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Dim 29 Aoû - 11:40
Le froissement d’un drap contre sa joue fut la première chose que Solian crut ressentir au réveil. Il grimaça un peu et réussit à ouvrir péniblement les yeux. Où était-il ? On aurait dit une chambre d’hôpital… Il était seul, dans un lit avec des petites barrières relevées comme pour un lit d’enfant. Des vêtements étaient posées sur une chaise contre le mur de la chambre, un pichet d’eau et un verre se trouvaient sur le guéridon à côté. Très embrouillé, il tâtonna un moment avant de se redresser et de réussir à prendre le verre d’eau pour boire. Il ne pouvait comprendre où il se trouvait, au juste, et commença donc par se lever avec difficulté. S’habiller avec des gestes maladroits, comme il le peut. Il se sentait… Très faible, nauséeux, comme si on lui avait frappé la tête à coup de barre de fer toute la nuit. Il se vit dans un miroir accroché au mur. Une barbe de trois jours, les cheveux en bataille, de gros cernes noirâtres sous les yeux. Le visage creusé par la fatigue.

Hébété, il dû regarder son reflet un long moment avant de s’associer à lui, comprendre qu’il se regardait. Puis il mit ses chaussures et poussa la porte de la chambre. Ça ressemblait vraiment à un hôpital, ici. Ou une aile médicale ? Il y avait un médecin à l’autre bout du couloir, penché vers l’écran d’un ordinateur, qui ne faisait pas attention à lui. Solian partit dans l’autre sens, en s’appuyant contre le mur, toujours à chercher où il était au juste. Il y avait peu de monde, c’était très calme. D’autres chambres comme la sienne. Il croisa aussi des box où il devait y avoir des soins. A un moment, il tomba sur une cage d’escalier et s’y engagea, allant vers le haut, sans avoir aucune idée d’où il allait bien pouvoir atterrir. En arrivant là-haut, il remarqua qu’il y avait aussi un ascenseur pour monter. Mécaniquement, il tapota sur les portes de l’ascenseur comme pour vérifier qu’il était réel. Puis une autre porte l’emmena dehors, sur le toit.

L’air frais lui fit du bien. Il s’assit au bord du toit, par terre, et regarda autour de lui. Des montagnes partout, des bâtiments comme celui-ci, un air frais. Quelque part, au fond de lui, il savait quel était cet endroit, mais il n’arrivait plus à y mettre un nom. Son esprit était encore embrouillé, il peinait à se concentrer vraiment. Après de longues minutes, il se souvint subitement de son nom de famille. Ce fut comme un nouveau coup douloureux porté contre l’arrière du crâne, une information refaisant surface avec brutalité. Il mit ses bras repliés contre le rebord du toit et y posa la tête, avec un faible gémissement. Son nom, il se souvenait de son nom… Il se souvenait aussi… Plongeant dans ses souvenirs embrumés, il crut se rappeler de personnes en uniforme, des soldats, un vaisseau… Était-il soldat ? Il se redressa et attrapa les pans de ses vêtements, parfaitement ordinaires. Pas d’uniforme. C’était étrange. Il relâcha sa veste, avec un petit frisson de froid, et regarda encore le paysage. Où était-il ?

Le vide avait tendance à l’attirer, sans qu’il ne sache exactement pourquoi. Il le regardait avec une certaine obsession, maintenant. C’était comme un poison insidieux dont il ne souvenait plus de la source, glissant tel un serpent dans son esprit, pour l’inciter à se faire du mal. Il se souvenait très vaguement… Des voix âcres et dures… Une intrusion, une attaque mentale… Des impulsions soufflées qui ne lui appartenaient pas et qui lui avaient été imposées… Solian secoua un peu la tête. La nausée revenait en force. Et s’il se laissait juste tomber ? Il n’aurait plus besoin de se demander où il était, qui il était, ce qui avait bien pu se passer et pourquoi. Ça ne serait pas plus simple ? Il fallait réussir à se relever. Ses jambes ne le portaient plus, pour le moment. Il devrait faire un effort…

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Dim 29 Aoû - 16:50
C’était soit sortir prendre l’air, soit devenir fou à rester cloîtré dans cette chambre, bon sang. Meetra et son copain avaient promis de repasser le chercher après leur tour sur Zakel, il y avait aussi le mariage pour se détendre, mais depuis, il avait l’impression de devenir cinglé, ici ! Même  s’il n’était pas encore guéri et que le médecin comptait lui faire passer encore une nouvelle opération bientôt, Ezra pouvait quand même bouger grâce au fauteuil. Enfin, bouger était un bien gros mot, surtout lorsqu’il fallut se battre pour réussir à entrer dans l’ascenseur. B**** de ****. Il finit par y arriver au bout de cinq bonnes minutes et soupira de soulagement. Direction, le toit du bâtiment où était l’annexe médicale. Une fois sur le palier, il allait tendre la main pour mettre le code quand il vit que la porte était déjà ouverte. Cassée, en fait, elle fermait mal, elle avait dû prendre un coup il ne savait pas quand. Beh, personne ne l’avait vu avant, il devra penser à le dire au docteur en redescendant.

Bref, pour le moment, il était juste content de pouvoir être dehors. Un moment, il se crut seul sur le toit, mais en fait, non. Il y avait quelqu’un d’autre, un homme assis par terre, à moitié avachi sur la corniche. Eh, il avait fait un malaise ?! Ezra alla aussi vite que possible vers lui, puis vit assez vite qu’il était toujours conscient. L’air bizarre, absent et abattu en même temps. Heu… ça va pas ? Et, oh, c’était le commandant ! Il avaient partagé un moment la même chambre, enfin, la salle de réveil, Ezra avait eu une opération et lui, il ne savait pas trop quoi. Il avait su après, par le docteur, ce qui était arrivé au soldat, les blessures psychiques qu’il avait subi. Mmh, par contre, qu’est-ce qu’il faisait tout seul prostré au bord du vide, par contre ? Il avait du filer sans que personne ne fasse attention et comme la porte était cassée… Oui, il faudra vraiment qu’il prévienne de ce petit détail. Après, bon, le commandant allait pas se jeter du toit, non ? Il était juste épuisé, encore, ça ira mieux avec le temps. Pas vrai ? En tout cas, là, il n’avait pas l’air bien du tout.

"Hey ? M’sieur Simoor, ça va pas ?"

Il insista un peu plus, tapotant aussi sur l’épaule du soldat en se penchant sur lui autant que possible. Au bout d’une dizaine de seconde, le commandant finit par relever un regard égaré vers lui. Ezra lui envoya aussitôt un sourire d’encouragement, pour lui remonter le moral. Les blessures causées à l’esprit, c’était forcément plus dur à soigner que les blessures physiques, il comprenait bien qu’il se sente mal, le pauvre. Surtout que personne ne savait trop ce qui lui était arrivé exactement, ses deux bourreaux étaient morts et il n’y avait eu aucun témoin direct. Ezra lui attrapa souplement le poignet, pas vraiment pour l’aider à se tenir ni se relever, mais parce qu’il avait d’un coup peur que le gars se jette effectivement dans le vide. Au cas où, il avait aussi bloqué son fauteuil sur place, pour avoir un point d’accroche.

"Vous êtes venu là tout seul ? Pour faire quoi ?"

Tout en lui parlant, il activa de son autre main, sur son comlink, un petit bouton d’appel, servant normalement à faire venir quelqu’un en urgence dans la chambre d’hôpital, en cas de problème. Pour le coup, il aimerait bien que quelqu’un vienne récupérer le soldat, avant qu’il ne lui vienne à l’idée de faire une connerie.

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Ven 24 Sep - 11:38
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Wulff Yularen, colonel des FID

Note à soi-même, faire passer dans le service l’ordre de fermer certaines chambres de la section médicale à clé, de l’extérieur bien sûr. Voilà un long moment que le colonel n’était plus revenu sur Nirauan, bien occupé au loin, il revenait pour s’apercevoir d’une certaine panique dans la section, à cause d’un simple oubli de verrouillage. Il n’y avait pas eu de drame, heureusement, cette fois. Wullf en avait vu d’autre, notamment sur Coruscant. Il suffisait parfois d’une porte mal fermée, comme ça avait été le cas ici, une négligence humaine et parfois même des actes malveillants, dans les services psychiatriques. Le commandant Simoor venait d’être récupéré sur le toit après une alerte du jeune Bridger, en douceur. Difficile de dire s’il y avait un risque qu’il saute ou non, cela dit, mieux valait ne pas courir le risque. D’autant plus que la situation du commandant avait tout de même connu certaines améliorations, ces derniers temps. Il se souvenait de son nom, il parlait et arrivait de mieux en mieux à rester concentré.

En passant le voir, cependant, la concentration n’était pas très présente. Le commandant était très calme, de nouveau installé dans son lit, à fixer les murs d’un air absent et lointain. Il tourna la tête vers lui lorsque le colonel prononça son nom puis resta ainsi, comme s’il ne pouvait pas vraiment le voir. Quelle tristesse… Wullf trouvait toujours très rageant et frustrant de voir des hommes compétents réduits à cet état. Même s’il savait, d’après le dossier de cet homme, qu’il avait toujours eu une tendance marquée à douter de lui-même et se sentir parfois illégitime de la place qu’il avait occupée, il n’en restait pas moins qu’il avait eu à la fois les compétences nécessaires et plus important encore, le respect de ses hommes. Des hommes venant lui rendre visite à tour de rôle en espérant que ça puisse l’aider. Le colonel soupira légèrement en lui posant une main sur l’épaule, avec quelques paroles d’encouragement, puis il quitta la chambre. A l’extérieur, néanmoins, il nota avec satisfaction que le médecin-chef donnait comme indication à tout le monde de bien prendre soin de fermer à clé.

Il repartit dans son bureau pour y mettre en ordre quelques affaires et terminer un rapport, avant de se préparer à repartir pour une nouvelle mission. Ces derniers jours, il suivait également la progression de la coalition du Cygne. Installé dans on bureau, il relut les dernières informations tombées et plus particulièrement où en étaient les échanges, pour les préparatifs de leur coopération. Monsieur Toball était on ne peut plus actif et impliqué dans l’affaire, il n’avait pas chômé… Il était facile de reconnaître la griffe d’un homme très à l’aise en politique, comme lui, cela se ressentait à sa manière de rédiger demandes et rapports, de répondre à vos interrogations ou encore de négocier. Yularen s’était renseigné sur lui, bien entendu, vieux réflexe hérité de ses années au BRI. Il avait trouvé qu’il était le fils unique d’un sénateur républicain, tué à la fin de la Guerre des Clones. Officiellement dans un accident de vaisseau suite à une erreur humaine lors de l’atterrissage, officieusement assassiné durant les premières semaines de purge car il n’était pas homme à accepter gentiment de servir le nouvel Empire.

Le fiston avait lui aussi suivi une carrière politique, d’abord sur son monde natal, puis avait travaillé sur Coruscant. La pandémie l’avait ensuite amené dans les rangs de la rébellion et surtout ceux de Nightswan, qu’il connaissait déjà depuis quelques années. Par le biais d’une affaire obscure dont le colonel n’avait pas encore tiré toutes les ficelles. Toball était, finalement, ce que Wullf appelait l’huile dans les rouages. Ces personnes n’allant jamais au-devant de la scène mais sans qui rien ne pourrait fonctionner convenablement. En résumé, un homme intéressant, qu’il était bon de savoir à proximité. Nightswan savait s’entourer, c’était certain. Dommage que trop peu encore d’officiers militaires et chefs de factions, dans cette galaxie, y mettent de la volonté. Aux yeux du colonel, mieux valait avoir un faible entourage en qui la confiance était totale que ramasser tout le monde se présentant sans être sûr que tous sauront jouer leurs rôles et qu’il n’y ait pas d’espions. D’autant plus en pareils temps. Il travaillait sur ces sujets depuis un moment lorsque le vice-amiral Voss Parck se présenta à son bureau.

"Je vous dérange, colonel ?"

"Non, non, entrez donc."

Il lui fit signe de prendre place, d’un petit geste de la main. Il était plutôt rare que les deux se croisent, ces dernières semaines, les occasions se comptaient sur les doigts d’une main. Fait encore plus rare, Parck laissait entrevoir une certaine inquiétude. Avant que le colonel ne lui demande ce qui se passait, le vice-amiral lui parla directement de leur dernière mission. Ils avaient, encore, retrouvé ces traces assez étranges, celles d’un animal dont l’empreinte ne figurait dans absolument aucune trace de données. Retrouvées, depuis maintenant des semaines, près des villes et villages attaqués, toujours de nuit, par on ne savait toujours pas quel ennemi. La piste des pirates était de moins en moins crédible. Surtout qu’ils n’avaient toujours aucun témoin direct, pas de photos, rien. Il n’y avait même aucun bien de volé. Mais des champs étaient ravagés, des maisons retrouvées griffées ou avec des traces d’impact. Les habitants étaient terrifiés. Ce phénomène se répétait sur plusieurs planètes de l’Espace Sauvage, à présent.

"Vos scans n’ont toujours rien révélé ?"

"Pas plus que les patrouilles. Les pièges photographiques et physiques non plus, c’est à n’y rien comprendre."

Il lui tendit tout ce qu’ils avaient, soit les photos des nouvelles traces relevées. Même ces traces étaient bizarres. D’une part, elles ne se ressemblaient pas toutes, d’autre part, elles n’avaient que vaguement la forme de griffes animales. Ce pourrait tout aussi bien être une empreinte de droïde. Même si ce phénomène était encore très limité et que les seules victimes étaient soit des cultures, soit du matériel, le colonel se méfiait. Depuis la pandémie, il se disait que le moindre « petit phénomène » inexpliqué pouvait vite se transformer en catastrophe galactique.

"Il faut continuer à surveiller ça de très près et surtout, obtenir plus d’informations. On ne pourra rien faire sans en savoir plus. Ce sont peut-être des animaux ou peut-être une nouvelle sorte de droïde, créée par des pirates."

Le vice-amiral hocha la tête, rapidement. Yularen avait beau se sentir frustré de ne pouvoir mettre autre chose en place, sans le moindre élément supplémentaire, il n’y avait pas grand-chose à faire.

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