• Lieu de mission : Naboo, ville d’Arlyn
• Difficulté : Difficile
• Participant : Meetra Surik, Kawa, Atton Rand
• Méthode : Classique

Arlyn est loin d’être la plus grande ville de la planète, elle ne compte qu’à peine six mille habitants. Calme, située dans la région des lacs, non loin de la capitale, elle possède une petite garnison impériale et une académie militaire, qui sont les principaux points de fréquentation. C’est précisément devant cette académie, que votre enquête vous mène. De beaux bâtiments, se fondant dans la masse grâce à leur architecture unique, pour une académie impériale. Vous avez face à vous Vena, une académie réputée pour la qualité des ingénieurs en sortant et surtout, reconnue pour être la plus belle à observer. Les rumeurs rapportent qu’un homme, « tombé du ciel », y vivrait et travaillerait. Bien que l’endroit est bucolique, s’y promener à visage découvert pour une personne recherchée serait très malvenue.

Ils avaient beau être sur une planète placée sous la coupe impériale, avec une garnison fournie dessus et cette académie militaire juste en face, c’était tout de même très beau. L’air était pur et un vent agréable soufflait sur toute la vallée, filant au-dessus des lacs et les enveloppant avec délicatesse. Les montagnes, au loin, s’étendaient au-delà des lacs, majestueuses et imposantes, avec sur les rives de vastes forêts. Les bâtiments tout autour d’eux étaient construits, pour une majorité, en pierre, ça donnait un charme fou à cette petite ville. Tout ça ne lui faisait évidemment pas oublier le danger, mais ça détendait à coup sûr. Il observait l’académie, qui ne ressemblait pas vraiment à un camp militaire, d’ailleurs, dressée au fond de la vaste place, face à eux. Une place où une grande fontaine était bâtie au milieu et fraîchissait doucement l’atmosphère. L’académie Vena, donc. Il paraît qu’elle était un véritable repères de corps technologiques et que les gens qui sortaient de là devenaient souvent des ingénieurs très qualifiés, pour le compte de l’Empire.

A première vue, c’était très calme, mais en y regardant de plus près, c’était effectivement très bien gardée. Des patrouilles filaient ici et là, il y avait des caméras, des entrées surveillées… Le décor ambiant cachait qu’il s’agissait d’un espace de l’armée, globalement, il fallait bien observer pour s’en rendre compte. Alors l’homme « tombé du ciel » travaillait là-dedans ? Prendre un tel boulot lorsqu’on arrivait des failles, c’était sacrément original… Soit il s’agissait d’un adepte des Sith, qui s’était installé dans un coin tranquille, soit un Jedi qui s’était dit que pour être le mieux caché, autant rester le plus proche possible de ses ennemis, soit un gars qui n’appartenait ni un camp ni un autre et se contentait de refaire sa vie tranquillement. Dans tous les cas, c’était original. Il releva les yeux sur les deux maîtres, le sien et Meetra, pour voir s’ils avaient déjà un plan en tête. Tout en espérant que ça ne se résume pas à « Foncer en frappant tout ce bouge ». Il les pensait parfaitement capable, l’un comme l’autre, d’en arriver à ce plan-là ! Enfin, si on pouvait appeler ça un plan.

"Et si on trouve cet homme mais que c’est un Sith, on fait quoi ?" demanda-t-il en les regardant tous les deux, à tour de rôle. "On repart comme on est venus, en s’excusant de l’avoir dérangé ? Ça ne sera peut-être pas le bon lieu pour un discours sur le changement de voie."

Ils pouvaient tomber sur n’importe qui, après tout ! Pour ce qu’ils en savaient, c’était juste un type inconnu, qui avait surgi de nulle part et qui travaillait ici, rien de plus, rien de moins. Il fallait se méfier des rumeurs colportées par les habitants, surtout celles très folles, il y avait de quoi vous donner un paquet de mauvaises idées.

J'ignore si Naboo était déjà colonisé par les humains à mon époque. Le nom ne me disait rien du tout, même si cela ne veut rien dire, bien sur.  Du peu que j'ai pu en savoir, c'était une monarchie démocratique, le souverain étant élu par le peuple pour une durée pré-défini. C'était un processus bizarre, que d'élire un monarque mais soit. Un monde qui a pris une position plus importante il y a une soixantaine d'années, quand on a découvert qu'il existait un plasma naturel, idéal pour la production d'énergie, et pas trop difficile à récupérer. Il y a aussi une certaine attirance locale pour l'art, et un peuple autochtone, les gungans, qui furent proche des habitants humains, même si avec l'empire, la situation est plus tendues. C'est aussi le monde natal de l'Empereur Palpatine. Ce qui n'empêcha pas ce dernier de vouloir faire de Naboo un monde agraire, comme tous ceux de la Bordure Médiane, et de vouloir ainsi détruire des plaines pour en faire des champs et des centres d'élevages. Cela aurait pu causer des troubles avec les habitants, si ces centres n'étaient pas, d'abord, installé loin des lieux d'habitations. Ainsi, les humains ne voyaient pas encore els conséquences de cette décision, au contraire des gungans qui en subissent le contre-coup, comme il s'agit d'une espèce aquatique qui, selon Obi-wan, installe ses cités dans la profondeur des lacs et rivières.

Mais cela a peu à voir avec notre mission, à moi, Atton et Kawa. Il y a des rumeurs qui nous sont arrivés, via l'Alliance, sur un être "tombé du ciel" sur Naboo et qui, maintenant, se trouverait ici, dans cette académie impériale, qui forme donc soldats, officiers mais aussi des ingénieurs pour l'Empire.  Je trouvais bizarre qu'il ait accepté d'y travailler et je me demandais quel gêner d'homme il pouvait être pour avoir accepté cela, et si on lui a demandé son avis. Après tout, l'Empire n'est pas connu pour sa bonté d'âme.

Si on s'est portés volontaire, tous les trois, et bien c'est parce que Kawa avait l'air de tourner en rond, tout comme Atton qui n'était pas loin de vouloir agrandir le Temple à l'aide de ses dents. Et j'imagine que sortir me ferait du bien aussi, malgré cette migraine qui ne m'a pas quitté depuis ma petite expérience. Mais bon, on a pu en parler à tout le monde. J'ai subis les remontrances d'Obi-wan et de Luke, promis de ne plus le faire sans leur accord, et de toute façon pas avant d'aller mieux. Je 'nétais donc pas à ma meilleure forme mais on pouvait en dire autant de Kawa et d'Atton. Les deux n'étaient pas encore totalement remis des conséquences de la crise que subissait actuellement la Force. De fait, je trouvais Kawa un peu pâle et j'espérais qu'il irait bien.

Question discrétion, les deux n'étaient pas connus e l'Empire et n'avaient pas leur tête mise à prix, et j'espérais qu'Atton saura se montrer discret et permettre que cela dure plus longtemps. J'ai vu de quoi il était capable, durant notre combat contre le Triumvirat, en s'attirant à lui des chasseurs de prime sur Nar Shadda. Moi, par contre, j'étais connue de l'Empire et j'avais une petite prime de quarante milles crédits, de quoi attirer tous les chasseurs de prime du coin. L'Alliance rebelle, en plus de nous avoir dégoté un vaisseau pour le voyage aller et retour, un petit avec juste une petite tourelle pour la défense contre les pirates, m'avait donc fourni de faux papier d'identité, qui devrait passer la plupart des contrôles, et avait déjà fait ses preuves au spatioport de cette petite ville. J'étais donc Patricia Lowel, une jeune zoologue. Pour l'occasion, j'avais aussi du changer mes habitudes. D'abord, je portais une jupe, noire, élégante. Nullement serrée, elle ne me gênerait pas si je devais combattre. Pour le haut, je portais un pull léger, car la saison est un peu fraîche actuellement, de couleur rouge, avec un léger col en v. Mes cheveux avaient du être coupés afin de les raccourcir et de trancher avec mon style habituel, et teint en blond. Enfin, pour finir, j'avais une visière devant les yeux, le genre qu'on utilise normalement quand on a perdu la vue. Elle fonctionne bien, si jamais quelqu'un devait la tester, même si je n'en avais nullement besoin et qu'elle ne m'empêchait pas de voir, même si elle restreignait un peu ma vision, de dix pour cent. Le plus gênant, c'était ces lentilles que je devais porter et qui donnait l'impression d'avoir les pupilles blanches d'une personne aveugle.

"Et si on trouve cet homme mais que c’est un Sith, on fait quoi ?" demanda Kawa en nous regardant tous les deux. "On repart comme on est venus, en s’excusant de l’avoir dérangé ? Ça ne sera peut-être pas le bon lieu pour un discours sur le changement de voie."

Je souris un peu car il donnait l'impression qu'on était sur le point de sortir nos sabre pour nous lancer à l'assaut de l'académie. J'avais les miens sur moi, dissimulés bien sur, mais j'espérais que nous n'aurions pas à les utiliser.

"Voyons, nous n'avons pas fait tout ce chemin pour nous arrêter devant une simple porte. Il y a toujours des moyens d'entrer chez quelqu'un sans violence." Je tournais la tête vers Atton, souriant d'un air entendu. "Comme ton idée pour que je puisse rencontre Vogga le hutt." Après ce rappel sur cette danse que j'ai du faire à cause de lui, je repris un ton plus sérieux, regardant Kawa à travers cette visière. "En l'occurrence, il pourrait être possible de récupérer des tenues ou des armures de soldats pour entrer. J'imagine que les membres de cette académie font parfois de petites fêtes en ville, à l'abri des regards, par exemple. La seconde option serait que toi et Atton alliez vous y inscrire. Cela prendra par contre un peu plus de temps. La troisième que je vois est d'attirer l'attention de cet individu tombé du ciel et voir si on peut le faire sortir, seul ou accompagné. Il suffirait de provoquer une petite perturbation dans la Force, un peu trop constante pour être naturelle, depuis l'extérieure de la ville. Comme cela, on verra venir de loin si quelqu'un vient seul ou avec trop de gardes pour qu'on puisse les neutraliser."

C'était, pour le moment, les seules options que je pouvais voir. L'Alliance n'avait pas d'agent ici pour nous appuyer, ou bien ils avaient oublié de nous en parler, ce qui était tout à faire possible. Certains n'avaient pas une grande confiance envers les jedi, hélas, et même si je pensais que la cellule de Naboo croyait en nous, je pouvais me tromper.

"Ce qu'on peut aussi faire, c'est essayer de discuter avec les habitants pour essayer de voir ce qu'ils savent, discrètement bien sur."

Il pouvaient s’installer sur le banc ou le coin de muret, un peu comme certains passants passant sans se presser, aux abord de la vaste place, pour ensuite observer tranquillement les alentours. Atton s’assit comme s’il était ici chez lui, depuis des années, un riverain très habitué et connaissant les petits coins où l’on pouvait se poser en paix pour profiter du soleil ! La planète était réellement agréable, même si elle était sous occupation impériale et en plus, le lieu d’origine de l’Empereur. En pleine Bordure Médiane, au moins, l’empoisonnement généralisée ne l’avait pas atteinte. Revers de la médaille, elle allait sûrement servir de supporte et aide pour d’autres à un point extrême. L’académie était juste face à eux, prenant à elle seule une bonne partie de l’esplanade et composée de quatre gros bâtiments principaux et de quelques autres, plus petits, tout autour. Le tout entouré de murs, pas si hauts que cela, en se fondant dans l’architecture locale.

On dirait bien plus une université civile, comme on en voyait partout, qu’une académie militaire, en réalité ! Ils pouvaient même apercevoir des bouts de jardin, ici et là, on était tellement loin de l’allure martiale des autres académies impériales ! Pourquoi celle-ci avait droit à tant d’égards, était-ce parce qu’elle se trouvait sur la planète natale de l’Empereur ou était-ce une condition pour pouvoir être installée ici, histoire de ne pas dénaturer le décor ? Ou bien, ce n’était qu’une question d’image de marque. Pour ce qu’ils en avaient vu ailleurs, l’Empire ne faisait pas autant de chichis avec ses académies en pleine Bordure Extérieure ou les quelques unes perdues au fond de l’Espace Sauvage, encore moins nombreuses. Elle était bien gardée pour autant, ça, ça se voyait bien. Il la détailla sans rester fixé dessus, mine de rien, pour ne pas attirer l’attention. Avec, en mains, un petit gobelet d’une boisson locale, comme un simple passant venu flâner par ce beau temps.

Les rebelles avaient pu leur fournir de faux papiers et leur dire comme s’habiller, sur ce monde, pour se fondre dans la masse. Atton avait pu emprunter une poignée de vêtements à un natif de Naboo, chez les rebelles. Meetra, elle, avait été contrainte de complètement changer de style, se teindre les cheveux et ajouter deux ou trois accessoires, pour ne pas être reconnue. La remarque de Kawa le fit légèrement rire. Il les connaissait bien ! Mais ici, non, non, ce n’était pas encore le moment de foncer, sabre au clair, en frappant tout ce qui bouge et en essayant d’attirer tous les gardes dans un seul recoin pour mieux les combattre. En plus, si le point, c’était ça, ils seraient déjà en train de foncer, ou plutôt, un l’aurait fait pour faire diversion – autrement dit, lui - pendant que Meetra filait plus discrètement pour s’introduire par un des points faibles des bâtiments et de l’enceinte. Bon,d’accord, ce n’était pas le plan le plus subtil qui soit, mais ça pouvait fonctionner.

"Voyons, nous n'avons pas fait tout ce chemin pour nous arrêter devant une simple porte. Il y a toujours des moyens d'entrer chez quelqu'un sans violence. Comme ton idée pour que je puisse rencontre Vogga le hutt."

"Je ne suis pas sûr que les impériaux y soient aussi sensibles, ils sont plus coincés," sourit-il en lui lançant un clin d’œil.

Elle débita quelques idées, pour soit entrer, soit attirer l’attention du type là-dedans. Une perturbation constante, mmh… Il n’était pas très sûr. Avec toutes les perturbations qu’il y avait déjà eu et qu’il y avait encore, au passage, est-ce qu’une de plus, surtout petite, sera suffisante pour attirer l’attention ? Sans compter qu’ils pouvaient aussi attirer l’attention d’un type plus indésirable, possiblement caché dans les parages. Un inquisiteur, par exemple ! Voler des tenues, entrer sous le prétexte d’inscrire Kawa ou il ne savait quoi encore, ça lui semblait plus évident. Interroger les habitants, c’était aussi plus dangereux, on ne savait pas sur qui ou quoi on pouvait tomber.

"En créant une perturbation, on peut attirer soit ce type, soit un inquisiteur, soit ne pas le convaincre du tout car ce n’est pas ce qui manque. Mais piquer des tenues, ça… Ces armures sont quand même géniales, parfaitement intégrales."

Couverts, le visage dissimulé, quelle idée de génie, il ne savait pas qui avait eu l’idée en premier, mais merci à ce type. Il se redressa, les yeux légèrement plissés, pour observer la place.

"Kanan nous avait dit qu’à proximité des académies, ou des casernes, il existe toujours des annexes servant pour les tâches du quotidien, dont les buanderies. C’est là qu’on pourrait le plus facilement piquer une ou deux armures, ou une armure pour toi et des tenues pour le petit et moi. Ça ne devrait pas être si loin. On va faire un petit tour à pieds, pour commencer ?"

Ils pouvaient contourner l’académie et emprunter d’agréables chemins de promenade, comme des touristes. Les lieux visés demeuraient proches, étant donné que cette école avait le bon goût de se trouver en plein centre-ville. Marcher tranquillement en flânant, sous des séries d’oliviers et de hauts chênes, sans perdre de vue l’école. C’est au bout d’une bonne vingtaine de minutes que le bâtiment, derrière un des murs sud de l’école, fut repéré. Grâce à deux droïdes y poussant des chariots remplis de vêtements. Atton stoppa puis grimpa souplement dans l’un des hauts chênes, se cachant au sommet pour avoir une meilleure vue. Caméras de sécurité un peu partout et à l’intérieur de l’enceinte, des patrouilles de deux stormtroopers marchant d’un pas tranquille, dans les allées. Il finit par repérer une petite brèche, non loin. Étroite, mais aucun d’eux trois n’étant bien gros… Il redescendit de l’arbre, pour aller retrouver les deux autres.

"Il y a une petite brèche où on peut se faufiler, venez."

A moitié caché dans d’épais buissons jouxtant le mur… C’était vraiment étroit… Il passa le premier, histoire de se tenir prêt en cas d’ennuis, de l’autre côté ; Kawa devra venir entre eux deux, pour que Meetra couvre leurs arrières. Passer fut… Difficile… Il se déchira la veste et un peu le pantalon, avec du mal à en sortir, mais y parvint. Avant de retomber à plat ventre dans d’autres buissons et arbustes de l’autre côté et se mettre à quatre pattes aussitôt. Il tendit les mains pour tirer Kawa et l’aider à passer, puis fit de même avec Meetra. Ils étaient tout proches de la buanderie, il fallait rester discrets.

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Recherche : 9, Tentative d’intrusion : 4

Ah bon, ils n’avaient pas l’intention de foncer bille en tête et sabres en main vers la porte d’entrée, juste comme ça ? Surprenant ! Après toutes les histoires que son maître lui avait déjà raconté, sur leur passé commun, c’était clairement le « plan » auquel il s’était attendu ! Mais non, Meetra commença par d’autres idées, assez différentes, pour pénétrer dans le bâtiment. De son côté, il ne savait pas trop en penser, il n’avait jamais participé à de mission d’infiltration… Ni à de mission tout court, d’ailleurs. Ça l’avait surpris, quand son mentor lui avait dit où ils allaient et pourquoi, car Kawa ne s’était simplement jamais imaginé faire le même genre de projets qu’eux. Partir dans des trucs comme cette mission ou… En bref, il n’avait jamais pensé faire ce genre de travail comme le faisait un Jedi, ou un futur Jedi, puisque lui comptait simplement apprendre les bases et à se défendre, avant de pouvoir rentrer sur Zakel. Ce n’était pas un secret, pour son maître, d’où la surprise lorsqu’il avait demandé s’il voulait venir avec eux. Il avait accepté car ça restait une expérience, tout était bon à prendre, mais pas dans l’idée que ça sera formateur pour une « carrière » dans l’Ordre, comme le faisaient les maîtres.

Ils commencèrent par une marche tranquille dans les environs, pour observer et surveiller les allées et venues, à l’ombre de longs chemins parés d’oliviers. Jusqu’à trouver une opportunité puis par où se faufiler. Il hésita un bref instant, devant la brèche, lançant un regard vers Meetra, le doigt pointé vers la faille, dans le mur épais, une moue légèrement perplexe aux lèvres.

"Donc quand vous proposez de faire sortir quelqu’un, il comprend qu’il faut entrer le chercher ?"

C’était bien ça, non ? C’est… Bon, allez, question d’habitude. Il haussa un peu les épaules, puis se glissa à son tour dans la brèche très étroite. Attrapant la main de son maître pour qu’il l’aide à passer de l’autre côté puis retombant dans l’herbe, derrière des buissons épais. Entre les patrouilles et les caméras, il s’agissait de ne pas se griller… Il observa d’abord ces dernières, pour déterminer l’angle qu’elles prenaient, environ. Du moins, pour celles « anciennes », où on pouvait voir le mouvement. Pour les autres, c’était tout bonnement impossible et mieux valait prendre le partie de les esquiver complètement. Ou essayer. Les patrouilles, elles, étaient visiblement très régulières mais aussi peu… attentives, dirait-on. En voilà qui ne devaient pas être des habitués des attaques surprises. Passé ce temps d’observation, ils purent déterminer le chemin à prendre, pour atteindre la buanderie en question sans se faire attraper. Un parcours de seulement quelques mètres mais qui lui donna une vive poussée d’adrénaline, sur les brefs passages à découvert. Ils étaient en plein jour !

Par chance, s’infiltrer dans la buanderie se fit sans encombre. Et il y avait de tout, même ces tenues avec des casques, pour Meetra. Il leur suffira de camoufler leurs affaires de base et cacher sur eux leurs armes. Il finit par trouver un uniforme d’étudiant en première année, à sa taille, après avoir fouiné dans les rangées interminables. C’était un plan qu’il ne sentait pas forcément bien, même s’il avait confiance en les deux maîtres. Et si jamais quelqu’un les arrêtait car il ne les reconnaissait pas ? Ça risquait bien de finir en champ de bataille, cette affaire ! Mais bon. Une fois tous les trois prêts, il fallut sortir par le côté, comme si de rien n’était, avancer vers les bâtiments abritant cours et bureaux. Le gars recherché ici était censé être professeur, quelque part… S’ouvrir à la Force pour le chercher, ce serait… Enfin, ils ne savaient pas s’il y avait, oui ou non, des inquisiteurs dans les parages.

"Je pourrais partir me mêler aux autres étudiants, en pause, voir ce qu’ils ont à dire et si ça parle de cet homme. Il doit aussi il y avoir quelque part des tableaux informatifs, avec les horaires de cours et les noms des enseignants. Voire d’où se trouvent leurs bureaux."

Militaire ou non, ça restait une académie, une université avant tout, il devait forcément il y avoir ce genre de chose quelque part…

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Infiltration : 3

"En créant une perturbation, on peut attirer soit ce type, soit un inquisiteur, soit ne pas le convaincre du tout car ce n’est pas ce qui manque. Mais piquer des tenues, ça… Ces armures sont quand même géniales, parfaitement intégrales."

"Même si l'y avait un inquisiteur, ce n'est pas une menace que je ne pourrais gérer, tu le sais bien."

Après tout, j'ai combattu et vaincu des ennemis bien plus puissant que ceux-là. Kanan n'a jamais eu du mal que contre leur chef, qu'il a finalement vaincu. Je pense être meilleure que lui et même dans mon état, je serais largement à la hauteur d'un tel affrontement. Et puis, je doute qu'il y ai un inquisiteur sur place. Parce que vu le temps qu'on entende parler de la rumeur et qu'on vienne, il aurait déjà arriver, bien avant nous.

"Kanan nous avait dit qu’à proximité des académies, ou des casernes, il existe toujours des annexes servant pour les tâches du quotidien, dont les buanderies. C’est là qu’on pourrait le plus facilement piquer une ou deux armures, ou une armure pour toi et des tenues pour le petit et moi. Ça ne devrait pas être si loin. On va faire un petit tour à pieds, pour commencer ?"

Je hochais la tête, comme Atton se mit en route de toute façon. Mon ami repéra bien vite une faille dans la paroi des lieux, suffisamment large pour qu'on puisse passer. Je trouvais cela un peu étrange vu la sécurité mais peut-être que c'était un dégât récent, du à un séisme et un manque d'entretien cumulés, et qu'ils n'ont pas eu le temps de réparer le mur ? Je notais quelques lézardes sur des bâtiments proches, ce qui allait dans le sens de cette hypothèse.

"Donc quand vous proposez de faire sortir quelqu’un, il comprend qu’il faut entrer le chercher ?"

"Atton est plus du genre à suivre son instinct qu'un plan. Cela a ses avantages et ses inconvénients," répondis-je à Kawa.

Je lui fis signe de passer devant moi, afin que je puisse faire office d'arrière-garde. Ce n'est pas le rôle que je préfère mais en l'occurrence, on suit le plan complètement improvisé d'Atton. A l'intérieur, les patrouilles étaient assez régulières, et facile à repérer avec l'aide de la Force. C'était, après tout, l'un des premiers pouvoirs que j'avais récupéré, la prescience. Je l'utilisais assez rarement, le plus souvent lors d'infiltration comme maintenant, parce que je ne voyais que très légèrement en avance et dans des lieux très proches.

On parvint donc sans soucis dans une salle où était entreposée des tenues, et même quelques armures. Cela faisait longtemps que je n'en avais pas enfilé une. En fait, je l'avais fais une fois, au début, quand j'avais rejoint les revanchistes, avant de décider que je préférais me battre sans. Mais elles avaient l'avantage de pouvoir être réglée, même si j'allais être un peu bizarre car je suis loin de faire la taille d'un soldat ordinaire. Je fis la moue après avoir fini de passer les pièces par-dessus ma tenue, parce que j'allais devoir faire usage de mes pouvoirs de manipulation mental pour que les adversaires estiment que, sisi, je suis un soldat normal.

Un autre avantage que je découvris, c'était la présence d'un comlink intégré, une chose que nos n'avions pas en notre temps. Du coup, je pouvais entendre les conversations dans la base. Il y en avait très peu, seulement les informations normales d'une unité qui n'a rien à faire d'autre que patrouiller et dans un lieu où il ne se passe jamais rien.

"Je pourrais partir me mêler aux autres étudiants, en pause, voir ce qu’ils ont à dire et si ça parle de cet homme. Il doit aussi il y avoir quelque part des tableaux informatifs, avec les horaires de cours et les noms des enseignants. Voire d’où se trouvent leurs bureaux," proposa Kawa.

"Mmm je pense que tu peux asseyer, si Atton est ok. Mais en ce cas, garde bien ton comlink dans ta poche, et évite de courir."

Je lui expliquais rapidement, parlant d'expérience, comment devait se comporter un étudiant militaire. Parce que cela reste un peu différent d'un universitaire normal : il y a une discipline à respecter, des saluts à effectuer, une façon de se déplacer très précise etc... On ne pouvait tout lui dire, là, maintenant, mais je pouvais au moins lui donner deux-trois conseils pour qu'il puisse se mêler dans le lot.

"Et surtout, évite de t'approche de jeunes de la même section que toi. Ils doivent tous se connaître. Pour les informations, cherche plutôt sur des ordinateurs : tu dois en avoir réservés aux étudiants, donc sans demande d'accréditation."

Je posais le doigt sur le léger symbole, différent d'autres uniformes. Je regardais mon vieux camarade, qui terminait d'enfiler sa tenue d'officier. Cela lui allait bien. Heureusement qu'il était du genre à se raser tous les jours, sinon il n'aurait pas été crédible.

"Tu veux aussi vadrouiller seul dans ton coin, lieutenant, ou dois-je t'accompagner ?"

Tout en parlant, j'avais récupéré un holster et j'y avais glissé un de mes sabres, en refermant le rabat il ne devait pas être visible. L'autre était sous le plastron de l'armure, en profitant du fait qu'elle soit un peu grande pour moi. J'espérais ne pas avoir l'air trop ridicule.

"Je pourrais partir me mêler aux autres étudiants, en pause, voir ce qu’ils ont à dire et si ça parle de cet homme. Il doit aussi il y avoir quelque part des tableaux informatifs, avec les horaires de cours et les noms des enseignants. Voire d’où se trouvent leurs bureaux."

"Mmm je pense que tu peux essayer, si Atton est ok. Mais en ce cas, garde bien ton comlink dans ta poche, et évite de courir."

"Bonne idée," sourit-il à son apprenti.

Il trouva enfin pantalon à sa taille et l’enfila, le temps que Meetra fasse un récapitulatif des bonnes attitudes à adopter, lorsqu’on était étudiant dans une académie militaire. Tant que son apprenti évitait de se mêler aux autres, ça se passera sans doute très bien. Le petit partit le premier, après avoir vérifié que la voie était libre, par un des chemins sinueux se faufilant entre les hauts arbres, vers les bâtiments. Une preuve de plus qu’on ne craignait aucune attaque dans le coin, tant il y avait d’endroits où se dissimuler. Il suivit son apprenti du regard, jusqu’à ce qu’il entre dans des bâtiments, plus loin, puis observa les autres, se demandant où pouvaient bien se trouver les bureaux des professeurs. Il pouvait comprendre le principe de mieux se cacher en étant au plus près du danger, mais quand même ! Pour quelqu’un de cette époque, ça serait plus simple, mais pour une personne tombée du ciel ?

"Tu veux aussi vadrouiller seul dans ton coin, lieutenant, ou dois-je t'accompagner ?"

"Le temps de rentrer, ça devrait aller, je pense. Mais après, on est pas censés se balader ensemble, il faudra conserver une distance raisonnable."

Il adopta une démarche naturelle, en sortant de là, comme s’il était chez lui, pour se diriger vers le hall annexe à celui principal, là où pas mal d’étudiants semblaient traîner entre eux et discuter, au soleil. En pause, sans doute. Aucun des jeunes ne leur prêta la moindre attention, occupés avec leurs datapads, parler avec des amis ou échanger sur leurs cours. Une majorité masculine, très peu de femmes. Un des professeurs marchait en direction d’une classe en rez-de-chaussée, avec un groupe de jeunes ne devant pas avoir plus de quatorze ou quinze ans. Les plus âgés des étudiants approchaient de la vingtaine, selon lui. S’ils portaient tous le même uniforme, il finit par noter des insignes différents, sur le haut du bras, cousu à la manche. Pourvu que ça ne soit pas strictement lié à l’âge mais plutôt au domaine d’études… Pour que Kawa n’ait pas d’ennuis.

Comme si songer aux ennuis suffisait à les attirer, il eut à peine le temps d’entrer dans un des couloirs annexes après avoir traversé le hall, pour aller vers les panneaux d’affichage, qu’une lourde main agressive s’abattit sur son épaule, l’arrêtant tout net dans son élan. Un officier au visage carré et l’air dur, lieutenant-colonel d’après son grade, qui lui demanda qui il était et ce qu’il faisait ici. Il lui donna un des noms qu’il avait utilisé par le passé, lorsqu’il venait juste de s’enfuir de chez les Sith, en gardant son calme. Le type continuait de le dévisager, visiblement pas du tout convaincu, puis lui ordonna de le suivre. Atton retint un soupir et s’exécuta tranquillement, ne voulant pas déclencher d’esclandre ou de problèmes juste ici, il y avait simplement trop de monde. Il marcha derrière l’homme cinq bonnes minutes, avant d’entrer avec lui dans un bureau, sans doute le sien et s’assit tranquillement face à lui.

Le gars était terriblement soupçonneux et lui redemanda son identité, son affectation ici, d’où il venait et depuis combien de temps il était arrivé dans l’académie. Avant d’entreprendre une recherche sur son ordinateur. Pas du tout convaincu par sa tentative de bluff. Oh, bon… Il ne l’avait pas fouillé, son sabre était toujours non visible, heureusement. Atton inspira légèrement, ne voulant pas attendre qu’il appelle des renforts pour le faire arrêter, puis agit d’un coup. Pour envoyer un des lourds dossiers directement contre la tête de ce type, pour l’assommer. Si cela marcha, le bruit de son corps s’effondrant par terre provoqua un fort barouf et alerta aussitôt ceux passant dans le couloir. Il bloqua rapidement la porte en poussant un meuble contre puis fila jusqu’à la fenêtre. Sautant à l’extérieur juste avant que la porte ne soit défoncée et qu’un cri d’alerte retentit. Eh bah, ça n’avait pas traîné ! Il courut se cacher sans demander son reste, et se débarrassa de la veste d’uniforme dans un coin, retrouvant une tunique normale, cachée dessous.

"Coucou ?" demanda-t-il en prenant son comlink, une fois plus à l’abri. "Tout va bien, mais ils sont en état d’alerte, maintenant. Je vais essayer de chopper une armure, moi aussi."

Il ne ressentait aucun danger en particulier, malgré tout, cette intrusion ne lui disait rien de bon. Salazar s’avança jusqu’à la grande fenêtre, bien haute, de son bureau, pour regarder à l’extérieur. Le parc central, sa fontaine, les étudiants, professeurs, soldats et officiers y passant. Les mains dans le dos, il se concentra tout un moment, plongé dans une méditation légère, à la recherche des étrangers. Ils étaient trois et aucun ne tentait même de dissimuler sa trace. Pire encore, l’un deux semblait la crier à tous. Hésitant sur le comportement à adopter, l'Echani ne bougea guère de suite. D’un côté, sachant que sa propre présence ne pouvait qu’être la cause de cette intrusion, il devrait aller à leur rencontre avant qu’ils ne déclenchent des ennuis. D’un autre côté, il n’appréciait guère qu’on vienne prendre le risque de troubler la tranquillité acquise en ces lieux, sans qu’il n’ait rien demandé. Depuis son arrivée dans ce temps, le travail trouvé en ces lieux et son installation, il n’avait pas eu de problèmes et escomptait que ça en reste ainsi.

Hélas, perdu dans le flux de ses hésitations, ce fut vite trop tard. L’alarme fut donnée. Il soupira et secoua la tête, une main contre les yeux. Probablement des Jedi, plutôt que de simples sensitifs peu formés, pour avoir apporté du vacarme aussi rapidement. Misère, misère… Il quitta doucement son bureau, avançant d’un pas tranquille dans les couloirs. La plupart des personnes qu’il croisa ne prêtèrent pas plus attention que ça au chaos lointain. Cela arrivait de temps en temps, pour des exercices concernant les soldats ou de véritables alertes, lorsqu’un voleur était repéré. Dans tous les cas, seuls les militaires formés étaient concernés, pas les étudiants ou la plupart des professeurs. Seule l’alerte globale, la générale comme on disait, concernait tout un chacun. Se fiant à ses ressentis, il descendit les deux étages le séparant du rez-de-chaussée d’un pas léger. Les intrus s’étaient séparés, celui criant le plus dans la Force n’était plus très loin d’ici. L’Echani contourna une zone réservée aux salles de tests et d’essais, puis passa dans celle des bureaux des officiers.

Par ici, l’agitation allait croissante et les patrouilles se multipliaient déjà. Il se posta dans un recoin moins fréquenté, attendant l’arrivée du jeune. Dès qu’il parvint à sa hauteur, Salazar l’attrapa brusquement par le poignet et le tira vers lui, tout aussi vite, avant de lui plaquer une main contre la bouche, pour l’empêcher de crier. Une patrouille passait. Ainsi que des officiers, en courant, criant des ordres, ordonnant de fouiller tout le bâtiment et rester à l’affût d’éventuels complices ou personnes suspectes. Tous les inconnus allaient être contrôlés. Salazar murmura au jeune garçon de rester silencieux, tout en le maintenant, la main toujours fermement plaquée contre sa bouche. Une fois l’agitation passée dans le couloir, il le relâcha un peu, toujours sur ses gardes.

"Ils vont vous rechercher," soupira-t-il. "Grâce à l’incroyable discrétion de tes amis, visiblement. Merci à la Force, ils ne vous prennent encore que pour de simples voleurs. Contacte-les pour leur dire de nous rejoindre dans mon bureau, au second étage, la 6ème porte. Viens avec moi."

Il lui laissa à peine le temps de prévenir les deux autres puis le retira par le poignet pour l’emmener rapidement. Il savait par où passer, pour rester discret et ne pas être repérés. Une fois de retour dans son bureau, il relâcha l’enfant et ferma derrière eux, en attendant les autres. Pour le moment, ce sera un endroit assez calme. Il pourra « convaincre » les soldats que tout allait bien, s’ils venaient fouiller ici. En attendant que tout le monde soit là, il retrouva sa sérénité, puis alla préparer du thé, en proposant au garçon de s’asseoir où il le voulait.

Indics de Vivi-mj
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Avec les différents conseils en tête, il s’éloigna d’un pas tranquille, vers le bâtiment principal et ses annexes. Même sans savoir où aller, il fallait donner l’illusion qu’il se trouvait ici depuis déjà des mois. Il passa à côté de quelques petits groupes d’étudiants, écoutant pour essayer de de glaner des informations, ici et là. Rien de très concret. Il devait y avoir, quelque part, une salle avec des ordinateurs laissés à disposition. Il n’eut que peu de temps, néanmoins, pour explorer le tout trouver cette fameuse salle, car une alarme fut soudainement déclenchée. Elle ne provoqua qu’un vague sursaut chez les étudiants, mais tous les gardes se mirent aussitôt en état d’alerte. Oh oh… En voyant que les élèves commençaient à se rassembler en divers points, il recula vers d’autres couloirs, marchant un peu plus vite. Qu’est-ce qui avait bien pu déclencher l’alarme ?! Ils s’étaient faits repérer par une caméra de sécurité ? Et si oui, est-ce que Meetra et Atton allaient bien ?

La réponse vint une minute plus tard par un bref appel d’Atton. Ah, donc il devait comprendre que c’était lui qui s’était repérer ? En entendant une annonce au micro de se rendre à tous les points de rencontre prévu, il accéléra un peu le pas. Lui aussi ferait mieux de se cacher et de… Au détour d’un autre passage, une main jaillit tout à coup d’un recoin sombre et l’attrapa par le poignet, avant de le tirer violemment. Il percuta un homme, fut plaqué contre lui mais n’eut même pas le temps de crier, le type lui plaqua une main contre la bouche, sans le lâcher. Kawa commençait à vouloir le mordre lorsqu’il s’arrêta, en entendant les bruits d’une patrouille et d’autres cris, leurs ordres aboyés dans le couloir. Le gars lui lâcha dans un murmure de ne pas faire de bruit, dans le même temps. Durant tout un moment, il resta immobile, jusqu’à ce tout le monde s’éloigne, dans le couloir. Puis l’homme le laissa respirer. Qu’est-ce que…

C’était celui qu’ils recherchaient ? Il disait que… Pressé par la situation, Kawa s’exécuta, pour adresser un message aux deux maîtres et leur dire où se rendre. Il n’eut qu’à peine quelques secondes, avant que ce type ne le tire de nouveau par le poignet. C’était bon, il pouvait très bien marcher tout seul ! Il ne lâcha pas jusqu’à son arrivée dans un bureau et la porte refermée. Avant de lui proposer du thé, comme si de rien n’était. Le jeune garçon se massa d’abord un peu le poignet, en reprenant son souffle, puis il s’assit sur un des sièges. Eh bah voilà, finalement, ils avaient trouvé celui qu’ils cherchaient… Enfin, c’était lui qui les avaient trouvé d’abord. On ne dirait pas un Humain… Il avait la même tête qu’avait eu Brianna. Et Atris. Il n’avait pas l’air bien vieux, avec ça. Pour la discrétion, en tout cas, c’était raté. Même pas un quart d’heure de tranquillité avant d’être repérés, si ça, ce n’était pas record.

"Qui êtes-vous ?" demanda-t-il enfin, en retrouvant un peu de contenance.

"Le professeur Hellman. Et toi-même ?"

"Je m’appelle Kawa."

Il le remercia pour le thé, buvant tout en continuant à l’observer du coin de l’œil. Un certain silence gênant, en tout cas pour lui, s’était installé. Cet inconfort dura jusqu’au moment où Meetra et Atton purent enfin les rejoindre. Ils allaient… Bien ? Parce qu’ils avaient l’air un peu tendus… En tout cas, le professeur, lui, ne l’était plus du tout et proposa également du thé aux deux nouveaux arrivants, comme s’ils étaient de vieux amis. Bizarre, ce type, décidément…

"Professeur Hellman," se présenta-t-il de nouveau pour eux. "Je vous en prie, installez-vous. Jedi, je suppose, pour cette discrétion discutable."

Si c’était pour en arriver là, cela dit, ils auraient pu tout aussi bien foncer par la porte d’entrée en improvisant, comme il avait pensé dès le début qu’ils feraient… Peut-être que ça leur aurait fait gagner du temps…

La réponse d'Atton restait logique, même si un officier pouvait se faire escorter. J'imagine qu'il voulait faire des trucs dans son coin. Je hochais la tête en coiffant le casque, veillant à l'ajuster pour avoir les ouvertures devant les yeux. On y voit moins bien que sans, c'est une évidence à laquelle je m'attendrais : c'était ainsi avec la plupart des casques militaires intégraux, après tout. C'est bien pour cela que la République n'en avait qui ne couvrait que la tête et pas le visage. J'imagine que cela aide l'Empire a dépersonnaliser ses homme, à en faire des machines plutôt que des soldats. Un peu sinistre, ce truc, quand on y songe.

Je me mis en route de mon côté, marchant d'un pas militaire et régulier. Je me dirigeais dans une direction au hasard, laissant la Force guider mes pas, tout en faisant un plan mental de cette académie au fur et à mesure. Enfin, c'était mon intention mais je fus stoppée après même pas quinze minutes -dix ?- quand une alarme retentie. Je m'arrêtais comme cet officier et son escorte, en l'entendant. Et c'est à ce moment là que mon comlink vibra dans la ceinture de l'armure.

]"Soldat, qui êtes vous ? Donnez moi votre matricule !"

"Ce n'est pas nécessaire de controler mon matricule, monsieur," Tentais-je ce vieux coup sur l'officie et ses hommes, devinant instantanément que c'était raté, avec cette migraine qui s'amplifie à cause de l'alarme.

"Bien sur que si. Mettez moi ce microbe aux arrêts."

Je soupirais, fermant les yeux pour me concentrer, me vider émotionnellement, en regrettant un peu de ne pas pouvoir chasser cette migraine de la même façon. Un soldat sortait une paire de menottes alors que l'autre tendit sa main vers mon holster. Je stoppais cette main tout en la saisissant puis tout en pivotant, je l'envoyais au sol par une projection. Je me tournais vers celui avec les menottes, profitant de la surprise pour lui sauter dessus, épaule en avant, pour le projeter contre le mur. Voyant que l'officier s'apprêtait à dégainer, je le repoussais contre le mur avec la Force, l'assommant sur le coup. Achever de faire perdre connaissance aux deux autres fut aussi rapides.

Je ne perdis pas de temps à les cacher, sortant mon comlink pour écouter les messages qui m'étaient envoyés, d'Atton d'abord pour nous apprendre que c'est lui le moins discret de nous trois, et de Kawa derrière. Je soupirais un peu mais au moins, on a trouvé la cible. Je gardais ma concentration pour utiliser un pouvoir utile, une sorte de clairvoyance sur un futur très proche, qui me permettait de savoir quand une patrouille approchait, si une pièce était vide. Un exercice que je ne maîtrise pas toujours très bien, et l'un des premiers pouvoirs de la Force que j'ai récupéré sur Peragus II.

Cela me permis de rejoindre Kawa, Atton et l'inconnu, qui se révéla être un échani, dans son bureau, au second étage. Je ne retirais mon casque qu'une fois à l'intérieur, évitant ainsi que quiconque puisse m'identifier. Et j'étais assurée que personne ne me savait ici, pour le moment.

"Professeur Hellman. Je vous en prie, installez-vous. Jedi, je suppose, pour cette discrétion discutable."

"Si nous étions incapables d'être discrets, il y aurait plétore de soldats dans le couloir, non ?" Répliquais-je en souriant, le casque sous le bras. Par précaution, car Atton n'est pas le plus discret, je restais debout près de la porte. "Je suis Meetra Surik," me présentais-je à mon tour. "Nous sommes venus enquêter sur un homme "tombé du ciel" afin de découvrir s'il s'agit d'une personne victime d'une de ces failles spatio-temporel qui agitent la galaxie depuis quelques années. J'imagine qu'il s'agit de vous ?"

Malus de 1 du à la migraine compris dans les résultats
Discrétion )> 12
Convaincre par la Force )> 20 Naturel
Rencontre après l'alarme )> 10, trois individus.
Eviter les patrouilles avec l'aide de la Force )> 7

Eh bien, ça ne s’était passé exactement comme prévu, mais bon, c’est comme ça, les plans, ça tenait jusqu’au premier coup de feu ! Il était soulagé de retrouver Kawa entier et sans blessure, après ce bazar, mais comment avait-il retrouvé leur homme ? Enfin, c’est lui qui avait dû le trouver. Un type, un Echani, qui avait l’air d’avoir autour de la trentaine. Professeur, donc, enchanté. Il eut un sourire un peu contrit, lorsqu’il souligna leur manque de discrétion, puis haussa les épaules. Même si Meetra se défendit aussitôt sur ça. C’est bon, ça aurait pu être bien pire ! Il refusa la tasse de thé poliment, avant de se rapprocher de son apprenti, par réflexe. Le thé, ce n’était pas son truc, il préférait boire autre chose, mais ici, ce n’était pas le moment. Il se présenta lui aussi, dans la foulée, tout en observant leur hôte avec attention.

"Nous sommes venus enquêter sur un homme "tombé du ciel" afin de découvrir s'il s'agit d'une personne victime d'une de ces failles spatio-temporel qui agitent la galaxie depuis quelques années. J'imagine qu'il s'agit de vous ?"

"Curieuse mission. Je ne pensais pas que cela méritait enquête."

C’est bizarre, ils étaient entrés dans ce bureau depuis littéralement une minute et dix secondes, ce gars n’avait prononcé que quelques mots et pourtant, il l’agaçait déjà. Ce ton froid et neutre à la froid, l’air fermé, ça lui rappelait tout à coup tellement Atris que déjà, Atton n’aimait pas ce type. Il n’en dit rien, évidemment, gardant un sourire habituel au coin des lèvres. Brianna devait être l’exception, finalement, plus agréable que les autres.

"Le plus curieux, c’est quand même de vous retrouver donner cours dans une académie impériale," répondit-il en désignant le bureau d’un vague geste de la main. "Même si la planète est relativement tranquille, vous seriez très isolé, en cas de problème avec l’Empire. Vous venez de quelle époque, d’ailleurs ? Et depuis combien de temps vous êtes-vous retrouvé sur cette planète ? Ces failles sont arrivées à beaucoup de monde, vous n’êtes pas obligé de rester isolé ni de vous cacher au milieu de l’ennemi, il existe tout de même des endroits bien plus sûrs. Vous avez déjà fait partie de l’Ordre ?"

S’il en était encore un issu de la même époque que la leur, Atton croira définitivement que c’était dans leur temps qu’une énorme merde s’était produite, en lien direct avec ces failles. Que quelqu’un ou quelque chose avait provoqué tous ces problèmes…

"Si nous étions incapables d'être discrets, il y aurait pléthore de soldats dans le couloir, non ? Je suis Meetra Surik. Nous sommes venus enquêter sur un homme "tombé du ciel" afin de découvrir s'il s'agit d'une personne victime d'une de ces failles spatio-temporel qui agitent la galaxie depuis quelques années. J'imagine qu'il s'agit de vous ?"

"Curieuse mission. Je ne pensais pas que cela méritait enquête."

Victime, le mot était fort également, il ne jugeait pas cela très correct. Il reposa les tasses de thé, refusées, sur la petite table près des sièges, dans le coin servant de salon et lieu de discussions ou débat, dans ce bureau. Leurs noms ne lui disait rien, ce qui n’était pas étonnant, cela dit. Il se rassit ensuite, sans insister, si les deux maîtres du petit groupe souhaitaient rester debout. L’enfant, au moins, avait accepté de s’installer tranquillement et de partager une boisson chaude, comme la bienséance l’exigeait. Salazar avait déjà l’habitude, cependant, il y avait de ces personnes, peu polies ou encore peu habituées aux règles de vie en société, qui ne connaissaient pas et n’appliquaient pas ces règles non-dites. Monsieur Rand exprima son étonnement, par la suite, quant à sa présence en ces lieux. Il ne devait guère connaître le peuple Echani, pour en être surpris.

"Même si la planète est relativement tranquille, vous seriez très isolé, en cas de problème avec l’Empire. Vous venez de quelle époque, d’ailleurs ? Et depuis combien de temps vous êtes-vous retrouvé sur cette planète ? Ces failles sont arrivées à beaucoup de monde, vous n’êtes pas obligé de rester isolé ni de vous cacher au milieu de l’ennemi, il existe tout de même des endroits bien plus sûrs. Vous avez déjà fait partie de l’Ordre ?"

"Non, leurs petites histoires n’ont jamais été particulièrement intéressantes," dit-il en reprenant sa propre tasse de thé. "Il était inutile de rejoindre un Ordre Jedi proposant une simple équivalence à ce que je pouvais recevoir de la part des miens. Si cela vous intéresse, cette époque et la mienne sont séparées de plus de quatre millénaires. Plus proche des cinq."

Il s’interrompit pour boire une gorgée de thé puis vérifier s’il en restait à l’enfant. Et lui en proposer d’autre, si ce n’était pas le cas. Toujours très calme, au demeurant, car les fouilles ne s’étaient pas propagées pleinement dans les étages et qu’il sera aisé de régler telle situation sans combattre. Bien que les soldats de rang puissent être nerveux, cet endroit était agréable. Des élèves corrects, des collègues rigoureux, des officiers disciplinés, cette académie était bien loin d’être détestable. Bien qu’elle appartienne à « l’ennemi » de cette époque.

"Je n’ai guère de problème avec cet Empire, si c’est bien cela qui vous pose le plus questions. Cet endroit convient. Où se rendre, sinon ? Vagabonder au hasard dans la galaxie, de planète en planète, en devant vivre comme un vulgaire mercenaire pour gagner de quoi manger ? Je n’oserai déranger nos descendants, en leur imposant une telle situation, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il serait bon de faire n’importe quoi, sans rigueur. Quel est votre intérêt à rechercher celles et ceux arrivés de cette manière ?"

Ils avaient eu des problèmes tous les deux ou… ? Non ? Kawa n’osa pas poser la question, restant assis, sa tasse entre les mains, quand ils arrivèrent. C’était une drôle de situation et il n’avait pas pensé que ça finisse comme ça. Enfin, si, mais en s’y prenant autrement. Au moins, l’enquête allait être plus rapide que prévu ! Même si cet homme ne semblait pas comprendre pourquoi ils étaient venus le voir, ni juste de montrer un petit signe de nervosité, à cause de l’alarme déclenchée. Son mentor se lança direct dans le vif du sujet, en restant debout près de lui, alors que Meetra se tenait près de la porte, prête à réagir. Ils n’entendaient pas grand-chose, pour l’instant, c’était calme à cet étage. Dans la cour, par contre, les échos montaient, malgré les hautes fenêtres soigneusement fermées. Drôle d’ambiance… Tout ça alors qu’ils auraient pu suivre les recommandations de Meetra dès le début, au lieu de se jeter ici à corps perdu. Enfin bon, c’était fait, c’était comme ça. La réponse du professeur fut… Froide, en réalité. Lui jugeait ça bien froid, en tout cas, il ne savait pas ce qu’en pensaient les deux autres. Il se concentrait sur sa tasse de thé, un peu mal à l’aise, renfoncé dans le fauteuil.

"Je n’ai guère de problème avec cet Empire, si c’est bien cela qui vous pose le plus questions. Cet endroit convient. Où se rendre, sinon ? Vagabonder au hasard dans la galaxie, de planète en planète, en devant vivre comme un vulgaire mercenaire pour gagner de quoi manger ? Je n’oserai déranger nos descendants, en leur imposant une telle situation, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il serait bon de faire n’importe quoi, sans rigueur. Quel est votre intérêt à rechercher celles et ceux arrivés de cette manière ?"

Déranger les descendants, tiens, il ne pensait pas que ça viendrait comme argument un jour. Kawa se renfrogna un peu, malgré lui. Il avait horreur des gens comme ça, aussi froids, distants et… Bref, c’était vraiment le type de personnalité avec laquelle il avait le plus de mal. Les glaçons, quoi… Il préférait de très loin ceux qui souriaient, discutaient tranquillement ou avaient le sens de l’humour ! Ce type-là, il lui faisait plutôt peur.

"C’est aussi pour protéger," lança-t-il d’une petite voix, après s‘être légèrement raclé la gorge. "Il y a des Sith très puissants, qui pourraient vous faire beaucoup de mal en vous trouvant seul, ici. Ça vous obligerait à fuir et vous retrouver à vagabonder. Ce n’est pas forcément mieux. Et puis, si vous n’avez pas envie de rentrer sur votre monde natal, autant trouver un endroit plus proche de personnes qui ne tenteront pas de vous traquer en découvrant ce que vous êtes."

En tout cas, même si aujourd’hui, ça se passait bien, personne ne pouvait garantir que ça allait continuer ainsi.

"Curieuse mission. Je ne pensais pas que cela méritait enquête."

Je pouvais comprendre son point de vue. J'ai vécu une expérience un peu similaire, avec tout un tas d'individus avec des mobiles différents, qui cherchaient "la dernière jedi", moi, sans se demander ce que j'en penserais ni se rappeler que je n'étais plus une jedi. Comme quoi, on ne sait jamais ce qui peut ressortir d'une telle affaire. Et si nous, les jedi, avons entendu parler de "l'homme tombé du ciel", alors les inquisiteurs de l'Empire aussi. Hellman devrait se montrer plutôt rassuré que ce soit nous et non eux qui soyons arrivés les premiers.

"Même si la planète est relativement tranquille, vous seriez très isolé, en cas de problème avec l’Empire. Vous venez de quelle époque, d’ailleurs ? Et depuis combien de temps vous êtes-vous retrouvé sur cette planète ? Ces failles sont arrivées à beaucoup de monde, vous n’êtes pas obligé de rester isolé ni de vous cacher au milieu de l’ennemi, il existe tout de même des endroits bien plus sûrs. Vous avez déjà fait partie de l’Ordre ?" Demanda Atton.

"Non, leurs petites histoires n’ont jamais été particulièrement intéressantes. Il était inutile de rejoindre un Ordre Jedi proposant une simple équivalence à ce que je pouvais recevoir de la part des miens. Si cela vous intéresse, cette époque et la mienne sont séparées de plus de quatre millénaires. Plus proche des cinq.

Je n’ai guère de problème avec cet Empire, si c’est bien cela qui vous pose le plus questions. Cet endroit convient. Où se rendre, sinon ? Vagabonder au hasard dans la galaxie, de planète en planète, en devant vivre comme un vulgaire mercenaire pour gagner de quoi manger ? Je n’oserai déranger nos descendants, en leur imposant une telle situation, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il serait bon de faire n’importe quoi, sans rigueur. Quel est votre intérêt à rechercher celles et ceux arrivés de cette manière ?"


"C’est aussi pour protéger," lança Kawa d’une petite voix, après s‘être légèrement raclé la gorge. "Il y a des Sith très puissants, qui pourraient vous faire beaucoup de mal en vous trouvant seul, ici. Ça vous obligerait à fuir et vous retrouver à vagabonder. Ce n’est pas forcément mieux. Et puis, si vous n’avez pas envie de rentrer sur votre monde natal, autant trouver un endroit plus proche de personnes qui ne tenteront pas de vous traquer en découvrant ce que vous êtes."

Comme la période qu'il nous donnait m'interpellant, je lui demandais s'il avait connu la Guerre de l'Hyperespace, la fameuse tentative de conquête du Noyau et de la République par Naga Sadow, et le retour des jedi exilés du second schisme : les sith. Il me répondit que non, ce qui explique sa tranquillité : il ne connaît nullement l'ordre obscur. Mais, en tout cas, il s'est bien adapté aux différences technologiques, surtout vu le grand bond scientifique entre son époque et celle d'Atton et moi.

"Les sith sont un ordre de sensitifs qui se distingue par l'utilisation du Côté Obscur et son désir récurrent de dominer toute la galaxie. Leurs ancêtres étaient les survivants exilés du second schisme. L'Empereur Palpatine est le maître actuel de cet ordre sombre et je crains que, s'il découvre votre existence et que ses inquisiteurs vous trouvent, il ne vous laissera que deux choix : le servir ou devenir son prisonnier," lui expliquais-je. "Quand à nous, nous ne sommes pas ici pour vous recruter mais pour savoir qui est arrivé par une faille temporelle. Et nous ne souhaitons pas vous recruter. Par contre, on peut vous proposer de vous conduire sur un monde où vous pourriez vivre en restant dans votre coin, si vous le souhaitez. Que ce soit un monde protéger par l'Alliance Rebelle ou, plus neutre, de la Coalition du Cygne. Si vous refusez et désirez rester ici malgré la menace, nous ne vous forcerons pas à nous suivre."

Il n'était pas dans mes intentions de forcer un recrutement, ce que ne manquerait pas de faire Sidious à notre place. Ce serait dommage, car nous manquons vraiment de bonnes volontés, mais s'il préférait vivre sans se mêler davantage de la guerre, alors il faudra le laisser faire. De même, je ne compte pas le forcer à partir d'ici, même si ce serait une erreur de sa part que de rester dans l'académie. Mais il y a moyen de s'arranger et de le garder sous surveillance un temps, pour voir si l'inquisition débarque ou pas. Comme cela, s'il a besoin d'aide, on, ou je, pourrait être là. En tout cas, de mon point de vue, c'était les choix s'offrant à nous, et surtout à lui.

Loin, extrêmement loin, un gouffre en terme de saut dans le temps. Atton pinça légèrement les lèvres, comprenant un peu mieux qu’il soit resté sur place, dans ce cas, même si ça restait très dangereux, à ses yeux. Qu’il n’ait pas de problème avec l’Empire, ça, merci, ils avaient bien vu, mais ça ne signifiait pas que ça allait durer ! Ce type n’avait tout simplement aucune idée des menaces de ce temps, on dirait ! Kawa en parla à la suite, des menaces en question, ce qui ne parut pas perturber leur homme plus que ça. Ils comprirent vite pourquoi, après que Meetra lui demanda dans la foulée ce qu’il savait de la Guerre de l’Hyperespace et tout ce qui s’ensuit, la réponse fut rien. Elle se chargea d’expliquer ce qu’étaient les Sith, un résumé très bref, mais ils n’avaient pas vraiment le temps d’entrer dans les détails. Tomber sur une personne des failles issues d’un temps si lointain, c’était bien plus rare… Surtout un qui, en plus de ça, avait vécu isolé du reste de la galaxie, parmi un peuple se fichant royalement de ce qui pouvait bien arriver autour de lui. Les Echani…

"Quand à nous, nous ne sommes pas ici pour vous recruter mais pour savoir qui est arrivé par une faille temporelle. Et nous ne souhaitons pas vous recruter. Par contre, on peut vous proposer de vous conduire sur un monde où vous pourriez vivre en restant dans votre coin, si vous le souhaitez. Que ce soit un monde protégé par l'Alliance Rebelle ou, plus neutre, de la Coalition du Cygne. Si vous refusez et désirez rester ici malgré la menace, nous ne vous forcerons pas à nous suivre."

A voir ce qu’il allait en penser, surtout, maintenant qu’il comprenait mieux ce qu’il risquait… Et puisqu’il ne voulait pas rentrer sur son monde natal, pourquoi pas, autant aller sur un monde n’étant pas sous la coupe impériale ! Il semblait déjà formé, alors… Palpatine serait absolument ravi de lui mettre la main dessus. Ce type semblait réfléchir, sans quitter cet air de marbre. Ce n’est pas possible, ils n’avaient vraiment aucune émotion, chez ce peuple de glaçons sur pattes…

"Vous pouvez aussi prendre quelques jours pour conclure tranquillement vos affaires, ici, avant de partir," ajouta-t-il en essayant de lui adresser un sourire aimable. "Je veux dire, tant que les inquisiteurs ne sont pas là pour frapper à votre porte, rien ne vous contraint à vous enfuir comme un voleur."

Eux devront se cacher comme des voleurs, par contre, s’ils devaient attendre durant ce temps, mais c’était déjà une habitude, ces derniers temps ! Naboo était grande et ils avaient, grâce à l’alliance, de nombreuses informations sur où demeurer tranquillement, loin de la vue de tous, même en restant à proximité de la ville.

Protéger de Sith ? Qu’est-ce que c’était que cela ? La même chose que ces inquisiteurs dont ils discutaient et dont ils s’angoissaient ? Il haussa légèrement les sourcils, alors que la jeune dame lui demanda ce qu’il savait d’événements qu’elle nommait guerre de l’Hyperespace, de schisme. Tout ça ne lui disait rien, aussi répondit-il par l’affirmative. Bien qu’il ait longuement travaillé pour se faire à la mentalité, les technologies, les coutumes et les nombreuses particularités de cette époque, il n’avait encore pu rattraper si aisément tant d’années d’histoire. Il l’écouta expliquer ce dont il s’agissait, sourcils légèrement froncés. Un ordre obscur, habitué à récupérer des personnes jugées utiles pour en faire de nouveaux outils de guerre, s’il comprenait bien ? Salazar termina doucement sa tasse, plongé en pleine réflexion. Tout ça n’était pas très clair, « dominer toute la galaxie » pour ensuite faire quoi ? Se contenter de savourer son pouvoir ? Quel pourrait être leur but, plus exactement ?

"Quand à nous, nous ne sommes pas ici pour vous recruter mais pour savoir qui est arrivé par une faille temporelle. Et nous ne souhaitons pas vous recruter. Par contre, on peut vous proposer de vous conduire sur un monde où vous pourriez vivre en restant dans votre coin, si vous le souhaitez. Que ce soit un monde protégé par l'Alliance Rebelle ou, plus neutre, de la Coalition du Cygne. Si vous refusez et désirez rester ici malgré la menace, nous ne vous forcerons pas à nous suivre."

Un monde « protégé » par une Alliance se décrivant comme telle était avant tout un monde exposé en permanence à un puissant danger, pouvant être pris pour cible à n’importe quel instant. Autrement, un monde en suspens, où s’installer ne semblait pas être la meilleure des idées. Il reposa la tasse sur la petite table, puis prit également celle, une fois vide, du jeune garçon. Et se leva pour aller nettoyer rapidement tout cela. Ces gens-là lui semblaient bien idéaliste, à courir au danger simplement pour avertir quelqu’un de faire attention et l’en faire s’en éloigner. Trop idéalistes, en un sens. Il s’essuya les mains avec une petite serviette blanche, en lançant un regard vers Rand, annonçant qu’il pouvait aussi prendre quelques jours pour terminer ses affaires.

"Un monde se disant protégé par des rebelle est un monde en simple suspens, tant que cette guerre n’est pas achevée," répondit-il avec le plus grand des calmes. "Qu’en espérer ? Je ne souhaite pas combattre pour une cause qui n’est pas la mienne, il serait malsain de se mêler de guerres ou de soucis d’une autre époque que la sienne, à moins d’avoir été persécuté personnellement. Vous rejoindre dans ce temps ne serait utile que si vous aviez besoin de personnes pouvant former les futures générations."

L’éducation et la protection des plus jeunes était ce qui lui tenait le plus à cœur, bien loin devant tout combat ou autres ennuis, à plus ou moins grande échelle. Tout en disant cela, il avait posé un regard serein sur l’enfant, avant de le reporter sur les deux adultes. Voilà où se trouvait la véritable priorité, l’avenir de tous, prendre soin de la jeunesse et lui fournir toutes les armes intellectuelles nécessaires à son développement, afin qu’elle puisse façonner un meilleur monde. Opérer son métier sur un monde plus neutre lui semblait une bien meilleure perspective que de se lancer dans de vaines batailles, contre il ne savait quel ordre obscur.

"Il faudra effectivement quelques jours pour mettre en ordre mes affaires et que rien ne semble suspect. D’ici là, vous devez savoir où vous dissimuler tous deux, avec votre fils."

Ah, il ne savait pas ce qu’était un sith ? Il avait vécu sur une planète qui n’en avait jamais eu? Ou… Oh, d’accord, juste une énième histoire de guerre, par le passé, qui les avaient révélé. Kawa se retint de lever les yeux au ciel, puis reposa sa tasse, toujours aussi affligé en comptant le nombre de fois où Jedi et Sith s’étaient entre-tués, tout en en entraînant avec eux un nombre incalculable de peuples et beaucoup de destructions. Dès qu’il pensait avoir fait le tour, hop, autre chose arrivait. Pas la peine de se demander pourquoi les deux Ordres étaient aussi mal considérés… Ou qu’il y avait de la méfiance. C’était à croire qu’ils ne pouvaient tout simplement pas vivre en paix, même s’ils pouvaient manier la Force, alors que ça n’avait pourtant pas grand-chose de difficile. Enfin… Il ne donnait jamais son avis là-dessus, même si son professeur l’avait déjà deviné il y a longtemps. Kawa lui avait déjà demandé de lui citer des périodes où les deux ordres avaient été capables, au moins un minimum, de s’entendre, sans même parler de collaborer. Ou, au minimum, cesser de se taper dessus à la première occasion. Mis à part la brève trêve durant la pandémie, il n’avait pu lui donner aucun exemple probant.

"Quand à nous, nous ne sommes pas ici pour vous recruter mais pour savoir qui est arrivé par une faille temporelle. Et nous ne souhaitons pas vous recruter. Par contre, on peut vous proposer de vous conduire sur un monde où vous pourriez vivre en restant dans votre coin, si vous le souhaitez. Que ce soit un monde protégé par l'Alliance Rebelle ou, plus neutre, de la Coalition du Cygne. Si vous refusez et désirez rester ici malgré la menace, nous ne vous forcerons pas à nous suivre."

"Vous pouvez aussi prendre quelques jours pour conclure tranquillement vos affaires, ici, avant de partir. Je veux dire, tant que les inquisiteurs ne sont pas là pour frapper à votre porte, rien ne vous contraint à vous enfuir comme un voleur."

"Un monde se disant protégé par des rebelles est un monde en simple suspens, tant que cette guerre n’est pas achevée. Qu’en espérer ? Je ne souhaite pas combattre pour une cause qui n’est pas la mienne, il serait malsain de se mêler de guerres ou de soucis d’une autre époque que la sienne, à moins d’avoir été persécuté personnellement. Vous rejoindre dans ce temps ne serait utile que si vous aviez besoin de personnes pouvant former les futures générations."

Les futures générations, comme il disait, il y en avait peu, au Temple… Shoey était déjà adulte, finalement, même si elle était apprentie. Tal était à peine plus âgé que lui, il aura sans doute un nouveau mentor bientôt. Lui-même avait aussi un professeur. Les deux petits qu’Iyana avait emmené avec elle étaient partis il y a peu de temps. Il restait Enola, simplement. D’ailleurs, il ne savait pas trop ce qu’elle désirait, de son côté, rester sur place, partir avec les rebelles, vivre sur un monde tranquille ? C’est qu’elle parlait extrêmement peu avec les autres, au point qu’on pourrait presque oublier sa présence.

"Il faudra effectivement quelques jours pour mettre en ordre mes affaires et que rien ne semble suspect. D’ici là, vous devez savoir où vous dissimuler tous deux, avec votre fils."

Le jeune homme mit dix bonnes secondes avant de réaliser que ce type parlait de lui. Puis marmonna entre ses dents qu’il n’était pas leur enfant. Tout en se demandant comment ce type pouvait en présumer si facilement, alors qu’il ne savait pas que ces deux-là étaient en couple et ne les avaient jamais vu non plus s’embrasser.

"Vous ne devriez pas attendre la nuit, pour sortir ?" demanda-t-il à Meetra et Atton. "Ou que ça se calme un peu ?"

"Vous pouvez aussi prendre quelques jours pour conclure tranquillement vos affaires, ici, avant de partir. Je veux dire, tant que les inquisiteurs ne sont pas là pour frapper à votre porte, rien ne vous contraint à vous enfuir comme un voleur."

Je hochais la tête, parce que j'étais d'accord avec Atton. Il avait le droit d'avoir du temps et pour se préparer à partir, même si je me demandais si l'empire autorisait son personnel à démissionner. Si cela n'était pas le cas, cela permettrait à l'arcanien de comprendre un peu mieux combien cette dictature était tyrannique et n'avait rien à voir avec les monarchies de son époque.

"Un monde se disant protégé par des rebelles est un monde en simple suspens, tant que cette guerre n’est pas achevée. Qu’en espérer ? Je ne souhaite pas combattre pour une cause qui n’est pas la mienne, il serait malsain de se mêler de guerres ou de soucis d’une autre époque que la sienne, à moins d’avoir été persécuté personnellement. Vous rejoindre dans ce temps ne serait utile que si vous aviez besoin de personnes pouvant former les futures générations."

"Nous ne sommes pas assez nombreux pour cela mais je vous remercie pour cette offre. Et si un monde de l'Alliance ne vous convient pas, la Coalition du Cygne n'est en conflit avec personne."

Je lui rappelais cette option qui pourrait mieux le satisfaire. Le Cygne n'était pas pro-empire et il continuait, avec discrétion, de le combattre mais sa nation naissante n'était pas engagée dans ce conflit, ayant déjà assez à faire de toute façon. Entre sa création, et cela implique de créer une constitution qui convienne à tout le monde, décider du lieu où installer le gouvernement -même si une station spatiale semblait être le choix de tous-, élire les représentants de chaque monde, discuter avec les voisins, organiser les relations entre les mondes membres etc... Ils ont assez de travail sans avoir à rajouter une guerre.

"Il faudra effectivement quelques jours pour mettre en ordre mes affaires et que rien ne semble suspect. D’ici là, vous devez savoir où vous dissimuler tous deux, avec votre fils."

Je souris, amusée par cette idée mais surtout par la réaction du jeune Kawa. Je lui ébouriffais gentiment les cheveux en l'écoutant marmonner dans sa barbe qu'il n'était pas notre enfant. Certes, Atton et lui avait une relation assez forte, et j'avais parfois l'impression qu'elle est plus grande qu'une relation maître-padawan. Mais je n'avais pas assez d'expérience dans ce genre de lien pour le savoir. De fait, je laissais à Atton le soin d'expliquer cela à notre interlocuteur.

"Vous ne devriez pas attendre la nuit, pour sortir ?. Ou que ça se calme un peu ?"

"Je ne sais pas si ça serait sage. D'une part, ils vont surement fouiller toute l'académie pour nous chercher et d'une autre, instaurer un couvre-feu tant qu'ils ne seront pas surs que nous soyons partis. D'ailleurs, il serait mieux que tu partes avant, mon garçon."

Je confiais mon canal de comlink au professeur, pour qu'il puisse nous prévenir quand il sera prêt pour partir, puis je remis le casque, faisant signe à mon compère d'aventures qu'on pouvait se mettre en marche. Me fiant à la Force pour éviter toute rencontre, nous pûmes rejoindre l'endroit par où nous sommes entrés. Je remis d'ailleurs l'armure empruntée à sa place, avant de me faufiler dehors, ce qui aurait été plus dur avec une tenue plus lourde et moins flexible. Puis, je laissais Atton nous guider vers le point de rendez-vous qu'il a fixé à Kawa. Il nous restera donc à trouver un coin où patienter, tout en surveillant la venue potentielle d'un inquisiteur.

Eviter les patrouilles )> 2

Malgré une surveillance accrue et renforcée, vous parvenez à quitter la ville sans encombre, pour vous mettre à l’abri durant quelques jours. Tout comme le professeur Hellman, qui démissionne proprement et quitte la location prise depuis lors, n’emportant que quelques affaires. Vous quittez ensemble la planète sans que d’autres ennuis ne surviennent, pour vous pour le nouvel arrivée des failles.

Fin de mission : Malgré une agitation certaine au sein de l’académie, vous êtes parvenus à passer entre les mailles du filet. Pour vous, Atton Rand, vous serez fiché sur Naboo comme un simple voleur et cambrioleur, mais guère plus. Le professeur décidera de s’installer, pour le moment, dans la faction du Cygne.
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