| | | Plusieurs jours s’étaient déjà écoulés depuis leur arrivée sur cette planète. Même si les choses avaient beaucoup avancé, la base était encore en construction, il n’y avait pas ici autant d’hommes qu’il le faudrait pour que ça aille plus vite. Forcément… Ni elle ni Eli n’avaient en plus reçu d’ordres particuliers, pour le temps qu’ils étaient ici. Elle avait donc commencé à entraîner, d’abord informellement puis de façon plus régulière, les personnes ici qui le voulaient au tir à moyenne et longue distance. Le commandant Parks ne lui avait rien demandé mais n’avait rien dit non plus en découvrant l’initiative, la veille, au matin. Ça ne devait pas le déranger plus que ça. Au moins, plusieurs ailes d’entraînement étaient déjà achevées et ils pouvaient s’exercer dans de bonnes conditions. Même si, finalement, les soldats étaient peu nombreux, il y avait surtout des ouvriers.
Tayla avait été surprise de découvrir l’existence de cette base et ne comprenait pas non plus son intérêt. La planète était si loin de tout, si loin de n’importe quel centre impérial d’importance, et datait en plus d’avant la volonté d’annexer l’Espace Sauvage. Donc pourquoi l’avoir installée ici, contre quoi devait-elle faire rempart ? Il n’y avait même pas de présence rebelle active dans le coin ! L’endroit était si reculé et perdu qu’il n’y avait même pas de routes directes pour y accéder. Avec ça, la présence de quelques Chiss, dans la base, troublait énormément la jeune femme. Quand l’Empire avait-il noué une alliance avec eux ? Était-ce seulement connu du Haut Commandement ? Et si non, qu’est-ce que ça voulait dire, à quoi jouait l’amiral ? Contre qui, ou quoi, cet endroit était-il censé servir ?
Depuis l’enfance, Tayla avait souvent entendu dire qu’il y avait des choses bizarres, dans les Régions Inconnues, et qu’il fallait s’en méfier. Pour autant, elle ne connaissait rien de plus que les légendes de son monde natal, ainsi que quelques mythes se transmettant de générations en générations, dans tout l’Espace Sauvage. Le gens aiment bien se faire peur. Combien de fois, enfant, avait-elle entendu ses aînés leur répéter qu’il y avait des monstres, aux confins de la galaxie, qui attendaient leur heure avant de les envahir. Aujourd’hui, sur cette base, Tayla commençait à se demander si les monstres en question étaient bel et bien plus réels que les simples chimères dont elle s’effrayait à cinq ans. Quelle autre explication serait possible ? Dans un endroit pareil, éloigné de la « galaxie connue », tout ce qu’il restait, c’était la profondeur des Régions Inconnues.
Elle se faisait peut-être peur toute seule… Tayla soupira un peu, assise sur le bord de sa couchette, le visage fourré entre les mains. Impossible de ne pas se laisser influencer par toutes les histoires qu’on avait entendu enfant, elles ressurgissaient, une fois adulte, en prenant un tout autre sens. Des monstres, il y en avait, des très réels, et certains qui hantaient longtemps. Il y avait autre chose qu’elle pouvait faire, en attendant, sur cette base. Se penchant, elle remit avec rapidité ses chaussures, puis quitta la pièce. Il ne lui fallut que peu de temps pour arriver à celle où dormait Eli, frappant quelques petits coups. Lorsqu’il lui ouvrit, elle lui demanda d’abord si elle pouvait entrer, qu’elle devait lui parler. Même si ce n’était pas une simple discussion qui allait crever l’abcès, il devait prendre conscience qu’il ne devait pas rester seul et encore moins tout garder au fond de lui.
"J’ai vu le docteur Cooper, ce matin," commença-t-elle par dire, une fois tranquilles. "Il s’inquiète un peu pour toi. Moi aussi. Pas pour tes envies de déserter, mais tout le reste. Tu sais, lorsqu’on garde en soi un événement qui nous a blessé, il finit toujours par pourrir. Je te parle en connaissance de cause."
Et s’il continuait comme ça, s’il faisait comme elle, il allait finir par vraiment faire une dépression. Après ça, il faudra plus de temps encore pour réussir à s’en relever. Alors que s’il s’efforçait d’en parler avant et qu’il avait des gens autour de lui pour surmonter tout ça… Tayla prit une petite inspiration et se rapprocha encore, glissant les mains sur ses épaules, puis en mit une contre sa joue.
"Il faut que tu laisses aller, au moins une fois, mais une bonne fois pour toutes, que ça sorte. Que tu en parles. Sinon ça va te pourrir l’esprit." | Invité Dim 20 Oct - 15:06 | | | Eli'van'to
Eli'van'to Espèce : Humain Eli'van'to Âge rp : 33 ans Eli'van'to Grade : Lieutenant | Eli froissa de nouveau le papier où il avait commencé à écrire et le laissa retomber sur le côté avec les autres, dans une petite corbeille à côté du lit. Assise contre un oreiller, dans son dos, pieds nus et jambes repliées vers lui, il tentait d’au moins mettre sur papier ce qu’il pouvait, devait, dire à ses parents pour les convaincre, mais rien de plus ne lui venait pour le moment. Rien de plus de ce qu’il avait déjà dit à son père, en tout cas. Il raya encore une phrase puis laissa retomber la tête contre l’oreiller derrière lui, en mordillant le crayon, les yeux fermés. De toute façon, il ne pourra sans doute plus les recontacter avant un très long moment… Il ne savait déjà pas pour combien de temps il allait devoir rester sur Nirauan. Ça faisait déjà quelques jours qu’ils étaient ici et rien ne pouvait leur dire pour combien de temps encore ils allaient rester.
Le docteur Chiss et le docteur Cooper lui avaient donné des « vitamines » à prendre, mais le jeune homme soupçonnait très fortement qu’il y ait autre chose, là-dedans, car il avait passé une majeure partie de ces derniers jours à dormir, rattrapé par une lourde somnolence soudaine. Eli laissa retomber le crayon et le bloc-notes sur la table de chevet, à côté de la lampe, puis mit son bras contre ses yeux, laissant pour le moment tomber son message. Pour le moment, peut-être n’avait-il rien de mieux à faire qu’à dormir, mais ça n’allait pas durer, et il avait l’impression de perdre son temps. L’idée l’effleura de s’enfuir, un instant, essayer en tout cas, puis il l’abandonna, laissant retomber son bras sur le côté. C’était toujours le même problème, s’enfuir pour aller où ? Et sa famille ? Et que dira-t-il à Tayla ?
Des petits bruits de coup contre la porte le tirèrent de ses pensées et il marmonna un « j’arrive ! », avant de se lever. Qu’est-ce qui se passait, cette fois ? En ouvrant, il fut un peu surpris de voir Tayla, convaincu pourtant de l’avoir entendue dire qu’elle voulait passer une soirée tranquille, aujourd’hui. Oui, ils pouvaient parler, si elle voulait, bien sûr. Il s’écarta pour la laisser entrer, puis referma, avant de se retourner vers elle. Soit il y avait un nouveau problème, soit elle voulait reparler de ce qui s’était passé sur Naos III.
– J’ai vu le docteur Cooper, ce matin. Il s’inquiète un peu pour toi. Moi aussi. Pas pour tes envies de déserter, mais tout le reste. Tu sais, lorsqu’on garde en soi un événement qui nous a blessé, il finit toujours par pourrir. Je te parle en connaissance de cause.
Mais il ne… Eli fit une petite moue, même s’il savait très bien qu’elle avait raison, sur ce coup-là. Mais en parler… A qui ? Il ne voulait ennuyer personne avec ça, alors qu’avec un peu de temps, ça devrait aller déjà beaucoup mieux et… il ravala ce qu’il comptait répondre lorsqu’elle s’approcha, glissant une main contre sa joue, l’autre sur l’épaule. Elle avait déjà eu assez de problèmes, elle-même, et déjà dû s’en sortir, il n’était pas là pour en rajouter alors qu’elle allait mieux. Puis parler de ça… Au fond, peut-être n’avait-il juste pas envie d’avouer qu’il avait encore peur, à cause de la honte. Peur de ce passé, du type, mais aussi qu’il ne s’échappe un jour, malgré les précautions prises.
– Il faut que tu laisses aller, au moins une fois, mais une bonne fois pour toutes, que ça sorte. Que tu en parles. Sinon ça va te pourrir l’esprit.
– Mais c’est ridicule, lâcha-t-il d’un ton un peu plus étranglé qu’il ne l’aurait voulu. C’est du passé, tout ça, tout le monde a déjà oublié, et le cinglé est enfermé, maintenant. Je dois juste oublier, moi aussi.
Il se dégagea, puis retourna s’asseoir sur le lit, plus pour se donner contenance qu’autre chose. La seule chose qu’il aurait voulu, ça aurait d’avoir mieux réagi, à ce moment, d’avoir pu faire… Autre chose… Il n’avait aucune idée de quoi, en fait, de ce qu’il aurait pu faire autrement, mais il y avait sûrement eu d’autres moyens de se défendre et jeter le fou plus loin. Là-dessus, il était seul pour y réfléchir, jamais il n’avait raconté dans les détails ce qui s’était passé sur place. Le docteur avait vu les blessures physiques mais Eli n’avait pas mentionné le fait que Plagueis soit rentré dans sa tête pour s’amuser.
– C’est toi qui va te pourrir l’esprit, en te préoccupant de ça, Tayla. | Eli'van'to Mer 23 Oct - 8:17 | | | | Ce qu’il pouvait être borné ! Tayla leva les yeux au ciel, tandis qu’il se dégageait et filait s’asseoir sur son lit. Rien de ce qu’il avait dit n’était vrai, en plus. Non, ce n’était pas ridicule d’avoir toujours peur d’un Sith qui vous avait agressé, et votre famille avec, pendant elle ne savait combien de temps. Ce n’était pas non plus du passé puisque les conséquences de cette maladie étaient toujours là, toujours aussi lourdes, même s’il s’était écoulé des mois depuis. Le Sith était bien enfermé quelque part, ça, d’accord… Mais il ne pouvait pas juste « oublier », car il n’y arrivera pas tant qu’il n’aura pas évacué ! La preuve, son état actuel ! Très bien… il était terriblement têtu, mais elle savait qu’il ne suffira pourtant de grand-chose pour le déstabiliser et qu’il accepte enfin de sortir du mutisme.
"C’est toi qui va te pourrir l’esprit, en te préoccupant de ça, Tayla.ʺ
Oh, pas d’inquiétude pour elle, elle était capable d’encaisser, ce n’était pas comme si elle l’avait vécu, elle ne voulait que l’aider. S’approchant de nouveau, elle le repoussa un peu sèchement contre le lit, se débarrassa vite fait de ses chaussures d’un coup de talon, puis le rejoignit dessus. Cette fois, pas question qu’il se dérobe par une pirouette, ils avaient toute la soirée, et même toute la nuit, devant eux s’il le fallait, personne ne viendra les déranger à cette heure. Ils n’étaient pas sur un navire de guerre prête à attaquer, ou être attaqué, à n’importe quel moment, mais au milieu d’un chantier géant. A cette heure, les gens ici devaient manger, se détendre, passer du bon temps. Tayla se mit à califourchon sur son ami, pour l’empêcher de lui filer entre les doigts, puis reposa les mains de chaque côté de sa tête.
"Très honnêtement, je ne sais pas comment tu as survécu jusqu’ici dans cette armée avec un caractère pareil. Tu ne colles à aucun des standards ou des comportements que la doctrine impériale exige de ses officiers. Tu es trop humain pour eux.ʺ
Pas assez endoctriné, pas assez cruel, pas assez prêt à laisser tomber principes et valeurs morales, trop indigné par des actes que beaucoup d’impériaux considéraient comme normaux, trop respectueux de la vie aussi, par rapport à ce qu’enseignait la doctrine Tarkin… Beaucoup trop gentil pour la Marine Impériale, s’il fallait résumer ça en quelques mots. Par quel miracle était-il toujours là, et par quel miracle était-il resté comme ça durant des années sans être influencé par des hauts officiers ici et là, ça, elle n’en avait aucune idée… Elle lui sourit doucement et se pencha un peu, pour l’embrasser sur le bout du nez.
"Ce qui me pourrirait vraiment l’esprit, ce serait de te voir perdre ce caractère pour de bon. Et je suis sûre que je ne serai pas la seule. Essaye juste de raconter ce qui t’est arrivé… Mettre des mots sur ce qu’on a vécu, et sur ce qu’on en ressent encore, c’est important. Je ne te jugerai pas sur quoi que ça, tu peux avoir confiance. Parle-moi.ʺ | Invité Mer 23 Oct - 10:09 | | | Eli'van'to
Eli'van'to Espèce : Humain Eli'van'to Âge rp : 33 ans Eli'van'to Grade : Lieutenant | Eli cherchait toujours un moyen de changer de sujet et de lui faire penser à autre chose, lorsqu’elle fondit sur lui et le repoussa brusquement sur la couchette. Que… Il n’eut pas le temps de se relever avant qu’elle ne grimpe dessus à son tour et se mette à califourchon sur lui, tandis qu’il ne comprenait plus du tout ce qu’elle comptait faire. Ça commençait à devenir récurrent, cette affaire, elle avait l’art de le surprendre. Ou bien c’était juste lui qui était incapable de comprendre assez vite ce que les autres avaient en tête, ça, c’était possible aussi. Il ne put pas s’empêcher quand même de se tortiller pour pouvoir regarder la porte et s’assurer que personne ne s’apprêtait à rentrer, ni ne les avait entendu. Heureusement, pas un bruit venant du couloir, rien. Il reporta le regard sur Tayla, rougissant un peu en la voyant si proche.
– Très honnêtement, je ne sais pas comment tu as survécu jusqu’ici dans cette armée avec un caractère pareil. Tu ne colles à aucun des standards ou des comportements que la doctrine impériale exige de ses officiers. Tu es trop humain pour eux.
– Je…
Ce n’était pas vraiment quelque chose auquel il avait déjà réfléchi, à vrai dire, même les fois où il aurait dû, car il avait toujours estimé qu’il n’arriverait de toute façon pas à changer pour coller auxdits standards. De toute façon, personne ne lui avait jamais demandé de changer de caractère. Il ferma un instant les yeux lorsqu’elle se pencha et l’embrassa sur le nez, attendant de savoir où elle voulait en venir, au juste. Il ne voyait pas le rapport avec le reste, c’était comme ça depuis des années et ce n’était pas à cause de la carrière menée qu’il n’en pouvait plus aujourd’hui. Peut-être qu’il aurait craqué bien avant s’il avait eu à travailler sous les ordres d’officiers comme Tarkin. Sûrement, d’ailleurs.
– Ce qui me pourrirait vraiment l’esprit, ce serait de te voir perdre ce caractère pour de bon. Et je suis sûre que je ne serai pas la seule. Essaye juste de raconter ce qui t’est arrivé… Mettre des mots sur ce qu’on a vécu, et sur ce qu’on en ressent encore, c’est important. Je ne te jugerai pas sur quoi que ça, tu peux avoir confiance. Parle-moi.
Ce n’est pas qu’il n’avait confiance, mais juste que… Elle, il, ne… Eli referma les yeux avec un petit soupir, partagé entre l’envie de refouler ça quitte à s’en rendre malade et accepter d’en parler. Il s’écoula ainsi plusieurs minutes, à hésiter, dans un silence parfait, puis il se décida à d’abord, au moins, lui parler du début de l’histoire. Après le bal de Manaan, comment il était parti pour les Régions Inconnues avec l’Aristocra, sur les ordres de Thrawn. Avec le recul, il se demandait maintenant si l’amiral ne ressentait pas déjà la cassure qui débutait. Mais bref… Il expliqua à Tayla qu’il était alors près de Nirauan quand il avait su, par hasard ou coup de « chance », en prenant des nouvelles de ses parents qu’ils étaient malades, et que toute la planète semblait souffrir de ça. Une sorte d’épidémie.
Inconsciemment, il parlait à voix plus basse, les yeux mi-ouverts, comme si ne pas décrire tout cela trop fort allait aider à s’en protéger. Il en était rendu à murmurer, seulement, pour parler finalement du Sith et de leur « rencontre ». Tant pis si Tayla voyait qu’il en avait toujours peur, c’était impossible de le cacher. Ce n’était juste la douleur, c’était la peur qu’il fasse du mal à ses parents et ce dont il était capable. La facilité avec laquelle il était rentré dans son esprit. Eli ne s’était jamais senti aussi impuissant de toute sa vie, si incapable de se défendre, et il en était encore malade. Incapable de défendre sa propre famille ni même sa propre vie. Tout ce qu’il avait alors réussi à faire, c’était d’appeler à l’aide, autrement dit, rien de bon. C’était pathétique. Les mois suivant cette journée, eux, étaient plus flous.
– Mais voilà, c’est tout… ça va aller. Il y a des personnes qui ont vécu pire que ça, sûrement, et qui s’en sorties, donc je peux le faire aussi. C’est du passé.
Il essuya très vite, d’un geste de la main, une larme intempestive qui avait osé se pointer, puis se força à sourire à Tayla.
– Je ne sais pas où est ce type, mais tant qu’il reste enfermé, tout va bien. | Eli'van'to Dim 27 Oct - 10:08 | | | | Allez… Elle était là, prête à l’écouter, et de toute façon, ne comptait pas le lâcher ou le laisser sortir de cette pièce tant qu’il n’aura pas confié ce qu’il avait sur le coeur. Que ce soit à elle, au docteur Cooper, ou à qui il voulait, mais il devait en parler, absolument. Elle attendra le temps qu’il faudra, toute la nuit, la journée de demain, autant de temps qu’il le faudra. Les minutes s’écoulaient, en silence, sans que l’un ou l’autre ne bouge. Silence… Jusqu’à ce qu’il ouvre enfin la bouche, et lui parle du… bal de Manaan. D’accord. Pas ce à quoi elle s’était attendue. Tayla resta tout de même silencieuse, hochant parfois la tête pour lui faire signe qu’elle l’écoutait. Passons sur le fait que l’amiral ait des habitudes singulières avec les « missions » attribuées à son subordonné, elle commençait à avoir l’habitude, maintenant. Elle voulait juste comprendre, avoir le fin de mot de l’histoire.
Cette entrée en matière expliquait en tout cas pourquoi et comment Eli avait pu se retrouver sur Lysatra à cette période. Il parlait doucement, à voix basse, et elle dû se pencher pour mieux l’entendre et ne pas rater ce qu’il lui disait. Il fermait quasiment les yeux, tout en parlant. La jeune femme oublia très vite que ce petit passage dans l’Ascendance n’était pas très régulier non plus, quant il passa vraiment à ce qui était arrivé sur Lysatra. Comment il était allé chez ses parents, resté chez un petit moment, bien évidemment tombé malade à son tour. Croyant encore à une simple épidémie, comme il y en avait déjà eu par le passé. Puis l’arrivée du seigneur Sith. Plus il en racontait, plus le sergent mesurait la réelle horreur de la situation… Ce qu’il avait dit et fait. La terreur qui transpirait encore des paroles d’Eli.
Tayla avait beau lui avoir assuré qu’elle n’allait pas se laisser choquer, rester de marbre face à ce récit était parfaitement impossible. C’était… terrifiant. Juste terrifiant. Surtout lorsqu’on savait que cette « simple épidémie » commençait déjà se propager. Encore aujourd’hui, les erres, l’eau et l’air de Lysatra étaient si empoisonnés que plus personne ne pouvait y vivre. Le blocus de la planète n’y avait pas été levé, c’était une planète se mourant. Les plantes et les animaux y disparaissaient, lentement, rien ne pouvait survivre dans ces zones contaminées. Elle s’obligea à ne pas se laisser déborder par ses propres sentiments, car ce n’était pas du tout le moment.
"Mais voilà, c’est tout… ça va aller. Il y a des personnes qui ont vécu pire que ça, sûrement, et qui s’en sorties, donc je peux le faire aussi. C’est du passé."
"Pire ?"
Il y avait pire que servir de jouet personnel à un seigneur Sith complètement cinglé et psychopathe, qui adorait torturer les gens, empoisonner la galaxie, qui était responsable d’un génocide hallucinant, qui entrait dans l’esprit de ses victimes et en avait sûrement tué beaucoup avant Eli ? Même l’Empire et le BRI étaient incapable de mettre en œuvre des méthodes pires que celles-ci ! La souffrance physique était une chose, se faire empoisonner l’esprit avec la Force, aux mains d’un sith adepte de ce genre de pratique, s’en était une autre. Et ce n’était pas du passé… Si c’était vraiment du passé, il n’aurait pas les larmes aux yeux. Le faux sourire ne prenait pas plus.
"Je ne sais pas où est ce type, mais tant qu’il reste enfermé, tout va bien."
Tant mieux, qu’il ne sache pas, aux yeux de Tayla, et mieux valait qu’il ne le revoit jamais, quoi qu’il arrive. Elle se cala un peu mieux puis se pencha de nouveau pour longuement embrasser Eli sur la bouche, doucement, et sans ajouter un seul mot. Ce qu’il lui avait avoué était très loin de ce tout ce qu’elle avait imaginé… Il avait tout de même une chance infernale d’être toujours en vie. Que l’amiral ne l’ait pas non plus laissé partir seul, qu’il y ait eu de l’aide proche. Elle ignorait combien de personnes avaient survécu à un tête à tête avec le forcené, devinant juste qu’ils ne devaient pas être nombreux.
"Tu peux t’en sortir, évidemment, mais tu ne dois pas rester seul. Si tu as envie de parler, pleurer ou juste être avec quelqu’un sans rien dire, tu dois le faire. Ce n’est que comme ça que tu pourras passer à autre chose, petit à petit. C’est pour ça que tu dors moins bien ? Tu veux que je reste à veiller sur toi cette nuit ?" | Invité Mer 30 Oct - 20:03 | | | Eli'van'to
Eli'van'to Espèce : Humain Eli'van'to Âge rp : 33 ans Eli'van'to Grade : Lieutenant | Ces moments-là avaient bizarrement le don de l’apaiser presque d’un seul coup… Eli ferma les yeux, lorsqu’elle l’embrassa, une main contre son bras, sans la faire tomber, sans plus bouger. Ce n’était pas la première fois qu’ils s’embrassaient, mais il en avait pourtant toujours comme des petits papillons dans le cœur, comme s’il ne devait pas y croire alors que c’était bien réel. Elle lui coupait toute envie de pleurer, lorsqu’ils étaient comme ça, tous les deux… Avec ça, même s’il ne l’admettait pas encore, avoir pu confier à quelqu’un ce qui était vraiment arrivé sur Lysatra lui avait tout de même enlevé un gros poids de l’esprit. Il se sentait un peu plus… « léger », un peu mieux tout de même. Lorsqu’elle s’écarta un peu, il réalisa d’un seul coup qu’il ne pourra vraiment pas la laisser derrière, en devant partir ou disparaître. Mais comment faire, dans ce cas.
– Tu peux t’en sortir, évidemment, mais tu ne dois pas rester seul. Si tu as envie de parler, pleurer ou juste être avec quelqu’un sans rien dire, tu dois le faire. Ce n’est que comme ça que tu pourras passer à autre chose, petit à petit. C’est pour ça que tu dors moins bien ? Tu veux que je reste à veiller sur toi cette nuit ?
– Oui…
Et la fierté, il s’asseyait dessus. Pour le moment, il n’avait pas envie de rester seul, pas du tout. Il l’attira contre lui, cette fois pour un câlin, la serrer dans ses bras comme si sa vie en dépendait, en gardant les yeux clos. Il glissa doucement une main dans la nuque puis les cheveux blonds de Tayla, puis dans son dos, en recommençant à l’embrasser… | Eli'van'to Sam 2 Nov - 19:53 | | |
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