Yli’ker’nuruodo, xénologue, 37 ans

Le vaisseau stoppa souplement en orbite de la planète Yila, la première planète où avaient été signalés les soucis liés à ces étranges créatures. Ils pouvaient d’ores et déjà observer un monde couvert à la fois de quelques océans et de larges continents, accompagné par une atmosphère peu épaisse. Le vice-amiral avait ordonné une première série de mesures, quoi qu’il connût déjà cette planète et certains de ses habitants, par simple mesure de prudence. Même si les détecteurs ne relevaient rien de particulier, ils pouvaient s’attendre à des problèmes malgré tout, d’après les problèmes récents. Une fois les mesures effectuées, l’autorisation de départ vers la surface fut donnée. Likern se chargea avec soin de ses outils de travail, sur le dos et aux hanches, avant de rejoindre le hangar où attendaient déjà les stormtroopers de l’unité. Ils avaient également avec une sorte de Rebelle-Jedi-venue-d’ailleurs-bizarre, censée percevoir plus de choses que le droïde-sonde les accompagnant.

Rappelez-moi encore comment on prononce votre nom ? marmonna un peu nerveusement le capitaine des storms.

Appelez-moi simplement Likern, ce sera parfait.

Une fois dans la navette, il posa un instant son sac, le temps pour lui de relire rapidement ses notes sur cette expédition. Tout ce qu’ils avaient, pour le moment, étaient des photos d’étranges traces de pas, d’animaux inconnus ou peut-être de droïdes, des photos de cultures détruites et d’autres de coups et griffures profondes dans des murs de pierre. Ainsi que des traces de choc distinctes, laissant penser au chercheur que ces animaux inconnus s’étaient battus entre eux. Durant le trajet, il observa de nouveau ces photos, bien que les connaissant déjà par cœur. La curiosité lui mordait le ventre, à l’idée de pouvoir étudier une espèce encore inconnue. La navette les emmena jusqu’à une petite ville isolée, non loin de l’océan, là où avaient recensés plusieurs attaques nocturnes. Cependant, ni les habitants ni aucune caméra n’étaient parvenus à saisir sur le vif une de ces bêtes, c’était très étrange.

La ville se trouvait en amont de grandes et larges plages faites de galets blancs et gris. D’un côté l’océan, particulièrement vaste, de l’autre une forêt puis plus loin encore, une longue chaîne de montagnes. De ce qu’ils savaient, peu de cultures ici, mais pas mal d’élevages, sans compter les personnes vivant grâce à l’océan et à la pêche. Un monde sans histoires, comme on en trouvait des centaines dans la galaxie, pourtant soumis à une peur certaine. Ce fut le maire de la ville, prévenu par le vice-amiral Voss Parck, qui vint les accueillir lorsque la navette se posa. Plutôt qu’inquiet, il était assez fatigué, semble-t-il. Une seule autre attaque avait eu lieu depuis leur dernier passage, expliqua-t-il en les emmenant voir les dégâts, mais une conséquente. Et effectivement… En arrivant sur les lieux, soit aux abords des dernières maisons de la ville, face à la forêt, ils purent observer des traces de griffures. Par paquets de trois, longues d’une bonne vingtaine de centimètres et ayant creusées la pierre de presque un centimètre.

Presque toutes les maisons de la rue avaient été marquées de cette façon. Le chercheur s’accroupit pour photographier de près chacune des marques puis sortit un kit, pour prendre des échantillons. Il espérait récupérer des résidus d’os, des poils ou autre chose. Un des storms eut la gentillesse de lui passer à mesure des flacons, instruments et sachets stériles, qu’il demandait.

A quelle heure de la nuit ont lieu ces attaques, monsieur le maire ?

Ce n’est jamais à la même heure. Les premières avaient eu lieu aux alentours de minuit, d’autres plus tard, une s’était produite peu avant le lever du soleil. Celle-ci a lieu vers quatre heures du matin. Dès que nous essayons de les surprendre… C’est à n’y rien comprendre, c’est comme si la nuit se faisait soudainement beaucoup plus sombre et dure. Même la lumière des étoiles ne traverse plus cette soudaine obscurité, pas plus que nos lumières artificielles. Nous avons essayé toutes les lampes et projecteurs possibles, la lumière se fait, comment dire ça, aspirer littéralement.

Vous ne les entendez jamais approcher ?

Non et les droïdes ne les perçoivent pas non plus. Par contre, nous entendons parfois au lointain, de jour cette fois, des grondements sourds, presque étouffés. Comme des plaintes lointaines. Ça vient de la forêt. Nous avons tenté plusieurs fois des battues, sans résultat.

Likern croyait de moins en moins à la théorie du droïde. Il rangea ses instruments et les échantillons, remit son sac sur le dos et remercia le maire pour son aide. Son regard se tourna ensuite vers la forêt.

Pouvez-vous déjà percevoir quelque chose, madame Nerys ?

Yli’ker’nuruodo, xénologue, 37 ans

..Hadzuska.. veuillez m'appelez ainsi je vous pris. Quant à votre question, oui je ressens une présence, je perçois une menace.

Si elle voulait, oui, les noms n’étaient pas le plus important à se soucier dans une pareille situation. Donc ? Il attendit la suite, sacs sur le dos et l’autre en bandoulière, la main contre cette dernière. Une suite qui ne vint pas, un silence gênant s’installa durant de longues minutes… Si bien qu’il commença à se demander si elle n’était pas en train de leur faire un malaise… Lui-même commençait à l’être, mal à l’aise, il avait peu l’habitude de commandants restant planté sur place à ne rien dire, le temps de leur réflexion. Surtout au beau milieu d’un territoire hostile et inconnu. Elle fit soudainement par bouger et les faire déplacer plus en amont, en contournant la forêt, ver le pied de la montagne la plus proche. Une fois arrivé sur place, elle changea alors brusquement d’attitude, en criant ses ordres de placement sur un ton aussi soudainement enthousiaste que très agressif. Là encore, Likern fut assez surpris, bien qu’il ne le montra pas. S’exprimer d’une voix si forte en sachant que des ennemis étaient très proches, c’était une tactique étrange…

Les petits groupes ainsi formés se mirent donc en position, il suivit le mouvement sans faire le moindre commentaire. Alors qu’ils se mettaient en place, il vit la jeune femme courir vers une autre position, à découvert, sans présenter d’arme visible… A moins qu’elle n’utilise simplement cette Force comme seule arme. Face à une créature inconnue, potentiellement capable elle aussi d’utiliser ce genre de pouvoirs, il ne trouvait pas son attitude très prudente, mais soit. Elle devait savoir ce qu’elle faisait, pour avoir été placée à la tête de l’unité, n’est-ce pas ? N’est-ce pas… ? Il jeta un rapide coup d’œil au commandant et à ses deux agents, avec lui, pour jauger de leurs réactions. Un mélange de confiance et d’inquiétude, à ce qu’il en voyait. Il vérifia aussi le droïde-sonde, qui ne détectait toujours rien de particulier. En contrebas, les deux soldats restés avaient préparé le piège et se tenaient en position. Quant à la cheffe de groupe, elle avait d’abord lancé une sorte de vague bleue vers la forêt et maintenant, elle faisait flotter un vague fantôme d’elle-même près de la lisière des bois.

Sait-elle… Ce qu’elle fait ?

Bien sûr, gardez confiance.

Mmh… Devant eux, dans la forêt, il voyait quelques arbres commencer à frémir puis bouger de manière curieuse, alors qu’il n’y avait pas un poil de vent. Puis le sol se mit à trembler, sous l’effet de pas de plus en plus lourds. Tous les hommes braquaient maintenant leurs armes en direction de la forêt, tandis que lui avait simplement ses appareils de mesure dans les mains. Les arbres bougeaient, dansaient, craquaient lourdement, puis lentement, une silhouette de plus de trois mètres de haut sortit des bois. Un… un… Likern en resta complètement bouche bée, jamais il n’avait vu une créature pareille ! La créature stoppa juste à la lisière et ouvrit la gueule, en un râlement sourd, d’où sortir une fumée violente et visiblement glacée. Une forte odeur de souffre les envahit d’un seul coup…



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Indications Mjs

Si votre but était d’énerver cette créature, félicitations, vous y avez amplement réussi !

La bête qui vous fait face empeste littéralement le côté obscur, plus fortement que vous n’avez jamais pu le ressentir chez le moindre seigneur Sith, peu importe son calibre. Puissante, très mécontente d’avoir été dérangée, elle vous considère un instant. Peu habituée à attaquer des êtres bipèdes comme vous, d’ordinaire, elle semble aujourd’hui disposée à tester ce nouveau type de chasse.

Avec un hurlement bestial, la bête vous fonce dessus.

Première attaque : 10

La bête est légèrement blessée par le tir à la base du cou mais contrairement à toute attente, elle parvient à littéralement gober ceux envoyés vers sa gueule et à les avaler. Un terrible rugissement accompagne ce fait et elle semble encore plus renforcée dans le côté obscur grâce à vos jets d'éclairs. Cela a néamoins un avantage, celui de focaliser son attention sur vous plutôt que sur le groupe ou sur le village. Son oeil étincelant ne laisse que peu de place au doute, vous êtes devenue, à ses yeux, un formidable goûter potentiel.

Le moins qu'on puisse dire est que ce combat est très mal engagé. Le dragon vous fonce dessus à très grande vitesse et vous frappe violemment de sa queue. Puis il commence à jouer avec vous tel un bout de viande, dans l'évidente attention de vous assommer ou vous attendrir, avant de commencer à vous dévorer morceau par morceau. Il s'apprêtait à vous croquer lorsque des tirs lui arrivent dessus. Le reste de l'équipe est arrivé en renfort. Vous avez désormais une chance de sortir de ses griffes mais vous êtes sérieusement blessée.