C'est comment qu'on déserte, Chef ? [Soontir, Pnj]
 :: Bordure Médiane :: Centre Médian :: Espace Hutts :: Nar Shaddaa Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
La Force
La Force
La Force
https://coeur-et-force.forumactif.com
Maître du Jeu
La Force
Messages : 5400
C'est comment qu'on déserte, Chef ? [Soontir, Pnj] Cantina-soontir

Nar Shaddaa, tôt dans la soirée.

La grande cantina était plutôt active, comme toujours. Sa réputation n’était plus à prouver dans le milieu, bien qu’il fût assez aisé de trouver mieux. Il était également tout aussi facile d’y trouver bien pire. Comme la majorité de ce genre d’établissement, c’était les hutts qui y faisait régner la loi. Leur loi, souvent bien loin de celles que l’on pouvait trouver dans les régions plus civilisées de la galaxie. L’Espace Hutt restait malgré tout l’un des meilleurs endroits où trouver refuge lorsque l’on n’était pas le bienvenu ailleurs, à condition bien sûr de ne pas avoir de prime sur sa tête, auquel cas s’y cacher revenait généralement à se jeter directement dans un nid de frelons. La Guilde des Chasseurs de Primes y était très implantée, et l’information facile à débusquer. Nombreux étaient les inconscients qui s’y faisait piéger. Fort heureusement, nos protagonistes du jour n’étaient pas encore entièrement concernés par tout cela. Si leur désertion avait effectivement été rapportée à leur hiérarchie, et les deux organes du renseignement impérial mis à contribution, l’état actuel du BSI rendait sa tâche difficile. Quand au BRI, il n’avait sans doute pas encore fait les démarches nécessaires auprès de la Guilde concernant ces quelques déserteurs d’un escadron au prestige somme toute assez limité, et désormais souillé.

Orienté autour du large bar et de la petite piste de danse et de chant, la cantina abritait un certain nombre de tables en son centre où se prélassaient des clients plus ou moins bruyants, et de tout horizon : un snivien pouvait être vu discutant vigoureusement avec un quarren autour de deux verres au contenu bleuté, un trianii jouait au sabaac avec un humain, un herglic et une umbarane à la table d’à-côté ou bien encoreun ithorien qui s’époumonait pour se faire comprendre par un des videurs. Le comptoir était géré par un barabel, qui dispatchait habilement ses serveuses twi’lek aux tenues plus exotiques les unes que les autres, leurs plateaux remplis de boissons tout aussi atypiques que certains des clients qui les commandaient. Contre un des murs, plusieurs niktos et humains étaient affalés sur des banquettes et observaient aussi bien le spectacle que les allées et venues des clients tout en cachant plus ou moins bien leurs blasters dans leurs vestes ou holsters. De la musique aux ryhtmes entrainants était jouée par des musiciens bith et nautolans rangés en arc de cercle au fond de la piste de danse, occupée par une danseuse twi’lek à la peau bleue et à la tenue des plus légères, et dont la voix mélodieuse toute autant que ses déhanchés attiraient le regard brillant de nombreux clients.

« Cul sec ! Cul sec ! Cul sec ! »

Certains étaient pourtant concentré sur une toute affaire, et leur voix bruyante accompagné de quelques coups rythmés sur leur table avait déjà attiré les regards de leurs voisins sans pourtant avoir été d’une quelconque manière interrompue. Il faut dire que cela faisait quelques jours que le quator consommait dans la cantina sans causer la moindre histoire. En plus de cela, ils payaient bien. Le barabel n’avait pas été plus loin, pas plus que les sbires des hutts. Dire que les quatre humains participaient tous en cœur à ce léger brouhaha était néanmoins erroné. Si trois d’entre eux semblait en effet reprendre avec entrain ce bref refrain entre deux verres, le dernier paraissait pour sa part bien moins agité. Affalé dans son fauteuil avec sa boisson en main, il passait une énième fois sa main dans sa chevelure pour déplacer de côté une petite mèche blonde. Un tic nerveux qu’il ne parvenait pas à se défaire, alors que son regard s’attardait plus sur les prétendus gorilles des hutts que sur l’activité de ses camarades déjà quelque peu joyeux.

« Hé, qu’est-ce qui t’arrives Jens ?! Allez profites un peu, ça fait trois jours que tu t’prélasses là ! » interrompit son collègue un peu plus bourru et plus âgé que lui, d’un gentil coup de poing à l’épaule.

Jens manqua d’en faire chuter son verre et offrit un regard bien moins amical à son camarade avant de chasser son bras en usant de sa main libre. Ses prunelles brunes en disaient long sur son désaccord dans cette affaire.

« On était censé se faire discret, Gus. Dis-cret. Deux syllabes. Un mot. Tu sais ce que ça veut dire au moins ? » demanda-t-il, ironiquement moqueur, en agitant ses index et majeurs comme des guillemets.

La question attira l’attention de celui qui digérait encore le contenu assommant de la boisson qu’il avait littéralement avalé et qui reposa d’ailleurs son verre sur la table dans un fracas heureusement étouffé par le bruit ambiant. Sa voix, rauque, était équivoque :

« Ah ah ! Depuis quand on fait dans la discrétion d’abord ?! »

Il était vrai que ce n’était pas dans l’habitude de leur escadron de faire dans la discrétion. Ni dans les habitudes de l’Empire en général. Mais tout ça appartenait au passé. Ils avaient déserté. Tous le savaient. C’était aussi pour cela qu’ils ne venaient qu’à quatre sur le lieu de rendez-vous. Pour protéger le reste du groupe au cas où la situation tournait mal. Certains géraient tout simplement mieux la situation que les autres.

« Relax petit, c’est pas ici que l’Empire va nous chercher. Ils ne sont même pas présents sur Nar Shaddaa. On est libre comme l’air jusqu’à ce que le cap’tain se ramène. »

Il n’avait pas totalement tort, mais sa réflexion frôlait quelque peu l’inconscience. Nar Shaddaa n’était peut-être pas un repère à impériaux, ça restait tout de même une poudrière dont il valait mieux éviter d’allumer la mèche.

« Ce n’est pas l’Empire mon problème, mais plutôt les deux chiens de garde des Hutts qui nous observe depuis plus d’une heure. »

Le quatrième homme, qui s’était esclaffé il y a peu, tourna son corps svelte dans la direction indiquée par son collègue et dévisagea très brièvement du regard le groupe de niktos et d’humains dont les regards s’étaient depuis los perdus sur le spectacle offert par la twil’ek et la bande de musiciens.

« Hein ? Eux ? Bwaah t’en fais pas, ils sont trop occupés à mater le spectacle derrière. » dit-t-il en pointant distraitement la danseuse du pouce. « Et puis même si jamais ils cherchaient la- »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, stoppée net par un coup de poing amicalement offert par Jens. Il recula quelque peu, son attention de nouveau captée par son camarade, auquel il ne tint visiblement pas rigueur. Il faut dire que celui-ci avait raison sur un point :

« La ferme, Matt. Ne leur donne pas ce genre d’idées à la con. Contente-toi de boire, c’est ce que tu fais de mieux. »
La Force
Ven 13 Nov 2020 - 17:18
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Nerveux, le pilote ? Pas une seule seconde. Se retrouver face à des Siths ou à d’autres types du même genre, là oui, il serait très nerveux, mais pas sur une planète comme celle-là ! Enfin, ça n’empêchait pas de prendre quelques précautions pour se fondre dans le décor local. Et couvrir son visage d’une capuche lorsqu’il marchait dans les rues. Ses amis restèrent à proximité pour filer un coup de main, juste au cas où, pendant que lui grimpait dans le chasseur pour descendre en ville. Avant qu’il ne parte, Wedge l’arrêta d’un geste et lui conseilla à nouveau d’être très prudent et discret, de ne pas attirer l’attention, de ne pas chercher les ennuis… Soontir hocha la tête à chaque recommandation, sourire aux lèvres, ce qui ne sembla pas rassurer des masses son futur beau-frère. Eh là, ça ira ! Il ne comptait pas se faire liquider aussi vite ! Et ils avaient traversé bien pire que ça, non ?

En route, il s’interrogea surtout de l’état dans lequel il allait retrouver ces hommes, combien d’entre eux avaient finalement accepté de répondre à l’appel et dans quoi ils étaient prêts à s’engager. Comment ça allait se passer ! Il savait très bien en avoir déçu beaucoup en désertant lui-même, il y a des mois, même s’il avait ravi ses anciens élèves, parmi les Rebelles. Il s’était passé tellement de choses, depuis, que ce soit pour le combat ou la vie privée, ça lui tournait la tête simplement en y réfléchissant. La descente vers la ville fut rapide, l’arrivée sans aucun encombre. Nar Shaddaa n’était pas un lieu sûr, pour lui, pas plus que tout le reste de la galaxie, de toute façon ! Avant de s’enfoncer dans les rues, il vérifia une dernière fois armes et équipements, puis, après une petite inspiration, se mit en chemin. Avec la hâte d’enfin revoir ceux qu’il avait dû laisser derrière.

Tout en marchant, il remercia une nouvelle fois Luke d’avoir participé à cette petite affaire… Il ne réalisait sans doute pas le poids qu’il lui avait ôté des épaules en incitant ainsi une partie de son ancienne équipe à déserter, à fuir enfin cet empire cruel ! Soontir ne le remercia jamais assez ! Même s’il n’avait aucune idée de comment il avait bien pu faire son compte, surtout au beau milieu d’une bataille spatiale. Les Jedis… Toujours à vous sortir de ces coups complètement improbables, encore pire que les Corelliens, et le pire de tout, c’est que ça fonctionnait ! Qui d’autre, à part un Jedi, aurait pu se dire en plein milieu d’un combat « Tiens, et si je parlais à ces mecs qui me tirent dessus pour les convaincre de déserter ?! ». Quand Wedge avait appris la nouvelle puis qu’on était venu le trouver pour donner suite à l’affaire, Soontir en était resté complètement bouche bée. Même aujourd’hui, il ne s’en remettait pas.

La cantina où il devait retrouver ses hommes était proche de l’endroit où il avait atterri. Dès son entrée, une vague de chaleur, contraste au froid humide de la rue, l’enveloppa aussitôt, accompagnée par une odeur très forte d’alcool, de rance, de transpiration et d’autres trucs qu’il préférait encore ne pas identifier. Une personne non habituée à ce type d’ambiance serait déjà à vomir tripes et boyaux. Mis à part cette douce odeur, le décor était typique de ce qu’on attendait d’une cantina sur une planète pareille, tout comme la tronche des différents clients. Soontir balaya les environs du regard, d’abord pour repérer les entrées, les sorties, les potentiels agresseurs et ensuite, pour trouver ses hommes. Un dernier point qui ne fut pas bien difficile, fallait l’avouer… Même maintenant qu’ils étaient recherchés, ils n’avaient pas encore compris le principe de discrétion. Enfin, la vrai question était plutôt pourquoi ça étonnait encore le pilote.

Il s’avança souplement vers le quator, en évitant les serveuses aux tenues aguicheuses, quelques clients bien éméchés qui tenaient à peine debout et un gros lourdaud qui commençait à chanter – mal – en chœur avec les femmes sur la scène. Ce n’est qu’arrivé à leur niveau qu’il se permit d’enfin baisser sa capuche et dévoiler son visage, tournant le dos aux sbires des Hutts mais près malgré tout à réagir au quart de tour en cas de besoin.

– Salut les gars ! Je vous ai manqué, j’espère ?

Il était heureux de les revoir et ne s’en cachait même pas, que ce soit réciproque ou non, d’ailleurs. Après tout ce qu’ils avaient traversé ces derniers mois, depuis Manaan, la fuite, les combats, la rébellion, la pandémie… revoir des visages familiers était un bonheur sans nom.Même s’il porta un regard assez critique sur la quantité d’alcool déjà en place. Si lui-même était habitué à boire, il avait, ces derniers temps, presque entièrement arrêté. Il ne voulait pas trop boire pour ne pas gêner Syal, et même, il ne voulait pas être un mauvais exemple pour le jour où il aura des enfants.

– Si vous êtes toujours en état de piloter, il ne va pas falloir traîner des jours. Il nous faudra un endroit plus calme que ça pour discuter.
Invité
Ven 11 Déc 2020 - 16:53
Revenir en haut Aller en bas
La Force
La Force
La Force
https://coeur-et-force.forumactif.com
Maître du Jeu
La Force
Messages : 5400
L’ambiance dans la cantina était toujours aussi bonne. Contre les murs, dans les alcôves, des clients fumaient une sorte de narguilés et discutaient en silence, loin des regards trop indiscrets. Les sbires des hutts, niktos comme humains, semblaient captiver par la dance hypnotique de la chanteuse entraînée par la musique du groupe qui jouait dans son dos. Le gérant continuait de faire tourner sa boutique en dispatchant ses serveuses de tables en tables sans perdre de temps. Il était fier de sa réussite, même si elle impliquait de devoir redistribuer une grande partie des bénéfices aux hutts en échange de leur « protection », comme ils aimaient si bien le dire. Une « protection » contre eux-mêmes, il en avait bien conscience, mais nécessaire s’il voulait continuer à faire tourner sa boutique, et à vivre. C’était comme ça sur Nar Shaddaa ; dans tout l’Espace Hutt, en réalité. Il aurait bien tout plaqué il y a bien longtemps s’il en avait eu les moyens, ainsi qu’un vaisseau, pour refaire sa vie ailleurs. Son regard se porta vers l’entrée lorsque plusieurs nouveaux clients firent leur apparition et il se dépêcha de prendre plusieurs verres en main pour les nettoyer au cas où ils viendraient au comptoir pour consommer. Ce n’était pas comme s’ils avaient le choix de toute façon en entrant dans une cantina de la lune des contrebandiers. C’était ça ou se faire foutre dehors par la peau du cou par un des sbires des hutts. Peut-être l’unique bon point qu’il trouvait à leur présence dans son établissement.

Les petits mercenaires montrèrent que peu d’intérêt aux nouveaux arrivants. Ils préféraient à n’en pas douter baver sur les courbes de la danseuse que de s’intéresser à quelques clients qui garderaient leur calme et consommeraient comme les autres. Il était en effet assez rare que les choses dérapent en leur présence, si bien qu’ils pensaient pouvoir se permettre de s’assagir un peu. Il n’y avait que lorsqu’un chasseur de prime faisait irruption toutes armes dehors à la poursuite d’une proie que les choses se gâtaient, la plupart du temps assez brièvement. Ça, ou quand un impérial un peu trop zélé décidait de faire son spectacle malgré leur quasi absence sur Nar Shaddaa. En général cela ne se finissait pas très bien pour eux. Si en plus de ça ils se pointaient en uniforme, ils étaient bien souvent déjà morts… Ce n’était encore jamais arrivé dans cette cantina mais certains d’entre-eux avaient déjà vu plusieurs agents du BSI finir découper en morceaux dans l’arrière-cuisine d’un autre établissement avant d’être envoyé vers Coruscant tout emballés en guise d’avertissement. Evidemment, si cela valait pour les impériaux, il en était de même pour les rebelles qui, bien que plus discrets, n’échappaient pas à la règle s’ils se faisaient attraper à magouiller dans le dos des hutts.

C’était sans doute parce que le quatuor de déserteurs impériaux ne cochait pas les cases suspectes qu’ils leur avaient foutu la paix malgré leur esclaffements bruyants. Ça et le fait qu’ils consommaient sans faire d’histoire. Le fait que Jens soit attentif à calmer les ardeurs de ses camarades y étaient aussi pour beaucoup. S’il semblait distant et ne pas prendre part à la petite célébration de ses comparses, c’était peut-être simplement parce qu’il avait toujours été précautionneux et conscient des enjeux. Ici, il était question de ne pas se faire remarquer par un chasseur de prime, un agent des renseignements impériaux ou les chiens des hutts. Il avait analysé la situation de la même manière qu’il avait l’habitude d’évaluer les faiblesses et les forces de ses adversaires aux commandes de son TIE. Il comprenait aussi que Matt, Gus et Tal aient envie de profiter de leurs premiers instants loin de la rigidité et de la méfiance impériale. Lui-même admettait aisément qu’en avoir terminé avec les regards par-dessus l’épaule des supérieurs et agents des rens’ à la recherche de la moindre infraction au règlement était relaxant et plaisant. De plus, le petit jeu de ses camarades semblait faire son effet. A consommer, ils s’assuraient d’avoir la paix, aussi bruyant puissent-ils être.

Bien plus à l’affut que ses collègues, Jens avait lui aussi jeté un rapide coup d’œil aux nouveaux entrants, avant de se voir interrompre dans son analyse par un Matt toujours aussi désireux de le voir se décoincer un peu. C’est ainsi qu’il ne vit l’individu encapuchonné s’approcher que bien plus tard, peut-être même trop tard. Il eut tout juste le temps de se lever et de faire un pas dans sa direction, le bras tendu en barrage que l’homme eut tout à fait le temps de se dévoiler. Le blondinet s’arrêta net, comme le ferait un enfant prit sur le fait, avant de s’exclamer à voix basse, les yeux écarquillés et la voix babutiante :

« Ch- Chef ?! »

Sa surprise fut suffisante pour capter l’attention de ses camarades qui, tour à tour, manquèrent d’abord de faire tomber leur boisson de surprise avant de voir leur visage s’illuminer d’un sourire tout aussi sincère et heureux.

« Bon sang, c’était donc vrai. Il nous avait pas raconté des cracs… »

La remarque de Gus était partagée par tous. Certes Skywalker s’était montré convaincant et avait offert certaines garanties mais tous étaient tombés d’accord sur le fait que rien n’était totalement joué tant que Soontir ne leur aurait pas parlé en personne.

« Wah, ça fait vraiment plaisir de vous r’voir, Chef ! »

Tour à tour, le quatuor s’était finalement levé, certains leur boisson encore à la main, les autres ayant aussitôt délaissé leurs verres sur la table, mais tous avaient déjà oublié le goût de leur boisson pour profiter de celui des retrouvailles. Matt et Gus étaient sur le point de proposer à Soontir de les rejoindre autour de la table pour discuter mais ils se ravisèrent au rappel prudent de leur chef. Tous savaient en effet qu’ils ne devaient pas trop trainer au même endroit trop longtemps. C’était aussi pour cela que tout le groupe ne venait pas en même temps au point de rendez-vous. Pour éviter de servir de des proies faciles. Les tactiques d’escadrille s’appliquaient tout aussi bien à leur situation. Ils étaient venus par petits groupes, par roulement, pour éviter d’éveiller trop de soupçons. Les autres attendaient ailleurs, à l’abri. En théorie.

« … On est resté raisonnable chef ! Comme toujours, vous l’savez ! »

Evidemment, ce n’était pas vrai. C’était ce qui avait toujours fais la différence : leur fougue. Leur entrain. Leur détermination. Ce qui était vrai au combat l’était tout autant dans la vie quotidienne. Tous avaient leur personnalité bien trempée.

« Vous avez raison. On est déjà resté trop longtemps. »

Le quatuor acquiesça sans bruit.

« On devrait rejoindre les autres. C’est sûr, là-bas. »

« Et puis il y a le vaisseau, au cas où… »

Tous acquiescèrent tour à tour et Jens se proposa d’aller régler l’addition au comptoir. Il se retira, tandis que le reste invitait Soontir, s’il le voulait bien, à les accompagner vers la sortie, tout en discrétion mais en évitant de trop en faire, pour ne pas paraître suspect. Aucun d’entre eux n’était véritablement éméchés. Bien que joyeux, ils avaient en réalité fait attention à ne pas trop consommer.

Jens ne tarda pas à les rejoindre, pour le guider avec le reste du groupe jusqu'à leur planque...
La Force
Ven 25 Déc 2020 - 19:34
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Invité
– … On est resté raisonnable chef ! Comme toujours, vous l’savez !

– Ouais, comme toujours, évidemment.

Le ton était autant amusé qu’ironique, mais Soontir n’était pas là pour se montrer cassant ou autre chose, beaucoup trop heureux de les revoir. Même le lieu, dangereux autant pour lui, avec cette jolie prime sur le crâne, que pour eux maintenant, fichés par l’Empire, lui semblait moins oppressant et menaçant. Il comprenait leur stupeur, ils avaient dû tant se méfier avant d’être sûr que ce n’était pas une blague ! Au fond, le capitaine était presque convaincu que Skywalker avait dû utiliser la Force sans le vouloir, sans en avoir trop conscience ou quoi, pour convaincre ces hommes de déserter. Il n’y avait pas d’autre explication, car ce n’étaient pas des types qui se laissaient convaincre aussi facilement, en temps normal, encore moins face à un petit jeune qu’aucun d’entre eux ne connaissaient avant et qui en plus, sur le coup, avait été un ennemi déclaré. C’était gros, quoi ! Soontir voulait bien croire aux miracles, mais tout de même, il y avait des limites. Faudra qu’il ne retouche deux mots au gamin, d’ailleurs, un de ces quatre, pour en avoir le cœur net.

En attendant, les joyeuses retrouvailles allaient devoir se tempérer, fallait y aller, les gars ! Une cantina de Nar Shaddaa, dans ces circonstances, ce n’était pas l’endroit le plus sûr du monde. Soontir s’était déjà amusé à faire al course pour s’échapper contre une bonne cinquantaine de vaisseaux et quelques impériaux au milieu, sur Corellia, il n’avait spécialement envie de renouveler l’expérience sur cette planète. Même s’il était bien forcé de s’avouer que ça serait pas mal amusant. Bref, bref, bref ! Jens partit régler au bar, pendant qu’il suivait les autres dehors. Ils attendirent une minute leur confrère, avant de se mettre en route. Sous les lumières agressives des rues animées, dans cette partie de la ville, et la faune locale plus ou moins éméchée ou énervée, à éviter sur le passage. Dans cette jungle urbaine, il avait de nouveau perdit tout sourire, se tenant sur ses gardes. Il n’y avait pas beaucoup d’impériaux, par contre, les chasseurs de prime formaient une véritable légion.

Il profita quand même du trajet pour avoir des nouvelles de tout le monde, savoir qui était encore là. Car depuis la pandémie, c’était une question qui le hantait, avec une angoisse très forte. Qui avait survécu, de tous ceux qu’il avait diriger ou former, qui était décédé… ? Qui avait échappé à la pandémie, qui avait été emporté par elle ? Il tançait presque Matt sur ce sujet, les autres aussi, pour avoir des détails, des informations, savoir, une bonne fois pour toutes. Puis il donna, à voix basse, à son tour des informations sur les ex-pilotes impériaux que ses gars connaissaient et qui avaient rejoints les rangs de l’Alliance depuis un moment. Plusieurs d’entre eux avaient été fauchés par la maladie. Plus ou moins vite. Sa voix était basse mais la haine qui y pulsait était encore forte, tandis qu’il en parlait.

– Mais ce qui dit, sur la maladie, c’est vrai ?!

– Bien sûr, que c’est vrai.

Il avait une entière confiance en les Jedis, sur ça ! Ils lui avaient confirmé tout ce qui avait été dit, donc pour lui, ça lui suffisait. Il avait aussi confiance en la parole de Yularen. Peu importe ce qu’il avait pu faire dans sa vie, il était notoire qu’il était aussi un homme intègre, de parole, insensible à toute notion de corruption. Pour le gamin, à ses yeux, son témoignage était aussi crédible, Soontir sentait qu’il ne manquait pas. Dans le cas de Thrawn, difficile de juger, mais bon. Quant au témoignage le plus glaçant et terrible du tas, celui du Sith lui-même… Seul un parfait taré pouvait être fier, comme lui, de ce qu’il avait créé. Soontir en faisait encore des cauchemars.

– J’espère que vous êtes tous bien en forme aujourd’hui, les gars, sourit-il ensuite d’un ton beaucoup plus léger. Une mission importante vous attend, vous serez chargé de mettre l’animation à mon mariage.
Invité
Sam 13 Fév 2021 - 11:38
Revenir en haut Aller en bas
Maître des PNJs
Maître des PNJs
Maître des PNJs
Ténor de la plume
Maître des PNJs
Messages : 992
L’ambiance était joyeuse. Ces retrouvailles, après tout, aurait très bien pu ne jamais avoir lieu. Eux même ne savaient pas très bien ce qui les avait convaincus dans le discours de Skywalker. Leur estime de l’Empire avait bien sur diminué au gré des révélations mais la plupart avaient en eux ce sentiment d’appartenance à une autorité qui, par le passé, avait donné une autre image d’elle-même. Petit à petit, leur conviction commune s’était effritée, surface après surface, jusqu’au jour où même le moindre petit coup de peinture déposé ci et là par la propagande impériale ne suffisait plus. Evidemment, ils n’avaient jamais vraiment fait partie de la jeune garde endoctrinée du Noyau qui, sans réfléchir, était prête à tout pour l’Empire. Non. Ce groupe-là constituait les modérés. Ceux qui avaient assez de courage et d’abnégation pour se risquer à écouter les canaux non-officiels. Malgré leur apparente attitude plutôt espiègle, il s’agissait d’individus capable de sérieux et bourrés de compétences. Ils préféraient de toute manière laisser derrière eux leur service pour l’Empire. Passer à autre chose. La rébellion avait représenté une échappatoire à laquelle ils n’avaient pas pensé auparavant. Sans doute pour des raisons d’idéaux. Difficile pour eux, de toute manière, de faire autrement. Ils n’avaient eu aucuns autres contacts et le 181ème était regardé avec un œil très critique depuis des années. La faute à qui, pas vrai ?

Les ardeurs se calmèrent un peu plus loin dans la rue. Jens regardait derrière eux de manière régulière. Il pivotait machinalement sur lui-même tous les dix pas pour s’assurer qu’ils n’étaient pas suivis de loin. Il avait toujours été un peu tendu, mais dans ces conditions il s’agissait plus d’un avantage que d’un inconvénient. Nar Shaddaa n’était pas aussi accueillante pour les fugitifs qu’elle ne le laissait paraître. L’Empire n’avait pas de présence militaire directe sur la planète mais gardait des navires au loin. C’était le travail des chasseurs de primes de mener leur traque dans la pouilleuse cité-monde. Gus menait le groupe, un peu en avant de Soontir. Son gabarit avait tendance à ouvrir la voie dans les rues densément peuplées du quartier et illuminées par une succession sans fins de néons plus éblouissants et clinquants les uns que les autres.

La morosité finit par se joindre à la tension déjà présente lorsque Soontir évoqua le passé récent et encore vif. Les regards de ses camarades se firent plus fuyants, et sombres. La pandémie avait fait des ravages, et bon nombre de leurs connaissances n’y avaient pas survécus. Rares étaient ceux tombés malade qui avaient pu en guérir. Gus préféra se renfrogner et regarder devant. Il ne voulait pas en parler. Jens leva un regard vers un building, avant de rependre sa surveillance sans un mot. Matt était le seul à bien vouloir évoquer le sujet de cette période horrible. A voix basse, et avec une forme de résignation dans le ton, il commence à nommer les morts.

« … Au final, c’est plus de la moitié des escadrons qui se sont retrouvés sans personnels. Et les autres, nous n’étions pas en reste… La maladie… elle a prit presque tout les bon gars… mais comme d’hab’, elle a épargné la raclure. »

Matt détourna la tête un bref instant pour cracher son amertume sur le sol déjà miteux et couverts de déchets.

« Depuis ta désertion, Derricote a poussé Turr en avant. Le vieux n’a pas changé. Même look, même extravagance. A croire que la maladie a simplement rebondie sur son bout de gras avant de prendre la fuite. Bref… autant de dire que c’est surtout Phennir qui dirige toutes les affaires. »

Le plus loyaliste, presque fanatique. L’ambiance au sein de l’escadron n’avait donc pas changé pour le mieux pour ceux qui se reconnaissaient de moins en moins dans ce gouvernement.

« Il y a la petite jeunette, aussi. » lança Gus par-dessus son épaule avec un léger regain d’intérêt à peine discrêt.

« Davani, la rouquine ? C’est vrai qu’elle t’a toujours tapé dans l’œil, Gus. Dommage que tu ne sois pas son genre ! »

Gus émit un juron étouffé par un grognement avant de pousser assez franchement de côté un rodien qui leur bloquait involontairement le passage. Matt se racla la gorge pour ne pas en rire et jeta un regard malicieux vers Fel.

« Elle a gagné du galon en votre absence, Chef. Faut admettre qu’elle a du talent. Maintenant que l’on est plus là, Phennir l’a probablement propulsé à la tête d’un escadron. Faut dire que niveau expérience, il ne doit plus lui rester grand monde. Le reste n’est que de la bleusaille. »

La discussion, maintenant que le sujet avait été mis sur la table, dériva forcément vers ce que tous avaient en tête depuis des jours, voir des semaines pour certains, mais que personne n’avait osé demander ouvertement. Matt fut celui qui brisa la glace, mais tous tournèrent un peu plus leur attention vers Fel. Tous voulaient savoir si ce que le Grand Amiral avait dit était vrai. Matt entendit Jens renifler assez vivement et s’arrêta un instant pour poser une main sur son épaule. Il fallait qu’il se détende, le petit, sans quoi il risquait d’exploser comme une soupape de casserole mal fixée. Ils avaient tous perdus des personnes chères dans cette histoire. Apprendre de vive voix que c’était en partie la faute de l’Empire, et que celui-ci l’avait caché, était dur à accepter après lui avoir dédié toutes ces années de sa vie. Et plus encore. Qui n’en cauchemardait pas encore la nui, d’ailleurs ?

Gus s’arrêta devant eux et tourna à gauche, dans une plus grande rue donnant sur une esplanade cachée par un haut mur de durabéton. Il mena le groupe vers une grande porte en métal renforcé et discuta un peu avec un droïde qui se trouvait de l’autre côté. La porte finit par s’ouvrir au bout d’une bonne minute, et Matt fit signe au groupe qu’il était temps de se poser à l’intérieur.

Des petits cargos étaient posés sur trois des sept aires d’atterrissage normalement réservées au fret. Derrière, deux gigantesques hangars fourmillaient de droïdes et d’ughnaughts chargés au quotidien de la logistique de cet endroit. Des véhicules sur répulseurs allaient et venaient le long de routes dessinées à même le sol et tiraient derrières eux une succession de conteneurs entre les entrepôts. Gus pointa du doigts un transport en apparence rouillé mais assez grand pour transporter une vingtaine d’individus à lui tout seul. Deux autres pilotes descendirent à toute vitesse de la passerelle en reconnaissant Fel au milieu du groupe et se hâtèrent à leur rencontre.

« Soontir Fel ? » lança vivement l’un d’entre eux. « Tal. Enchanté de vous voir en personne. Ils… ils n’arrêtent jamais de parler de vous. »

« En bien, évidemment ! »

Tal laissa échapper un rire nerveux, avant de faire signe que les autres attendaient à bord. Jens confirma qu’ils seraient également tous plus en sécurité à bord, au cas où.

L’intérieur était à l’image de l’extérieur. Archaïque. Fonctionnel. Atteint par l’âge. Il n’y avait pas d’extravagance. Pas de sièges confortables, pas de banquettes, et surtout pas de table de jeu holographiques. Il fallait faire avec le volume et le bruit des moteurs et les nombreuses tuyauteries qui couraient le haut des coursives et sous le plancher technique. Il était difficile de tous s’agglutiner au même endroit sans jouer des coudes. Mais au moins l’équipe disposait d’un appareil pour quitter cet endroit. Un appareil qui, malgré les apparences, ne risquait pas de voler en éclat au premier coup de sang.

Ou lorsque votre ancien chef vous sort de but en blanc, comme ça, qu’il vous a tous invité à son mariage. Heureusement qu’il y avait assez de tubes qui pendaient ci-et-là pour s’accrocher, car la nouvelle fut suivie par intense et bref silence avant que Jens ne jette un regard vers Gus et que celui-ci ne s’esclaffe d’un tonitruant « Sérieux ?! »

« Quoi, avec la même ?! »

« La blonde ? Wyss-… comment c’est, déjà ? »

Le rire remplaça bien vite le silence, suivit d’une succession d’étonnements et de félicitations. Tout était content pour Soontir, mais les railleries et les moqueries les plus lourdes étaient presque une tradition dans un escadron. L’euphorie de la nouvelle balaya bien vite la morosité latente de la précédente conversation et Gus jeta sa tête par un des couloirs pour prévenir les autres :

« Hé, les gars, vous avez entendu ? Le Chef va se marrier ! »

« Et il veut que l’on casse tout à son mariage ! »

~~~~~~~~~~~~
C'est comment qu'on déserte, Chef ? [Soontir, Pnj] Master10
Maître des PNJs
Mar 23 Mar 2021 - 16:30
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: