et surtout qu’on passait les lieux au crible, il se rendit avec l’Agent du BSI dans la cellule où la chasseuse de primes avait été jetée. Elle était assise par terre, casque retirée, une humaine donc, lorsque la porte s’ouvrit et qu’ils entrèrent. Elle souriait tranquillement, Eli retenant une grimace. Il ne voyait absolument aucune raison de sourire, voulant surtout savoir qui en avait après eux. Trois solutions semblaient parmi les plus évidentes : Confédération, Rebelles, Onderon, soit les trois factions ayant participé à Alderaan. C’était assez étrange… Les Rebelles avaient déjà, bien entendu, pris pour cible le personnel de l’Empire, cependant, il s’agissait toujours de très hauts gradés, d’ingénieurs influents, de ces hommes « qui comptent ». Là où était Eli était simplement capitaine et aide de camp d’un amiral. Kallus, quant à lui, n’était pas le chef de son service non plus.

– Pas besoin d'en chercher d'autres, je suis venue toute seule mettre un peu le bazar. Bon puisque par manque de chance et de politesse, je n'ai pas réussi à vous répondre quant à votre question de qui m'envoie ici, je dirais qu'il n'y a pas que les rebelles qui n'aiment pas l'empire, mais eux n'ont pas les moyens de se payer mes services, mais je pense que la petite discussion que nous aurons saura vous intéresser tout autant que moi.

En admettant qu’ils le croient sur parole, bien sûr. Ceci étant, Eli ne pensait pas à une attaque planifiée par les Rebelles car il n’était tout simplement pas sur la liste de leurs cibles potentielles, pas à son poste. Il couva la chasseuse de primes d’un long regard, restant neutre pour le moment. Quoi qu’elle en dise, tout sera tout de même fouillé, des contrôles faits, sur les personnes et sur les accès.

– Vous avez raison sur un point, discutons tout d’abord, nous sommes entre personnes civilisées. Commençons par le plus simple, qui êtes-vous et qui était, plus précisément, votre cible ? Mon confrère, moi-même, nous deux ? Un choix de cible plutôt surprenant, votre employeur n’est visiblement pas un grand maître en stratégie militaire.

Ce qui lui faisait automatiquement penser que le commanditaire en question ne pouvait être que la Confédération, eux qui avaient déjà commis une si grossière erreur tactique en s’incrustant sans invitation à une bataille qui ne les concernait en rien et sans avoir, visiblement, pris la peine d’en alerter les Rebelles au préalable. Les enregistrements de cette bataille le montraient clairement, leurs ennemis avaient eux aussi été surpris de cette arrivée impromptue et avaient viré au dernier moment pour changer de cibles. Comme s’il n’était pourtant pas assez évident que le minimum, dans une bataille, est de coordonner ses forces avec celles de ses alliés… Les troupes de la Confédération avaient été réduites en miettes dans le blocus, jamais une bataille Impériale n’avait semblé si facile.

– Pas besoin d'en chercher d'autres, je suis venue toute seule mettre un peu le bazar. Bon puisque par manque de chance et de politesse, je n'ai pas réussi à vous répondre quant à votre question de qui m'envoie ici, je dirais qu'il n'y a pas que les rebelles qui n'aiment pas l'empire, mais eux n'ont pas les moyens de se payer mes services, mais je pense que la petite discussion que nous aurons saura vous intéresser tout autant que moi.

Evidemment, quoi de mieux pour un chasseur de primes dans une pareille situation que de revendre une fois ses services s'il pouvait gagner plus qu'avec son précédent employeur. C'était la tactique habituelle de ceux qui se faisaient prendre et qui avaient été assez fous au préalable pour prendre pour cible des officiers impériaux, comme le commandant Vanto, même si on se demandait bien ce que quiconque dans cette galaxie pouvait espérer contre lui, personnellement... Qu'on paye des personnes pour aller se débarrasser de certains sénateurs ou de hauts gradés comme Tarkin, c'était logique, mais Vanto ? Qu'avait-il bien pu faire pour s'attirer cette haine ? Kallus s'était posé la question de la cible mais peinait maintenant à croire qu'il avait été la cible initiale. Les agents de son bureau n'étaient pas connus, en règle générale, sauf par les personnes avec qui ils avaient affaire régulièrement, amis ou ennemis. Par ailleurs, ils frappaient de manière "chirurgicale" et n'étaient pas employés dans des batailles de grande ampleur contre les factions ennemies, tout au plus frappaient-ils des groupes plus restreints, des cellules rebelles et autres troubles-fêtes du même genre. Les mains dans le dos, il se tint tout de même prêt à intervenir, même si cette femme ne semblait plus vraiment agresive pour l'instant.

– Vous avez raison sur un point, discutons tout d’abord, nous sommes entre personnes civilisées. Commençons par le plus simple, qui êtes-vous et qui était, plus précisément, votre cible ? Mon confrère, moi-même, nous deux ? Un choix de cible plutôt surprenant, votre employeur n’est visiblement pas un grand maître en stratégie militaire.

Un léger sourire effleura les lèvres d'Alexsandr, c'était précisément ce qu'il s'était dit concernant ce choix de cible. Il croyait au moins cette femme lorsqu'elle disait ne pas être envoyée par les Rebelles, Vanto n'était pas de ceux qui les intéressaient, à capturer. Si encore ils avaient payé quelqu'un pour s'en prendre à Thrawn, ça aurait été plus logique. Il plissa légèrement les yeux en fixant la Mandalorienne.

– Décrivez-nous également votre employeur, ce qu'il vous a signifié en donnant ce contrat.

Voilà assez longtemps, maintenant, Eli avait eu quelques ennuis avec un chasseur de primes, près de l’académie de Coruscant alors qu’il s’était malencontreusement « cogné » contre lui, en pleine mission. Depuis, il veillait à garder ses distances avec eux tous et à les considérer avec pas mal de méfiance. Il fronça un peu les sourcils lorsqu’elle répondit qu’il était sa cible, comprenant de moins en moins en quoi la Confédération pouvait bien lui trouver une utilité, comme otage. Ou bien leur but n’était que d’utiliser un agent de l’Empire pour une démonstration de force, dans une exécution publique, ce genre de chose ? Ce serait tout aussi stupide et inutile. Kallus semblait aussi de cet avis, d’après son air, demandant en plus la description du type qui l’avait envoyée et s’il avait ajouté autre chose, de plus précis, dans les consignes. C’était si idiot, de payer quelqu’un pour ça… Qui dirigeait, en ce moment ? Le général semi-droïde de Corellia n’avait pas pu regagner sa planète après la bataille d’Alderaan, leurs sources étaient formelles sur ce sujet. Son remplaçant devrait plutôt se soucier de préparer son peuple à la riposte de l’Empire plutôt que de tenter de faire capturer des hommes qui ne pourraient de toute façon pas lui être utiles.

– Aucune raison, il voulait le récupérer, mais il n'en a pas dit le pourquoi du comment. En tout cas, je me suis fais largement payer. Sauf que je ne suis pas stupide pour un crédit. Capturer un membre de l'empire, même de petit grade est du suicide pur et dur et je n'aurais jamais quitté les lieux vivante, c'est pour cela que je me suis laissé prendre. Il ressemblait à une araignée géante, Trench est son nom.

Trench… Le jeune homme sortit son databloc puis tapa rapidement ce nom dans leur base, lançant une recherche pour faire ressortir les dossiers qu’ils pouvaient déjà avoir. « Une araignée géante », ce type devait être un Harch, sans doute. Il eut la réponse en quelques secondes à peine, un dossier était effectivement sorti. Un ancien de la confédération séparatiste de la guerre des clones, qui avait participé à quelques batailles et laissé pour mort dans l’une d’elle. Les anciens ledaers et autres amiraux de la CSI avaient été en grande partie liquidés, lors de l’avènement de l’Empire, où celui-ci s’était-il caché durant tout ce temps ? Au sein des Régions Inconnues, peut-être, cela restait le meilleur endroit pour un être voulant vivre loin de l’Empire. Et ça n’expliquait toujours pas pourquoi il avait payé pour le faire capturer, Eli n’était même pas né lorsque cet Harch avait commencé à combattre contre la République... D'ailleurs, pourquoi s'occuper de nouveau la Confédération, aujourd'hui ? Les Corelliens formaient un peuple fier, qui n'allait guère apprécier de se faire longtemps diriger par des étrangers. La disparition brutale de Bonteri avait déjà été dure à avaler, pour eux, beaucoup accusaient l'Empire de ça, quand bien même aucune preuve ne permettait d'accuser qui que ce soit.

– J'ai fais des recherches sur lui avant de venir vous trouver. C'est un haut gradé de la confédération, un de ses piliers important. Je pourrais conduire directement l'Empire à son lieu de retrait et vous pourriez mettre un grand coup au moral de ces pseudos rebelles. Je ne veux rien en retour, que continuer par la suite ma petite vie tranquille, mais j'aime mettre le bordel où je passe. Alors, ça vous intéresse ou non ?

– Si les informations que vous détenez ont effectivement de la valeur, vous serez payée en retour. Par votre liberté si c’est ce que vous intéresse. En attendant que tout cela soit vérifié, vous serez transférée en centre de détention.

Leurs hommes allaient d'abord mener un interrogatoire en bonne et due forme, il les fit entrer puis les laissa avec la Mandalorienne, pour qu'elle leur raconte comment elle avait été contactée par Trench, où il s'étaient vus, ce qu'elle savait de lui, bref, tout ce qu'elle pouvait donner. En attendant, il s'isola plus loin dans le couloir avec Kallus, son databloc contre lui, en portant un long regard sur l'agent. Il n'avait jamais vraiment aimé les membres des bureaux de sécurité et de renseignement, on leur attribuait trop d'histoires et de rumeurs obscures, néanmoins, il reconnaissait leur efficacité sur bon nombre d'affaires sensibles.

– On ne peut pas écarter d'un revers de main le risque qu'elle soit affilée en secret à une cellule rebelle ou à la Confédération et que sa "coopération" soit une farce de plus. Sabine Wren est bien Mandalorienne, elle aussi, et Rebelle. Parmi vos collègues, en avez-vous un infiltré actuellement sur Corellia, qui pourrait bous faire remonter des informations, sur les liens potentiels de cette femme avec eux ?

Les hommes du bureau de sécurité et du renseignement pénétrèrent dans la salle, ils sont trois humains, une femme tenant une holobande dans une main et un blaster paralysant dans l'autre, les deux autres des hommes transportent un siège mobile conçu spécialement pour les interrogatoire.

La femme tira une salve de rayon paralysant temporaire sur Mickaëlla, elle sera paralysé pendant deux minutes, juste le temps que les hommes l'attache au siège qu'ils avaient amené, puis la mandalorienne repris connaissance au moment où l'un des deux hommes était prêt à activer les module du siège.

- Écoute Trésor ! Commença la femme. Si on nous a fait venir c'est que tu as pas été très coopérative... et nous sommes là pour y remédier. dit elle avec un sourire carnassier puis elle claqua des doigts.

Les hommes activèrent des modules, le siège pivota vers des aiguilles de plein de sortes qui pointait vers le cou de la mandalorienne, une semblait rempli d'une substance inquiétante, une autre était électrique et les autres va savoir, d'autre parties pivotèrent également pour tordre poignets et chevilles.

- Alors je vais répéter les questions qui t'ont été posé et cette fois je veux tout les détails, sinon je donne l'ordre et tu ne risque plus de pouvoir marcher... piloter... voire ne plus pouvoir tenir un blaster de ta vie déclara la femme d'un ton amusé.
Bon... qui est ce Trench, pour qui il travaille, quelles sont ses ressources militaires ou économiques ?
Pourquoi t'a-t-il embauché ? Si Eli Vanto était bel-et-bien la cible pourquoi lui ? Quelles relations tu entretiens avec la confédération, Ondéron, ou encore la rébellion ?
Vas-y je t'écoute !!

– Aucune raison, il voulait le récupérer, mais il n'en a pas dit le pourquoi du comment. En tout cas, je me suis fais largement payer. Sauf que je ne suis pas stupide pour un crédit. Capturer un membre de l'empire, même de petit grade est du suicide pur et dur et je n'aurais jamais quitté les lieux vivante, c'est pour cela que je me suis laissé prendre. Il ressemblait à une araignée géante, Trench est son nom.

Que fichait donc la Confédération ? Qu'espéraient-ils, que Vanto sache presque tout des plans de l'amiral et qu'il les leur dira ? Non seulement il ne le trahira jamais, ils étaient assez proches l'un de l'autre pour ça, mais en plus, Thrawn n'aura sûrement pas dévoilé autant ses plans à qui que ce soit, même à un ami. Imaginer le contraire était idiot, aucun haut officier ne commettait des erreurs aussi grossières, on ne pouvait pas accéder à ce genre de postes, au sein de l’Empire, en étant aussi stupide. Le nom de cet amiral conféré lui disait très vaguement quelque chose… Il se souvint lorsqu’il jeta un regard en travers aux recherches rapides que mena le commandant. Un ancien de la Confédération des Systèmes Indépendants, il les avait étudié il y a déjà un moment, en revanche, Alexsandr avait toujours cru que tous étaient morts, à la fin de la guerre des clones. Celui-là avait dû se cacher on ne sait où et projetait maintenant des plans pour la jeune Confédération. Ce coup-là n’était pas bien préparé… Kallus avait l’impression que les Confédérés étaient tellement aux abois, depuis la défaite d’Alderaan, qu’ils en devenaient trop hâtifs pour leur propre bien, ficelant mal des plans qui méritaient pourtant plus de réflexion. Perdre ainsi son sang-froid n’avait rien de bon, en temps de guerre.

– J'ai fais des recherches sur lui avant de venir vous trouver. C'est un haut gradé de la confédération, un de ses piliers important. Je pourrais conduire directement l'Empire à son lieu de retrait et vous pourriez mettre un grand coup au moral de ces pseudos rebelles. Je ne veux rien en retour, que continuer par la suite ma petite vie tranquille, mais j'aime mettre le bordel où je passe. Alors, ça vous intéresse ou non ?

– Si les informations que vous détenez ont effectivement de la valeur, vous serez payée en retour. Par votre liberté si c’est ce que vous intéresse. En attendant que tout cela soit vérifié, vous serez transférée en centre de détention.

Oh, les vérifications en question pouvaient très bien être une étape qui allait sauter au cas où l’affaire revenait entre les mains du Gouverneur Tarkin. Cet homme était bien assez cruel pour faire raser une planète entière sur la base de simples soupçons. Il sortit avec Vanto lorsque ses collègues entrèrent pour mener le reste de l’interrogatoire, s’éloignant un peu avec lui dans le couloir. Personnellement, il doutait que cette femme en sache beaucoup… Les personnes comme ça ne travaillaient que pour elles-mêmes, sans se mêler de trop près des manœuvres des grosses factions en place et en pleine guerre. C’était le meilleur moyen pour survivre, après tout. Il lança un bref regard sur la porte maintenant refermée, les mains dans le dos, impassible.

– On ne peut pas écarter d'un revers de main le risque qu'elle soit affilée en secret à une cellule rebelle ou à la Confédération et que sa "coopération" soit une farce de plus. Sabine Wren est bien Mandalorienne, elle aussi, et Rebelle. Parmi vos collègues, en avez-vous un infiltré actuellement sur Corellia, qui pourrait bous faire remonter des informations, sur les liens potentiels de cette femme avec eux ?

– Bien sûr, je vais m’en occuper. Ceci étant, il y a tout de même très peu de chances qu’elle en sache beaucoup plus. Ce genre de personne ne s’attache pas à des camps en particulier, sous risque d’y laisser la peau trop vite. Dans tous les cas, cette information devra être envoyée à Coruscant. Il faut aussi que vous vous entouriez de plus de sécurité, puisque la Confédération a l’air de vous en vouloir, pour une raison qui m’échappe.

Il se retourna à moitié ensuite vers la cellule, à quelques mètres de là, pour écouter si tout était encore calme ou si des cris venaient. Dès que ses collègues sortiront, ils pourront en finir avec cette histoire et envoyer cette femme dans un quartier de sécurité.

La jeune femme du BRI écouta la Mandalorienne tout en jetant quelque coup d’œil à son Holobande pour vérifier l'analyseur vocale, celui-ci lui montre les variations dans la voix de chacune des personnes interrogé, une sorte de détecteur de mensonges qu'elle apprécie.
Au fur-et-à-mesure que Mickaëlla lui livre les informations, l'appareil ne montre rien qui laisse à penser que l'on lui détourne la vérité, soit la Mandalorienne est doué pour faire face à la douleur et se jouer de son appareil, soit ce qu'elle dit est vrai...
Elle ne peut qu'affirmer la dernière possibilité.

- Bien, bien... tout a été enregistré et nous vous remercions de votre coopération. répondit dit-elle alors, puis elle fit un signe de tête à ses acolyte, qui eux ensuite libérèrent Mickaëlla, pour enfin quitter la cellule avec leur matériel.
La jeune femme en passant délivrera sont rapport à Eli Vanto avant de repartir dans ses quartiers.

– Bien sûr, je vais m’en occuper. Ceci étant, il y a tout de même très peu de chances qu’elle en sache beaucoup plus. Ce genre de personne ne s’attache pas à des camps en particulier, sous risque d’y laisser la peau trop vite. Dans tous les cas, cette information devra être envoyée à Coruscant. Il faut aussi que vous vous entouriez de plus de sécurité, puisque la Confédération a l’air de vous en vouloir, pour une raison qui m’échappe.

– Nous verrons… Je ne sais pas si nous réussirons à comprendre un jour pourquoi la Confédération veut me faire capturer, je n’ai pas le sentiment que leurs chefs savent vraiment ce qu’ils font.

Plutôt un sentiment d’urgence et de précipitation, c’était ainsi lorsqu’on se retrouvait brusquement à la tête d’une faction sans avoir de plans ni de visions à long terme pour s’en sortir. D’autant plus au sein du secteur de Corellia, qui n’était certes pas le plus apaisé d’entre tous. Il échangea un peu avec l’agent du BSI sur ça, ne pouvant pas s’empêcher de chercher encore ce que les Confédérés pouvaient bien lui vouloir. Qu’espéraient-ils, sincèrement, en visant une personne au grade moyen ? Même s’il était aide de camp de l’amiral, ce n’était pas pour ça qu’il pouvait livrer tous ses plans dans le détail. Et même s’il les connaissait tous, il préférait mourir plutôt que de trahir son ami. Bref, ça n’avait absolument aucun sens. Quelques instants après cette conversation, les agents quittèrent la cellule, pour leur transmettre les données enregistrées. Parfait. Eli les confia à l’agent Kallus, il était en charge de ce genre d’affaires, après tout. En attendant, il demanda qu’on transfère la prisonnière en prison, elle sera relâchée sous peu dès lors qu’ils auront fait les vérifications nécessaires. Ou bien si ses supérieurs jugeaient qu’on pouvait se passer de vérifications avant d’attaquer…