A la recherche de tranquillité [Rosa]

Rosas semblait ne pas réellement voir où il voulait en venir, mais sa détermination à lui présenter son maître semblait sans faille. Aussi n’insista-t-il pas sur ce sujet. Comme elle le lui avait bien expliqué, ils avaient deux semaines de voyage et la destination avait déjà été choisie. Il n’avait rien à perdre dans l’histoire, donc autant continuer. En revanche, le sujet de son artefact revint sur le devant de la scène.

”Jette la dans une étoile et je suis certain que tu n’en entendras plus parler, ponctua-t-il avec un sourire. ”

Il n’était encore une fois pas entièrement d’accord avec cette histoire de tout, de globalisation de la Force. Si effectivement, l’un n’existait pas sans l’autre, ce n’était pas pour cela que l’on devait s’y engouffrer. A titre de comparaison, les forces de l’ordre n’existaient pas sans malfrat. Mais fallait-il autant respecter la loi que la violer pour espérer comprendre le système judiciaire dans son entièreté ? Non, de son point de vue, c’était une facilité de ceux qui n’avaient pas réussi à contenir leurs pulsions.

”Donc si je résume, tu étais en couple avec le créateur d’un artefact obscure, clé pour ouvrir une dimension spéciale entre l’espace et le temps. Là d’où viendrait ledit personnage, et où la Force aurait été créée. ”

C’était peut-être cela qui l’amusait le plus avec son interlocutrice. Ses histoires étaient toutes très imagées et mêlaient mysticisme et science incompréhensible. Inconnue même. Non, Alek restait plutôt terre à terre, préférant considérer la Force comme une énergie reliant les êtres vivants. Néanmoins, il ne la jugea pas et la récompensa même d’un grand sourire. A dire vraie, toutes ces histoires et cette aura obscure constante le rendaient particulièrement nerveux, antipathique et colérique. Il le sentait au plus profond de son coeur. Aussi chercha-t-il à quitter rapidement cette soute trop étroite :

”Bien, nous avons deux semaines de voyage. Est-ce que l’on va faire des escales ? Comment est-ce que l’on va bien pouvoir s’occuper d’ici là ? ”

Peut-être avait-elle du sabacc, des holofilms, ou autre ? Le vaisseau ne semblait pas si grand que cela, alors il doutait d'avoir quelques activités très amples. Lui qui aimait les grands espaces, bouger, explorer et bouger ses muscles, le temps allait être très difficile.

Je souris amusée face à sa proposition. L'idée était possible, mais je n'en avais pas envie le moins du monde. Il y avait la un moyen d'avoir un coin de replis si un jour notre base était découverte.

Tu résumes très bien l'histoire, même si en soit ça peut sembler être étrange, c'est pourtant le cas. Je ne suis pas la seule utilisatrice de la Force a y avoir été m'a t-il expliqué

Il n'était vraiment pas convaincue, en même temps cela pouvait se comprendre lorsque l'on était trop compacté, ou bien attaché à ses préceptes tellement vieux et dépassé qu'ils n'étaient même plus au goût du jour.

Il est l'heure de dormir avisant une horloge, je lui montrais la où se trouvait se qui était ma chambre. Surement trop petite pour lui, mais c'était toujours mieux que rien. Le plantant devant la porte, je pris un nouveau carnet de travail, m'installa sur mon fauteuil de pilotage, l'inclina légèrement avant de me plonger dans mes notes et divers croquis.

Etrange, c'était le mot. C'était comme s'il lui avouait l'histoire d'une race extra-galactique venue dans la leur avec des vaisseaux plantes pour annihiler toute vie. C'était totalement dément et illogique. Mais si Rosas le disait, c'était probablement vrai. Ca et les portails qui menaient vers d'autres dimensions, les passages dans le passé ou le futur ou bien toutes ces choses que la Force n'expliquait pas. En fait, la Force semblait ne plus rien expliquer, se contentant d'être un jouet au moins des divers utilisateurs. Un simple outils pour arriver à ses fins. Cette conception était terrible et le laissa pantois quelques temps. Mais pas assez pour qu'il ne loupe la disparition de son hôte. Il l'a suivit, ne sachant que faire d'autres, jusqu'à ce qu'elle le plante devant une porte. Sa porte, vraisemblablement.

Elle lui désigna une horloge branchée sur l'heure galactique avant de lui ordonner tel un enfant d'aller se coucher. Cela le fit sourire, mais pourtant, ce n'est pas sur cela qu'il fit un commentaire :

"Tu t'es déjà montré très généreuse avec moi, je ne vais pas prendre ta chambre. Ne t'en fais pas, je vais me trouver un coin, je ne te dérangerai pas.”

Mais Rosas ne semblait pas encline à parler davantage et elle disparut à l'avant du vaisseau. Alek quant à lui fit la moue et l'observa s'éloigner dans sa démarche féline, étirant de nouveau un sourire. Quand elle eut définitivement disparut, il chercher un coin dans ce vaisseau en bazars et s'y accroupi, assis sur ses jambes. Il déposa au sol un torchon contenant quelques herbes et un petit gobelet. Il disposa les plantes dans ce dernier et les écrasa petit à petit pour en créer des onguent, lesquels furent précautionneusement rangé dans sa petite sacoche. Le Jedi resta sans mot dire, observant les allés et venus, si tant est que Rosas sortait de sa cabine. Il avait l'habitude de vivre avec rien, de vivre avec ce qu'il avait sous la main. Et puis de toute manière, il n'allait pas la déranger. Ne serait-ce que pour éviter qu'elle ne le transperce de sa dague maudite...