Oops, i did it (again) ?!

Ce n'était encore que ce maudit cauchemar qui le poursuivait, depuis combien de temps il ne saurait le dire, toujours le même, le même enjeu, le même combat qui se déroulait à la frontière du réel. Il n'y avait aucun moyen d'y échapper, il n'avait aucun contrôle sur la vision, mais le mal avait déjà été fait, c'est comme courir dans un rêve, on a cette impression de s'enfoncer dans les profondeurs d'un lac, plus que d'en sortir. C'est cette identique impression qui en était restée, lorsqu'il se revit se préparer parfaitement à porter le coup fatal, le sabre s'allumant et s'enfonçant droit dans le cœur d'un être bleu, il essaie d'arrêter cela, sauf qu'aucun son ne sort, car au fond de lui il le voulait véritablement. Cependant, il savait que c'était une erreur, il se débattit avec ardeur pour tenter une nouvelle fois d'empêcher l'inéluctable.

Il voulut donc bondir pour se saisir du sabre, il attrapa quelque chose effectivement, cependant il se sentait brusquement tout engourdi, il avait les yeux fermés, de multiples sonorités lui sautaient aux oreilles brutalement. Des sons d'appareils qui bipaient frénétiquement, ceux de sa respiration avec son cœur qui battaient la chamade et des voix. Ces dernières affolés, dont certaines lui hurlaient soit dans un charabia inconnu, d'autres lui disait de se calmer et de relâcher le médecin... Un médecin ? Une odeur d'antiseptique commençait à arriver à son tour à ses narines, il ne comprenait pas pourquoi. Il ouvrit difficilement les yeux et se vit dans une situation inattendu. Il tenait effectivement par la gorge, un humain vêtu de blanc, d'autres autour semblaient affolé et aboyaient des vindictes, il finit par relâcher l'individu plus par réflexe sans comprendre ce qu'il se passait.

Ses yeux se mirent alors en mode garde-fou et balayaient chaque chose partout où il pouvait regarder, il était donc allongé, sous une couette, vêtu d'une sorte de blouse, son armure déposé dans un coin d'une petite pièce blanche qui lui faisait mal aux yeux, la lumière du jour qui transperçait une grande baie vitrée, lui donnait mal à la tête également. Il semblait branché de perfusions et autres sur ses bras, une sorte de tube était enfoncée dans sa gorge et un autre dans son nez, à chacune de ses respirations furieuses ces derniers cliquetaient, il commença toutefois à suffoquer. Malgré certaines protestations qu'il entendit s'élever, il tira donc sur ces tubes pour les dégager rapidement, ce fut brièvement douloureux et il en toussa, mais à présent il se sentit tout de même mieux respirer. Et avant qu'il ne puisse tenter quoi que ce soit d'autres, il se sentit subitement très fatigué.

- Là, un petit tranquillisant qui ne fait pas de mal... On se calme monsieur, tout va bien... Rendormez-vous un peu et une fois réveillé je viendrais vous voir. Lui dit une voix masculine quelque-peu enroué mais calme en langue commune.

Scourge ne se sentant pas capable de répliquer, il obéit et se laissa retomber sur son oreiller pour fermer les yeux, plongeant cette fois dans un sommeil où il ne fit pas de rêves. Il émergea de nouveau plus tardivement, il y avait de la lumière tamisée dans sa chambre et le volet de la fenêtre était abaissé. Il se sentait plus calme, nan ce n’est pas ça, plutôt comme si un speeder terrestre lui était passé dessus plusieurs fois jusqu'à ce qu'il soit plus en état de se lever. Aussi, il n'arrivait toujours pas à comprendre non plus comment il avait fait pour atterrir dans ce... qu'est-ce que c'était ? Une clinique ? Un hôpital ? Et sur quel monde il était ? Il ne se rappelait pas avoir décelé d'autres présences sur le dernier monde qu'il avait visité. Pour obtenir des réponses, il y avait une solution simple, il tâtonna un instant les draps à la recherche d'une quelconque télécommande, qu'il finit par débusquer, il appuya sur le bouton d'alerte, quelqu'un viendra forcément et il pourra l'interroger.

- Ah vous êtes donc réveillé. Fit une voix qu'il reconnut et à mieux le regarder c'était un humain assez petit, vieux avec une très grande moustache grisâtre. Vous vous sentez comment ?

- J'ai... Scourge toussa un instant avant de se reprendre. J'ai connu bien mieux... Enfin je n’ai jamais été dans un état pareil... Si vous pouviez m'éclairer, j'aimerais bien savoir ce que je fais ici.