• Lieu : Capitale Aldera, domaine Rist
• Difficulté : Difficile
• Participant(s) : Leia et Takara Organa-Hilts, Pnj
• Méthode : Classique

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Il n’est aucune famille noble plus problématique que la Maison Rist. Adepte des coups fourbes, des empoisonnements et des assassinats, cette très longue tradition a su perdurer car il est bien difficile de prouver officiellement qu’ils en sont à l’origine. Y compris ces dernières années, alors que des membres d’autres familles Nobles, ainsi que des agents impériaux comme républicains, ont été la cible de leurs exactions. Ne pas avoir de preuves solides pour incriminer leurs membres responsables ne signifie pas pour autant que chacun les pense blancs comme neige. Néanmoins, ils disposent d’une forte influence et de larges richesses, sur Alderaan comme ailleurs. Les attaquer de front serait parfaitement inutile, voire provoquerait de lourds ennuis.

Le changement à la tête de la royauté a éveillé leur curiosité et pour la première fois depuis fort longtemps, une rencontre diplomatique et cordiale a été acceptée, par le Patriarche de la Famille, Alexam Rist. Il se demande bien entendu ce que vous valez et de si des affaires peuvent être envisagées…

La jeune femme avait longuement expliqué le passif de cette Maison à Takara, avant la rencontre prévue ce matin-là. Le passé et l’Histoire des Rist, leur influence puissante sur leur société toute entière, leur richesse, et bien sûr, leurs activités officieuses comme officielles. Cette Maison n’était pas que riche et influente, elle était aussi maîtrisée à un tel point qu’aucune preuve formelle n’avait jamais pu être retenu contre eux, bien qu’il soit connu, au sein des Maisons Dirigeantes, que les membres de cette Famille s’adonnent à des activités douteuses. Aussi bien contre les membres d’autres Maisons d4alderaan que contre des agents rebelles et impériaux. Les Rist ne cultivaient pas l’esprit pacifique de leur monde, bien au contraire, ils savaient en jouer pour atteindre leurs propres intérêts. Le clan était parfaitement bien organisé, hiérarchisé et soumis à un contrôle interne très strict. Les successeurs potentiels du Patriarche devaient, toute leurs vies durant, suivre un protocole particulier, avant qu’il n’accède à son tour à la tête de la Maison. Tout cela avait longtemps compliqué la vie d’Alderaan. Néanmoins, de nouvelles opportunités se présentaient à elles, aujourd’hui.

« Il existera sans doute éternellement un rapport de force entre nos Maisons, » poursuivit-elle, confortablement installée auprès de son épouse, ses dossiers entre les mains. « Bien qu’ils puissent être enfin utiles d’une autre manière. Nous avons besoin d’alliés partageant des principes moins pacifiques que la majeure partie de la population, pour renforcer notre monde et s’occuper à mesure des problèmes extérieurs. Officiellement ou non. Ils tenteront évidemment de se jouer de nous, alliance ou non, c’est pourquoi j’aimerai placer un élément. Vois cet homme, » dit-elle en l’affichant sur on datapad. « Il est le second fils d’Alexam Rist. Si une alliance peut se nouer entre nos deux Maisons, je proposerai un mariage entre lui et Isobel. Ils savent l’importance accordée aux suivantes et le Patriarche sera certainement ravi d’avoir, dans le Palais, une personne proche d’elle, pensant ainsi pouvoir la manipuler et soutirer des informations chaque jour durant. Isobel pourra ainsi les espionner pour nous et participer au jeu d’influence politique. Nous ferons un ménage sérieux plus tard. »

Les Rist étaient bien moins influençables qu’une bonne partie du palais, néanmoins, ils n’étaient pas les seuls à jouer avec de telles choses. Plus maintenant. Il était, par ailleurs, temps de se rendre à cette délicate rencontre. Comme toujours, avec escorte et apparats, afin de préserver leur image. Les Rist vivaient à la capitale, dans une demeure somptueuse proche du palais royal. Une richesse étalée sans tabou ni complexe, en imposant, tel était le but recherché. Les premières formalités prirent assez de temps, entre leur déplacement, l’arrivée sur les lieux, les salutations diverses… Le Patriarche les accueillit plus poliment qu’il ne l’avait fait par le passé. Un homme ne s’étant jamais privé de dénigrer Bail et encore moins de le calomnier autant qu’il l’avait pu. Lorsque l’ex vice-roi avait quitté Alderaan, Rist ne s’était pas privé d’une vaste campagne de dénigrement. Ce qui avait, ironiquement, contribué à aider Leia lors de sa prise du pouvoir. Ils s’installèrent dans un salon d’apparat, un instant entouré de serviteurs venus servir des boissons, avant qu’ils ne se retirent. Alexam se tenait comme il le sied à son rang, bien qu’elle pressentait en lui une aura sombre et malsaine. Un homme dangereux.

« Votre invitation a été une surprise agréable, » commença-t-elle d’un ton tranquille. « Il est plaisant de constater que vous ne vous attaché guère aux rancunes passées et vieilles histoires. Bien des choses ont évolué. Nous aimons redécouvrir les Maisons Nobles de notre monde, afin de déterminer quelles voies désirent emprunter chacune d’entre elles. Comment se porte votre Famille ? »

Il y avait un côté… Parfaitement jouissif à se sentir enfin plus puissante que cet homme abject et avoir entre les mains des moyens de jouer pleinement avec comme contre lui. Bien qu’elle ne le montre pas, cette sensation de pouvoir était très exaltante.

La Maison Rist possédait une histoire fort intéressante, et aurait pu constituer une famille redoutable sur son monde natal s'ils eurent fait preuve d'une quelconque forme de sensibilité à la Force. Takara retrouvait dans les méthodes décrites par son épouse le ême esprit fourbe, retord et particulièrement malsain qui régnait dans les strates inférieures de la noblesse Sith de Kesh, là où les assassinats, meurtres et autre disparitions étranges été tolérées car elles ne désorganisaient pas l'ordre établi par son père. Qu'ils n'aient jamais été pris sur le fait, ou qu'aucune preuve n'ait jamais pu permettre de remonter jusqu'à eux malgré la conviction de leur implication laissait transparaître un professionnalisme et un sérieux à toute épreuve, sauf peut-être à la persuasion passive ou agressive d'une sith. S'il avaient pu connaître Leia pendant son enfance et son adolescence, ils n'avaient aucune idée à quelle point elle avait changé, et ne se laisserait plus malmener aussi facilement que par le passé. Les attaches qui la liait aux actions de son père adoptif n'existaient plus. Enfin, ils ignoraient tout d'elle, son épouse, sa reine sonsort. Une part d'elle était effervescente à l'idée de le leur faire comprendre.

Tout, de leur côté, avait été préparé en ce sens au moment même où l'invitation de la Maison Rist était parvenue jusqu'au Palais. Rien, n'avait été laissé au hasard. Les suivantes avaient prit soin de s'assurer que sa tiare réservée aux pures cérémonies d'apparât ne risquerait pas de glisser de sa chevelure, dont la couleure rousse était mise en valeure par la longue et riche robe rouge qui avait été choisie pour l'occasion, et sur laquelle pouvait aisent s'attacher une cape du même rouge qui avait été utilisé pour leur mariage. Cela tranchait avec le blanc traditionnel qu'arborait richement son épouse, à ses côtés. Le maquillage lui aussi avait été un peu plus prononcé que d'ordinaire, et venait accompagner les bijoux royaux, comme pour souligner, finalement, que cette entrevue n'était pas vraiment comme les autres.

« Bien qu’ils puissent être enfin utiles d’une autre manière. Nous avons besoin d’alliés partageant des principes moins pacifiques que la majeure partie de la population, pour renforcer notre monde et s’occuper à mesure des problèmes extérieurs. Officiellement ou non. Ils tenteront évidemment de se jouer de nous, alliance ou non, c’est pourquoi j’aimerai placer un élément. Vois cet homme. Il est le second fils d’Alexam Rist. Si une alliance peut se nouer entre nos deux Maisons, je proposerai un mariage entre lui et Isobel. Ils savent l’importance accordée aux suivantes et le Patriarche sera certainement ravi d’avoir, dans le Palais, une personne proche d’elle, pensant ainsi pouvoir la manipuler et soutirer des informations chaque jour durant. Isobel pourra ainsi les espionner pour nous et participer au jeu d’influence politique. Nous ferons un ménage sérieux plus tard. »

Confortablement assise auprés de son épouse, Takara observa scrupuleusement le portrait de l'homme en question tout en retenant frénétiquement la part d'elle qui avait subitement  eut envie de sauter au cou de son épouse pour l'embrasser fougueusement, tant l'idée lui était déjà venue à l'esprit à l'identique quelques temps plus tôt. Pas nécessairement avec la famille Rist pour commencer, mais il était clair que l'occasion était bien trop belle pour ne pas y tenter quelque chose tout de suite. Et cette idée était si retord qu'elle la trouvait d'autant plus délicieuse. Que dire, jouissive même de voir à quel point elles pouvaient désormais à elles deux tourner le jeu politique à leur avantage pour les décennies à venir. Cela représentait le début d'une consécration suite à tant d'effort de leur part que oui, à l'avenir cette idée serviraient d'autant plus leurs plans à la perfection. Elle regarda bien une dernière fois le visage de ce Alexiam Rist pour se l'imprégner définitivement dans sa mémoire, réfléchissant déjà aux moyens de convaincre Isobel au cas où le simple devoir ne suffirait pas, avant de finalement se pencher sur le côté pour murmurer à l'oreille de son épouse, un sourire aux lèvres :

« Cette idée me semble merveilleuse, et si nous avions plus de temps je te montrerais volontiers à quel point je te trouves brillante... »

Mais du temps, hélas, elles n'en avaient pas. Le temps était déjà venu de se rendre à cette fameuse entrevue. Takara rechaussa les talons hauts qu'elle avait retiré avec bonheur le temps de leur discussion et, ensembles, firent le trajet, pourtant court, dans le véhicule royal comme l'exigeait le protocole. De plus, et malgré les mesures prisent pour protéger Aldéraan du fléau qui s'était répandu dans toute la galaxie, toutes les solutions n'étaient pas encore en place et un déplacement à pieds était tout simplement exclu. Leia et elle en profitèrent pour ressasser brièvement leurs positions et leurs attentes, avant de débuter, une fois sur place aux longues formalités préliminaires. Accompagnées d'une escorte de la Garde dont elle avait elle-même commencé à superviser l'entrainement depuis maintenant quelque temps, et avec tout l'apparât qui allait avec leur statut. Les Rist aimaient le protocole, ils en raffollaient, et rien n'était mieux pour étaler à leur toute leur richesse et tout leur pouvoir. Les salutations et présentations prirent le plus de temps, et Takara s'efforça à maintenir un véritable sourire sincère. Malgré cela, elle ne pouvait pas ne pas sentir la fourberie malsaine, presque maladive qui semblait transpirer du Patriarche et de son entourage. Une part d'elle avait envie de creuser, d'aller gratter au-delà de la surface mais le moment n'était clairement pas le mieux venu. Sans parler qu'avec l'état actuel de la Force, pour elle le résultat risquait d'être un peu trop hasardeux...

Il serait préférable de laisser Leia s'en charger plus tard... En attendant, Takara laissa son épouse parler en leur nom après les dernières formalités, comme le protocole pouvait en soi l'exiger de la reine consort du moment qu'elle n'était pas directement concernée, ou inviter à s'exprimer, se contentant d'hocher de la tête pour approuver sa bonne parole. Cela lui offrait d'autant plus de temps pour s'installer confortablement dans le salon d'apparât préparé pour leur entrevue, puis pour venir observer à tour de rôle chacun des membres présents de la maison Rist pour qui, à ses yeux, chacun lui semblait bien capable du meilleur comme du pire. Un véritable nid de serpents qui représenterait un excellent défi pour Isobel...

Tout autant de temps, aussi, pour ressentir et s'imprégner pleinement de la satisfaction qui transpirait de son épouse à travers la Force.

Plusieurs membres de leur Maison avaient employé une partie de leur temps à une minutieuse observation. Et cela n’avait pas été vain. Alexam était agréablement surpris, avouons-le, des changements apportés à leur monde. Sans compter ce qu’ils étaient parvenus à découvrir… Le Palais n’était rien d’autre qu’une vulgaire passoire, depuis bon nombre d’années, les deux jeunes femmes sous-estimaient certainement le nombre improbable de failles à exploiter, bien qu’elles travaillent à améliorer la sécurité du Palais. Ils avaient pu observer, détailler, fouiner et récupérer à leur guise bon nombre d’informations très intéressantes, renforçant d’autant plus l’envie de nouer des liens plus poussés envers les deux Maisons. Tel était le jeu, n’est-ce pas ? Les autres Maisons Nobles se plaignaient de ne pas en savoir beaucoup, néanmoins, ces sombres imbéciles n’avaient jamais appris à utiliser les méthodes efficaces. Des informations tout particulièrement croustillantes, promettant un avenir à la fois plus serein et plus chaotique à leur cher monde. Tout cela servira grandement leurs propres intérêts…

Les plans étaient tracés et ils possédaient des solutions de repli et de renouveau, dans le cas où cette planète était précipitée dans la chute. Le changement si radical à la tête de la royauté ne pouvait que leur servir et leur plaire. C’est pourquoi cette rencontre avait été proposée puis préparée avec le plus grand des soins et le respect du protocole. Tout comme leurs majestés avaient fait l’effort d’également sortir le grand jeu. Boissons diverses et quelques nourritures avaient été disposées à disposition de chacun, dans un ballet rapide de serviteurs. Ils disparurent avec rapidité, comme il se doit. Alexam demeurait souriant. Ni elles ni lui n’étaient dupes, chacun tentera bien sûr de s’en prendre à l’autre, par divers moyens, luttant pour conserver le plus net avantage. Vice, trahison, complot, un cocktail détonnant avec lequel sa famille respirait depuis de nombreux siècles. A présent que la Maison Organa avait évolué si radicalement, pourquoi ne pas l’inviter dans la danse, plutôt que se contenter de la percevoir comme une vulgaire victime ? Et qui sait… S’ils étaient assez bon dans cette valse… Peut-être que cette Famille pourra être un futur bloc de plus, dans la construction d’un projet dépassant de très loin Alderaan… Les Rist étant, pour le moment, les seuls impliqués, sur cette planète, obtenir des amis pour jouer serait plaisant. Cette planète n’était qu’un point de départ…

« Votre invitation a été une surprise agréable. Il est plaisant de constater que vous ne vous attaché guère aux rancunes passées et vieilles histoires. Bien des choses ont évolué. Nous aimons redécouvrir les Maisons Nobles de notre monde, afin de déterminer quelles voies désirent emprunter chacune d’entre elles. Comment se porte votre Famille ? »

« Fort bien, je vous remercie. Les affaires se portent à merveille, malgré les catastrophes agitant la galaxie et notre monde. »

Pas plus de sentiments dans les affaires que n’importe où ailleurs. Pas de pitié pour ceux ayant tout perdu et ne pouvant régler leurs dettes. Pas de clémence ni de patience pour les idiots pensant pouvoir se révolter. Ces chères dames devraient partager la même opinion, d’après ce qu’il avait découvert d’elles. Et de leur entourage. Il ne pouvait il y avoir de vagues lorsque personne ne pouvait révéler les scandales, la discrétion était si belle… Il but une petite gorgée de son thé aux lys, spécialité locale très appréciée dans la haute société.

« En ce qui concerne les vieilles histoires, comme vous le soulignez, il en reste encore une malheureuse, le sort de votre père adoptif. Mais je ne doute pas que ce sera réglé dans les plus brefs délais, qu’importe la manière. Mais ne parlons pas de tels points de détails. Nos deux Maisons ont bien longtemps été adversaires, cela dit, le vent tourne, effectivement… La nouvelle direction empruntée est plus intéressante qu’elle ne l’a jamais été. Nous menons de nombreuses affaires et traiter avec de nouveaux partenaires, longtemps ignorés, est désormais une possibilité. Sans parler d’amitié, bien entendu. Nous savons tous que certains liens sont délicats. »

Il leur adressa un sourire amical, bien que tout son être respirait son côté malsain. Elles allaient tenter de le faire tuer, tôt ou tard, il allait tenter de les abattre dès qu’elles ne lui seront plus utiles. Tous trois le savaient parfaitement.

« Bien sûr, cela dépend également de ce que vous souhaitez. Officiellement ou plus officieusement. »

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Jet espionnage : 3

« Fort bien, je vous remercie. Les affaires se portent à merveille, malgré les catastrophes agitant la galaxie et notre monde. »

« Vous m’en voyez enchantée. »

Ce n’était guère pour les affaires de cette Famille qu’elle s’était soucié d’un quelconque risque de faillite. Pour leurs concurrents directs, en revanche… Elle esquissa un fin sourire, lorsqu’il évoqua son père adoptif, le traitant comme un simple détail mineur, en passe d’être réglé. Voilà qui devait les ravir… Eux ayant toujours manœuvrés pour contrer les projets de son père, qu’importe lesquels. Cela dit, c’était un bon point, elle ne voulait pas s’encombrer d’une Maison de plus en colère après ce changement radical. Les autres Familles cachaient leurs jeux, souriant en façade, alors que celle-ci se moquait ouvertement du départ de Bail et lui souhaitait un sort funeste sans peine ni honte. Toute fois, elle ne s’était pas attendue à ce que ce serpent ouvre s vite la voie à des discussions, cette rencontre demeurait un moment aussi tendu qu’inoubliable, la possibilité d’une belle opportunité. Cet homme ne cachait non plus, par son attitude et son sourire, qu’il était bien conscient de se positionner en adversaire futur, à la première faiblesse dévoilée par l’un des deux camps. L’assurance dont il faisait preuve, alors qu’il savait que son épouse était une Sith et peut-être soupçonnait qu’elle-même l’était devenue, était dérangeante. Leia s’était attendu à ce que Rist utilise des manières plus fortes, des formules détournées, des pièges… Sa franchise malaisante commençait à lui donner des soupçons. Et la rentre très méfiante.

« Bien sûr, cela dépend également de ce que vous souhaitez. Officiellement ou plus officieusement. »

Elle lui sourit à son tour, après avoir bu une légère gorgée du thé servi tout à l’heure. La méfiance avait comme « ouvert » une porte en elle, dans son esprit, déclenchant autant de pression qu’une plus grande détermination. Ainsi qu’un certain amusement, curieusement… Des assassins, des espions, des comploteurs, des manipulateurs, des truands… Une Maison se reposant sur des siècles d’une tradition malsaine et souvent sanglante. Ils pouvaient être utiles. Bien sûr qu’ils tenteront quelque chose contre elles, dès lors qu’ils trouveront un intérêt assez élevé à leurs yeux. C’était le jeu. Et elle avait envie de jouer, tout à coup… Oui, c’était bien ce désir, qui venait de s’éveiller en elle, comme une fleur développant ses pétales aux premières lueurs du soleil.

« Ce que vous avez observé comme changements sur ce monde doit déjà vous fournir une bonne idée de ce que nous souhaitons, » répondit-elle d’un ton doux. « La proximité immédiate de l’Empire nous garantit un temps confortable pour nous développer, changer les habitudes passés et préparer nos citoyens à se défendre, plutôt que subir. Un peuple sûr que nous pourrons conduire au loin, si la planète venait à être en danger, dans un futur lointain, par le biais des rebelles. Les mentalités évoluent doucement. »

C’était la première fois que la possibilité d’emmener leur peuple au loin, avec elle, en cas de gros problème lui traversait l’esprit. Qu’elle se disait que ce n’était, après tout, qu’un monde… Que ce qui comptait le plus était la force de travail et de ressources constituée par l’ensemble des habitants. Des ressources, oui, voilà ce que tous ces gens représentaient. Seules les ressources devenues inutiles ou aptes à être sacrifiées valaient la peine d’être tuées par de grosses armes. Ou dévorées… Elle chassa soudainement cette pensée de son esprit, en clignant légèrement des yeux.

« Votre Maison possède une influence certaine, outre vos méthodes ancestrales. Poursuivre dans votre coin ne pourra vous faire gagner grand-chose. A l’inverse, traiter avec des Familles en route vers des changements de société plus profonds vous ouvrira un bon nombre d’opportunité, en influence et en pouvoir. Alderaan peut recouvrer la prestance dont elle disposait autrefois. »

Tranquillement assise, un fin sourire maintenu aux coins des lèvres pour le plus beau plaisir de son auditoire, la jeune reine-consort profitait du champ de vision offert à elle pour étudier en détail son environnement ainsi que l'attitude du patriarche et de ses serviteurs, et ce à chaque va et vient de son regard entre son épouse assise à sa droite et le doyen des Rist en face d’elle. La sith, qui avait pour habitude lors d'entrevues similaires de rencontrer des réactions bien différentes de l’apparente sérénité du patriarche ne pouvait qu’être intriguée. D’ordinaire, il y avait ceux qui masquaient leur crainte derrière une profonde arrogance -cela arrivait généralement avec les représentants impériaux, et ceux dont la peur transpirait tellement qu’ils n’arrivaient pas à cacher leur crispation. Cet homme, en revanche, lui semblait parfaitement maitre de lui-même, certain de disposer d’un socle solide qui ne pouvait, en d’autre circonstances, qu’attiser la méfiance maladive de la sith. Il était évident qu’il possédait des informations qu’elles ignoraient. Ou bien venait-il d’œuvre d’une façon ou d’une autre à leur encontre il y a peu. Il y avait quelque chose de particulièrement distrayant dans le fait de se retrouver enfin sur un terrain plus glissant que la monotonie relative du Palais.

La reine-consort avisa un instant avec un amusement refoulé la tasse de thé qu’une servante était venue poser devant elle, se demandant si le patriarche n’avait tout de même pas osé se rabaisser à des méthodes aussi basses, et lâches. C’était bien possible, vu ce que Leia lui avait raconté sur cette famille. Takara doutait, cependant, qu’il ait pu empoisonner son propre thé, et ne ressentait pas non plus de danger particulier là-dedans. Elle aurait été singulièrement déçue, également, d’un tel manque d’imagination de la part d’une Maison réputée pour sa fourberie.  Il s’agissait donc d'autre chose, quelque chose qui venait titiller sa curiosité maladive, et venait éveiller en elle une sensation jusqu’alors endormie et refoulée au fond de son esprit par des mois de maitrise, de prudence et d’exigence, au Palais. Une envie saisissante et jouissante qui venait se répandre et se diluer comme de l’encre dans ses pensées, et venir effacer l’idée germant de venir sonder l’esprit du patriarche Rist sans rencontrer la moindre résistance. Elle était… amusée de voir là un joueur, un grand parieur prêt à étendre son échiquier pour les inclure dans une partie où tous les coups étaient permis, ou la perfidie n'avait pas de limites.

Takara se détendit un petit peu, portant à ses lèvres la tasse déposée devant elle pour en savourer le thé, avant de reposer le contenant sur sa coupelle. Si cet homme voulait vraiment se mesurer à des siths, que grand bien lui fasse. Elles avaient besoins d’associés utiles et efficaces pouvant être manipuler à moyen, comme à long termes. Les Rists disposaient d’un réseau qui s’étendait au-delà d’Alderaan, et qui pourrait leur être bien utile pour étendre leur propre influence. Les gains outrepassaient largement les risques. La reine-consort prenait conscience, aussi, qu’ils devaient avoir des agents au sein du Palais, qu’il faudrait identifier, et retourner, pour qu’ils puissent eux aussi venir parasiter cette Famille de l’intérieur. Bail Organa et les autres avant lui n’étaient que des petites natures incapables de se mêler des méthodes infâmes et malsaines des Rist. Leia était d’une toute autre stature. Elle s’assurerait de le lui faire regretter avec le temps, de cela, elle en était parfaitement convaincue.

« Ce que vous avez observé comme changements sur ce monde doit déjà vous fournir une bonne idée de ce que nous souhaitons. » Il n’y avait pas de doute à cela. Les Rist avaient fait le premier pas, ce n’était pas pour rien. Le changement était en route sur Alderaan, et ils ne voulaient pas en être écartés. « La proximité immédiate de l’Empire nous garantit un temps confortable pour nous développer, changer les habitudes passés et préparer nos citoyens à se défendre, plutôt que subir. Un peuple sûr que nous pourrions conduire au loin, si la planète venait à être en danger, dans un futur lointain, par le biais des rebelles. Les mentalités évoluent doucement. »

Takara déglutit discrètement et en silence, avant d’incliner la tête vers son épouse pour la soutenir avec un sourire plus prononcé. Elle était en revanche, intérieurement, troublée par cette idée dont elles n’avaient jamais parlé. La sith avait bien sûr depuis le début souligner la situation assez précaire dans laquelle se trouvait Alderaan. Encerclée par un Empire qui pouvait venir les égorger à tous moments, elles ne pouvaient pas compter sur l’intelligence des rebelles, trop stupides au point de commettre des attentats contre la culture d’un peuple dont la mentalité évoluait doucement, qu’ils disaient vouloir libérer, et qu’ils ne faisaient que mettre un peu plus en danger. Il y avait les autres siths, comme ce Plagueis prêt à tenter de les anéantir, et les jedis incapables de retirer leurs œillères et de constater que son épouse avait rompu tous les liens avec eux. C’était pour cela qu’elle s’entretenait aussi régulièrement avec les représentants des forces impériales encore présentes, et avec le Moff et le Grand Amiral en charge de la sécurité dans ce secteur de la galaxie. Pouvoir les retourner, les amadouer, pouvait offrir une garantie de protection significative, à moyen et long terme. Mais quitter purement et simplement Alderaan en emportant leur peuple avec elles, c’était quelque chose de parfaitement nouveau. L’entreprise était immense, et il fallait encore savoir vers où…

L’idée, néanmoins, ne la rebutait pas. Elle était même… séduisante, d’une certaine façon. Ce serait comme imiter ce qu’avait vécu son peuple, mais à une échelle bien plus vaste, et sans les inconvénients. Surtout lorsque la population aura été modelée, pacifiée et endoctrinée pour les suivre sans hésiter. Une masse, exploitable à souhait. Perdue dans cette réflexion exaltante, elle avait presque oublié de suivre le fil des propos de son épouse, n’en captant que la substance. Oui, Alderaan ne pouvait que grandir, et ressortir plus forte s’ils travaillaient tous ensemble. A leurs pieds, bien évidemment.  

Elle n’avait rien à rajouter à cela.

« Ce que vous avez observé comme changements sur ce monde doit déjà vous fournir une bonne idée de ce que nous souhaitons. La proximité immédiate de l’Empire nous garantit un temps confortable pour nous développer, changer les habitudes passés et préparer nos citoyens à se défendre, plutôt que subir. Un peuple sûr que nous pourrons conduire au loin, si la planète venait à être en danger, dans un futur lointain, par le biais des rebelles. Les mentalités évoluent doucement. »

« Votre prévoyance vous honore. »

Il lui rendit leur sourire, plus sincère que jamais, se délectant de cette situation. Parfait, voilà qui était parfait ! La Maison Organa ne pouvait que se féliciter d’avoir enfin détruit ou envoyé au loin les vieilleries encombrantes l’empêchant de profiter pleinement de la situation. Il ne pouvait qu’être d’accord avec tout cela, bien que ces dames auraient dû se douter en amont que les Rist ne se contentaient pas d’œuvrer « dans leur coin ». Oh que non. C’est là que les affaires intéressantes pouvaient commencer. Leurs fameuses méthodes ancestrales soufflaient sur cette planète depuis un grand nombre de siècles, tel un poison insidieux, que personne n’était parvenu à chasser. Ils savaient que la Maison Organa débutait à peine l’utilisation de tels poisons, succombant à leur tour aux délices de celui-ci. Le palais en ressortira grandit et plus efficace, c’était certain, il restait à en connaître le prix. Alexam ne comptait, bien évidemment, pas l’éviction d’Organa dans ce prix. Un homme faible, sans ambition, qui n’avait rien su concrétiser et pire encore, avait été si peu subtil qu’il avait laissé l’Empire découvrir son allégeance à la Rébellion. Ridicule, somme toute.

« Les opportunités ne sont en effet guère ce qui manque, » sourit-il tout en buvant une tasse de thé. « Notre Maison se soucie bien peu de l’Empire, voyez-vous, tant qu’ils ne commettent aucune bêtise navrante. Il se trouve que les Impériaux en poste sur Alderaan ont bien peu de subtilité économique. Les Rebelles sont eux aussi un détail anecdotique, ils ne peuvent attaquer en nombre dans de telles conditions. Du moins, pas tant que Coruscant tiendra. Nous approuvons pleinement votre volonté de changements profonds et nous pouvons l’accompagner autant par des actions commerciales que par d’autres manœuvres. Bien qu’il est vrai que les esprits simples spéculent fortement sur méthodes ancestrales. Mais je doute que celles-ci vous gênent, n’est-ce pas ? »

Il leva légèrement sa tasse, en signe d’honneur, vers l’épouse de la reine. Cette dernière ayant démontré à tous qu’elle était de ceux acceptant et usant des méthodes, pour le moins, peu conventionnelles. Point de quoi effrayer le Patriarche Rist et encore moins le reste des siens. Bien au contraire… C’était devenu une nécessité, dans une galaxie aussi troublée, pour assurer l’avenir de ce monde. Les massacres inutiles et vastes boucheries n’étaient que des gâchis sans nom, là où vous pouviez réaliser tellement plus avec un peuple derrière vous… L’Empereur ignorait ce fait, semble-t-il, à moins que cela ne le lasse, il suffisait de voir le désastre de la Méthode Tarkin.

« S’en tenir à un simple accord commercial est possible, bien entendu. Notre Maison peut obtenir beaucoup de choses. Je peux, cependant, me permettre de pousser quelque peu cette proposition d’accord. Notre influence ne se limite guère à Alderaan et il semble qu’il s’agit encore là d’un manque à la Maison Organa. Selon ce que vous avez à proposer en contrepartie, nous pourrions vous faire profiter de contacts, d’un réseau plus étoffé. Afin d’assurer l’avenir de ce peuple. Les informations possèdent tant de valeur, à notre douce époque. »

Tout se payait… Et chacun de ses contacts possédait une valeur propre, plus ou moins forte, plus ou moins intéressante. Chacun d’eux devra obtenir une contrepartie, pour être utilisé.

« Les opportunités ne sont en effet guère ce qui manque. Notre Maison se soucie bien peu de l’Empire, voyez-vous, tant qu’ils ne commettent aucune bêtise navrante. Il se trouve que les Impériaux en poste sur Alderaan ont bien peu de subtilité économique. Les Rebelles sont eux aussi un détail anecdotique, ils ne peuvent attaquer en nombre dans de telles conditions. Du moins, pas tant que Coruscant tiendra. Nous approuvons pleinement votre volonté de changements profonds et nous pouvons l’accompagner autant par des actions commerciales que par d’autres manœuvres. Bien qu’il est vrai que les esprits simples spéculent fortement sur méthodes ancestrales. Mais je doute que celles-ci vous gênent, n’est-ce pas ? »

« En effet. »

Des méthodes qui ne parvenaient plus à l’émouvoir aujourd’hui et qu’elle ne comptait pas combattre autant qu’elle le devrait, tant que ça ne menaçait pas ses propres plans, ainsi que ses proches, bien évidemment. Il pourrait même en discuter ouvertement qu’elle ne trouverait rien à y redire, bien au contraire. Alors qu’il levait sa tasse vers Takara, en signe d’hommage et toujours avec ce sourire de serpent, Leia se surprit à espérer qu’ils puissent avoir, dans leurs rangs, une personne assez compétente pour s’infiltrer parmi les rebelles et ramener son père adoptif. Leurs méthodes ancestrales leur permettaient de se garantir un réseau étoffé et efficace, c’était un fait. Pourquoi la Maison Organa avait-elle été si prude durant tant d’années… Cet état de fait l’énervait considérablement, elle avait le sentiment d’avoir hérité d’une poignée de frileux susceptibles, inaptes aux grands changements, qu’il fallait prendre le temps de manipuler et troubler, alors qu’elles auraient pu avoir la chance de débuter leur campagne avec une Maison possédant bien moins de scrupules et déjà des agents entraînés ! D’où la nécessité de s’allier, puis, à terme, de s’en emparer pleinement. Mais même pour ça, il fallait savoir prendre le temps. La patience avait toujours été son point faible, ce n’était que depuis un an à peine qu’elle s’efforçait de mieux se contrôler.

« S’en tenir à un simple accord commercial est possible, bien entendu. Notre Maison peut obtenir beaucoup de choses. Je peux, cependant, me permettre de pousser quelque peu cette proposition d’accord. Notre influence ne se limite guère à Alderaan et il semble qu’il s’agit encore là d’un manque à la Maison Organa. Selon ce que vous avez à proposer en contrepartie, nous pourrions vous faire profiter de contacts, d’un réseau plus étoffé. Afin d’assurer l’avenir de ce peuple. Les informations possèdent tant de valeur, à notre douce époque. »

Voilà, ils en arrivaient au vif du sujet, ils allaient leur proposer différents prix, selon le style de contact ou d’informations. Elle s’y était attendue, tout comme son épouse, sans nul doute. C’était le jeu, personne n’obtenait rien sans rien. Elle ne s’attachait pas tant que cela aux pouvoirs offrant la Force, pour atteindre ses objectifs… S’il y avait bien une chose qu’elle avait retenu en observant Palpatine, une idée ensuite doucement renforcée dans son esprit sans qu’elle ne le réalise, c’est bien que la politique avait des effets plus durables à long terme – même à très long terme – que n’importe lequel des pouvoirs utilisés. Mais il fallait être aussi patient que subtil.

« L’une des priorités est de renforcer la main-mise et l’influence sur Alderaan elle-même, avant de pouvoir s’étendre sur d’autres horizons. Vous savez, tout comme nous, que les traîtres et les espions sont nombreux. »

Voilà qui devait amuser le Rist, d’ailleurs, elle ne doutait pas une seconde qu’il ait placé depuis très longtemps ses propres espions dans le Palais. Quoi qu’il arrive, peu importe les niveaux de sécurité mis en place, ce genre de petites bêtes ne pouvait que grouiller en tous sens. Le plus important était d’avoir soi-même des petites bêtes mieux formées que d’autres et possédant des outils plus radicaux. Voilà où les pouvoirs de la Force servaient le plus. Tant qu’ils étaient bien maniés et ciblaient avec subtilité leurs proies.

« Une des manières de sceller notre accord, rapprocher nos deux maisons et débuter de nouvelles relations, dans un réseau plus large, peut relever d’une méthode à l’ancienne. Vous avez un fils aîné. Nous avons comme proche une femme très impliquée dans de nombreuses affaires et dont l’alliance peut être des plus fructueuses. »

Alexam Rist n’avait pas tort. Takara avait pu voir en personne à quel point les Impériaux étaient particulièrement inutiles, presque placides, pour leur monde. En l’état, tout du moins, ils ne représentaient rien de plus qu’un épouvantail pour effrayer des rebelles qu’ils avaient été incapables de traquer et de chasser de leur planète. Elle avait dû s’en charger elle-même, par l’intermédiaire d’Isobel. La seule chose qui l’intéressait était leur puissance militaire, posée là pour dissuader d’autres rebelles qui ne se risqueraient pas à attaquer leur monde dans un futur proche. Si elles pouvaient subtilement s’en saisir, sans alerter l’attention de quiconque, cela pourrait être utile pour leurs plans futurs. Mais elles avaient le temps, il fallait savoir faire preuve de patience. Les choses changeaient, à leur rythme, sans inquiéter personne. La normalité évoluait doucement, pour le mieux, et l’empoisonnement de la Force avait permit des bouleversements plus utiles qu’elle ne l’aurait cru. Leur peuple était obligé, une fois de plus, de se serrer les coudes, de travailler comme un seul homme pour assurer la pérennité de leur monde. Elles étaient là pour les guider à travers ces épreuves, tels deux rocs solides face à l’adversité, alors que la masse d’esprits faibles acceptaient petit à petit, en silence et sans remous, une façon différente d’agir, et de penser.

« Nous approuvons pleinement votre volonté de changements profonds et nous pouvons l’accompagner autant par des actions commerciales que par d’autres manœuvres. Bien qu’il est vrai que les esprits simples spéculent fortement sur méthodes ancestrales. Mais je doute que celles-ci vous gênent, n’est-ce pas ? »

« En effet. »

« Les forêts et montagnes de notre monde sont devenues si dangereuses ces derniers temps… » dit-elle, avec un sourire ironique, tout en soulevant sa tasse en retour sans la moindre hésitation. « En effet, il est naturel que seuls les forts survivent, et que les faibles périssent. »

Elle n’avait rien à cacher. Takara n’était même pas surprise que la Maison Rist puisse savoir qu’elle était derrière les disparitions récentes des cellules rebelles encore présentes sur Alderaan. La loi du plus fort était quelque chose de naturel. Les petites natures, les misérables n’étaient qu’une gêne qu’il fallait au mieux écraser, au pire écarter. Leurs méthodes ancestrales lui semblaient bien naturelles, presque connues. Ce ne devait pas être différent de ce qui pouvait se passer en coulisse sur Kesh depuis des milliers d’années. Elle ne voyait absolument aucun problème à cela, et son épouse non plus. Takara lui adressa un fin sourire, après avoir savouré une petite gorgée de son thé, pour la soutenir. Elle se débrouillait toujours merveilleusement bien. Elle était si à l’aise, si différente de son paternel. Elle était parfaite. Takara ne cilla pas plus qu’elle, lorsque Alexam Rist orienta finalement la discussion vers l’essentiel. C’était le jeu, mais la sith s’était attendu à ce qu’il s’amuse plus longtemps avant de finalement faire une première offre. Leur Maison avait beaucoup à gagner à s’associer aux Rists. Leur subtilité était, tout comme leur gigantesque réseau d’espions, un véritable atout. Même si ce réseau d’espions s’étendait également au sein de leur propre foyer. Cela faisait, là encore, partie du jeu. Un jeu qu’elle comptait bien gagner, tout comme son épouse.

Leia recentra à juste titre l’offre des Rist sur Alderaan. La priorité se trouvait ici, sur leur monde. Il fallait finir de façonner leur monde, de conditionner et préparer leur peuple. Se tourner totalement vers l’extérieur ne devait se faire que dans des conditions particulières, ou bien lorsque le cercle intérieur serait définitivement sous contrôle. Il y avait encore trop d’espions, rebelles comme impériaux. Des traitres, aussi, à leur cause, au sein des Maisons. Le soutien des Rists pouvait faire la différence, sur bon nombre de législations. Son expérience de la politique n’était rien en comparaison de son épouse, mais Takara avait bien compris qu’elle représentait le moyen le plus efficace, le plus durable. Une conviction qui s’était renforcée avec le temps, sans qu’elle ne s’en rende compte, mais qui tombait sous le sens. Le fonctionnement d’Alderaan, la manière dont elle aidait Leia à gérer les affaires courantes… La Force permettait des choses formidables, elle l’avait vu de ses propres yeux, mais la politique avait assuré la survie de son ancien peuple, des siths prêts à s’entretuer jusqu’à l’éradication, sans la moindre effusion de sang.

« Une des manières de sceller notre accord, rapprocher nos deux maisons et débuter de nouvelles relations, dans un réseau plus large, peut relever d’une méthode à l’ancienne. Vous avez un fils aîné. Nous avons comme proche une femme très impliquée dans de nombreuses affaires et dont l’alliance peut être des plus fructueuses. »

« Ma première suivante, Isobel Mackay, » reprit-elle, en posant gracieusement sa tasse devant elle, laissant au passage une servante apparaître des ombres pour y reverser aussitôt du thé. « Elle travaille au palais depuis ses quatorze ans ; Elle saurait être une alliée puissante et un membre aussi utile qu’efficace pour votre Maison. Ses compétences ne sont plus à prouver. »

Takara posa son regard, entendu, vers le patriarche Rist, pour lui rendre la pareille. Elle savait qu’il savait, et cela la laissait plus indifférente qu’elle ne l’aurait dû. C’était le jeu, là encore. Leia et elle n’en seraient pas là si seulement leur maison n’avait pas été aussi passive, aussi incapable au cours des derniers siècles. Mais cela changerait. Avec Isobel, avec les Rists. Elle pourrait se glisser comme un poison au sein de leur Maison, tout comme ils avaient répandus le leur au sein de toute la société Alderaani et au-delà. Cela aussi, faisait partie du jeu. Le seul problème éventuel était qu’elle avait déjà un enfant… Waljan n’était qu’un détail.

« L’une des priorités est de renforcer la main-mise et l’influence sur Alderaan elle-même, avant de pouvoir s’étendre sur d’autres horizons. Vous savez, tout comme nous, que les traîtres et les espions sont nombreux. »

« Sans doute plus qu’on ne le songe. »

L’Empire avait certainement infiltré son lot d’espions, lui aussi, il serait absurde d’oser croire le contraire. Alexam but une longue gorgée de ce délicieux thé, s’enfonçant plus confortablement dans le fauteuil de cuir, face à ses interlocutrices. Il était difficile de dénicher ces bestioles-là, le BRI savait former ses agents et il était rare d’obtenir assez de preuves pour les identifier formellement puis s’en occuper. Agaçant, certes, mais là encore, cela faisait partie du jeu. Les familles moins à l’aise dans de tels exercices ne prenait guère autant de précautions et de pincettes, rendant aisé la traque de leurs propres informateurs. Las, l’Empire avait lui aussi une longue expérience en la matière et des moyens à la hauteur de ses ambitions. D’où l’importance cruciale de mettre en place autant de parades qu’il était possible et plus encore, assurer l’avenir. Ces dames souhaitaient avant tout se focaliser sur Alderaan, dans un premier temps, soit ! Il jugeait cela peu prudent, mais peut-être avaient-elles simplement le désir de tester leur accord, avant toute chose. En ce cas, ça serait plus logique. Bien qu’à leur place, il éviterait de perdre plus de temps qu’il ne l’était nécessaire.

« Une des manières de sceller notre accord, rapprocher nos deux maisons et débuter de nouvelles relations, dans un réseau plus large, peut relever d’une méthode à l’ancienne. Vous avez un fils aîné. Nous avons comme proche une femme très impliquée dans de nombreuses affaires et dont l’alliance peut être des plus fructueuses. »

« Ma première suivante, Isobel Mackay. Elle travaille au palais depuis ses quatorze ans ; Elle saurait être une alliée puissante et un membre aussi utile qu’efficace pour votre Maison. Ses compétences ne sont plus à prouver. »

Elles seraient prêtes à utiliser ce pion-là dans un tel jeu de politique, de manipulation et de coups dans le dos ? Alexam en fut moyennement surpris. S’étant attendu à ce qu’elles sortent cette carte dans de toutes autres circonstances mais pas aussi tôt et pas pour cela. Elles aimaient jouer piquant, à ce qu’il constatait, c’était intéressant. Il prit un instant pour y réfléchir, tout en buvant de petites gorgées de thé. D’après les informations obtenues sur cette femme, elle servait déjà de levier pour les changements à apporter à ce monde. Néanmoins, ne serait-il pas trop voyant qu’elle devienne une membre de leur Maison ? L’efficacité d’une personne comme elle tenait sur la discrétion, la rapidité, pas les relations sociales.

« Ce type de compétences est surtout efficace lorsque la personne les pratique dans l’ombre, » glissa-t-il d’un ton très naturel, comme s’il parlait de la pluie et du beau temps. « S’il est certain que personne ne l’a vu assurer son travail, ou que les éventuels témoins ne soient plus disposés à en parler, alors elle pourra mener de jour des opérations sociales et la nuit, des opérations moins avouables au grand public. Cela impliquerait qu’elle ne travaille plus en tant que suivante, de fait. Mais j’ose croire que vous avez suffisamment de remplaçantes, bien formées également. Cette femme est déjà mère d’un enfant, je pense savoir ? »

Il ne parlait pas des affaires les plus évidentes, que cette femme tentera de piéger les membres de leur Maison, comme eux le faisaient déjà, il était bien inutile d’étaler de vive voix de tels détails. Elles savaient les règles. Et comment les violer.

« Les compétences doivent néanmoins se prouver, avant de juger de la valeur. Ce sera sans doute si simple. Comme vous le disiez plus tôt, les bois sont dangereux, en ce moment, on parle de gangs de loups armés d’épée, s’y promenant. Il serait appréciable que ces loups tombent, purement par hasard, à quelques réfractaires aux changements de pouvoirs que nous y avons repérés. Cela donnerait l’occasion à votre suivante et à mon fils d’une petite sortie, pour apprendre à se connaître. »

« Ma première suivante, Isobel Mackay. Elle travaille au palais depuis ses quatorze ans ; Elle saurait être une alliée puissante et un membre aussi utile qu’efficace pour votre Maison. Ses compétences ne sont plus à prouver. »

Il restait un autre point dont elles devront s’occuper, avant que cette histoire ne soit poussée plus loin… Isobel avait passé sa vie à œuvrer dans l’ombre et traverser les événements sans qu’on ne lui prête la moindre attention. Cependant, évoluer en haute société et conserver l’image d’épouse dans une grande maison, au bras de l’héritier, impliquait une toute autre sorte de prestation sociale. Il s’agissait à la fois d’attirer l’attention sur soi, de contrôler cette attention et de s’en servir dans le nid de serpent qu’était la société noble de la planète. Des conventions que leur suivante connaissait déjà parfaitement, bien entendu, mais elle n’avait jamais eu à les appliquer de cette manière, elle-même. L’exercice sera périlleux et elle ne pourra, cette fois, pas s’y entraîner. A elle se débrouiller et tout mettre en œuvre pour que cela se déroule bien. Leia demeura silencieuse, hochant simplement la tête pour confirmer à Rist qu’il n’y avait nul témoin et que la suivante était effectivement déjà mère. Un simple détail. Certes, la Maison Rist exigera sans doute la naissance d’un héritier légitime, au couple, mais ce n’était pas un souci. D’autres projets étaient prévus, pour Waljan.

« Les compétences doivent néanmoins se prouver, avant de juger de la valeur. Ce sera sans doute si simple. Comme vous le disiez plus tôt, les bois sont dangereux, en ce moment, on parle de gangs de loups armés d’épée, s’y promenant. Il serait appréciable que ces loups tombent, purement par hasard, sur quelques réfractaires aux changements de pouvoirs que nous y avons repérés. Cela donnerait l’occasion à votre suivante et à mon fils d’une petite sortie, pour apprendre à se connaître. »

« En effet, nous apprécierons nous aussi de jauger des compétences de votre fils et voir s’il a bien retenu les leçons ancestrales de sa famille. Tout comme il faudra élucider si ces réfractaires le sont véritablement ou s’il ne s’agit que de simples opposants à vos propres projets. »

Elle reposa la tasse vide contre la coupelle tenue en main, sans relâcher le Noble du regard. Il devait comprendre qu’elles et elles seules garderont le contrôle de ce domaine, alors qu’eux devront s’efforcer de rester dans l’ombre, comme ils l’avaient toujours faits. La moindre erreur de leur part pouvaient toujours les amener devant un tribunal, si cela devenait public. Ils avaient toujours été prudents, elle escomptait qu’ils le restent, accord ou non. A quoi bon avoir des alliés si ces derniers se relâchaient ?

« Par ailleurs, » ajouta-t-elle comme si de rien n’était, « étant donné que l’enfant d’Isobel est scolarisé au Palais, un logement proche pourra cordialement être offert à ce futur couple. Nous n’oserions pas éloigner cet enfant de ses amis ou d’une éducation de cette qualité. Votre fils sera certainement apte à apporter l’apprentissage complémentaire où qu’il vive, n’est-ce pas ? »

Il n’était pas question de séparer le garçonnet de leur propre fille, car il était important qu’ils développent une amitié solide, pour la suite de leurs plans. Bien que ce serait faire rentrer un serpent près de chez eux, le risque était acceptable.

« Les compétences doivent néanmoins se prouver, avant de juger de la valeur. Ce sera sans doute si simple. Comme vous le disiez plus tôt, les bois sont dangereux, en ce moment, on parle de gangs de loups armés d’épée, s’y promenant. Il serait appréciable que ces loups tombent, purement par hasard, sur quelques réfractaires aux changements de pouvoirs que nous y avons repérés. Cela donnerait l’occasion à votre suivante et à mon fils d’une petite sortie, pour apprendre à se connaître. »

Cela allait de soi, et Takara laissa le soin à son épouse d’y répondre convenablement, en sachant qu’elle ne manquerait pas de le faire. Elles se comprenaient et se complétaient si bien qu’il était facile de deviner quand Leia allait agir ou répondre, et quand elle lui laissait le soin de le faire. Un véritable avantage, dans ce genre de conversations. Bien qu’il leur aurait été possible d’échanger en parallèle par la pensée. Cela leur arrivait de temps en temps, ça ne les avait jamais dérangées.

Elle laissait un regard courtois mais ferme couler sur le patriarche en soutien de son épouse, un très fin sourire aux lèvres, le reste du visage détendu, ouvert mais inexpressif ; Le tout, dépourvu du moindre signe d’émotion négative. Maitresse d’elle-même, satisfaite de la situation. Sur l’ensemble, Leia avait raison : il était important que chaque partie sache parfaitement où était sa place s’ils souhaitaient vraiment que cette entente fonctionne. Les Rist étaient les maitres de l’ombre, avec un vaste réseau d’agents à leur disposition sur Alderaan comme ailleurs ; Ils se devaient de le rester, et de ne pas empiéter sur leurs plates-bandes en faisant preuve de négligence. Elles, constituaient à deux l’image publique de leur peuple, et il était inconcevable de voir qui que ce soit, même un allié, venir y faire ombrage par une manœuvre peu habile. Un allié imprudent leur serait inutile, parfaitement contre-productif. Les intérêts de leur monde, leurs intérêts, passaient bien avant les conflits stériles et sans le moindre intérêt. Les Rist ne l’entendraient sans doute pas de cette oreille, elle n’en attendait pas moins d’eux, fourbes qu’ils sont. Mais grâce à elles, eux aussi apprendront. Tout comme le reste de leur peuple, ils n’étaient que des ressources, à exploiter. Plus exotiques, il fallait l’admettre, mais des ressources tout de même.

« Par ailleurs, étant donné que l’enfant d’Isobel est scolarisé au Palais, un logement proche pourra cordialement être offert à ce futur couple. Nous n’oserions pas éloigner cet enfant de ses amis ou d’une éducation de cette qualité. Votre fils sera certainement apte à apporter l’apprentissage complémentaire où qu’il vive, n’est-ce pas ? »

Takara reposa sa tasse vide, dans sa coupelle, délicatement posée sur une de ses cuisses. Même si elle n’appréciait pas vraiment l’idée de voir les Rist poser un pion aussi près de leur sanctuaire, il était nécessaire de garder le petit Waljan au Palais, dans l’intérêt de leur fille, et pour les plans qu’elles avaient prévu pour lui. C’était un risque raisonnable, et acceptable. Les Rists possédaient sans doute déjà des pions utiles dans leur pré-carré, au cœur même du Palais. Des pions qu’il faudrait identifier, sans nécessairement les chasser. Ils pouvaient être utiles, là où ils étaient. La contrepartie d’un tel risque était qu’il serait plus facilement influençable, le moment venu. Elles avaient tout leur temps, pour leur tordre le cou.

Le véritable risque, finalement, retombait sur la capacité de leur propre pion à s’adapter et à accomplir son travail dans la plus grande des discrétions tout en restant une distraction pour le Patriarche et son réseau d’agents. Le temps pour elles d’étendre leur propre réseau de pions au sein de cette Maison, et s’assurer qu’ils la fassent doucement pourrir de l’intérieur, si jamais Isobel ne parvenait pas à mener leurs plans à terme. Isobel, avec qui elle allait aurait une longue discussion, pour l’informer de son nouveau statut, et des nouveaux objectifs qui seraient les siens. Il n’y avait pas à s’inquiéter de sa réaction, elle saurait faire son Devoir.

« En contrepartie, bien sûr, elle se devra de vous délivrer un héritier légitime pour votre famille. Cela va de soi. Un héritier qui pourra, si vous le souhaitez, lui aussi bénéficier d’une éducation de cette qualité. » ajouta-t-elle doucement, un fin sourire aux lèvres.

Takara se redressa légèrement, lorsque l’un des serviteurs sortit de l’ombre pour venir se saisir de la tasse vide et de sa coupelle, l’ensemble faisant aussi vite sa réapparition, à nouveau pleine. Le serviteur, lui, s’était déjà retiré, en silence, rapidement. Une belle efficacité de service, elle devait le reconnaître, et fortement appréciable. Un hommage, au protocole et aux traditions, qui à son humble avis ne trouvait mieux qu’au Palais. En comparaison, les réceptions impériales étaient si grossières… Si seulement ils prenaient le temps de s’appliquer plus, ils ne donneraient pas autant mauvaise impression.

« Sur un tout autre sujet, » reprit-elle, celui d’Isobel n’étant désormais à ses yeux plus qu’une simple formalité. « Vous avez énoncé vos nombreux liens extérieurs à notre monde. Bien que nous souhaitions nous focaliser sur le bien d’Alderaan, cela signifie aussi s’intéresser à l’attitude de nos voisins les plus proches pour garantir notre stabilité et notre prospérité. Quelle est votre implication, dans les affaires de la Passe de Commenor ? »

Le fin sourire n’avait pas disparu, tout comme elle ne s’était pas dépariée de son air plutôt neutre, quelque peu amical. Alderaan restait et resterait leur objectif principal pendant encore quelques temps, mais chercher à développer doucement leurs racines chez leurs voisins ne représentait pas une cible contradictoire. Bien au contraire. Il y avait moyen d’étendre finement l’influence d’Alderaan, leur influence, sur les mondes de la Passe de Commenor. La situation actuelle représentait un multiplicateur potentiel qu’elles ne pouvaient pas ne pas saisir. Avec des pincettes, sans trop en faire, pour ne pas attirer de trop l’œil de l’Empire, et de Sidious. Les Rists pouvaient leur être d’une grande aide, dans l’ombre, en sous-mains. Elles, comme pour Alderaan, se devaient de se charger de l’apparence publique.

« En effet, nous apprécierons nous aussi de jauger des compétences de votre fils et voir s’il a bien retenu les leçons ancestrales de sa famille. Tout comme il faudra élucider si ces réfractaires le sont véritablement ou s’il ne s’agit que de simples opposants à vos propres projets. »

« Je n’en attendais pas moins. »

« Par ailleurs, étant donné que l’enfant d’Isobel est scolarisé au Palais, un logement proche pourra cordialement être offert à ce futur couple. Nous n’oserions pas éloigner cet enfant de ses amis ou d’une éducation de cette qualité. Votre fils sera certainement apte à apporter l’apprentissage complémentaire où qu’il vive, n’est-ce pas ? »

« En contrepartie, bien sûr, elle se devra de vous délivrer un héritier légitime pour votre famille. Cela va de soi. Un héritier qui pourra, si vous le souhaitez, lui aussi bénéficier d’une éducation de cette qualité. »

Cette partie-là devenait intéressante. Alexam se souciait peu de la réaction de son aîné, lorsqu’il saura qu’en l’espace d’un rendez-vous, il avait été décidé de le marier, le laisser aller vivre proche du Palais et faire un enfant avec une femme qu’il n’avait encore jamais rencontré. Il reposa sa tasse sur la coupelle, puis sur la table, avec un bref signe de main, envers un des serviteurs prêt à resservir, pour qu’il reparte dans l’ombre. La consort changea ensuite de sujets, pour parler des liens extérieurs, qu’il avait évoqué un peu plus tôt, dans leur discussion. Les nouvelles leur parvenant des autres mondes, voisins proches ou non, n’étaient pas si alarmantes, malgré la situation globale. Certes, cela pourrait être meilleur, mais il n’y avait guère de quoi paniquer pour autant. Ces dernières années, la galaxie ne cessaient d’enchaîner les problèmes…

« Nous y possédons de nombreux liens commerciaux, bien entendu, » commença-t-il par déclarer, assez simplement car ce n’était en rien en secret. « Dans des domaines divers et variés. Tout cela nous a permis d’entretenir un vaste réseau de relations, tout aussi diverses. Sur Tyed Kant, en particulier, nous avons d’excellentes relations avec les autorités locales. Comme vous devez le savoir, ce monde est l’un des plus importants, actuellement, pour l’économie, les ressources et la production agricole. Sa situation est maintenue sous contrôle, bien que la production ait été ralentie. Les deux corporations géantes locales ont des liens de plus en plus étroits avec le gouvernement central. »

Il s’octroya une brève pause, le temps de légèrement changer de position dans le confortable fauteuil et s’installer plus confortablement. Bras et mains reposant paisiblement sur les larges accoudoirs, maintenant qu’il ne se souciait plus de sa tasse. Contrairement à d’autres entretiens, cette attitude décontractée n’était pas feinte. Il était toujours plus agréable de discuter affaires, après tout, avec des personnes possédant la même vision des choses que vous et les mêmes moyens d’y parvenir. Qu’importe si si l’un comme l’autre souhaitaient, à terme, se dévorer mutuellement.

« Alderaan ne représente que peu de chose, à leurs yeux, » poursuivit-il de ce même ton tranquille. « Une planète parmi tant d’autres, somme toute. Dont l’aura est encore entachée par les souillures rebelles laissées par votre prédécesseur. L’art et la culture ne sont plus autant des façons d’être bien perçus, dans de telles périodes de troubles. Le commerce et le pouvoir représentent bien plus. Tyed Kant est aujourd’hui est un des points central et immanquable. Plus qu’assez pour inciter à un voyage dans la Bordure Intérieure. »

« En contrepartie, bien sûr, elle se devra de vous délivrer un héritier légitime pour votre famille. Cela va de soi. Un héritier qui pourra, si vous le souhaitez, lui aussi bénéficier d’une éducation de cette qualité. Sur un tout autre sujet, vous avez énoncé vos nombreux liens extérieurs à notre monde. Bien que nous souhaitions nous focaliser sur le bien d’Alderaan, cela signifie aussi s’intéresser à l’attitude de nos voisins les plus proches pour garantir notre stabilité et notre prospérité. Quelle est votre implication, dans les affaires de la Passe de Commenor ? »

« Nous y possédons de nombreux liens commerciaux, bien entendu. Dans des domaines divers et variés. Tout cela nous a permis d’entretenir un vaste réseau de relations, tout aussi diverses. Sur Tyed Kant, en particulier, nous avons d’excellentes relations avec les autorités locales. Comme vous devez le savoir, ce monde est l’un des plus importants, actuellement, pour l’économie, les ressources et la production agricole. Sa situation est maintenue sous contrôle, bien que la production ait été ralentie. Les deux corporations géantes locales ont des liens de plus en plus étroits avec le gouvernement central. »

Tout le problème était là… Le gouvernement central, autrement dit, Coruscant. Lorsqu’il était encore au pouvoir, son père adoptif avait stupidement privilégié, durant des années, des relations avec des mondes plus lointains, dans la Bordure Extérieure, parfois Intérieure, ne se souciant que de Chandrila et Corellia, en ce qui concernait le Noyau. De fait, leur planète ne possédait encore lien puissant avec d’autres mondes plus proches. Elle était perçue comme une agréable attraction touristique, réputée pour ses arts, mais pas comme un partenaire politique et commercial d’importance. Leurs efforts leur avaient permis d’effacer l’honteuse aura rebelle autour d’Alderaan, ainsi que les soupçons sur leur possible trahison. Elles avaient également pu développer des relations avec le pouvoir impérial de leur monde. Une base solide, dont elles devaient maintenant assurer le développement à une plus grande échelle. C’est à dire pénétrer dans une danse plus vaste et beaucoup plus dangereuse. Si Leia était très satisfaite du peu de temps qu’il leur avait fallu pour balayer devant leur porte et remettre Alderaan sur le droit chemin, elle demeurait pleinement consciente du gouffre restant à franchir.

Le Patriarche Rist était pessimiste, sur la manière dont leur monde était perçu par les voisins proches. Cependant, il avait raison sur un point. La prochaine étape était la politique intérieure du Noyau et donc, s’approcher de Coruscant. Ses grandes familles, ses corporations, ses liens plus ou moins avouables avec les « affaires »… Ou la mafia. Certaines grosses corporations commerciales possédaient une influence supplantant largement celle de leur planète. Sans même parler des gouverneurs et responsables de secteurs entiers. Si elle ne parvenait pas à avoir peur de la tâche annoncée, elle se demandait tout de même si cela était jouable. Tyed Kant était en effet une des pistes les plus solides. Son pouvoir local était équivalent à celui de leur propre monde, cependant, leurs corporations commerciales, elles, étaient puissantes. Une porte d’entrée potentielle, autrement dit, pour ensuite gravir peu à peu les marches vers le cœur battant du pouvoir politique. Elles ne pouvaient se montrer trop pressantes directement, ce serait du suicide. Mais emprunter les voies « ordinaires » les aideraient…

En attendant de pouvoir s’y atteler, elles poursuivirent sur les affaires plus « urgentes », du moins, celles pouvant être réglées d’ici peu de temps. Outre leurs tractations peu formelles, les modalités du mariages seront discutées durant une autre entrevue. La rencontre prit fin sur cela, sur un ton détaché. Sur le trajet du retour, Leia demeura assez silencieuse et pensive. Ce n’est qu’une fois l’abri de leurs appartements privés qu’elle se détendit quelque peu. Eh bien, cela avait été une rencontre, intéressante.

« Si mon père adoptif avait fait correctement son travail, Alderaan aurait déjà des liens avec la politique Coruscantii, » soupira-t-elle assez fort, exaspérée. « Soit… Désormais, avec tout le travail fait ici, nous pourrons aisément prouver s’être débarrassé des restes rebelles et franchir une nouvelle étape. Penses-tu que nous devrions approcher des personnalités, durant les réceptions ou autres rencontre, en couple ou chacune visant une cible différente ? »

Takara avait participé aux finalités de l’entrevue d’un air plus détendu, les mains ramenées contre le tissu rouge de sa robe, en maintenant son visage de façade, à la frontière de l’amical courtois et de l’inexpressif. Le regard ferme et scrutateur en opposition au sourire étiré finement sur ses lèvres. Les propos sévères, voir insultants sur l’image de leur monde aux yeux de leurs voisins mêmes les plus proches étaient amers à l’oreille mais n’étaient pas décorrélés de la réalité. Alderaan s’était bien trop longtemps assise sur son art et l’impressionnant savoir entreposés dans les archives de ses universités. Son commerce était à la fois majoritairement tertiaire et risiblement faible. Les récents bouleversements climatiques n’avaient pas arrangé les choses, bien qu’elles eussent su prendre les bonnes décisions rapidement et éviter la catastrophe. Les autres avaient soufferts également, aidant un peu à équilibrer les choses mais plusieurs facteurs faisaient que leur influence à l’extérieur, en finalité, n’avait guère évoluée : premièrement, les mondes de la Bordure Intérieure, épargnés, avaient immédiatement été privilégié par Sidious et le gouvernement central. Ensuite, d’autres plus proches, comme Tyed Kant, avait été totalement épargnés de part leur nature particulière et avait sû, légitimement, prendre l’ascendant sur leur secteur et le reste de la Passe de Commenor…

Une fois l’entrevue sobrement terminée, les modalités principales ayant été négociées, Takara était restée également pensive et silencieuse lors du trajet retour. Silencieuse d’abord car ne sachant pas si elle pouvait avoir la moindre confidence à bord d’un des véhicules royaux ; Songeuse ensuite sur la qualité des informations qui leur parvenaient de leurs ministres et conseillers. L’état de la galaxie, et surtout de leur propre secteur, manquaient clairement de substance, et de concret. Il y avait encore beaucoup trop d’éléments qu’elle avait l’impression de découvrir sur le tas, sans y avoir été convenablement préparée. Le réseau d’informateurs et de sources au service du Palais comme de leur Maison était intégralement à revoir. A restructurer. Au point de douter de sa fiabilité.

« Cet homme n’aura bientôt plus le moindre impact sur notre vie, comme pour nos plans, » répondit-elle platement à Leia, une fois le confort et l’intimité relative de leurs appartements royaux retrouvés.

Laissant le loisir à son épouse de s’asseoir ou de se démaquiller et retirer ses bijoux royaux si elle le désirait, Takara resta droite sur ses talons, pour doucement se déplacer vers l’un des miroirs du grand salon. Elle écouta les commentaires et questions légitimes de Leia, les mains souplement croisées dans le dos, tout en regardant le reflet de ses traits du visage, neutres, d’un air observateur, comme si elle cherchait à scruter ses propres pensées.

« Il le faut, c’est une nécessité. » finit-elle par répondre, après un bref silence. « Dans un premier temps sur Coruscant et les autres mondes centraux du Noyau. Ensembles. »

Ce serait difficile et ardu. Les pièges politiques sur leur voie, nombreux. Les coups de couteaux dans le dos, innombrables. De part leur nature comme leur statut. C’était le jeu. Et comme avec les Rists plus tôt, Takara était là aussi, prête à s’amuser et prendre des risques. A l’instar de cette excitation jouissive qu’elle ressentait à se glisser dans la tête des esprits faibles pour les modeler en de parfaits pions utiles, elle ressentait un attrait séduisant au risque politique, à naviguer dans ce nid de serpents. Des pensées qui l’auraient rendue malades des années plus tôt, dans son temps d’origine, mais qui étaient devenues parfaitement banales dans cette époque si différente, au bras de son envoutante épouse.

« Nous avions dû annuler la dernière réception à laquelle j’avais été conviée, et cela a laissé une tâche sombre sur notre nom. Cette erreur se doit d’être corrigée en priorité. Nous devons rétablir le lien et y faire notre place. »

Elle eut un léger rictus, avant de s’éloigner finalement du miroir d’un pas lent, pour revenir vers Leia, sa façade ayant disparue, pour lui offrir un sourire aimant, et ne cachant pas le désir qu’elle avait pour elle. Plus natuelle, Takara se mit doucement à tourner, au milieu du salon, songeuse, au bruit de ses talons. Elle se souvenait de cette étape malheureuse avec ce tailleur abject, mais n’en avait jusque là gardé que les bonnes choses, à savoir la découverte du pion utile qu’était désormais devenu Isobel.

« Certains gouvernements locaux, ou les conglomérats les dominant totalement pourront nous aider également. Ils sont puissants, et étalent leur influence à la fois sur le politique que le banditisme et la criminalité. Les Rists, ou le contact que tu avais eu la dernière fois, pourraient nous être utiles sur cette affaire. »

Il devait être possible de faire du chantage, d’apprendre les faiblesses de leurs leaders ou hommes de mains, découvrir des scandales qui leur permettrait éventuellement de les manipuler, ou de simplement tirer les bons leviers pour parvenir à changer leur image, et étendre leur influence sur Coruscant, comme sur leurs voisins.

« L’Empire aussi pourrait nous aider. J’ai une nouvelle réunion bientôt avec le Moff Banvau, au sujet de la situation sécuritaire actuelle, dans notre secteur. »

Elles pouvaient très bien travailler sur tous ces tableaux en parallèle, tout en centrant leurs efforts conjoints sur la capitale, et les nombreuses réceptions et entrevues d’influence qui y avaient lieu tout au long de l’année, presque toutes les semaines, pour ne pas dire tous les jours.

« Pour le reste, je vais me charger dès à présent d’informer Isobel des changements qui seront attendu d’elle. Il faudra l’aider, comme tu m’as aidé, pour appréhender certaines facettes de sa nouvelle vie. »

Takara s’était arrêtée un instant, pour poser une main douce et encourageante sur l’épaule de son épouse. Elles étaient ensemble pour l’éternité, et Leia pouvait compter sur son indéfectible soutien. Sur sa confiance totale, quant à ses décisions. La reine-consort continua, presque naturellement, à détailler avec sa femme les aspects sur lesquels Isobel devrait très vite travailler pour ne pas paraître comme un frein à son époux, ainsi qu’aux Rists, tandis que la sith quié tait en elle avait étendu son esprit à travers de la Force vers celui de son épouse, pour s’adresser à elle en parfaite intimité, au secret, loin des possibles enregistreurs et autres oreilles indiscrètes que les espions des Rists ou autres factions comme l’Empire aurait pu glisser à leur insu jusqu’au cœur de leur demeure.

« Je vais également la charger de dénicher les traitres et espions au plus tôt. Seule une de nos suivantes aurait pu fournir des informations aussi précises et personnelles aux Rists. Cela ne devra plus se reproduire. Pour nous, comme pour Aylin. Personne ne doit jamais apprendre qu’elle est sensitive. Il est trop tôt. »

Elle ne pardonnerait jamais à cette personne d’avoir osé distiller des informations sur elles. Et elle serait sans pitié si elle apprenait que des choses avaient été tentés vers leur fille. Tournant doucement des talons pour continuer leur discussion comme si de rien était, elle vint doucement poser ses mains sur le dossier d’un fauteuil vide, pour contempler sa femme, dans sa séduisante et élégante robe blanche.

« Il faudra également organiser, d’ici quelques semaines, une première rencontre entre les futurs époux, comme il a été convenu. » reprit-elle, cette fois-ci à voix haute, pour poursuivre leur double conversation.

C’était une promesse qu’elles tiendraient, puisqu’il s’agissait d’une des conditions de leur accord avec les Rists. Mais ce n’était pas le plus urgent. Il y avait d’autres plans qu’elle devait régler avec, et pour Isobel. « Hormis pour la traitresse qui devra être éliminée, je suggère d’utiliser les agents que nous débusquerons, qu’ils soient Rists ou non. Soit en les influençant pour les retourner contre leurs employeurs, soit en commençant à les tromper avec des informations de plus en plus erronées. Cela nous permettra de remonter les réseaux, et de les infiltrer à notre tour. Ce serait un bon entrainement, pour tes dons, à toi aussi, » ajouta-t-elle, toujours mentalement, cette fois-ci en revenant vers son épouse, et venir se tenir devant elle.

Lui prendre les mains au creux des siennes, et la regarder droit dans les yeux.

Leia ne comptait pas cette brève tentative sur Coruscant comme un échec, d’une part car les conséquences étaient, somme toute, minimes, d’autre part car cela avait posé le premier jalon d’un long parcours, en ce qui concernait la formation de leur pion principal. Les bénéfices retirés de cette suite de petits événements représentaient beaucoup. Étape par étape, elles resserraient la main sur leur monde, puis sur leurs relations. La ville-monde serait un nouveau pas abrupt à franchir. Habitués aux coups bas et aux manœuvres de l’ombre, les politiciens les plus expérimentés étaient difficilement manipulables. C’était bien pour cela qu’elle ne s’y était pas risquée avec les Rist, d’autres moyens bien plus traditionnels et sûrs pouvaient être employés. Elle rendit son sourire à son épouse, puis posa dans le boîtier les boucles d’oreille qu’elle venait de retirer. Tout cet apparat lui pesait toujours autant, l’habitude ne venait pas. Elle n’avait jamais apprécié autant de chichis et détestait cette part de son travail. Las, il était impossible d’y couper, leur image était autant essentielle que leurs actes.

Son épouse était sur la même longueur d’ondes qu’elle, quant aux cibles à viser en priorité. Suivant les mondes, bien entendu. Les compagnies commerciales et conglomérats, sur certains, avaient plus d’influence et de pouvoirs que les gouvernements locaux eux-mêmes. C’était pour cela que Leia avait travaillé, sur Alderaan, à centrer les activités les plus importantes en affaires d’états. La communication, les informations, le transport, l’éducation et enfin, l’alimentaire. Un rassemblement qui avait fait grincer beaucoup de dents et fait bondir de nombreuses organisations, hurlant à la dictature, mais un mal nécessaire à ses yeux. Tout cela avait pris un temps considérable, depuis leur ascension au pouvoir. Fort heureusement, sur leur monde, elle avait pu profiter d’un certain laisser-aller de la part des présences impériales locales, ayant laissé faire, voire même joué le jeu. Tout cela l’avait aidé à ne pas y passer trois ou quatre années complètes, un temps gagné très précieux. Sans cela, elles seraient encore à travailler à asseoir un contrôle complet sur Alderaan et ne pourraient déjà se tourner vers les autres mondes.

« L’Empire aussi pourrait nous aider. J’ai une nouvelle réunion bientôt avec le Moff Banvau, au sujet de la situation sécuritaire actuelle, dans notre secteur. Pour le reste, je vais me charger dès à présent d’informer Isobel des changements qui seront attendu d’elle. Il faudra l’aider, comme tu m’as aidé, pour appréhender certaines facettes de sa nouvelle vie. »

Oui… Elle hocha la tête, en répondant au sourire de son épouse, glissant sa main contre la sienne. Avant qu’elles n’enchaînent sur ce sujet. Isobel était une parfaite suivante, néanmoins, elle n’avait jamais eu l’opportunité de jouer ce rôle, en tant qu’espionne. Tout cela n’étaient cependant que des détails, à côté de leurs véritables problèmes internes… Il était plus ardu de se débarrasser de ce genre de petites bêtes que de créer et arbitrer des monopoles d’État. Mais Isobel ne devrait guère perdre de temps à dénicher cette traîtresse et l’éviscérer… Enfin, l’évincer, bien sûr. Quel dommage de devoir laisser partir un peu plus loin un pion pareil, bien qu’elle continuera de leur servir, bien entendu. Cela dit, la garder pour servir le thé ou autres banalités du genre ne servait strictement à rien. Pas alors qu’elle pouvait faire bien mieux, face à ces charmants espions… Tout comme elles. Elle se retourna vers son épouse, lorsqu’elle vint lui prendre les mains, plongée dans ses pensées… S’il était évident qu’elle poursuivait ces entraînements, elle ne pouvait, malheureusement, pas y consacrer autant de temps qu’elle le souhaiterait.

« Aylin ne risque rien, avec nous, » souffla-t-elle mentalement, sans inquiétude.

Ce pouvoir-ci était, d’ailleurs, venu assez facilement, malgré l’entraînement haché qu’elle était contrainte de suivre, entre deux charges de travail. Comme si les pouvoirs mentaux étaient naturellement plus aisés à maîtriser, pour elle, que les techniques bien plus physiques. Des compétences utiles, compensant ses difficultés à dépasser un maigre niveau de combat au sabre, malgré ses efforts. Cette partie l’ennuyait plus et ne l’emballait pas, elle jugeait plus amusant de jouer avec les esprits, de manipuler ou encore d’imaginer des plans complexes, pour évoluer dans le monde politique. Tout comme elle se surprenait parfois à penser, durant certaines réceptions sur d’autres mondes, qu’il serait amusant de connaître un pouvoir permettant de sucer l’énergie vitale de ses ennemis, peu à peu, jusqu’à en faire de simples marionnettes… Ou se débarrasser d’eux.

« Nous débuterons ce nouveau travail avec ton rendez-vous, puis avec les prochaines réceptions et rencontres. Nous sommes prêtes, notre monde est sous contrôle, il ne reste plus qu’à évoluer. »

Elle serra son épouse contre elle, avec douceur, en répétant à haute voix qu’une nouvelle route était désormais ouverte. Il ne restait plus qu’à la prendre…