Scourge avait toujours ce terrible pressentiment qui le suivait. Il ignorait toujours pourquoi, mais il ne l'avait pas quitté depuis son départ de Coruscant. Il avait d'abord pensé que c'était dû à l'accouchement soudain de Jade, mettant au monde leurs fils, Niyikir, qu'il y aurait eu quelque chose de néfaste se produisant durant l'évènement. Mais non, le petit sang mêlé était en très bonne santé et vigoureux. Ce n'avait pas été non plus lors de ses enquêtes aux confins des régions inconnues pour trouver la moindre trace de Plagueis, le croiseur que lui avait confié Palpatine n'avait même pas été attaqué, l'équipage ne se montrait pas particulièrement hostile non plus envers le Sith.

Même encore à l'instant présent, où il venait d'atterrir sur une planète de l'espace Sauvage, ses pas furtifs soient-ils, déplaçant à peine la poussière qui constellait ce monde, là où il progressait invisible, tant physiquement que dans la Force, par la plus grande des précautions de se retrouver face au sorcier pesteux. Telle une sangsue accrochée à son esprit, elle le hantait encore. Scourge ne remettait pas en doute ses capacités en traque et assassinat, non bien au contraire. Même s'il y avait la moindre possibilité qu'il soit un tant soit peu, ardue à surprendre et à défaire ce cavalier de l'apocalypse. Quelque chose ne va pas, il voudrait bien le savoir, en avoir si ce n'est qu'une once d'un signe, mais non, rien, même la Force reste muette.

La piste qu'il avait suivi l'avait directement mené à vieux bunker, il n'était ni gardé, ni verrouillé, et là, il semblait y régner effectivement une très faible activité. C'est un endroit parfait pour un savant voulant mener des expériences, sans qu'aucune âme extérieure à cette planète viendrait à repérer cet endroit. Enfin surtout une âme non sensible à la Force, bien entendu. Scourge avait veillé de l'utiliser qu'à peine, pour ne pas ébruité la moindre parcelle de son existence à proximité. Il avait pénétré donc dans cet ancien abri, il ne déambula pas très longtemps avant de finir par retrouver sa cible. Plagueis ne semblait ne pas avoir remarqué du tout sa présence, il était pelotonné devant une sorte de feu de cheminé, en train de savourer un breuvage chaud, sans doute de la même conception que celui qu'il avait gracieusement offert à Scourge il y a quelques années, un genre de thé à la Framboise et pas seulement.

Scourge s'approcha le plus près possible, face à lui, en restant à une distance raisonnable pour donner un coup de sabre Laser, il observa un instant l'humanoïde bleuté qui lui servait de corps. Aucuns doutes, il avait les mêmes tics faciaux que Plagueis lorsqu'il n'était encore un Muun lors de leur dernière rencontre. Scourge sorti avec précautions et sans un bruit son sabre, il le pointa vers le cœur du Chiss, bien que le mauvais pressentiment s'accentuait, bizarrement il ne ressentait aucune hostilité, ni même tentative pour contre-attaquer. Scourge finit par enclencher l'allumage de son sabre. Coup au but, Plagueis fut implacablement transpercer, Scourge remua son sabre pour être sûr de bien l'achever et qu'il ne se relève pas.

Puis en éteignant son sabre il ne put que constater que lorsque le seigneur de la peste s'effondra, il souriait de bonheur et eu la force de lui balancer un merci pour ce qu'il venait de faire. Scourge en fut secoué, avec le mauvais pressentiment qui s'abattit inlassablement dans sa tête. Que venait-il de faire très exactement ? Ses pensées défilaient très vite, il avait certes accomplit sa mission mais à quel prix ? Plagueis avait eu tout le temps pour se préparer en cas d'attaque pourquoi il ne s'était rien passé de spécial encore ? Pourquoi était-il mort aussi rapidement ? Scourge tomba à genoux, extrêmement soucieux, il souleva Plagueis afin de vérifier ses pensées. Mais ce fut à ce moment-là, où il la senti. Tardivement. Mais impitoyablement. De la corruption et... La Force...

L'univers sembla tourner au ralenti, avec un sentiment qu'il avait déjà bien connu, la Force imbibé d'autre chose, déferla en lui, puis une vision d'une puissance dont il n'avait pas la moindre idée, s'imposa. D'un côté il y avait quelqu'un ou quelque chose plutôt, d'une très grande majesté et d'une infinie beauté surnaturelle, une entité ou un flux tellement plus immense que l'univers ne lui permet d'être observable, semblait lui suggéré être la Force. Et d'un autre côté une autre entité, cette fois corruptrice et pestilentielle. Toute les deux était en train de se livrer un combat dantesque et sans pitié. Alors la vision s'estompa il en fut éjecté brutalement, comme s'il venait de prendre toute une décharge de foudre d'un Empereur. Il regardait ahuri le corps de Plagueis inanimé. Il commençait à comprendre ce qu'il venait de voir. De la sueur en grande quantité se mit à perler depuis le front de Scourge. L'entité corruptrice était plagueis et c'était lui qu'il l'avait expédié à la Force et qui venait de déclencher quelque chose. Quelque chose de terrible. Scourge senti plus que de la sueur suinter de tout son corps, il se mot à trembler violemment, ses yeux se révulsèrent, et contre tout attente il perdit connaissance à la suite d'une explosion, pas une explosion physique, mais psychique, dans la Force, Plagueis était parvenu à ses fins pour de mystérieux desseins.