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Coincidentes Circonstances [Ares]
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Help me… Anyone… Tu étais partie de Ossus il y a plusieurs heures voir même plusieurs jours et tu n’avais pas pour habitude de passer par des routes traditionnelles. Tu as toujours aimé piloter et cela te rappelle ta formation au sein des Forces Royales de ta planète. Car même si cette dernière a été absorbée par l’Armée Impériale, elle porte toujours son nom. Tu avais pris plaisir à la faire, mais il a fallu que le Bureau de Sécurité Impériale s’en mêle… Cela avait mis fin à ta carrière mais cela n’est pas grave à tes yeux. Cela ne t’a pas empêché d’avoir ton diplôme supérieur et de faire le métier que tu aimes tant. Après avoir passé des semaines sur Ossus, tu avais fait quelques trouvailles et tu devais les rapporter sur Alsakan. Cette fois, on t’avait aidé et tu avais apprécié cette aide extérieure. Depuis que tu avais quitté les locaux du BSI, tu ne te sentais plus à ta place sur ta planète alors tu avais décidé de partir à l’aventure. Éloignée de ceux que tu avais connu plus jeune et qui te juge de traîtresse ne mérite pas que je m’attarde sur eux. Tu avais bien compris la leçon et tu savais que ton nom n’avait plus aucune valeur pour cette planète lorsque ta famille a toujours été aux petits soins du peuple. C’est quelque chose que ton père et ta mère t’avait enseigné. Malgré tout, tu gardes l’espoir de revoir ton père. Même éloigné et en sachant son acte de désertion, tu aimais le revoir, car tu as tant de chose à lui dire. Tous ces mois sans lui, toutes ses semaines où tu as dû communiquer avec lui uniquement par holo… Cela fait de nombreux mois que tu n’avais plus eu de contact et tu savais pourquoi. Mais tu préfères oublier tes semaines de passage là-bas, car tu sais que cela t’a laissé des marques indélébiles…

Alors que tu te trouvais dans l’étendue Gordienne non loin de la planète Arda, je commence à recevoir des messages d’avaries avec mon appareil. Ayant des bases en mécanique, je finis par aller voir ce qui se passe mais malheureusement, je ne sais pas ce qui se passe. C’est alors que je n’eus pas d’autres choix que de dériver mon appareil vers l’atmosphère d’Arda. Activant ta balise de détresse, tu laisses l’appareil diffuser le message en espérant qu’on finisse par te retrouver. Pour ceux recevant le message, il s'agit d'un chiffrement alsakani contenant le modèle, la série du vaisseau et ta localisation. Tu sais à peu près où tu te trouves alors, tu n’es pas si perdue que ça. Cependant, sans vaisseau, tu peux aller nulle part. Malheureusement, face à cette avarie, tu n’as pas d’autres choix que de te crasher. Tu tentes de diriger ton appareil comme tu le peux afin de lui causer le moins de dégâts possibles. Tu es habituée à le piloter et tu sais de quoi il est capable. Une fois que ton appareil entre en contact avec le sol, tu es projetée en arrière et tu es sonnée avec l’onde du choc. Allongée dans l’arrière de ton cockpit, tu as les yeux fermés. Tu ignores bien que ta balise est toujours active et que tu émets ta localisation exacte. Yeux fermés, tu portes des marques de blessures qui ne semble pas si grave à condition de ne pas rester enfermé sur Arda trop longtemps. Pour le moment, tu es juste sonnée et tu n’as pas encore repris connaissance. Les reliques que tu devais apporter, tu ignores si leur boite de transport sont encore bien arrimés ou pas. Respirant encore, tu attends pour te réveiller du choc du crash.
:copyright:️️ DABEILLE

Lancés de dés:
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Mar 21 Jan 2020 - 0:03
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Ares Fird
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Messages : 202
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Espèce : Humaine
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Âge rp : 42 ans
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Grade : Commodore
Codes couleurs :
RED - Sergent-Major Ditmat,  équipe de visite
YELLOW - Lieutenant Mallix
#F07392 - Pilote de l’équipe de visite
#A79CE0 – Responsable des communications de l’Aspiration
#EBE6DB – Ares Fird
GREEN – Commandeur Lase



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DSV rebelle Aspiration, à dix minutes lumières d’Arda.


« C’est risqué, Ares. »

Le capitaine laisse son regard descendre doucement vers son officier en second, le visage fermé. Ce que Lase lui disait là n’était nouveau. Il en avait parfaitement conscience. Il s’était toujours refusé à agir de la sorte par le passé mais cette fois-ci l’occasion était trop belle. Si belle que tout semblait y désigner un piège impérial brouillon visant à attirer son attention particulière. Alors enfermé dans son bureau, il en était devenu blafard lorsqu’ils avaient capté la balise de détresse, dans un code qu’ici personne ne pouvait déchiffrer sauf lui, parce qu’il avait déjà vu ce genre de codes il y a bien des années, et qu’il en avait lu le contenu. Une clé de chiffrement Alsakani qu’il possédait, tout comme le reste de sa famille. Un cargo corellien, comme celui de sa fille. Une localisation, proche de leur itinéraire de patrouille. Oui, ce pouvait très bien être un piège du BSI, ou pire encore, et c’était bien pour cela qu’Ares faisait preuve d’autant de prudence en gardant l’Aspiration en retrait, à quelques minutes lumières du système.

« Je sais, Lase. Mais tu aurais fait la même chose à ma place. »

Lui aussi serait intervenu tout en maintenant cette distance de sécurité. Lui aussi aurait déployé deux équipes à bord de navettes, la première de reconnaissance devant étudier la situation et renvoyer les informations à l’Aspiration. Cette étape avait déjà été réalisée depuis plus d’une heure et demie maintenant. Les Impériaux avaient réagi au signal de détresse en envoyant seulement trois navettes autour d’Arda-1, le destroyer stellaire, un Victoire, étant resté autour d’Arda-2. Une manœuvre prudente de la part de cet officier impérial, de l’avis de Lase. C’était cette situation tactique qui était affichée sur les écrans qu’observait le capitaine de l’Aspiration, attentif, cachant son impatience mais aussi son anxiété.

« L’équipe d’investigation confirme le rapport de l’équipe de reconnaissance, capitaine. Présence d’un destroyer stellaire Victoire en orbite d’Arda-2. Une navette en orbite d’Arda-1. »

La voix de son responsable des communications, qui répétait le message reçu de la seconde équipe, celle d’investigation, venait confirmer les premières évaluations, y apportant même quelques précisions permettant d’actualiser la situation tactique qu’Ares et l’équipage suivait en décaler. Son regard toujours figé sur les écrans, ne voyant plus que deux spots hostiles au lieu des quatre initiaux, il posa la question :

« Et les deux autres navettes ? »

« Posées à la surface, mais aucune d’entre elle n’est dans le secteur du signal de détresse. »

Ceci expliquait donc cela. Ils avaient choisi de garder une navette là-haut pour scanner depuis l’orbite tout en envoyant des équipes au sol vers les lieux habités d’Arda-1. Et il y en avait peu. Ce qui signifiait qu’ils n’étaient pas parvenus à déchiffrer ce vieux chiffrement Alsakani, ou bien qu’ils n’avaient pas les algorithmes obsolètes dans leur base de données. Ou encore, qu’ils n’étaient pas trop pressés, comme s’ils attendaient le bon moment pour fondre sur leur réel objectif. Ares devait donc penser à une diversion au cas où la situation dégénérait, et sa cible était déjà toute trouvée.

« Bien. Que l’équipe de visite poursuive avant que leur fenêtre ne se referme. Que l’équipe de reconnaissance reste dissimulée. Pilote, je veux une solution de saut pour Arda-2. Commandeur, quelle est la cible idéale ? »



Equipe de visite du lieutenant Mallix, à 3 minutes d’Arda-1


A bord de la navette, la dizaine d’hommes restait silencieuse, dans la pénombre, alors que leur vaisseau fonçait comme une balle en direction d’Arda-1, toute alimentation coupée, moteurs éteints, avec tout juste assez d’énergie sur batteries pour émettre et recevoir des messages de la part de l’Aspiration et de l’équipe de reconnaissance. Ils avaient effectué un dernier scan avant de jouer les morts et Mallix regardait la planète s’approcher de plus en plus vite par-dessus l’épaule du pilote. A cette vitesse, il ne leur restait plus beaucoup de temps pour éventuellement abandonner la mission. Mais désormais aveugles, ils ne pouvaient faire confiance qu’à leurs sens. Plus la planète grossissait, et plus l’attente se faisait pesante. Alors qu’ils arrivaient à la limite de la zone de non-retour, un bip retentit sur le tableau de bors et depuis le poignet de Mallix, qui s’empressa de retourner à l’arrière avec ses hommes.

« Confirmation du grand A. Poursuivez objectif initial. Fenêtre, T-27 minutes. Nous avons de la marge messieurs, préparez-vous. »

Le personnel se dépêcha de s’harnacher après avoir récupéré leur armement. Mallix les rejoignit, se plaçant sur le fauteuil le plus éloigné de la sortie. Leur navette arrivait à toute vitesse et allait donc devoir ralentir au dernier moment pour éviter toute détection. Le freinage allait donc être intense.

« A cette vitesse ça va secouer… Accrochez-vous tous ! »



DSV rebelle Aspiration, à dix minutes lumières d’Arda.


Sur l’Aspiration, la confirmation de la réception de l’ordre de poursuite de la mission avait bien été reçu et Ares regardait impatiemment les secondes s’égrener sur l’horloge numérique situé juste à côté de l’historique des messages tandis que la carte tactique était actualisée en fonction des informations déjà connues et de celles renvoyées par l’équipe de reconnaissance. La capitaine savait que les informations qui remontaient étaient exactes, et que donc l’équipe de Mallix avait déjà dû entrer dans l’atmosphère d’Arda-1 mais le léger délai induit par les communications à cette distance et de façon discrète rendait l’attente presque insoutenable.

« L’équipe de reconnaissance confirme, l’équipe de visite a pénétré l’atmosphère avant la rotation impériale. »

Ares laissa passer un soupir tout en refermant délicatement son poing sur la table. C’était une bonne chose, une très bonne chose. Il n’arrêtait pas de penser à l’idée que cette opération foire. Qu’il puisse s’agir de sa famille mais qu’il ne puisse rien y faire. Il se mordait intérieurement la langue, réprimant une fois de plus ses émotions pour n’afficher que sérieux et pragmatisme. Pourtant, intérieurement, la lutte restait dure.

« Il n’y a plus qu’à espérer qu’ils ont eu le temps de décélérer. »

Oui, Lase avait raison. C’était la partie la plus risquée de ce plan. Celle qui comportait le plus d’incertitudes. Le reste n’était que du gâteau, à condition que les impériaux ne rappliquent pas en meute. Mais pour l’instant, la fenêtre était loin de se refermer. Ils avaient encore du temps.

« Nous allons vite le savoir. »



Equipe de visite du lieutenant Mallix


« Navette sécurisée, crampons verrouillées. C’est à vous, lieutenant ! »

La voix du pilote sonna comme un soulagement suite au choc violent qu’ils avaient tous ressenti, choc qui termina une chute dure qui les avaient tous écrasé sur leurs sièges tandis que les moteurs peinèrent à stopper la chute libre qui leur avait permit de passer au nez et à la barbe des impériaux. Les rares qui avaient tenté une telle approche par le passé étaient peu nombreux pour en témoigner, et tout ici laissèrent éclater brièvement leur joie à l’idée d’être encore en vie, et en un seul morceau.

« Allez les gars, on a encore du taf’ à accomplir. Debout ! »

La voix autoritaire de Mallix fit taire les éclats de joie après quelques secondes, après que lui-même ait profité de ce moment jouissif avant de se détacher de son fauteuil avec son blaster en main. Ses hommes se turent assez rapidement, répétant des gestes répétés tant de fois qu’il s’agissait désormais d’automatismes bien ancrés dans leur esprit. Lorsque Mallix estima qu’ils étaient tous prêt, il fit abattra la rampe latérale de la navette, avant de donner ses ordres.

« Ok ! Progression en deux files. Ditmat, tu passes devant. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, le premier binôme descendant rapidement la rampe pour prendre place accroupis de chaque côté, couverts par le deuxième binôme qui en sécurisait le haut de celles-ci, laissant place aux six autres commandos qui se dispersèrent tout autour de la navette pour en sécuriser le périmètre. Une fois cela fait, Mallix fit signe à deux de ses hommes de rester en retrait auprès de la rampe, tandis que les sept autres formèrent deux colonnes avec lui, conformément à ses instructions. Non loin d’eux, le cargo corellien était légèrement avachi sur son flanc, le nez enfoncé dans les marais. Il n’y avait à priori personne d’autres aux alentours, ce qui signifiait que l’équipage avait soit prit le large, soit se trouvait encore à l’intérieur. Les deux colonnes avancèrent par des chemins parallèle, couvrant tout azimuts pour finalement se retrouver de part et d’autre d’un des sas.

Là, le lieutenant fit signe au soldat devant lui, qui quitta sa colonne pour venir se placer accroupi devant le sas, le temps de poser rapidement des charges détonantes de brèche tout autour de l’ouverture pour s’assurer que celle-ci cède au moment voulu. Pendant ce temps, il pianota rapidement quelque chose sur son avant-bras. Une fois le soldat de retour en place, Mallix fit passer tout le monde en mode paralysant, conformément aux ordres du capitaine, Finalement, il agita la main en direction de Ditmat.

« Equipage, vous avez trente secondes pour ouvrir la porte et vous manifester. Obtempérez ou nous entrerons de force ! »



DSV rebelle Aspiration, à dix minutes lumières d’Arda.


Ares et Lase commençaient à trouver le temps long et les deux officiers commandants pouvaient sentir que l’atmosphère s’était quelque peu tendue sur le pont. Quoi de plus normal, alors qu’ils attendaient tous l’information fatidique, à savoir si tout c’était bien passé ou si tout avait tourné au désastre. Le capitaine avait envoyé Mallix, sachant qu’il était compétent. Ils avait aussi qu’une fois au sol, selon leur site d’atterrissage, la progression pourrait s’avérer plus compliquée que prévu. Il l’avait bien vu sur Ryloth, par exemple.  

« L’équipe de visite s’est posée sans encombres à proximité du vaisseau. Aucun dommages critiques apparent. »

L’information fut accueillie par un éclat de joie depuis la fosse et un léger coup de poing de satisfaction sur un coin de console par Ares, qui pouvait enfin relâcher un peu de cette tension accumulée à attendre. Cela faisait tout de même plusieurs heures qu’ils avaient reçu ce signal, et s’il y avait bien quelqu’un à sauver, il espérait bien qu’elle soit encore là. Si tout ceci n’était pas un piège de l’Empire, le fait que la balise émettait encore était un signe encourageant. Les premières paroles de son officier de communication étaient encourageantes, mais celles qui suivirent suffirent à jeter un peu plus d’huile sue l’anxiété du capitaine :

« Le cargo correspond au descriptif. Le lieutenant Mallix s’apprête à entrer. »

Son regard s’était arrêté sur cette ligne de texte affichée à l’écran. Le cargo correspond au descriptif qu’il avait fait du vaisseau de Nomi. Sa fille. Le chiffrement utilisé était Alsakani et il était l’un des seuls à en avoir la clé. Les informations étaient trop accablantes, ça ne pouvait pas être une coïncidence…

« Ares… » fit Lase à voix basse en se penchant vers lui, après avoir vu sa main trembler légèrement…

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Résultats des dés :
1. Présence impériale à Arda (Jet de combat) >>> 11 à 18 : Présence classique ( 1 Destoyer Stellaire Victoire )
2. Si > 2, les Impériaux déchiffrent-ils le message de détresse pour en connaître la localisation exacte ? (Réussite/Echec) >>> Non, ils doivent chercher.
3. Le Victoire se déplace-t-il d'Arda-2 à Arda-1 pour scanner à la recherche du signal ou envoie-t-il une équipe de recherche ? (Réussite/Echec) >>> Il envoie des navettes
4. Etant donné que les Impériaux doivent retrouver le signal, leur position orbitale n'est pas fixe. Jet pour déterminer la fenêtre d'action entre chaque repositionnement (Jet de combat) >>> 6 à 12 : 30 minutes, un jet sera nécessaire tous les 2 tours
5. L'équipe de visite parvient-elle à se poser à proximité du vaisseau de Nomi ? (Réussite/Echec) >>> Ils y parviennent, annulant les jets 6 et 7.[/u][/u]

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Coincidentes Circonstances [Ares] Sans_t10
Ares Fird
Mar 21 Jan 2020 - 17:19
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Vaisseau Cargo Hydra, Arda-1

Cela faisait quelques heures que tu te trouvais là. Tu t’étais réveillée après ton crash et tu t’étais rendu compte que tu étais blessée. Ayant une trousse de secours, tu avais eu le réflexe de t’injecter un médipack en attendant de pouvoir rentrer. Bien que ta balise émet toujours, tu tentes de trouver une solution avec ton moteur en rade. Tu n’avais pas quitté ton petit cargo, car tu devais veiller sur les trésors qui se trouvent ici. Ils sont normalement destinés à l’académie pour laquelle tu es censé travailler. Le médipack t’aide à tenir le coup, mais tu ignores combien de temps tu vas rester là. Tu avais un peu de ration au cas où mais cela ne fait pas tout. Mais tu voulais essayer de voir ce qui se passait avec ton moteur alors, après avoir bandé tes blessures les plus graves, tu te mets au travail. Bien sûr, tu n’es pas mécanicienne et tu ignores encore que ton moteur a été saboté. Pour le moment. Mais cela ne t’empêche pas d’essayer de voir ce qui cloche. Surtout que selon le rapport d’avarie, seul le moteur est frappé et quelques marques sur ce vaisseau qui est le tien depuis quelques années maintenant. Tu ignores combien de temps est passé et voilà que tu es toujours la tête dans ton moteur. Tu connais ce vaisseau comme ta poche, tu y as souvent fait des réparations, mais tu n’as pas la prétention d’être mécanicienne. Mais c’est ton vaisseau et tu le connais comme ta poche. Tu bidouilles et tu espères trouver la panne. C’est alors que tu entends une voix. Te trouvant non loin de la porte du SAS, tu te mets à crier.

« — Attendez. J’arrive laissez-moi quelques minutes ! »

Tu ne cherches pas à les duper mais tes blessures ne te laissent pas de répit. Pourtant, la douleur est infime comparé à ce que tu as vécu au sein du Bureau de Sécurité Impériale. Tu t’en souviens encore et tu n’es pas près de l’oublier. Tu grimaces et tu comprimes ta blessure au flanc droit que tu as bandé et serré pour limiter les dégâts. Quittant ton compartiment moteur, tu te diriges vers le SAS en traînant des pieds. Mais tu finis par y arriver. Arrivant devant la porte, tu essayes à plusieurs reprises de l’ouvrir manuellement et tu as dû t’y reprendre à plusieurs reprises avant que les soldats se trouvant à l’extérieur entend le grincement de la porte. Bien sûr, dès qu’ils le peuvent, certains membres de l’équipe lui donne un coup de main et le SAS finit par s’ouvrir. Tu es essoufflée avec les mains sur les genoux. Puis, tu recules en levant tes mains en l’air en voyant le groupe d’hommes armés. Tu étais blessée, mais tu es consciente. Observant tout le monde, l’un d’eux reste à tes côtés faisant signe aux autres de faire le tour du cargo. Il ne risque pas de trouver grand-chose, hormis des cadavres et du matériel d’archéologie sans oublier sa cargaison. Tu les laisses faire n’ayant rien à te reprocher. Finalement, tu finis par te mettre assise en respirant. Cela faisait des heures que tu étais sur cette planète et que tu cherchais un moyen de réparer ton moteur.

« - Qui êtes-vous ? »
« - Vos sauveurs. On a reçu votre appel de détresse. »

Tu lâches alors un soupir de soulagement. Mais cela ne veut pas dire que tu es sorti d’affaires. Tu ne sais toujours pas à qui tu as à faire. Le vaisseau n’est pas bien grand et rapidement, certains d’entre eux reviennent vers celui qui se trouve devant toi. À vrai dire, rien de glorieux ici si ce n’est que toi. Mais étant sous la présence d’arme, tu n’oses pas trop te défendre et tu remarques bien qu’ils sont tous à distance de toi, t’empêchant ainsi de te défendre au corps-à-corps. De plus, ce n’est pas dit que tu y parviendras au vu de tes blessures.

« - R. A.S »

L’homme devant toi fait signe à un autre de venir prés de toi alors qu’il s’éloigne avec un autre. N’étant plus sous les armes, tu baisses les mains et tu soupires tout en étant vigilent. Le second s’approche de toi et te poses des questions. Tu marches difficilement pour venir t’asseoir quelque part et tu réponds aux questions de ce dernier.

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Navette de l’équipe de visite, Arda-1

Il n’a fallu que quelques minutes pour faire le chemin inverse. Il avait eu le temps de bien vérifier qu’il s’agissait de la bonne personne. Autant dire que c’est une aubaine pour son supérieur. Retrouver sa fille ici alors que tout le monde pensait qu’il s’agissait d’un piège. Même lui mais l’opération n’est pas encore terminée. Ce n’était que le début et il savait qu’il y avait encore des impériaux qui devait encore se balader au-dessus de sa tête et au-dessus de la tête de son groupe.

« - Transmettez le rapport à grand A. »
« - Entendu, Lieutenant ! »

Et ce dernier ne se fait pas attendre. Ce dernier ayant fait un rapport détaillé de ce qui s’y trouvait et surtout de l’identité de la personne que l’équipe avait trouvé sur place. Selon le lieutenant, il n’y avait aucun doute sur l’identité de cette personne. Il est vrai que l’holoimage qu’on lui avait donné. Par ailleurs, le Lieutenant observait l’image avec attention. Même lui semblait quelque peu surpris, mais il devait se reprendre. L’équipe n’était pas encore sortie de là et il préférait limiter les communications ici afin de ne pas se faire repérer par la patrouille impériale. Bien sûr, il restait prés du pilote et son collègue fait le guet alors que le reste de l’équipe s’occupe du vaisseau et de son propriétaire. De ce qu’il avait vu le vaisseau n’était pas trop endommagé, mais il faudrait savoir ce qui a causé ce problème. Il ne semble pas s’inquiéter pour son équipe vu que tout semble calme, mais il ne baisse pas sa garde.

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DSV rebelle Aspiration, 10 minutes années lumière d’Arda

L’attente semblait incroyablement longue et le temps tournait en la défaveur de l’équipe parti un peu plus tôt. Un peu plus tôt, c’est relatif car cela paraissait long pour le Capitaine, le Commandeur et son équipe. Le silence s’était installée et tous semblaient avoir repris leur sérieux après la réussite de la pénétration atmosphérique. Bien sûr, tous savent qu’il y avait toujours un temps de latence pour recevoir les transmissions et les rapports de l’équipe sur place. Le Commandeur semblait observer son ami et son supérieur après avoir remarqué que sa main tremblait. Presque par réflexe, il se place de sorte que cette main ne soit pas visible des membres du personnel. Bien sûr, il se permet un petit sourire à l’égard de ce dernier pour essayer de le rassurer. Il le connaissait, il était à ses ordres depuis tellement d’années qu’ils se connaissaient tous les deux par cœur et ils ont appris à se faire confiance. L’attente peut s’avérer une véritable torture mais la voix du responsable des communications vient casser cette pression interminable.

« - Le Lieutenant a trouvé la cible. Identification Confirmée. Capitaine, il s’agit de votre fille… »

Bien sûr, Lase avait compris et il observe d’un œil protecteur la réaction de son ami et supérieur alors qu’il est en train de couvrir son impatience mais aussi son stress. Car il savait, Ares lui avait tout dit. Bien entendu, les deux étaient d’accord pour dire qu’il pourrait s’agir d’un piège. Pour le moment, tout semble calme et rien ne semble croire qu’il s’agit d’une embuscade de la part de leur ancien employeur. Mais l’officier des communications reçoit une autre volée d’information et ne se prive pas de prévenir le Capitaine ainsi que son adjoint.

« - La cible est vivante mais blessée. Il demande confirmation du protocole delta-6-charlie-tango-2-ka-3. »

Maintenant, plus aucun doute sur l’identité de la personne et Lase venait de poser les yeux sur Ares en silence. Depuis toutes ses années qu’ils travaillaient ensemble, ils n’avaient plus vraiment besoin de parler pour se comprendre. Il pouvait aisément comprendre son ami et il prit la peine de répondre à l’officier de communication permettant ainsi à son ami de souffler et de ne pas laisser les sentiments s’entendre dans la voix de ce dernier. Oh bien sûr, il sait qu’Ares n’est pas du genre à se laisser emporter facilement mais cela permettrait à Ares d’avoir un peu de répit pour se reprendre.

« — Permission accordée ! »

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Arda-1

Le trois hommes présents continuent à discuter sur l’appareil qu’ils avaient sous les yeux. Pour le Pilote, il était trop vieux, pour le Lieutenant, c’est ce qu’il y avait de plus résistant alors que le dernier était toujours aux aguets. Il faut dire que les voix restent plutôt basses. Le Lieutenant attendait la confirmation du grand A. Le Lieutenant comme le pilote savait que les communications mettaient un peu de temps et ils devaient mettre leur frein. Maintenant qu’il savait à qui il avait à faire, il n’attendait qu’une seule chose : l’accord de l’Aspiration. Et cet accord arrive. Le Lieutenant savait ce que cela voulait dire. Retournant auprès du petit cargo, il va voir chacun de ses hommes avant de revenir vers la blessée.

« - N’ayez pas peur. Votre père nous envoie ! »
« - Mon père ? »
« - Tout à fait. Le Capitaine Ares Fird… »

Sur le moment, tu ne sais pas si tu dois rire ou pleurer, mais tu ignores comment il sait son nom. Dans le fond, tu te sens soulagée et tu comprends mieux les tenues que tu as pu observer. Tous les hommes ne semblent pas être hostiles à ton égard et tu n’es pas en état de réellement te battre. Pourtant, le sergent-Major t’avais aidé à renforcer tes bandages en serrant plus fort mais cela n’empêcherait pas l’infection si tu ne reçois pas des soins en urgence. Comme tous crash. Cependant, il n’y a pas de médecin. C’est alors que la personne qui t’avait adressé te vise et tu le regardes en commençant à être paniqué.

« - Désolée, madame. Je dois neutraliser votre éventuel traceur »
« - Mon quoi ? »

Tu n’as pas le temps de faire quoique ce soit que tu reçois une bonne décharge en pleine poire. Tu lâches un cri, mais il paraît léger. Il faut dire que tu as vécu bien pire. Le Sergent-major t’attrape alors par les épaules pour que tu ne te blesses pas après le tir du Lieutenant. Tu serres les dents et tu attends que cela se passe. Bien sûr, cela te fatigue, mais tu restes consciente. Tu transpires et tu as besoin de souffler. Cela n’est pas du tout agréable à vrai dire. Tu serres les dents le temps que cela se termine. Tu mets presque dix minutes à t’en remettre mais te voilà courbaturer en plus du reste. Tu respires avant de lever les yeux vers le Lieutenant.

« - Qu’est-ce que cela veut dire ? »
« - C’est une simple précaution. Votre père est un déserteur de l’Empire comme nous tous et nous savons que l’Empire use de tous les moyens possibles et imaginables pour retrouver notre trace, la trace du vaisseau que votre père commande. »
« - Et comment s’appelle le vaisseau de mon père ? »
« - C’est un destroyer stellaire de classe Victoire nomme l’Aspiration. Et c’est même lui qui m’a donné ceci… »

Tu pensais le piéger avec ça mais finalement, c’est lui qui te piège. C’est alors qu’il te montre une holoimage de toi ainsi que ton code de détresse décrypté. Bien que tu ne sois pas persuadée que cela soit vrai, tu te doutes bien que peu peuvent prétendre parvenir à décrypter un code Alsakani aussi ancien que celui-là. Malheureusement, si l’équipe ne t’aide pas à sortir de là, tu pourras y rester encore un moment. Tu seras vraiment heureuse s’il s’agit bien d’une équipe envoyée par ton père. Toi qui cherchais un moyen de le contacter : voilà qu’il retrouve ta trace sans même que tu ne le veilles réellement. C’est peut-être un heureux hasard, mais tu crains que cela soit un piège. C’est alors qu’un autre homme apparaît.

« — Lieutenant, puis-je vous parler ? »
« - Bien sûr ! »

Sous tes yeux, ce dernier se lève et tu restes avec le sergent-major. Le Lieutenant s’éloigne avec l’homme en question qui lui tend alors un appareil. Il lui explique que l’appareil se trouvait dans le compartiment moteur. Le Lieutenant observe le dit appareil. Le dit Lieutenant observe la pièce de plus près avant de remercier celui qui lui a apporté. Il observe un peu mieux la pièce avant de revenir prés de toi. Tu déposes alors tes yeux sur lui alors qu’il te tend la dite-pièce.

« - Qu’est-ce que c’est ? »
« - A vous de me le dire… »
« - J’en sais rien et cela ne semble pas appartenir à mon vaisseau. »
« - C’est une pièce qu’on a trouvée dans le compartiment moteur de votre cargo… »
« - Plait-il ? »

À cette expression, le Lieutenant arque un sourcil. Il avait déjà entendu le Capitaine la prononcer et tu venais de la prononcer de la même manière que lui. Cela semble perturber le Lieutenant et le Sergent-major. Vu l’intonation de voix, on ne peut pas dire que tu ne ressembles pas à ton père. Tu observes alors la pièce avec interrogation pendant plusieurs minutes avant de la rendre au Lieutenant.

« - Je confirme que cette pièce ne fait normalement pas partie de mon cargo. »
« - Savez-vous d’où cela provient ? »
« - Aucunement ! »
« - Sergent-major, surveillez- là pour moi. Je vais en avertir Grand A. »
« - A vos ordres ! »

Le Lieutenant quitte le lieu alors que tu restes avec le sergent-major qui te semble bien plus sympa que le Lieutenant. Ce dernier refait alors la route vers la navette qu’ils ont empruntée. Il retournait auprès du pilote qui vérifie sa montre histoire de savoir ce qu’il en est. Il faut tout faire pour ne pas se faire repérer. C’était l’heure de faire un premier rapport à grand A. Pas dit que le chef A. allait apprécier, mais il n’avait pas le choix. Il ne pouvait de toute façon pas faire évacuer la fille de ce dernier sans son accord.

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DSV rebelle Aspiration, 10 minutes années lumière d’Arda

Personne ne pouvait sentir la pression qui s’imposait. Une impatience pour certains, une inquiétude pour d’autres. Tout semblait se mélanger. Mais tous étaient encore en surveillance et semblent avoir repris leur sérieux. Il faut dire que cette opération était délicate. Tous surveillaient les radars pour être sûrs qu’il ne s’agit pas d’un piège. Tous retenaient leur respiration et tous tenait à ce que cette opération réussisse. On parlait quand même de la fille de leur Capitaine et tous avaient confiance en ce dernier. Bien qu’il n’en ait jamais parlé, personne ne souhaite voir cette dernière disparaître. Le responsable des communications reçoit de nouvelles informations qu’il transmet alors au Commandeur et au Capitaine.

« - Le Lieutenant pense avoir neutralisé les éventuels traceurs mais son équipe a trouvé une pièce étrange qu’il a identifié comme étant un piège moteur. Le vaisseau cargo a subi un sabotage. Il soupçonne même l’Empire d’avoir essayé d’assassiner la cible. Il demande la permission d’évacuer avant l’arrivée de la cavalerie. »

Ce dernier se tourne vers le Capitaine et le Commandeur. Pour cette permission-là, il ne peut pas la donner car c’est au Capitaine de le faire. Ares sent alors les regards se tourner vers lui. C’est lui qui commande alors même si Lase a permis au lieutenant de procéder au protocole classique de sécurité, c’était uniquement pour permettre à Ares de se reprendre sachant pertinemment ce qui allait se passer dans les prochaines heures. Surtout maintenant qu’il est presque fixé sur l’identité de la personne qui se trouve avec l’équipe au sol.

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Le Lieutenant a trouvé la cible. Identification Confirmée. Capitaine, il s’agit de votre fille… Cette phrase résonna longtemps dans l’esprit de l’Alsakani, alors qu’il lisait la transcription sur le moniteur situé devant lui. Quelque chose au plus profond de son être se resserra soudainement, happé dans un grand vide tourbillonnant sans fin. Était-ce seulement possible ? Ce pourrait-il que tout ceci ne soit qu’un de ses rêves de plus qu’il faisait régulièrement ces derniers temps ? Il resta stoïque un instant, encaissant l’information tout en ayant l’envie insupportable de demander à Mallix s’il était vraiment certain de ce qu’il venait d’annoncer. Tout concordait pour indiquer qu’il s’agissait de sa Nomi, mais que pouvait-elle bien faire si loin d’Alsakan, à l’autre bout de la galaxie ? Il lui fallut du temps pour déglutir en finir d’encaisser le coup, son regard venant se glisser dans celui de Lase alors qu’il donnait l’autorisation de poursuivre avec la procédure standard dans ce genre d’opération. Sa main droite tremblait un peu plus frénétiquement, alors qu’il réfléchissait à la marche à suivre. Il avait été pris au dépourvu, et il luttait intérieurement pour éviter de trop en montrer à son équipage. Il était le capitaine de ce navire, il se devait de rester à son poste tel un roc face à l’adversité, qu’il s’agisse de sa fille, sa femme, ou n’importe quel autre individu, que celui-ci soit proche de lui ou pas. Une petite voix dans sa tête lui murmurait de laisser Lase prendre les commandes désormais, qu’il devait laisser ses émotions et son ressenti prendre le dessus. Il ne le devait pas. Maintenant plus que tout autre jour. Car sa fille était quelque part en bas, visiblement blessée et à portée de mains, déjà entourée de ces hommes, et il ne permettrait à personne de se mettre en travers de son chemin. Elle était blessée et il ne pouvait rien faire, lui, pour l’aider, si ce n’est attendre son retour ! Non, Ares resterait à son poste. Il était déterminé. Il les ramènerait tous, sans la moindre exception. Le regard qu’il jeta finalement à Lase n’en était au final que la confirmation et celui-ci se recula de quelques pas pour reprendre sa place.

Suite à quoi il resta silencieux alors qu’en lui se bousculait nombre d’émotions contraire. Finalement, un nouveau rapport arriva, cette fois-ci beaucoup plus fourni que le précédent. Visiblement l’équipe de visite n’avait pas chômé pour fouiller le cargo et tenter de déterminer les causes de la panne, mais aucun n’avait visiblement demandé à sa fille ce qu’elle pouvait foutre ici, à plus de quatre jours de voyage d’Alsakan. Ares resta interdit alors que son officier traduisait la transcription qu’ils venaient de recevoir, bien qu’au fond de lui il n’était pas surpris que l’Empire, le BSI en tête, ait pu tenter ce genre de choses. Son équipage et lui avaient servis sous les ordres de l’Amiral Screed. Ils savaient tous dans quelle mesure la Sécurité Impériale pouvait être vicieuse. Pour Ares, l’information était d’autant plus douloureuse que cela confirmait les soupçons qu’il avait toujours eu depuis le jour de leur désertion. Il avait ce jour-là tracé une cible sur toute sa famille, et potentiellement sur celles de tout les membres de ce vaisseau. Tout ces gens qui avaient été laissé à leur sort dans l’espoir de les protéger, mais qui visiblement avaient subis le retour de bâton d’une manière ou d’une autre. S’ils avaient tenté de tuer sa fille, qu’avaient-ils fait à sa femme ? Et aux autres familles, sur Alsakan ? Il se tourna légèrement, comme pour jeter un coup d’œil distrait vers la fosse, uniquement pour se rendre compte que certains le regardait avec une certaine attente dans leurs regards. Ils voulaient qu’il les ramène. Qu’il la ramène. Son regard se figea dans le leur alors qu’il pesait le pour et le contre. Leur donner l’ordre de départ maintenant était tentant mais ils venaient tout juste d’entrer dans la fenêtre où les impériaux étaient en mesure de détecter leur passage. Cela voudrait dire qu’ils seraient pris à partie Qu’il devrait mettre l’Aspiration tout entier dans la balance. Il le voyait, tous étaient prêts pour cela. Tous n’attendaient que cet ordre. Finalement, son attention se tourna vers son officier des communications.

« Autorisation refusée. La fenêtre s’est refermée. Qu’ils patientent trente-trois minutes avant rétablissement des communications temps-réel et réception de la procédure d’évacuation. Qu’ils essayent également d’en savoir plus sur notre future invitée et ramènent le dispositif de sabotage avec eux le moment venu. »


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Equipe de visite du lieutenant Mallix


« C’est négatif, lieutenant. Nous avons ordre d’attendre la fin du passage des impériaux avant d’envisager le départ. » lâcha platement la pilote de la navette en lisant la transcription du message chiffré que la navette venait de recevoir en provenance de l’Aspiration, non sans un certain soulagement qui ne manqua pas de contrarier Mallix. « Ils veulent aussi savoir pourquoi elle était dans le coin. »

Le lieutenant grogna effectivement en entendant la nouvelle, le regard fixé sur l’horizon par-delà le cockpit du vaisseau. Il analysait la situation et ne trouvait jusqu’à présent pas de solution de repli viable si jamais les impériaux venaient à les repérer. Bien sûr, les marais stopperaient leur approche à pied mais tout appareil volant n’aurait qu’à détruire la navette pour les priver de tout moyen de transport. Et sans cela, eux-mêmes ne pourraient pas s’enfuir et se retrouveraient piéger dans les marais. Il finit par pester.

« Super. Si les Impériaux nous repèrent nous seront bon pour le barbecue. » dit-il en quittant sa place pour se diriger vers l’arrière de la navette et donc la rampe lui permettant d’en sortir.

Ce qu’il fit quelques secondes plus tard tout en rappelant à ses deux hommes laissés de garde de rester vigilant, surtout maintenant que les Impériaux étaient en mesure d’intervenir en quelques minutes s’ils parvenaient à les repérer. Puis il marcha le long du même chemin qu’il avait prit la première fois pour rejoindre la navette, croisant là encore deux de ses hommes restés à l’extérieur à proximité du sas. En entrant, il se demandait si tout ceci n’était effectivement pas un piège tendu par l’Empire car au final, qu’elles étaient les chances de tomber sur la fille du capitaine au cours d’une simple patrouille, crashée sur une planète, avec cette preuve d’un sabotage ? Quoi de mieux pour attirer un père que de mettre sa fille en danger de mort, blessée, et de faire transmettre un message de détresse qu’il ne saurait ignorer ? En arrivant devant celle qu’il avait identifié comme Nomi Fird, Mallix étaient encore plus sur ses gardes qu’auparavant.

« Ditmat ? Rapport. » lâcha-t-il à l’intention du sergent-major.

Le sous-officier se redressa d’un bond et s’approcha du lieutenant après avoir jeté un dernier coup d’œil à la jeune femme qui, si elle était bien celle que l’on prétendait qu’elle soit, n’avait donc même pas vingt ans.

« Nous avons finis de fouiller le cargo mais nous ne sommes pas parvenu à identifier les cadavres. Quand aux babioles, nous devrions les laisser ici, ça ne ferait que nous encombrer. Qu’a dit le grand chef ? »

Les cadavres, hein ? Jusqu’à présent, la jeune Fird ne s’était pas montré très bavarde et Mallix devait en savoir plus. Il était curieux et le capitaine le lui avait expressément demandé. Il allait donc la questionner, dans l’espoir d’en apprendre un peu plus sur elle et déterminer si elle était bien la bonne personne et qu’elle n’essayait pas de se jouer d’eux depuis le début.

« Bien. Sergent-major, préparez nos hommes pour un retour à la navette. Nous avons ordre d’attendre la fin de la rotation impériale en orbite avant de foutre le camp d’ici. Je veux tout le monde prêt à décamper dans vingt minutes. »

Ditmat répondit par l’affirmative et commença à donner ses instructions. Pendant ce temps, Mallix s’approcha de la jeune femme blessée, jetant un rapide coup d’œil aux premiers soins que lui avait prodigué son équipe avant de tirer une caisse et de venir s’asseoir en face d’elle avec un sourire. Il n’aimait pas faire ça, surtout si elle était bien la fille du capitaine mais c’était l’approche la plus simple et la plus encline à fonctionner si c’était bien le cas.

« Nomi, c’est ça ? Votre père aimerait savoir ce que vous faites dans ce coin de la galaxie et pourquoi vous trainez des cadavres et des babioles dans votre vaisseau ? Je dois admettre que je suis moi-même curieux. »

Allez, répond ma grande. Plus vite tu répondras, et plus vite je pourrais nous faire partir d’ici…



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Coincidentes Circonstances [Ares] Sans_t10
Ares Fird
Ven 24 Jan 2020 - 15:46
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Arda-1

« - Bien reçu, Grand A. Systèmes coupés sauf communication cryptée pendant 30 minutes à compter de 16h45 envoi de ce dernier message. »

Autant dire que le refus du Capitaine avait fait grincer des dents. Tous notamment le Lieutenant qui ne semble pas vouloir finir en barbecue pour l’Empire. Pour être sûr, il avait programmé sa montre sur trente minutes pour avoir de la marge. Pour lui, il était hors de question de se faire attraper par l’Empire. Pas après ce qui s’est passé. Même pour lui, c’est impensable. Le pilote avait fait pareil. Il faut toujours être précis surtout dans ce genre d’opération. Techniquement, c’est le Sergent-chef qui a l’ensemble de ces informations sinon il n’aurait pas pu diriger les hommes vers le moteur du vaisseau cargo. Quoi qu’il en soit, même s’il est contrarié par la décision de grand A., il comprend tout à fait et il va devoir compiler avec. Plus le choix maintenant. Désormais c’était le silence radio. Le pilote allait donc s’affairer à ce que la navette soit opérationnelle pour l’évacuation mais en attendant, il coupe absolument tout y compris les communications. Autant éviter de se faire repérer. C’est pour le bien de l’ensemble du personnel ici. Surtout qu’il va falloir penser à éteindre la balise afin de ne pas attirer les Impériaux vers le groupe. Pas trop le choix. Laissant le pilote dans la navette, le Lieutenant retourne auprès de la jeune fille. Il écoute le rapport de son adjoint sous le regard de la jeune fille du Capitaine. Tu restes là à observer en silence et qui est encore un peu sonné. Tu as l’impression d’être dans un rêve qui devient interminable. C’est alors que tu entends l’ordre de repli, tu es soulagée mais tu l’es moins quand tu entends dire qu’il faut attendre. Cela ne fait que confirmer ce que tu craignais et on peut dire que tu n’aimes pas savoir les Impériaux à proximité. Pas après ce que tu as vécu au bureau du BSI. Plus tu es loin d’eux et mieux ce sera pour toi. Tu frissonnes d’ailleurs en entendant le Lieutenant parler d’eux et tu ne peux pas t’empêcher la faire la grimace. Puis il vient s’installer à côté de toi en te souriant. De toute façon, tu ne peux pas aller bien loin. Du moins pas dans cet état.

« - Nomi, c’est ça ? Votre père aimerait savoir ce que vous faites dans ce coin de la galaxie et pourquoi vous traînez des cadavres et des babioles dans votre vaisseau ? Je dois admettre que je suis moi-même curieux. »

À vrai dire, tu n’y pensais même plus. Le Sergent-chef t’avait déjà questionné mais comme tu étais encore un peu sonnée, tu as peut-être pas assez répondu. Tu places ton bras gauche sur une caisse se trouvant derrière toi. Puis tu places ta tête sur la main alors que tu te mets à tousser. Tu es blessée, mais tu te sais hors de danger. Pour l’instant du moins. Si tu sais te défendre ? Oui, tu as reçu deux ans d’enseignement militaire comme ton père avant toi. Si tu dois prendre les armes pour les aider, tu le feras sans hésiter. Tu détestes les Impériaux de toute façon… Tu te secoues la tête à plusieurs reprises pour essayer de ne plus trop être sonné. Tu voulais rejoindre ton père de toute façon alors autant coopérer et c'est avec les yeux embués que tu regardes un de tes collègues morts.

« - Les cadavres, ce sont mes collègues. Ils n’ont pas survécu au crash. J’ai la liste si vous voulez. »

Tu tentes de bouger, mais tu ressens une vive douleur dans l’épaule. Tu ne lâches pas un cri, mais tu sers les dents. Bordel, tu l’avais oublié elle. Tu fermes les yeux en serrant les dents avant de te lever et de se diriger vers un sac qui semblait accrocher dans le cockpit. Tu te déplaces avec difficulté mais finit par te caler dans un coin pour prendre ton sac et le lancer au Lieutenant. Le datapad se trouve normalement dedans. Puis, tu reviens là ou tu étais et c’est à travers tes mouvements que le Lieutenant découvre une cicatrice dans le dos tout prés de la colonne vertébrale, signe de ton passif avec le BSI, mais il ne le sait pas encore. Si tu n’étais pas blessée, tu serais allé plus vite, mais tu serres les dents pour ne pas crier de douleur. Cependant, tu vas devoir te ménager un peu. Posant ta tête contre la caisse derrière toi, tu respires en essayant de garder ton sang froid. Après au moins cinq minutes, tu reprends le sac et tu l’ouvres pour fouiller dedans. Tu retrouves ton datapad. Bon, il est abîmé, mais il est encore utilisable. Tu l’allumes et tu le déverrouilles. Une fois que tu as retrouvé les fichiers de ton personnel navigant, tu tends le datapad au Lieutenant.

« - Voilà leur identité. Et vous y trouverez la liste de ma cargaison »

Puis une fois qu’il a pris le datapad, tu places ta main valide sur ton épaule blessée. Tu ignores ce qui se passe mais cela te fait un peu mal. Tu as connu bien pire et c’est pour ça que toutes les douleurs te paraissent largement supportable. Car oui, tu n’oublieras jamais l’intensité de la douleur qui t’a traversé alors que tu étais une prisonnière de ce satané bureau. Tu as souffert, mais tu as su te redresser… Contrairement à ta mère qui n’a pas su et qui est encore entre les mains des Impériaux sur Alsakan. Tu travailles dans le but de lui payer les soins en espérant chaque jour qu’elle aille un peu mieux. Aux dernières nouvelles, cela stagnait et tout comme elle, tu souffres encore de ces cauchemars répétitifs. Mais tu as un traitement pour t’apaiser et te calmer. Tu reprends la parole simplement pour donner les détails.

« - Je travaille pour l’Université Royale de Xenvaer et je suis Archéologue. Toutes ses babioles sont en réalité des travaux que je mène depuis quelques semaines. Je ne passe jamais par les routes hyper-spatiale traditionnelle. »
« Pour quelles raisons ? »
« - L’Empire. Les soldats pillent les trésors archéologiques et les détruisent sous prétexte que cela va l’encontre de la vérité dictée par l’Empereur et sa politique. D’autant plus que ces recherches sont basées sur l’histoire Jedi. »
« — D’où veniez-vous ? »
« - Ossus, Système Adega, Bordure Extérieure »
« — Je peux voir vos papiers ? »
« - Bien sûr ! »
« — Et que vous ai-t-il arrivé ? »
« - Une avarie moteur comme je l’ai dit à votre second. »

Tu lâches ton épaule et tu lâches un soupir de contentement. Tu ne te plains pas de la douleur et tu la supportes en silence. Pour toi, rien ne sera plus mauvais que ce que tu as vécu au BSI. Alors, tu acceptes cette dernière sans t’interroger. Tu serres les dents avant de chercher ça dans ton sac. À vrai dire, il se rappelle encore des bases de ces cours sur le contrôle de papiers. C’est le genre de chose qui reste à la portée de tout le monde. Tu fouilles avant de retrouver ce qui te sert de papiers et là, le Lieutenant arque un sourcil. Quelque chose semble le frapper. Tu le regardes avec interrogation.

« - Un problème, Lieutenant ? »
« — Aucun pour le moment ! »

Ce que tu ignores, c’est qu’il a tiqué en voyant la couleur de tes papiers. Ce n’est pas une couleur classique et il sait ce que cela signifie. Tu le vois lire les papiers avant qu’il ne te les rende. Il va devoir en avertir Grand A. car sans ça, il sait qu’il ne pourra pas obtenir l’accord pour évacuer cette dernière. Pour le moment, il ne semble pas inquiéter par rapport à ce que lui dit la seule femme qui n’a pas encore vingt ans. Il ne se cherche pas des excuses, mais il sait qu’il doit être prudent. Mais là, il a fait ce qu’il a pu pour essayer de trouver où était le piège. Hormis une prise de sang, il ne peut rien vérifier. Et envoyé une équipe médicale. C’est alors qu’il remarque quelque chose autour du cou de la personne qu’il a en face de lui. En effet, tu portes en médaillon ton blason familial et c’est un bijou que ton père t’a offert lors de sa dernière visite.

« — Me permettez-vous d’observer votre médaillon de plus près ? »
« - Allez s’y »

Tu vois le Lieutenant se lève et tu baisses la tête pour lui permettre de prendre le collier que tu n’as jamais lâché, que tu n’as jamais opté, même pendant ta période de torture où il était dissimulé sous tes vêtements de l’époque. Tu n’es pas folle. Une fois en main, le Lieutenant récupère ce dernier et te dit qu’il va te le rendre. Tu espères bien car c’est le seul souvenir qu’il te reste de ton père. De plus, tu n’es pas sûre que cela soit lui. Le lieutenant rappelle le Sergent-Major pour lui demander de rester avec toi. Le Lieutenant voit son équipe se dépêcher car cela fait presque vingt minutes. Dans peu de temps, son équipe sera prête à regagner la navette. En parlant de la navette, le Lieutenant retourne auprès du pilote pour faire un rapport complémentaire. Ce n’est jamais trop. De son côté, le Sergent-Major demande à Nomi comment désactiver la balise de détresse. Tu n’y pensais même plus…

«  — Rapport complémentaire pour grand A. »
« - Transmission en cours, Lieutenant ! »

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DSV rebelle Aspiration, à dix minutes lumières d’Arda

Les ordres ont été donnés et aucune autorisation de retour possible pour l’équipe sur place. Tout le monde comprend le point de vue du Capitaine. Tous patientent et tous aimeraient que les impériaux ne les détectent pas. Tous les yeux sont fixés sur les radars. De plus, l’officier en charge des communications finir pour voir que la balise n’émet plus. Bien sûr, il reçoit aussi le rapport complémentaire du lieutenant avant plusieurs minutes de décalage. Comme ce sera souvent durant toute l’opération. Tout est traduit mais lui là, directement et c’est les appareils de l’Aspiration qui décrypte le rapport. Ce dernier se tourne vers le Capitaine et le Commandeur.

« - Rapport complémentaire en provenance d’Arda-1, Capitaine. Le Lieutenant a interrogé une nouvelle fois l’invitée. Les cadavres ont été identifiés et tous dépendent de l’université royale d’Archéologie de Xenvaer dont elle est la seule survivante. Concernant les babioles, ce sont tous des artefacts en provenance d’Ossus. L’invitée lui a dit qu’ils proviennent  d’un site de fouille dont elle a la charge depuis quelques semaines. Elle a confirmé au Lieutenant qu’elle ne passe jamais par les routes hyperspatiales traditionnelles pour éviter de tomber sur l’Empire. Selon ses dires, l’Empire détruit les artefacts Jedi et le Lieutenant confirme qu’il est impossible de les emporter avec l’équipe. De plus, il a repéré sur cette dernière au moins une cicatrice qui semble suivre une partie de sa colonne vertébrale dont il soupçonne l’origine. Cependant, il ne peut rien confirmer pour le moment. »

L’officier ne fait que traduire au fur et à mesure que cela arrive. Après, c’est juste une question d’appareil. Mais la principale nouvelle a été donnée un peu plus tôt. En soi, il n’interprète rien du tout et ne fait que transmettre à la fosse et aux officiers supérieurs de commandement. Concernant le site de fouilles, Ares savait qu’elle travaillait sur un site de fouille sur Ossus et qu’elle travaillait avec son mentor avant qu’il ne déserte. Il faut dire qu’elle l’a toujours tenu au courant de son évolution et les appels entre eux étaient réguliers entre eux avant que l’Aspiration ne soit sujette à une mutinerie et puis devienne Rebelle par la suite. Et il s’en a passé des choses depuis ce moment-là. Le Capitaine et probablement le Commandeur doivent avoir une idée de ce qui a pu se passer mais tout est tait pour le moment. Lase observe son supérieur alors qu’il avait repris sa place précédemment. Puis le rapport continue et c’est la voix de l’officier de communication qui se fait entendre.

« - De plus, l’invitée lui a confié un bijou : un collier en or dont le médaillon est le blason de la famille Fird portant les initiales de l’invitée ainsi que sa date de naissance. Après analyse, ce dernier ne porte aucun signe d’émission ou de quelconque dispositif de surveillance. Après vérification, l’invitée signale avoir été victime d’une avarie moteur et la présence de la pièce trouvée par l’équipe tend à confirmer l’hypothèse d’un sabotage. Le Lieutenant a pu consulter l’ID de cette dernière et tout semble confirmer les paroles de l’invitée. Elle a bien les autorisations nécessaires pour son métier d’Archéologue, mais il s’est rendu compte qu’une partie est inaccessible. Il se demande si cela est normal ou non ? »

En soi, cela montre une chose que le Capitaine et le Commandeur doivent se douter depuis un long moment. Si une partie de son ID est inaccessible, cela veut dire que la personne est surveillée par le BSI et que Nomi encourt un risque en restant sur Arda-1. Ou alors, c’est le vaisseau qui en court un. Ce sera donc au Capitaine de trancher le moment venu. Mais tout semble aller dans le sens qu’il s’agit bien de sa fille. La description du Cargo, la balise cryptée, les paroles données par le Lieutenant, les papiers, le métier. Cela pouvait être un rêve mais ce rêve semble devenir réalité. Du moins, c’est ce qu’en pense le Lieutenant se trouvant en bas. Puis l’officier de communication annonce que la balise n’émet plus de signal de détresse.

« - La balise de détresse n’émet plus. »

Le Commandeur lève le nez vers l’écran et remarque aussi ce détail. Mais le Commandeur ne semble pas inquiet en outre mesure. Si la balise avait continué d’émettre alors cela aurait forcément attiré les Impériaux sur la position de l’équipe se trouvant au sol. Se doutant que le Capitaine avait probablement une idée, il ne voudrait pas lancer l’Aspiration dans une bataille contre le vaisseau ennemi. Pas de suite du moins. Puis il se tourne vers son supérieur et ami à la tête de l’Aspiration.

«  —  Qu’en pensez-vous, Capitaine ? »

Autant être fixé une bonne fois pour toutes. Car même si l’équipe doit attendre la rotation impériale, le Lieutenant commençait à croire qu’il ne s’agissait pas de piège. Mais le Commandeur reste tout de même sur ses gardes, car l’Empire peut encore surprendre même si l’Aspiration est dissimulée. Il observe le Capitaine avec un air interrogateur. Seul lui peut donner ordre de la rapatrier sur le vaisseau. Certes, il est le commandant en second, mais il ne peut donner des ordres que si Ares n’est pas en état de le faire ou qu’il ne soit pas présent sur la Passerelle. Or, ce dernier est là et il ne semble pas vouloir rester en retrait.
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Sam 25 Jan 2020 - 14:55
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Sur la passerelle, les informations continuaient à arriver au compte-goutte. C’était ce qu’Ares détestait dans ce genre d’opération, généralement à haut-risque, mais aussi ce qui lui rappelait pourquoi il aimait tant son métier. Le goût du risque, et la planification nécessaire pour mettre en œuvre ce genre de mission. C’était le genre de situation où ils avaient dû émettre des hypothèses sur les mouvements que feraient les impériaux en réaction à leurs actions, à condition là aussi que celles-ci soient effectuées dans le tempo exigé et conformément aux instructions données. Ce qui faisait irrémédiablement entrer le facteur chance dans l’équation, et ce à un niveau à la limite du déraisonnable. En d’autres termes, non seulement ils devaient être chanceux pour obtenir le résultat escompté, mais ils devaient aussi également éviter les mauvais en cours de route. Cela impliquait un certain niveau de complexité dans l’opération ainsi que des couches de contingence pour garder l’avantage en toute circonstance. Ares se reposait donc à la fois sur la chance et sur les compétences de son équipage pour accomplir cette mission à haut risque mais qui laissait promettre avec le temps une récompense à la hauteur des risques encourus. Calme en apparence, il bataillait intérieurement pour ne pas s’affoler, ne pas s’inquiéter. Il devait garder la tête froide, malgré les informations que leur donnait la responsable des communications et la transcription écrite qui en était faite en simultané.

« Seule survivante… » lâcha-t-il dans un murmure, pour digérer de lui-même cette information qui venait le frapper avec l’effet d’un raz de marée.

Car cela voulait dire qu’elle était passé à deux doigts de la mort, à son insu, et presque sous ses yeux compte tenu du peu de distance qui les séparait au milieu de cette galaxie immense. C’était un dur retour à la réalité qui venait le tenter d’agir maintenant, en contradiction avec les ordres qu’il avait donné plus tôt. Il n’y avait plus beaucoup de doutes quant à l’identité de celle qu’ils étaient venus sauver. Il était question de sa fille, de tout ce qui lui restait, avec sa femme, de ce que l’Empire n’avait pas daigné lui prendre. Même son fils, à ses yeux, était déjà perdu. Les informations continuaient à affluer sur les écrans, confirmant un peu plus ses déductions, les transformant en confirmation. Tout ceci ne pouvait pas être un piège du BSI, ou alors un piège si douteux et pernicieux qu’il ne s’en rendrait compte qu’au dernier moment, et bien plus tard. D’abord les informations récoltées par Mallix, puis ce bijou, ce médaillon qu’il lui avait donné en personne et qui symbolisait leur famille, leur Maison. Puis ce document d’identité… Toujours à voix basse, mais cette fois-ci clairement, il releva le regard vers Lase.

« Pas de doute, Lase. C’est elle. »

Le ton était net et empli de conviction. C’était bien sa fille, et ce document d’identité était inquiétant. Lase avait aussi remarqué la couleur, caractéristique des personnes qui étaient soupçonnées par les Bureaux. Les enfoirés, pensa-t-il d’abord, s’imaginant soudainement tout ce que ces enflures avaient bien pu faire subir à sa chair pour ce qu’il avait fait. Ares serra distraitement un poing alors que la colère s’instillait en lui. Il déglutit pour éviter de la mettre en avant, tournée vers le BSI mais aussi vers lui-même. S’ils avaient osé poser la main sur elle… Ce serait de sa faute. Parce qu’il n’avait pas daigné les prévenir dans l’espoir de pouvoir les protéger ainsi.

« On ne peut pas la laisser là-bas, pas avec… ça. »

Les paroles de Lase le tira de ses pensées. Bien évidemment qu’il ne pouvait pas la laisser là-bas. Maintenant qu’il était engagé, il n’allait pas se retirer. Mais il ne pouvait tout de même pas céder à la tentation. Pas devant ses hommes, pour sauver sa fille. Même s’ils étaient prêts à se mettre en danger, Ares ne saurait l’accepter. Il l’avait déjà dit. D’une voix rauque, il commença par lui répondre.

« Je sais. »

Puis il se tourna pour la seconde fois seulement, quittant sa place pour venir se porter vers la fosse et prendre appui sur la rambarde métallique présente pour empêcher les chutes. De là il pouvait clairement voir tout ses hommes et jauger leur concentration et leur détermination d’un simple coup d’œil. Evidemment, ils feraient tout ce qu’il demanderait mais maintenant qu’ils approchaient de la deuxième phase la plus risquée de cette mission, l’exfiltration, il voulait être certain qu’ils donneraient le meilleur d’eux-mêmes. C’était plus un besoin de s’en convaincre lui-même qu’autre chose.

« Quelle est la réaction des impériaux à la coupure du signal de détresse ? »

Sa voix, stricte, en disait long sur sa détermination. L’officier se dépêcha de transmettre le message, suivit par une attente de seulement quelques minutes pour en recevoir la réponse. Lorsqu’elle l’obtint, elle se dépêcha de la transcrire :

« L’équipe de reconnaissance signale que toutes les navettes ont regagné l’orbite. Tout semble indiquer qu’ils retournent vers Arda-2. »

Ares haussa un sourcil de surprise, mais aussi de satisfaction. C’était une décision qui l’étonnait personnellement, mais qui pouvait avoir un certain sens si l’on partait du principe que le BSI avait effectivement tenté de saboter le vaisseau et qu’il ne s’agissait pas là d’une machination à son encontre mais bien d’une tentative d’assassinat. Peut-être avaient-ils pensé que le vaisseau avait finalement explosé. Il se retourna, pour reprendre sa place à côté de Lase, avant de dire tout haut, à l’intention de tout l’équipage.

« Bien, il semblerait qu’au final ce n’était pas un piège. On va les ramener. Transmettez à Mallix. Dîtes-lui qu’il a une heure supplémentaire pour transférer le maximum du vaisseau vers la navette, à commencer par les artefacts. Puis les cadavres, s’il en a le temps. Passé ce délai, son équipe devra faire sauter l’épave avant de faire jonction avec l’équipe de reconnaissance en orbite et se replier vers notre position. » ordonna-t-il d’abord, avant de faire un petit aparté supplémentaire. « Et qu’il se détende, surtout. Pour le moment le danger est écarté. »

Il eut immédiatement une confirmation de la part de son officier de pont, qui s’empressa de transcrire les ordres au format texte. De son côté, Lase fit de même, ses ordres dirigés vers d’autres officiers de la passerelle, pour qu’eux-mêmes puissent transmettre les ordres aux unités concernées à bord de l’Aspiration :

« Faites préparer une équipe médicale au hangar 3 pour s’occuper du personnel blessé. Déployez aussi une équipe de sécurité pour passer au peigne fin tout ce qui aura été récupéré et faites de la place dans une des réserves pour décharger la navette. »

Il prenait de l’avance et se montrait prévoyant. Les ordres fusèrent sur la passerelle tandis qu’Ares utilisait son écran pour afficher une carte plus vaste de l’ensemble du secteur Gordian, qui s’étendait jusqu’à Yavin. De là, il extrapola sa position et les anciennes tenues par l’Aspiration avant qu’ils ne se lance dans cette opération. Finalement, il adressa ses dernières instructions au pilote de quart :

« Pilote, préparez le vaisseau pour une rotation et un départ vers nos coordonnées précédentes dans la nébuleuse du Roil dès que les équipes seront à bord. Mais conservez les calculs de saut pour Arda-2 au cas où la situation venait à changer. Prévenez-moi dès que prêt. »


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Résultat des dés
    1. Etant donné que les Impériaux doivent retrouver le signal, leur position orbitale n'est pas fixe. Jet pour déterminer la fenêtre d'action entre chaque repositionnement (Jet de combat) >>> 3 à 8 : 15 minutes
    2. Si résultat < 9, comment les impériaux réagissent à l'arrêt de la balise >>> Obscurité : Ils se retirent, estimant qu'il est soit trop tard, soit que l'appareil n'a plus besoin d'être secouru
    3. Résultat ignoré




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Codes couleurs :
RED – Sergent-Major Ditmat, équipe de visite
YELLOW – Lieutenant Mallix
#F07392 – Pilote de l’équipe de visite
#A79CE0 – Responsable des communications de l’Aspiration
#EBE6DB – Ares Fird
GREEN – Commandeur Lase

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Mer 29 Jan 2020 - 16:01
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Arda-1

Le Lieutenant avait fait son rapport et il attendait le retour de Grand A. Il n’est pas du genre à être patient et il craignait surtout que les impériaux lui tombent dessus. Bien que silencieux, il était déjà en train de chercher un stratagème pour permettre à son équipe d’assurer à la fois la défense de l’invitée blessée mais aussi pour ramener son équipe entière et vivante à bord de l’Aspiration. À chacune des missions qu’il réalisait, il se faisait un point d’honneur à ramener tout le monde. Il voulait toute son équipe avec lui. Et il peut dire qu’ils en ont traversé des épreuves. Il montre un sourire en coin en y pensant alors qu’il attendait les nouvelles consignes. Dans ses mains, il jouait avec le médaillon de la fille du Capitaine, de son Capitaine et il a bien prévu de lui rendre dès qu’il reviendra prés d’elle. Cela lui revient de droit après tout. Lui était convaincu qu’il s’agit bel et bien de la fille de son supérieur et il avait pris toutes les précautions avec ce qu’il avait. Pour le reste des contrôles, cela ne pourra pas se faire ailleurs que sur l’Aspiration ou sur un autre vaisseau de l’Alliance Rebelle. Il observe sa montre et il finit par soupirer. C’est une torture d’attendre en raison du décalage. Mais il devait se faire violence, car il doit aussi gérer son équipe qui semblait prête à quitter les lieux. Il ne restait plus tellement de temps et il s’attendait vraiment à ce que les Impériaux lui tombe dessus. C’est alors que la montre du Lieutenant et du pilote se mirent à sonner et ils l’éteignent en même temps. L’équipe était prête mais la navette attentait le feu vert de Grand A. Avec les Impériaux à proximité, il fallait être prudent, très prudent. Finalement, le message espéré finit par arriver.

« - Lieutenant, transmission de Grand A. On nous autorise une heure pour récupérer la cargaison et les cadavres si possible. On a pour ordre de faire sauter le cargo avant de rejoindre l’équipe de reconnaissance puis de rentrer. »

L’ensemble fait l’unanimité et les hommes de l’équipe au sol lâche un cri de joie. Les impériaux ne semblent plus les embêter. Pourtant, le Lieutenant se doit de rester sur ses gardes. Mais le pilote lâche ensuite un petit rire en comprenant la fin du message et il le fait lire au Lieutenant qui sourit à son tour. Au moins, c’est une bonne nouvelle. Il regarde ses hommes un moment pour leur laisser le temps de souffler un peu. Après plusieurs minutes, il prend la parole et semble plus détendu. Il regarde l’ensemble de ces hommes mais devait leur rappeler que rien est encore terminé.

« - Messieurs. On a pas encore fini. On a de nouveaux ordres. On a une heure pour récupérer les artefacts du cargo en premier lieu puis les cadavres. Allez, on y va ! »

Cela se calme et tout le monde se met au travail. Quant à toi, tu tentes de bouger, mais tu sens une pression sur les épaules. Tu lâches un gémissement de douleur puis tu bouges la tête. C’est à ce moment-là que tu vois le Lieutenant faire pression sur tes épaules. Celui-ci semble avoir prévu que tu voulais aider. Mais ce dernier semble refuser.

« - Hors de question. Vous êtes blessée, vous allez rester tranquille. »
« - Mais Lieutenant ! »
« - Pas de mais, Mademoiselle Fird. Votre père risque de m’étrangler s’il vous arrivait autre chose ! »
« - Mon père n’est pas là, il en saura rien ! »
« - Ne sous-estimez pas votre père, Mademoiselle. »

Il te fait signe et tu soupires. Tu fais ce qu’il te dit parce que tu n’as pas le choix et il te fait signe d’avancer devant. Puis il te pousse dans le cockpit et te fait signe de prendre place à côté du pilote. Ce dernier semble amuser par la scène. Tu t’assois donc avec insistance du Lieutenant avant que ce dernier regarde le pilote.

« - Je vous la confie. Veuillez à ce qui lui arrive rien d’autre jusqu’à notre départ. »
« - A vos ordres. »

Tu es donc coincée avec le pilote. À travers la vitre de la navette, tu vois l’équipe faire leur tâches avec attention. Ce qui t’inquiète, c’est la manipulation des caissons qui se trouve dans ton cargo. C’est alors que tu remarques quelque chose qui pend devant tes yeux et tu souris. Tu savais ce que c’était et tu l’avais confié au Lieutenant.

« - Je vous rends ce qui vous appartient. »
« - Merci Lieutenant ! Pouvez-vous m’aider… s’il vous plaît ? »

Le Lieutenant replace le bijou à sa place. Il te l’avait retiré un peu plus tôt alors il te le remet. Après tout, c’est ton seul souvenir de ton père. Souvenir qui ne t’a jamais quitté jusqu’à maintenant. De ta main valide, tu te mets à tripoter le médaillon qui est le blason de ta famille, ce nom que tu portes fièrement. Tu remercies le Lieutenant qui quitte alors la navette. Tu restes assise alors que le pilote te surveille. Tu ne pouvais rien faire de toute façon. Tu vois à travers ton siège que l’équipe ne semble pas vraiment maltraitée ta cargaison. Tu n’oses pas bouger par peur de réveiller la douleur à ton épaule que tu avais réussi à calmer pour un petit moment. Elle était toujours là, mais elle était supportable par rapport a avant. Tu lâches un soupir et tu entames une discussion avec le pilote. Tu fermes les yeux pour essayer de te reposer. Mais tu n’y arrives pas. Dès qu’on te parle, tu réponds même si tu as les yeux fermés. Au bout de cinquante-cinq minutes, tu entends le Lieutenant dire au pilote que tout est bon. Prévenant Grand A., la navette finit par décoller pour quitter. Toi, tu as les yeux fermés et tu te tiens tranquille. Mais rapidement, tu finis par entendre une explosion qui te font sursauter. Regardant par la vitre, tu remarques que ton cargo est désormais un amas de pièces qui n’auront plus aucun intérêt. Tu lâches un soupir avant de regarder le pilote qui hoche la tête. La route ne serait plus qu’un lointain souvenir.

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DSV rebelle Aspiration, à dix minutes d’Arda

Le temps avait été donné et le message transmis. Les deux navettes pouvaient rentrer en toute tranquillité et tout semble prêt pour accueillir les deux équipes qui semblent plutôt détendues. De ton côté, tu observais l’espace en silence. Blessée, tu n’agonises pas pour autant. Tu allais bien et tu irais mieux. Beaucoup mieux. Tu savais que désormais, tu n’étais plus toute seule. Depuis ton siège, tu remarques que le destroyer stellaire grossis à vue d’œil. Même dans une sorte de nébuleuse. Tu entends le pilote recevoir des consignes et tu souris. Cela te rappelle un peu ton service militaire, que tu ne termineras probablement jamais. Tu lâches un soupir, mais tu sembles aussi impatiente. Si c’est vraiment ton père qui commande ce vaisseau, alors tu sais que tu peux avoir confiance en ces hommes. Tu es encore sous l’effet de l’adrénaline mais pour combien de temps ? Tu l’ignores encore, mais tu penses à tes collègues qui sont morts dans ce crash. Et surtout pourquoi ? Tout ça semble t’échapper. Tu vois le vaisseau de plus près et tu restes calme. Il est immense mais un sourire apparaît sur ton visage de jeune fille. Une fois que le vaisseau est au hangar, tu tentes de bouger, mais tu es réaliste que tu es restée un peu trop longtemps inactive. Le Pilote te donne un coup de main et tu le remercies. Tu vas pouvoir te dégourdir les jambes. Tu es sale, tes vêtements sont déchirés par endroit mais rien de grave et tu es blessée. Pourtant, tu dois la vie à ces hommes. Le Lieutenant te récupère au passage alors que le reste de l’équipe semble avoir posé les pieds sur le sol de l’Aspiration. T’aidant du Lieutenant, tu le remercies de t’avoir sortie de là alors que tu regardes autour de toi. C’est la première fois que tu mets les pieds sur un tel vaisseau. Tu es à la fois surprise et étonné de la grandeur du hangar. Puis, tu poses tes yeux sur une personne qui vient de t’adresser la parole. Tu te sens mal, mais tu restes éveillée et tu finis par t’asseoir le temps que le personnel médical t’ausculte un minimum. Tu ne serais pas dire ce que tu as et puis, tu n’es pas un médecin. Du côté de la passerelle, maintenant que tout est opérationnel, chaque officier avait son rôle. Ici, il s’agit du pilote de quart qui prend la parole. Les ordres précédents étaient déjà appliqués et la rotation du destroyer Stellaires de classe Victoire II était presque terminé. L’alignement pour l’ouverture de la fenêtre hyper-spatiale était presque embarqué.

« - Coordonnée validé et confirmé. Hyperespace dans trois… Deux… Un ! »

Une petite secousse se fait ressentir mais comme la grande majorité des personnes à bord sont habitués, personne ne finit sur le sol. Dans la fosse, cela semble être le soulagement. Le pilote de quart vérifie toujours ses appareils et ses calculs. Cela n’est pas simple de contrôler et piloter un bâtiment de guerre comme celui-là mais cela faisait quelques années qu’il était au service du Capitaine et il lui semble n’avoir jamais eu aucun problème. Il termine ses calculs avant de préciser par réflexe.

« — Arrivée prévue dans la nébuleuse du Roil dans 3 heures et 7 minutes à une vitesse de 478 HMGLT »

Tout le monde reste à son poste parce que tout le monde connaît le capitaine et tant qu’il sera sur la passerelle, ils seront tous en poste et de toute façon, c’est l’heure de la pause pour personne et tout le monde sait que le Capitaine ne se relâche que lorsqu’il est sûr que l’ensemble de son équipage est à l’abri, loin du danger. C’est ainsi qu’il voit les choses alors tout le monde est à la même enseigne. Et personne n’y échappe. Alors que tout le monde peut souffler, une voix résonne dans le communicateur local du Capitaine. Ce communicateur permet de rester joignable dans l’ensemble du vaisseau.

« - Capitaine, ici le Docteur Evans. Je viens de faire transférer l’invitée à l’Infirmerie, elle a perdu connaissance ! »

Bon, pas sûr que cela plaise au capitaine mais au moins, sa fille était à l’abri. Cependant, le voyage n’est pas encore terminé et il fallait attendre quelques heures avant que ce dernier ne veuille quitter son poste. C’est aussi pour cette raison que Lase s’approche de lui, posant les mains sur la barre en lui demandant à voix basse que lui seul peut entendre.

« - Voulez-vous y aller ? »

Lase comprenait très bien. Il ne s’agit pas de n’importe qui. On parlait de sa fille quand même. Depuis tout ce temps à s’inquiéter pour sa famille, il pouvait aller retrouver une partie de cette dernière même si le voyage n’est pas encore tout à fait terminé, le Commandeur sait qu’une fois dans la nébuleuse, tout se calmera. Y compris l’atmosphère qui venait de se faire sentir. Le Commandeur encourage même le Capitaine à y aller. Il peut bien gérer le reste du voyage

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#F07392 — Pilote de l’équipe de visite
#CC9966 – Le pilote de quart
#3BB9FF – Nomi Fird
#FFCC99 — Docteur Evans, Médecin de l’Aspiration
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Mer 29 Jan 2020 - 22:50
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Les écrans s’affolèrent à l’émergence des deux navettes hors de vitesse lumière à proximité de l’Aspiration, les instructions ne tardant pas à fuser entre les officiers de la fosse. Le commandeur donna l’autorisation au pilote qui termina la rotation du destroyer stellaire pour le placer dans le vecteur de fuite qu’ils avaient calculés pour rejoindre leur point de chute dans la nébuleuse du Roil. Ares gardait son regard fixé sur les écrans de contrôle en sachant que trop bien que son équipage fût suffisamment compétent et discipliné pour effectuer une manœuvre aussi simple sans sa supervision directe. Il glissait d’une information à l’autre maintenant que les deux équipes pouvaient envoyer toutes leurs données sans risquer d’être repéré. Lentement, Ares se laissa couler dans son monde, faisait fi des bruits de passerelle. Appuyant sur un des écrans, il ouvrit un fichier qui contenait les photos prises par Mallix et son équipe. Son regard s’arrêta sur cette tête châtaine qui dépassait derrière une des épaulières. Sur ses yeux marrons, sa peau métissée. Il déglutit péniblement, en bougeant ses deux doigts pour agrandir cette partie de l’image. Un frisson parcouru son échine, diffusant un cocktail détonnant de joie, de soulagement mais aussi d’inquiétude. Cette fois-ci, Ares ne put empêcher ses yeux humides de laisser couler une discrète larme. C’était elle. Sa fille chérie qu’il avait toujours protégée mais qu’il avait dû abandonner dans l’espoir de maintenir cette promesse faite à sa mère il y a plus de vingt ans. De veiller sur leurs enfants et de s’assurer que rien de mauvais ne puisse leur arriver. Il avait lamentablement échoué. D’abord avec Stefan, qui s’était détourné des valeurs de sa famille et d’Alsakan dans son ensemble. Puis avec sa femme et sa fille, en les laissant jetées à leur sort, les jetant à son insu dans les bras du BSI. Car c’était bien ce qui avait dû se produire, après qu’il eut déserté. Si sa fille était fichée chez eux, alors Illiana n’avait pas dû y couper.

Mais Nomi était à bord de l’Aspiration désormais. Il venait d’en entendre la confirmation. Ares secoua très légèrement la tête, recouvrant ses esprits alors qu’il sentait le sol en duracier trembler sous ses pieds sous la relâche de l’énergie accumulée par l’hyperdrive. L’Aspiration se projeta aussitôt dans l’hyperespace, son pilote informant la passerelle de la durée du trajet. En face d’Ares, Lase vérifiait l’itinéraire une dernière fois tandis que le capitaine, lui, se retournait pour jeter un coup d’œil vers l’espace qui filait à vive allure derrière eux. A cette vitesse et étant donné le manque de réaction des impériaux orbitant Arda, ils seraient officiellement en sécurité dans la demi-heure à venir. Cette mission de sauvetage inopinée s’était déroulée avec succès et sans le moindre accroc. Tout s’était passé selon la première esquisse du plan et les nombreux aléas s’étaient révélés être en leur faveur. Il n’y avait aucun blessé, aucune perte humaine et aucune perte matérielle. Et par-dessus le marché, c’était son enfant qu’ils avaient pu sauver. Sa fille qui était désormais en sécurité. La voix de l’officier médical doucha cependant cette joie naissante avec autant de tact qu’un droïde de combat, ramenant Ares à la dure réalité. Mallix avait transmis que sa fille avait été blessée. Et la connaissant, elle avait sans doute voulu les aider. Sacrée Nomi… Ares se retourna, des suggestions contraires venant s’entrechoquer et voler en éclats dans son esprit. L’envie de quitter son poste et de courir vers les baies médicales était grande mais venait s’opposer à des habitudes auxquelles il ne pouvait pas déroger, surtout avec un pareil prétexte, après qu’il eut passé ces derniers mois à dire tout le contraire à ses hommes. Son devoir le commandait de rester à son poste, et ses émotions lui hurlait de venir s’enquérir de l’état de santé de sa fille.

Ce fut finalement Lase qui lui permit de faire un choix, ses propos à voix basse venant lui rappeler que le vaisseau est déjà presque hors de danger, et que son équipage, et surtout son second, est parfaitement capable de gérer cette situation. Il lui suffit de tourner la tête vers ses hommes pour s’en rendre compte. Ceux qui ne sont pas trop occupés par leur travail jetaient de vifs regards encourageants à son égard, l’incitant eux aussi à se dépêcher d’aller la rejoindre. Il tourna de nouveau la tête vers Lase, retirant ses mains de leurs emprises avant de se redresser et de tirer un peu sur les plis de son uniforme.

« Bien dans ce cas... Commandeur, vous avez la passerelle. Veillez à changer notre position d’observation dans la nébuleuse du Roil une fois que nous l’aurons atteinte. »

Ares attendit la confirmation de son second, qui était plus que volontaire pour prendre le relais. C’était dans ce genre de situation qu’Ares se rendait réellement compte du lien qu’il avait tissé entre ses hommes. Que plus que des camarades luttant pour un même objectif, ils étaient aussi une forme de famille. Il tourna ensuite des talons, quittant son poste pour franchir la grande porte en permanence flanquée de deux gardes, les seuls réellement à même de faire face à une situation armée sur la passerelle, et s’enfonça sur plusieurs dizaines de mètres dans le couloir central qui menait vers les salles de réunion et la rangée de turbo ascenseurs qui descendaient verticalement dans toute la superstructure du destroyer stellaire. Il termina sa descente au pont souhaité, avant de prendre un nouveau moyen de transport, horizontal cette fois-ci et lui permettant de rejoindre la zone de vie qui juxtaposait la zone médicale du bord. Ares salua et discuta brièvement avec des membres de son équipage sur le chemin, s’assurant de leur moral et n’hésitant pas à leur donner quelques encouragements. Lorsque finalement il arriva dans ce qui servait d’infirmerie pour les nouveaux arrivants, et qui avait un accès privilégié depuis les hangars, Ares se tourna vers le médecin de son vaisseau, qui se tenait non loin de là.

« Docteur Evans. Où est-elle ? » demanda-t-il en cachant au mieux son axiété.

Celui-ci se retourna, ordonnant à une des infirmières de prendre la suite de son travail puis quitta son poste pour rejoindre le capitaine avec une mine encourageante. D’un geste de la main, il l’invita à le suivre, ce qu’Ares s’empressa de faire.

« Capitaine. N’ayez crainte, elle va bien. Son état est stable mais nous allons tout de même devoir faire des tests complémentaires pour s’assurer qu’elle n’a pas d’autres lésions ou blessures plus insidieuses provoquées par le crash. »

Oui, c’était logique. Et préférable. Ares se contenta de le suivre sans poser d’autres questions, trop préoccupé par les émotions contraires qui s’entrechoquaient dans son esprit et nouait de plus en plus son ventre. Il voulait la voir. Il voulait s’assurer que tout ceci était bien réel. Que ce n’était pas un autre de ces rêves. Alors ensuite, seulement, il s’effacerait en attendant qu’elle récupère. A ce sujet, Evans finit par s’arrêter au milieu d’une rangée de lit vides, tirant finalement un rideau pour laisser entrer l’Alsakani. Ares s’engouffra dans l’ouverture avec impatience, son regard se figeant sur le lit, sur le corps qui y était allongé, sur sa fille chérie. Son ventre se noua d’autant plus qu’il réalisait que c’était bien réel. Que c’était bien elle. Il s’immobilisa finalement à côté de lui, cherchant sa respiration. Baissant la tête, il ferma les yeux pour tenter de cacher ses larmes. Il apposa une main tremblante sur le poignet de sa fille, pour toucher sa peau, pour s’assurer, une fois encore, qu’elle ne disparaîtrait pas devant ses yeux. Ses doigts s’entrelacèrent avec les siens, pour serrer sa main fortement dans la sienne.

« Et pour le reste, docteur ? Dans combien de temps ? »

Relevant la tête, se mordant la lèvre pour ne pas craquer, il tourne son visage vers le médecin pour le fixer d’un regard des plus explicites. Il voulait tout savoir, et il savait aussi ce qu’il allait lui dire. Non, il resterait ici le temps qu’il faudrait. Non, il ne retournerait pas dans son bureau à faire les cent pas.

« Je suis là à présent, Nomi… Je suis là… »

Et je veillerais sur toi...



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Ares Fird
Dim 9 Fév 2020 - 18:20
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Help me… Anyone…« - A vos Ordres, Capitaine ! »

Bien qu’il ne le montre pas, le Commandeur semble soulager que son ami a pris la décision de suivre ses encouragements. Il le comprenait et il savait qu’il devait être partagé par une multitude de sentiments qui avait causé le doute dans l’esprit de son supérieur. Observant Ares quitter la passerelle, il montre un sourire discret, en coin, avant de venir se mettre derrière la barrière métallique où son ami était et il place les mains dans son dos. La Grande porte fini par se refermer sous le regard amusé de l’ensemble du personnel de la fosse. Dans le fond, tout s’est très bien passé pour eux et certains peuvent être mélancolique avec cette histoire mais le Commandeur veille au grain et le Capitaine savait qu’il pouvait confier la passerelle à son second. Le Capitaine pouvait donc se rendre auprès de sa famille sans se poser de questions supplémentaires. Car oui, même s’il ne le dit ou ne le montre pas, il devait encore avoir des questions mais qui appartient au domaine privé, Lase et son personnel ne pouvaient donc pas intervenir dedans. Bien sûr qu’il croisa du personnel sur son passage, il y a de tout sur l’Aspiration. Il faut dire qu’entre les machines, les pilotes, la maintenance, la communication, il y a toujours quelque chose à faire et parfois, il arrive de devoir prendre un peu de recul et de faire un break. Même le Capitaine qui gère toutes ses équipes a lui aussi parfois besoin de couper avec tout ça.

Il avait croisé du personnel avec qui il a un peu parlé pour se rassurer de leur état mental. Et on peut dire qu’il semble au beau fixe et que l’opération de sauvetage ait donné le sourire à certains. Bien entendu, les encouragements du Capitaine semblent être appréciés de tous. Bien qu’il soit content que sa fille soit désormais à l’abri, rien en semble être fini et il finit par rejoindre l’infirmerie de fortune où le médecin de son vaisseau avait déposé le corps inerte de sa patiente. Le médecin est loin d’être bête et il sait qu’en plus du Capitaine, il a devant lui un père inquiet pour sa fille. Quoi de plus normal. Pour être honnête, il se serait inquiété si le Capitaine n’était pas venu prendre des nouvelles de la dernière arrivante du bâtiment de guerre. Le médecin avait essayé de le rassurer puis il l’a directement accompagné auprès de la personne qu’il désirait voir. Arrivant sur place, il laissa le Capitaine entrer en premier et il suit derrière. Silencieux, il laisse le temps au Capitaine de s’y faire alors qu’il s’approche du lit de sa patiente, de l’autre côté, afin de reprendre une nouvelle fois ses constantes.

C’est donc doigts entrelacés que le père et la fille, encore inconsciente, se trouve dans ce petit cadre pour le moment encore tranquille. Mais pour combien de temps ? Mais ce contact fait plus que rester un simple geste, car la jeune fille finit par serrer la main de son père quelques secondes comme si elle savait qu’il s’agissait de lui. Peut-être un signe qu’elle tente de montrer à son père pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas morte ? Le médecin ne vit pas ce geste discret et il finit de prendre les constantes avant de répondre au capitaine.

« - Son réveil ne dépend que d’elle. Mais elle ne semble plus en danger. Après ce traumatisme qu’a été le crash, son corps a probablement besoin de se reposer un peu. Pour le reste,  le scanner médical a révélé de nombreuses cicatrices au niveau des jambes et dans le dos. L’une d’entre elle remonte le long de sa colonne. Pas de trace de fractures ou de microfissures si ce n’est qu’à son épaule droite. Elle est endommagée ainsi que sa jambe gauche accompagné d’hématomes visibles sur la peau mais rien d’insurmontable. Je ferais un diagnostic complet à son réveil »

Le médecin était honnête et il savait très bien que lui mentir ne servirait à rien. Il espère avoir répondu aux questions de ce dernier. Lui aussi avait encore des interrogations, mais il devait patienter que la jeune femme se réveille et lui explique tout ça afin de déterminer ce qui provient du crash ou non. Il observe le Capitaine un moment avant de s’éclipser. Bien que la jeune femme soit hors de danger, il avait d’autres patients à voir et à soigner et il dit au Capitaine qu’il se tient à sa disposition si besoin. Bien sûr, personne ne se doute quand même dans son inconscience, il y a une jeune femme qui a entendu la voix de son père et qui semble l’appeler. Sauf que sa voix ne parvient pas jusqu’à son père vu que son corps est en mode « repos complet ».

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Tu sembles errer dans ton propre subconscient et tu te demandes ce qui se passe. Tu ignores depuis combien de temps tu es là mais la pièce semble calme. Il y a eu un peu plus de bruit mais tout est redevenu calme. Parfois, les infirmières sont passées voir si tout allait bien prenant les constantes de la jeune femme que tu es et qui est allongée dans le lit. À tes côtés se trouve un certain père de famille qui ne t’a pas lâché depuis un peu plus de deux heures et dont tu sens le contact de vos mains entrelacées. Pourtant, quelque chose fait que tu y tiens, à ce contact. Tu l’as entendu un peu plus tôt et tu sais que c’est lui. Toujours allongée, tu restes immobile un moment avant que tes pupilles ne se mettent à gigoter. Au départ, ce ne sont que des mouvements de tes yeux avec tes paupières toujours fermées pendant plusieurs minutes avant que tu émettes de petits gémissements dû au réveil difficile. Puis tu ouvres les yeux et tu les fermes à plusieurs reprises. Tu as cette impression que tes paupières sont lourdes et il te faut plusieurs tentatives avant de garder les yeux ouverts. Tu arques les sourcils sous la lumière avant de sentir la chaleur du contact que tu as avec ton père. Puis machinalement, tu te mets à regarder autour de toi avant de remarquer ton père juste à côté de toi. Tu te mets à tousser involontairement et tu cherches à bouger ta main libre pour venir placer cette dernière devant ta bouche mais une douleur te tiraille l’épaule et qui te rappelle que tu es en vie. Terminant de tousser, tu respires normalement et même si elle est un peu saccadée, tu ne peux pas t’empêcher de poser les yeux sur ton père.

« - Papa ? C’est toi ? »

Tu avais du mal à y croire alors tu serres un peu plus tes doigts et ta main qui était en contact avec la personne que tu avais cherchée à joindre ses derniers mois. Tu es soulagée de le voir, mais tu ne sais pas comment l’exprimer. Tu aimerais le prendre dans tes bras mais avec ton épaule, tu ne sais pas comment agir. Tu aimerais retenir tes larmes, mais tu n’y arrives pas. Tu tentes alors de te placer sur le bord du lit et te mettre assise. Tu voulais serrer ton père dans tes bras. Presque par protection, tu l’attires à toi tout en lâchant sa main pour venir le serrer contre toi. Tu sens un flux d’émotion t’envahir et même si tu viens de te réveiller, sa présence n’était pas le fruit de ton imagination. Bien que tu sois normalement une grande fille, tous ces mois de séparation ne te laissent pas indifférente à la présence de ton père que tu sais être le Capitaine de ce bâtiment. Tu es encore un peu endormie, mais tu te sens apaisée et rassurée avec ton père présent ici en ce moment. Bien sûr, tu ne parviens pas à retenir tes larmes alors que tu serres ton père fort contre toi. Tu ne sembles pas vouloir le lâcher et tu n’arrives pas à te calmer alors que tes larmes coulent sur son épaule. Tu ne t’attendais pas à ça, vraiment pas. Pourtant, il est là, en chair et en os. Tu n’oses pas bouger et surtout pas quitter ton lit. Tu es encore un peu patraque, mais tu es bien consciente puisque tu ne veux pas le lâcher.

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Le nez dans son datapad, Ares consultait les récents rapports de ses équipes et les données qu’ils contenaient, des listes contenant le stock de munitions au stock de vivres jusqu’aux dernières estimations tactiques et position des forces impériales dans les environs de la nébuleuse du Roil. Ou du moins essayait-il, espérant y trouver un moyen de chasser les pensées qui lui faisait régulièrement lever le regard vers sa main enserrant et enserrée par celle de sa fille, allongée sur un lit d’hôpital après avoir été séparés depuis si longtemps. Les derniers mots du médecin au sujet des blessures de sa Nomi venaient encore le hanter, projetant dans son esprit bon nombre d’hypothèses où il s’estimait coupable. Coupable de l’avoir laissé avec Illiana, coupable de ne pas avoir prévu que le BSI viendrait tout de même s’en prendre à elles alors qu’il avait servi plus de vingt ans sous les ordres d’un des pontes de ce service de surveillance et de renseignement intérieur aux méthodes douteuses et immorales. Et enfin, coupable de ne pas avoir su se convaincre d’aller les chercher plus tôt, sans rien dire à son équipage, sans rien dire à Lase. Il l’avait retrouvé, certes. Elle était là, devant lui, récupérant, serrant sa main comme si elle savait qu’il était là, que c’était bien lui. Mais si le BSI avait osé mettre la main sur elle, alors elle n’était peut-être plus la Nomi qu’il avait connu. Jetant un nouveau regard en direction du lit, Ares espérait sincèrement se tromper. Cela faisait presque deux heures qu’il était assis sur une chaise peu confortable, à veiller sur elle. A essayer de se plonger dans les journaux de bord pour tenter de tromper ce nœud qui serrait son ventre, a essayer de chasser ces émotions qui cherchaient à le faire pleurer de joie.

Tous lui diraient de se laisser aller. De profiter de cet instant de bonheur après tant de mois de malheurs. Ares savaient qu’ils auraient raison mais il ne pouvait se résigner à le faire tant que sa fille serait plongée dans l’inconscience face à lui. Il devait refouler tout ça jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux, jusqu’à ce qu’elle puisse constater que c’était bien lui qui tenait sa main, de la même manière qu’il avait su que c’était elle en arrivant à son chevet. Il voulait que ce soit un instant de communion entre eux, non pas parce qu’il le méritait mais parce qu’elle, sa fille chérie, le méritait. Lui, n’avait fait que se voiler la face et s’accrocher à un espoir futile, celui que l’Empire s’acharnerait sur lui et non sur sa famille. Abaissant de nouveau son regard à ces nouvelles pensées, déglutissant comme pour mieux les chasser, il manqua les premiers signes du réveil de sa fille, ne réagissant qu’à son toussotement. Sa main tenant le datapad retomba, le bloc claquant contre le rebord de la chaise lorsqu’il le lâcha distraitement pour se pencher en avant et se redresser, son autre main venant serrer un peu plus fortement la main de Nomi. S’il était parvenu à se contenir jusqu’à présent, ce fut le son de sa voix qui fit rompre le dernier barrage qui retenait les premières larmes de joie et de soulagement d’un père retrouvant sa fille, chassant les longs mois d’angoisse silencieuse vers le large. Ares déglutit à nouveau en humectant ses lèvres sèches et en laissant les doigts de sa main s’entrelacer à nouveau avec ceux de sa fille.

« Oui Nomi, c’est bien moi. » répondit-il bêtement, sa voix frémissant d’un mélange de joie et de soulagement.

Le capitaine et père de famille s’approcha un peu plus en voyant le mouvement de sa fille, dans l’idée première de l’empêcher de se redresser comme elle souhait le faire, avec le désir de lui dire qu’elle devait absolument se reposer, qu’elle avait assez lutté et insisté jusque là et qu’elle devait profiter de ce repos qu’elle avait bien mérité. Voir ses larmes de soulagement, cependant, brisa sa volonté à la manière d’une vague s’écrasant contre une falaise, venant au contraire provoquer les siennes, même plus retenues. Ils n’étaient que tout les deux, isolés, mais pas totalement en privé. Il ne résista pas, non plus, lorsqu’elle attrapa son autre main pour l’attirer à elle, n’ayant nullement le désir de s’éloigner, mais au contraire de s’approcher. De la prendre sans ses bras comme elle le fit, de se laisser aller et de profiter de ce contact qu’il voulait paternel tout en faisant attention à ne pas toucher ou attraper l’épaule de sa fille, l’enveloppant pour la serrer contre lui.

« Je suis là. Avec toi. En sécurité. »

Il étouffa sa voix tremblante contre l’épaule saine de sa fille, plongeant sa tête contre la sienne pour lui cacher sa honte, celle de ne pas avoir été plus là pour elle, plus tôt, et la laisser profiter de cet instant tout autant que lui. Reniflant, Ares tira sur le revers de la manche de son uniforme pour venir sécher les larmes qui coulait sur son visage. Il agita doucement la tête, la bouche pâteuse, la langue molle, en cherchant ses mots. Que pouvait-il lui dire ? Il y avait tant de choses… et pourtant il n’arrivait à en saisir aucune.

« Je suis si heureux de te voir, Nomi… si heureux… Je suis désolé… »

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Sam 15 Fév 2020 - 17:09
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Help me… Anyone…Tu es réveillée, tu serres ton père contre toi. Tu étais heureuse de le revoir. Même si d’habitude, tu te retiens, là, tu n’y arrives pas et les larmes coulent sur ton visage de jeune adulte. Cela fait des mois que tu t’es inquiété pour lui, que tu t’es demandé s’il allait bien, s’il était encore en vie. Toutes ses semaines sont désormais terminées puisqu’il est avec toi et qu’il te sert dans ses bras. Tu apprécies ce contact. La présence de ton père t’avait manqué. Bon certes, tu es une grande fille, mais tu t’es toujours inquiété pour ton officier de père. C’est donc le profond soulagement qui te traverse alors que tu as la tête sur son épaule. Pour la première fois depuis longtemps, tu avais vu des larmes sur le visage de ton père. Aussi loin que remontent tes souvenirs, tu ne te souviens pas l’avoir vu pleurer une seule fois. Tu as toujours considéré ton père comme quelqu’un de fort, un père qui a longtemps été ton modèle même s’il a tout faire pour ne pas que tu suives ses traces dans la marine impériale. Malgré tout, tu as dû recevoir un enseignement militaire dont la carrière a été suspendue vu que l’Empire est venu te chercher, chez toi, alors que tu étais en permission avec ta mère. Tu n’oublieras jamais, tu ne peux pas oublier…

Tu gardes ton père contre toi. Certes, tu as beaucoup subit ses derniers jours mais le fait de pouvoir le serrer contre toi est comme une libération, un poids qui s’envole, un but atteint. Tu l’avais entendu dire que c’était bien lui et tu avais eu cette impression qu’il n’était qu’un fantôme, un souvenir, une vapeur de ton passé. Mais non et le fait de le serrer contre toi confirme qu’il s’agit bien de lui. Le nom du vaisseau, son grade, son physique, cette présence… Tu sembles intimement convaincue qu’il s’agit bien de la personne qui t’a élevé et qui t’a vu grandir même s’il était souvent absent avec son métier. Tu ne lui en as jamais voulu depuis que tu connais l’importance de son métier. Tu te souviens que maman disait de lui qu’il sauvait en quelque sorte la Galaxie et Alsakan. Tu avais entendu sa voix étouffée et tu étais débordée par tous les sentiments que tu laissais échapper. Contrairement à lui, tu n’avais aucune raison de les retenir et cela te soulage même. Tu profites du moment, car tu sais que tu ne pourras en avoir souvent. Mais c’était exceptionnel. Tu n’avais pas perdu espoir de le retrouver et tu t’es accroché à cette volonté de le retrouver. Puis tu l’entends dire qu’il est désolé.

« — Désolé ? Pourquoi es-tu désolé ? »

Honnêtement, tu avais mis l’étiquette bien loin dans ta tête. Habituellement, tu devais en user et appliquer certaines règles mais en ce moment, tu n’avais pas la tête à y réfléchir ou à appliquer quoi que ce soit. Ce sera pour plus tard. Tu as grandi dans une famille noble où des règles précises s’appliquent, mais tu n’es pas sur ta planète natale. Tu finis par retirer ta tête de son épaule puis tu essuies tes yeux avec l’aide du drap que tu avais sur le lit. Tu n’y as pas vraiment fait attention. Puis, tu regardes ton père. Tu cherches à comprendre pourquoi il te demande pardon. Il n’a pourtant rien fait pour ça ? Ou alors, elle a raté quelque chose. Puis elle pense au BSI. Est-ce pour ça qu’il s’excuse ? Tu prends ses deux mains avant de lui demander.

« — Le BSI ? Est-ce pour ça que tu me demandes pardon ? »

Cela répondrait à au moins une de ces questions. Oui, tu as été approchée par le BSI et ton séjour là-bas n’est pas un souvenir agréable, mais tu es toujours en vie et maintenant que tu es auprès de lui, tu sais qu’il est vivant et dans le fond, c’est le BSI qui t’a permis de croire que ton père était encore en vie. Tu le regardes tout en restant assise sur le bord du lit. Tu ressens des picotements dans les jambes mais cela ne semble pas insurmontable. Tu montres malgré tout un petit sourire. Si tu es heureuse de le voir ? Oh que oui, même si comme lui, tu as du mal à exprimer tes sentiments. Il est ton père et tu ne peux pas le détester… Ta famille est déjà brisée alors tu essayes de ne pas briser le peu qu’il reste même s’il n’est pas au courant de tout… pas encore.

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Sam 22 Fév 2020 - 23:51
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Ares n’interrompit pas sa fille, tout comme il n’essaya pas de sécher ses larmes. Il avait commencé à perdre l’espoir de revoir un jour sa famille après des mois passés loin d’Alsakan et de l’Empire. Au plus profond de son être, il avait su dès le début, dès le moment où il avait pris la décision de déserter, qu’il allait mettre en grave danger tout ce que lui et sa famille avait bâti sur Alsakan. La réputation de sa Famille. Les possessions associées. L’influence. Et par-dessus- tout, sa femme et sa fille. Stefan était encore un cas à part. Il lui en voulait toujours énormément de s’être laissé abusé par le COMPORN au lieu de se contenter de faire semblant d’avaler leurs couleuvres. Ares doutait de pouvoir un jour lui pardonner d’avoir emprunté cette voie et d’avoir abandonné toute idée de s’en détourner après ce qui était arrivé à Manaan. Ce n’était pas ça, l’Empire pour lequel il avait signé. D’ailleurs, avec le recul, même un Empire sans ses dirigeants malfaisants n’était pas digne de sa personne. Il s’en était rendu compte, et en avait payé le prix.

Mais heureusement, aujourd’hui, sa fille était là. Blottit entre ses bras. Seine et sauve. Elle était vivante, et à priori en plutôt bonne santé. Pourtant, ces sensations de réconfort et de soulagement immenses avaient rapidement laissé place à cette culpabilité. Pour sa part, il n’y avait effectivement pas de doute : il était coupable. Coupable d’aveuglement. D’avoir abandonné sa famille en se voilant la face. En s’accrochant à la croyance naïve que parce qu’il avait rompu les ponts avec sa famille, le BSI la laisserait en paix. Foutaises que cela. Le BSI était bel et bien venu, et il n’avait probablement pas perdu de temps. Les documents d’identification de sa fille étaient formels. Et les blessures dont il avait entendu parler ne s’étaient probablement pas faites toutes seules.

Alors oui, il était désolé. Il l’était sincèrement, et profondément. Désolé de ne pas avoir laissé ses sentiments prendre le dessus sur son devoir. Désolé de ne pas avoir prit le risque d’aller les chercher, sa mère et elle. Désolé d’avoir failli à son devoir en tant que père. La voir dans cet état, après ce crash, après que le BSI ait visiblement tenté de la faire disparaître, était encore plus dur à vivre. Il était resté de marbre aussi longtemps qu’il l’avait pu tout au long de l’opération mais maintenant… Maintenant, à huit clos, seul à seule avec sa fille, il pouvait enfin laisser cette soupape évacuer tout ce qu’il avait ressenti au cours de ces dernières heures. Il attendit un peu et la garda dans ses bras. Le temps de déglutir et de sécher ses larmes dans son dos. Alors seulement il se retira très légèrement, juste assez pour pouvoir la regarder, mais en évitant le contact direct.

« Pour vous avoir laissé ta mère et toi… » commença-t-il avant de s’arrêter dans son élan, cherchant ses mots tout en reniflant. « Nomi… C’était mon choix. Je croyais… je croyais que vous seriez protégés… alors que je savais que ce ne serais pas le cas. »

Ares baissa la tête, coupable. Il savait très bien que sa fille, dans son état, nierait probablement en bloc en disant qu’il n’y était pour rien. Qu’il ne pouvait pas savoir. Ce genre de choses… Lui, savait que tout ceci était faux. Il le savait si bien qu’il s’était entêté sur ce chemin, peut-être pour ne pas voir la vérité en face, ou peut-être pour ne pas donner de faux espoirs à son équipage. Ou à lui-même. Il secoua la tête, assez vivement, son regard s’arrêtant une seconde vers le plafond tandis qu’il tendait l’oreille. Il n’entendait aucun bruit de pas, ni de voix. Ils étaient toujours seuls tous les deux. Ares baissa alors de nouveau le regard sur sa fille, pour la regarder droit dans les yeux cette fois-ci. Ceux de sa fille.

« Le BSI. J’ai vu tes papiers… Ils sont bien venus, c’est ça ? Qu’est-ce qu’ils t’ont fait Nomi ? Qu’est-ce qu’ils ont fait à ta mère ? »

Entraîné par une colère naissante, Ares s’arrêta presque instinctivement. Cela ne servait à rien, surtout devant Nomi. Elle n’avait pas à subir ça, même si cette colère était tournée autant contre le BSI que contre lui-même. Sa fille méritait un meilleur père que ça. Il ne se laisserait pas entraîner par un désir soudain de vengeance qui n’assouvirait rien du tout. Non, au lieu de ça il resta silencieux. Son regard posé sur le visage de sa fille, et ses mains un peu plus fermement agrippé à elle.

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Mar 3 Mar 2020 - 21:34
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Help me… Anyone…Le retrouver était ce que tu avais rêvé ses derniers mois. Depuis que tu as été enfermée au sein du BSI, tu as commencé à voir les choses différemment. La réalité de l’Empire et ces décrets royaux. Sans oublier ce qui se passe sur ta planète natale. On peut que cela t’a bel et bien ouvert les yeux. Mais tu avais compris. Tu avais ton père prés de toi et tu étais soulagée de l’avoir retrouvée. Tu pries en silence une divinité pour la remercier de l’avoir mis sur son chemin. Toi qui n’es pourtant pas quelqu’un de croyante en temps normal. À croire que le passage au sein du BSI t’a retourné la tête et ce serait faux de dire que ce n’est pas vrai. Tu n’es pas sous traitement pour rien mais c’est encore une chose que ton père ignore. Pour le moment. Tu restes dans les bras de ton père autant que possible et autant qu’il le désire. Ses mois de séparation ne vous ont pas laissé indifférent. Loin de là. Tu avais encore des larmes, mais elles sont bien plus discrètes que les précédentes. Tu lui avais demandé pourquoi il s’excusait et tu avais vu juste. Tu réalises qu’il s’en veut de t’avoir laissé là-bas avec maman. Tu montres un sourire, un vrai, celui que tu réserves toujours à tes vrais proches et tu lèves une main sur le visage de ton père que tu caresses avec lenteur et douceur. Tu ne pensais jamais revoir ce visage un jour. Tu as crû mourir et pourtant, tu le vois de tes propres yeux. Il t’avait tant manqué…

« — Ne t’en veut pas… C’est ce qui nous a sauvé maman et moi. Si on savait où tu étais ou si tu serais venu nous chercher, on serait peut-être mortes… Elle comme moi. »

Tu secoues ta tête et tu gardes le sourire. Dans le fond, tu es contente de ne pas savoir où il était car même si tu as mangé et que tu as souffert, le BSI t’aurait tué sans aucune hésitation s’ils savaient où se cachait ton père que tu chéris tant. Tu n’es pas formée pour résister à la torture, tu n’as jamais été formée à ça. Même si tu avais commencé une carrière dans l’armée en raison de ton service militaire, tu tenais à le finir, mais il a fallu que le BSI s’en mêle. Tu avais une bonne situation mais tout ton monde s’est effondré lorsqu’ils sont venus t’embarquer ta mère et toi. Mais tu avais repris à vivre malgré tout ce qui s’était passé et maintenant, la douleur te paraît tellement ridicule comparé à ce que tu as subit là-bas. Tu gardes ta main sur le visage de ton père et tu lui relèves le menton. Tu le regardes droit dans les yeux et tu vois bien qu’il s’en veut. Il t’a appris à lire dans les yeux des hommes et tu sais que les yeux ne te mentent pas. Surtout les yeux de ton père. Lorsqu’il te demande s’ils sont venus, tu es obligée d’hocher la tête car c’est la stricte vérité.

« — Oui. Ils sont venus et nous avons été emprisonnés pendant huit mois avec maman… »

Ta voix devient hésitante. Tu devais lui dire, mais tu ne sais pas comment. Tu lâches le visage de ton père et tu lâches un soupire. Tu devais rassembler ton courage pour lui expliquer. Puis, tu te tournes sur le côté laissant une de tes jambes suspendre dans le vide avant d’attraper ton vêtement et de le soulever lui montrant alors la fameuse cicatrice que le Lieutenant avait survolé. Elle part du bas du dos et remonte jusqu’au cou bien qu’il ne voit pas à partir du mi-dos. Tu supportes cette cicatrice. Tu tournes la tête avant de soupirer. Puis tu lâches le vêtement avant de dire.

« — On a été torturés parce qu’ils étaient persuadés qu’on savait où tu te cachais… C’est Stefan qui a mis fin à cette période mais maman… elle… elle … n’a pas réussi à surmonter ça… J’ai dû la faire installer dans un institut spécialisé. Je l’ai abandonné... »

Il n’est pas le seul à regretter quelque chose. Oh non. Pourquoi a-t-il fallu que tu la places là-bas. Tu baisses la tête en gardant une main de ton père avec la tienne. Tête baissée, tu caches cette honte. Tu n’aurais jamais dû la laisser… Tu aurais dû rester avec elle ou partir avec elle-même toi, tu ne supportais plus ses crises. Tu te mets alors à pleurer. Tu voudrais tant qu’elle soit là, présente. Voir le visage de son mari lui aurait permis de retrouver sa tête…

« — J’ai été bannie, identifiée comme une cible à surveiller voir même à tuer… C’est pour ça que je ne peux plus remettre les pieds sur Alsakan… »

Tu secoues ta tête, car tu sais que tu ne peux pas y retourner sauf à l’université parce que les Doyens ont réussi à obtenir une autorisation mais cela n’agit que dans les locaux. Tu n’as pas le droit de te balader à l’extérieur du domaine universitaire. C’est pour ça que tu es partie aussi après avoir déposé ta mère. Tu ne veux pas rester une cible pour l’Empire.

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Dim 15 Mar 2020 - 21:07
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Les mains d’Ares se crispèrent en entendant les propos tenus par sa fille, concernant ce que sa mère et elle avaient vécu pendant tout ce temps, en son absence. Les révélations tombaient comme un immense coup de massue sur les épaules du capitaine, qui voyait ressurgir les blessures profondes qu’il avait pensé comme il avait pu au cours des semaines qui suivirent sa désertion. Il avait su, à l’époque, que les choses ne pourraient pas bien se passer. Pas avec le BSI. Il les connaissait que trop bien. Il avait été au côté de Screed pendant bien trop longtemps. Il savait que ces êtres étaient redoutables, et cruels. Lui aussi l’avait été, d’une certaine manière, en se refermant sur lui-même et cette conviction fausse et égoïstement personnelle que rien ne pourrait leur arriver s’il rompait tout contact avec elles. Il n’osait donc pas imaginer ce qu’ils avaient bien pu faire à ses connaissances dans la Marine, où même sur Alsakan. A ses frères et sœurs. A sa famille éloignée. Déjà que certains avaient dû démissionner de leurs positions dans l’administration à l’Avènement de l’Empire pour éviter les purges. Non, il ne devait pas y penser, pas maintenant. Pourtant, plus Nomi parlait, et plus ce sentiment de culpabilité allait croissant. Ses pensées s’arrêtant sur des mots lourds de sens comme torture et interrogatoire, faisant naître un autre sentiment puissant chez le capitaine : la colère, et la haine, tournée contre ces gens qui avaient osé s’en prendre à sa famille. Sa femme. Sa fille. Ares se sentait dériver, instable, sur un chemin qu’il se devait de ne pas suivre. Celui de la vengeance, qui ne le mènerait cependant à rien d’autre que plus de colère, plus de haine, et plus de sang. Non. Il se devait de garder son froid. Pour elle. Pour sa fille. Quelle image lointaine du père qu’elle avait toujours il donnerait, s’il agissait ainsi ?

« Ils vous ont… » tenta—t-il de dire, avec une amertume qu’il ne pouvait pas dissimuler.

Il desserra soudainement son étreinte, sans pour autant libérer sa fille. Il l’avait auprès de lui, vivante, rassurante. Après ce qu’elle venait de dire, il avait besoin de quelque chose, de quelqu’un, pour l’aider à rester debout. Il secoua la tête, en levant son visage vers le plafond.

« Vous ne saviez rien, ils devaient le savoir. Ils n’ont pas pu vous torturer uniquement pour ça… C’était pour l’exemple. Pour me faire sortir, au cas où j’aurais gardé le contact avec notre entourage, sur Alsakan. Tes oncles. Tes tantes. Ils espéraient sans doute pouvoir m’attirer dans un piège. »

En leur faisant mal, à elles. En appuyant là où ça fait mal, là où la majorité réagirait sans réfléchir, dans un instinct primaire. Oui, c’était vil, malsain, mais d’une logique sans faille. Ce commandement, cet équipage, c’était ce qui l’avait gardé loin d’elles, ce qui les avaient condamnés, mais aussi ce qui l’avait sauvé, lui, lui permettant de revoir sa faille au lieu de n’être qu’un cadavre supplémentaire dans une cellule du BSI. Cela, cependant, n’effacerait pas cette tâche indélébile au plus profond de son être. Il avait failli à les protéger. Il avait failli au serment qu’il avait fait à sa femme, il y a des années. Portant une main à son visage, il vînt sécher un nouveau flot de larmes et renifla péniblement pour retrouver un calme suffisant pour éviter de s’exprimer d’une voix tremblante tandis qu’il venait reposer son regard su le visage de sa fille.

« Huit mois. Je m’en veux tellement. J’aurais dû faire quelque chose bien avant. J’aurais dû. »

Il la serra fort à nouveau dans ses bras, en faisant attention à ne pas appuyer sur ses blessures, dont il se sentait, en partie au moins, responsable. L’idée d’aller récupérer sa femme avait fait son chemin dans son esprit, tentante et entrainante. S’il avait pu récupérer sa fille, il était sûr de pouvoir retrouver Illiana et la mettre à l’abri. Pourtant, était-ce vraiment le mieux à faire ? Nomi était parvenu à la placer dans un établissement spécialisé sur Alsakan. La Flotte ne disposait de rien de comparable. Ce serait prendre un risque pour sa santé. Un risque qu’il n’était pas sûr de vouloir prendre, même si revoir son visage pourrait leur faire du bien, à tout les deux. Son vaisseau n’était pas un foyer, et son infirmerie ne disposerait pas des médicaments nécessaires.

« Ils s’en prendront à elle s’ils savent que tu es encore en vie. Par chance, nous avons fait détruire ton vaisseau. Ils ne trouveront rien. Nous ne pouvons rien faire pour elle, ici. La ramener… »

Pourtant, il y avait peut-être quelque chose à faire. Si la Flotte n’était pas un lieu propice, certains mondes alliés secrètement à l’Alliance pourraient peut-être s’occuper d’elle tout en la gardant en sécurité. C’était une idée qu’Ares devrait creuser. Peut-être que les Jedi, d’ailleurs, pourraient s’en occuper. Illiana était une diplomate, avec de très bonnes bases en politique. Elle pourrait aider conserver des relations solides, et peut-être en développer de nouvelles avec d’autres alliés. A condition, bien sûr, qu’elle soit toujours en état de le faire. Quand à Stefan… Il préférait éviter d’évoquer le sujet pour le moment. S’il avait vraiment fait libérer sa sœur et sa mère, alors peut-être avait-il changé. Ares, cependant, n’était toujours pas prêt à pardonner.

« La ramener serait une erreur. Nous ne serions pas capables de lui fournir le traitement et le temps nécessaire, ici. Elle est mieux sur Alsakan, Nomi. Crois-moi. Elle est à l’abri, pour le moment. »

Cependant, aller la chercher sur Alsakan restait pour le moment trop risqué. Il ne pourrait pas aller la récupérer avec un bâtiment de guerre. Il faudrait un commando, un petit groupe déployé dans une opération ciblée. C’était encore trop flou, et les risques trop grands. L’idée, cependant, restait persistante dans son esprit. Peut-être qu’il pourrait exfiltrer le reste de sa famille, bâtir quelque chose… Il secoua une nouvelle fois la tête. Ces hypothèses, même si elles lui semblaient encore irréalisables, avaient au moins eu l’avantage de lui changer les idées. Son regard glissa sur le côté, et il s’éloigna de sa fille un instant. Il devait lui changer les idées, à elle aussi. Lui faire penser à autre chose.

« Je reviens tout de suite. » dit-il, calmement, avant de quitter le box de fortune pour s’avancer dans le centre médical.

Ares alla directement à la rencontre de son médecin du bord, pour lui demander si Nomi était à ses yeux en état de sortir, avec au fond de ses pensées l’intention de la faire sortir au moins un court instant de toute manière, qu’il fut d’accord ou non. Le médecin marmonna que ce n’était peut-être pas très judicieux, mais devant le regard insistant du capitaine, accepta de céder et de leur offrir une heure à condition que sa patiente lui soit ramener sans tarder une fois ce délai écoulé. Le capitaine le remercia, et retourna voir sa fille. Il souffla un instant, et tira le rideau qui isolait son lit du reste de l’infirmerie. Un sourire aux lèvres, il croisa les bras devant lui.

« Le docteur a autorisé une sortie temporaire. Cela vous dirait de visiter le vaisseau, Miss Fird ? »

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Ares Fird
Dim 26 Avr 2020 - 12:53
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COÏNCIDENCES CIRCONSTANCES
An 1 après la destruction de Manaan
Bordure Extérieure, Nébuleuse du Roil, SDV Aspiration


Tu avais entendu la demande de ton père et tu es surprise. Lui que tu as toujours connu comme un père fier et humble à la fois. Tu l’avais toujours vu comme un exemple, une personne à soutenir et à apprécier. Pourtant, beaucoup de choses ont changé depuis la dernière fois que tu l’as vu. Tu le connais. Mieux que quiconque… Tu as presque toujours vécu avec lui et puis, mère t’avait tant parlé de lui. Mère le connaît par cœur et en tant que fille, tu as aussi des devoirs envers ton père. Ce même père qui est blotti dans tes bras, courageux, accusant ce qui s’est passé. Tu sais qu’il a déserté, tu sais qu’il a dû couper les ponts, tu n’es pas née de la dernière pluie. Tout comme lui, tu as reçu la même éducation ou presque. Cette même éducation que tu as longtemps maudite… Mais depuis le BSI, tu as su l’apprécier à sa juste valeur et tu fais désormais attention. Tu acceptes sa demande, tu ne peux pas lui en vouloir. Jamais. Il est ton père et il le restera toujours quoique tu dises ou quoi que tu fasses. Bien que ton éducation te pousse à devoir utiliser le langage de la bourgeoise, de vouvoyer ton parent. Mais pas aujourd’hui… Tu as fait sauter cette barrière invisible qui t’a si longtemps séparé de lui juste pour une histoire de sang et de famille.

Tu l’écoutes, tu sens qu’il ne va pas bien et tu espères qu’il se confira à toi. Tu n’es plus la petite fille qu’il a vu grandir, tu es majeure et tu sais où tu es, le monde dans lequel tu vis désormais. Le BSI t’a fait réalisé, t’a ouvert les yeux et cela te rend différente de ton frère jumeau. Tu l’aimes aussi, mais tu ne peux pas l’aider. Il est trop tard, au fond de toi, tu sens qu’il est en vie et qu’il est tiraillé. Mais ce n’est qu’une impression. Depuis toujours, Stefan et toi avez toujours été proches jusqu’à ce fameux jour où il quitta la demeure pour intégrer le COMPORN. Tu ne savais pas quoi penser de ça mais cette discussion, la dernière que tu as eue avec lui, t’a fait comprendre qu’il était endoctriné. Tu l’observes, tu l’écoutes, tu entends son regret, tu ressens sa peine, mais tu es sereine. De ta main blessée, tu la poses sur la joue de ton père pour lui essayer les quelques larmes qui lui échappe. Tu sens sa main se crisper, mais tu ne lâches pas la sienne malgré tout. Il t’émet son idée à ce propos. Il est possible qu’il ait raison, mais tu ne dis rien, tu l’écoutes, il en a besoin. Tout ce temps, il a été dur, strict avec lui-même. Pourtant, tu es en vie, devant lui, fière même si tu es temporairement démunie. Tu sais qu’il ne t’arrivera plus rien. Toutes ses années séparées pour mieux se retrouver, n’est-ce pas ? « Papa… Arrête de te torturer pour quelque chose qui se serait quand même produit si tu avais fait une gaffe. » Tu avais plutôt un ton de doléance, de pitié non pas pour lui mais pour toi. Tu savais ce qui allait se passer, tu en avais déjà parlé avec ta mère qui craignait que cela n’arrive s’il lui arrivait malheur. Tu observes ton père, tu te sens rassurée à ses côtés, comme avant. Bien qu’il se sente responsable de ce qu’il s’est passé. Tu n’y crois pas un seul instant. Certes, il a déserté mais ce n’est pas lui qui a signé l’arrestation et la mise aux arrêts de ta famille. Et Stefan dans le lot ? Est-il responsable de quelque chose ? Tu aimerais le savoir, mais tu sais que tu ne pourras jamais le savoir. Trop tard pour ça.
« Tu as fait ce que tu as cru bon pour nous. Maman et moi le savons. Maman a toujours cru en ta clairvoyance mais t’en vouloir ne serait que donner du crédit à ceux qui ont signé cette arrestation… Tu n’es pas de ce bord-là… Et ce qui nous tue pas nous renforce… ».

Tu avais pris la parole et tu essayais de rassurer ton père. Il est vrai que l’état de ta mère t’a longtemps préoccupée mais ce n’est pas pour rien si tu l’as fait placer sur Alsakan. Tu observes ton père, tu as dû vite apprendre à lire sur les visages alors que tu étais enfermée dans cette satanée cellule. Bien sûr, tu étais séparé d’elle, mais tu avais confiance en elle et en ces compétences. Puis il dit qu’ils s’en prendront à ta mère si ta survie s’apprend. Tu t’en doutais déjà et tu le redoutes mais tout comme lui, tu vas devoir montrer que tu sais être patiente et surtout, ne pas tomber dans leur piège. C’est mieux qu’on te considère comme morte pour le moment. Tu baisses la tête lorsque ton père te parle de la ramener. Tu hoches la tête même si tu gardes espoir qu’un jour, tu pourras la revoir. Quel cruel dilemme… Choisir entre sa vie, celle de son père et de sa mère. C’est juste quelque chose d’horrible. Puis il se déplace en disant qu’il revenait. « Mais… » Tu lâches un soupir avant de te dire qu’il n’a vraiment pas changé. Ce n’est pas grave et tu patientes tout en restant assise sur le bord du lit en attendant qu’il revienne. Et il finit par revenir quelques minutes après avec le sourire. Tiens dont. Une sortie temporaire, vraiment ? Tu le regardes avant d’hocher la tête. C’était l’occasion ou jamais à vrai dire.  « Avec plaisir. Tu me parles de ce vaisseau depuis ci longtemps que c’est presque un crime de me le faire visiter maintenant… » Tu essayes de remonter le moral de ton père alors que c’est toi qui es blessé. C’est le monde à l’envers ou quoi ? Tu souris avant de préciser avec ce même sourire. « A l’unique condition que tu m’aides… ». Un prétexte ? Pas vraiment. Tu ne te sens pas vraiment capable de te déplacer seule avec tes blessures et encore moins dans ce vaisseau qui n’est pas le tien. Tu descends alors de ton lit et tu poses les pieds au sol avec patience. Bien sûr que tu as mal, mais tu ne dis rien et tu ne montres rien. Tout paraît si léger face à ce que tu as subit au BSI. Tout paraît différent. Ton père t'aides alors qu'il te fait quitter les lieux. Tu devais désormais t'y adapter car ce sera ton chez toi jusqu'à nouvel ordre. Mais tu dois encore réfléchir à quoi faire... C'est donc ensemble que vous allez vous balader sur l'Aspiration... Le vaisseau de ton père, là où tout va changé... Te changer.
Ares Fird & Nomi Fird


Arrow FIN DU RP
Invité
Jeu 25 Juin 2020 - 23:40
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