Business is business

« Les personnes pleines de principes et de bonne volonté, ce n’est pas ce qui fait de l’argent, » sourit Fed avec amusement, en buvant son thé. « Écoutez, Nightswan, je vous estime beaucoup et j’apprécie ce que vous faites, depuis longtemps. Mais là… Ce que vous dirigez, c’est un rassemblement très hétéroclite, entre les planètes agricoles et celles minières, on ne peut pas dire qu’une grande ligne de production s’en dégage. C’est beau, idéaliste et tout, mais ça ne rapporte pas grand-chose. »

Il leva légèrement sa tasse en signe d’hommage vers son interlocuteur ainsi que son adjoint, puis but une petite gorgée. Le Président de Karflo Corporation n’avait guère tardé à répondre favorablement à cette demande de rencontre, pour autant, car il appréciait sincèrement son interlocuteur. Ce dernier ayant, par le passé, aidé à stopper ou détourner l’Empire de mettre la main personnellement sur des mines appartenant pourtant à leurs organisations, la sienne comme celle de ses concurrents directs ou de petits exploitants. Tout cela n’avait jamais empêché la compagnie de continuer son commerce avec ce gouvernement tentaculaire, cependant, cela devait être à leurs conditions. Les affaires étaient les affaires, après tout ! Leurs clients ne pouvaient se permettre d’envoyer la moindre armée sans prendre le risque de détruire les sites de production et la force de travail allant avec. Ou prendre le risque qu’ils ne la détruisent eux-mêmes en sachant qu’ils arrivaient. Tout comme TaggeCo emploierait eux aussi les grands moyens, si leurs intérêts personnels étaient menacés.

A ses yeux, l’Empire était un simple client. Un gros client. Assez attirant pour se battre afin d’obtenir des contrats. Un client comme un autre, malgré tout. Une forte organisation commerciale ne pouvait se permettre d’avoir des attraits politiques, du moins, si elle se trouvait suffisamment éloignée du Noyau et possédait des ressources précieuses, ainsi que le développement de technologies très utilisées. Peu importe qui lui achetait ses produits et ressources, tant qu’il touchait son argent. C’est bien cela que beaucoup de grands idéalistes ne réussissaient pas à comprendre. Les camps du bien ou du mal, ça n’avait aucun sens, dans les affaires, ils n’étaient pas là pour mener une guerre ou y participer. Cela dit, rien n’empêchait Fed de parler tout à fait librement des mouvances récentes. Non seulement cela ne trahissait aucun secret mais cela pouvait, en sus, aider à faire évoluer ses propres affaires. Nightswan étant un de ces hommes ne pouvant s’empêcher de se mêler de tout, souffler quelques pistes ici et là ne pouvait qu’aider à développer de nouvelles opportunités, sur le long terme. Du gagnant-gagnant. La Coalition aura ses petites informations, lui n’aura plus qu’à attendre les retombées financières.

« Vous savez, ce n’est pas tant de petits partenaires commerciaux que nous recherchons, en ce moment, » poursuivit-il en s’appuyant contre le dossier de son confortable fauteuil. « De nouvelles opportunités arrivent peu à peu, selon les événements et leur course. Nous restons à l’affût de tout cela, beaucoup de choses se passent. Néanmoins, nous ne serions pas contre travailler avec des organisations comme la vôtre. Un échange de services, disons ? Ou bien un allègement de taxes commerciales contre informations, selon ce qui vous plaira. »

Il reposa sa tasse en douceur, en adressant un sourire à ses interlocuteurs. Tout se moyennait, il suffisait simplement de trouver et négocier l’offre la plus adaptée et la plus rentable pour les deux parties. Le Président était on ne peut plus au fait qu’il était facile de conserver un bon client en le respectant.

Les larges et imposantes baies vitrées encerclant le bureau offraient une vue panoramique sur les mines à ciel ouvert de ce monde, exploitées à forte cadence par la société. On voyait des centaines de petits points s’agitant, depuis cette hauteur, sans pouvoir mieux distinguer entre les hommes, les femmes et les droïdes. Seules les plus imposantes machines d’extraction se distinguaient, ainsi que les puits de forage. Karflo Corporation n’était pas un petit jeu, dans l’industrie minière et le montrait. Installé dans un confortable fauteuil face à ce bureau en bois et leur interlocuteur, Kaj assis à ses côtés, Nevil se laissait pas impressionner par la richesse affichée, dans cette pièce. Il connaissait parfaitement les méthodes, la mentalité et les objectifs des compagnies minières et pétrolières, lui-même issu de ce milieu et y avait mené ses tous premiers combats. Les apparats affichés à outrance dans ces lieux dissimulaient bien des sombres secrets.

Hucha les jugeait idéalistes, peu axés sur les affaires, une évidence même, de son point de vue. Ce à quoi Nevil haussa légèrement les épaules, tout en lui rendant néanmoins la politesse. Cela ne le vexait pas, de telles réflexions étant attendues et constituaient même une base, dès lorsqu’on venait discuter affaires avec de telles corporations. Leur avidité capitaliste était un simple détail, Nightswan s’intéressait à d’autres traits de caractères. Leur interlocuteur savait déjà tout cela et ne perdit donc pas de temps en de vains détails ou discussions prolongées sur les différences de mentalités entre organisations. Comme attendu. Même si seul l’argent et le pouvoir allant avec comptait, à ses yeux, il était de ces partenaires sur qui on pouvait compter, pour des affaires sûres.

« De nouvelles opportunités arrivent peu à peu, selon les événements et leur course. Nous restons à l’affût de tout cela, beaucoup de choses se passent. Néanmoins, nous ne serions pas contre travailler avec des organisations comme la vôtre. Un échange de services, disons ? Ou bien un allègement de taxes commerciales contre informations, selon ce qui vous plaira. »

« Nous avons un accord, au sein de la Coalition. Pour vous permettre, en échange d’informations le temps de cet accord, un passage exonéré de taxes commerciales, par le système d’Adumar, en direction du système d’Esfandia. »

Cela représentait un gain d’argent considérable pour la compagnie minière et il n’avait pas été évident de convaincre le système d’Adumar, encore moins trouver suffisamment de contreparties pour qu’il accepte, malgré son implication dans la Coalition… Cela représentait une perte sèche de de moyens. Nevil avait dû, au préalable, organiser d’autres opérations commerciales avec des mondes où il conservait quelques « amis » locaux, désormais libres de commerce et pouvant travailler en se protégeant des doigts avares de l‘Empire ou d’autres organisations. Un réseau complexe leur permettant de détourner et dissimuler une partie de leurs propre production… Mis en place il y a plus de dix ans, maintenant. Il avait passé ces dernières semaines à jouer les intermédiaires entre eux et le système lésé, ça n’avait pas été simple… Mais les informations étaient à ce prix.

« Comme toujours, vous assurerez la sécurité de vos propres transports. Le gain immédiat d’argent vous permettra certainement de la renforcer. »

« Nous avons un accord, au sein de la Coalition. Pour vous permettre, en échange d’informations le temps de cet accord, un passage exonéré de taxes commerciales, par le système d’Adumar, en direction du système d’Esfandia. Comme toujours, vous assurerez la sécurité de vos propres transports. Le gain immédiat d’argent vous permettra certainement de la renforcer. »

Le regard de Fed brilla, un certain instant, avant qu’il ne retrouve son air habituel, simple sourire poli aux lèvres. Intérieurement, tous ses sens avaient été éveillés d’un seul coup, tandis qu’il imaginait déjà les superbes retombées financières possibles et surtout, les investissements qu’ils pourront réaliser par la suite. Nightswan savait s’adresser à son cœur de commerçant ! La Président s’était attendu à ce qu’il propose quelque chose de ce type mais certainement pas de cette valeur et se demandait bien ce qu’il avait dû promettre, en échange, au système d’Adumar, pour que ça soit accepté. La négociation avait sans nul doute été sévère et compliquée. Ce système était dur en affaires, leur compagnie était très bien placée pour le savoir. Arrogants, très sûrs d’eux, attachés à leur pouvoir, les mater n’avait rien de facile. Une des rares routes stables passaient dans ce système et ils avaient toujours su en profiter, pour retirer leur épingle du jeu.

« On peut toujours affirmer que vous ne me décevez jamais, » répondit-il avec un sourire plus franc. « Quoi que j’aimerais savoir par quelle sorcellerie vous êtes parvenu à faire plier ce système et ce que vous leur avez accordé en échange. Mais cela vous regarde, je n’insisterai pas sur le sujet. Voilà qui vous permet d’acheter tant d’informations que vous le voudrez, le temps que ce contrat durera. »

Gagnant-gagnant, toujours… Fed estimait que les gains de cette affaire étaient élevés au point que Nightswan pouvait se permettre de leur demander bon nombre d’éléments, au fil du temps. Le Président lui répondra avec plaisir, même. Avant toute chose, cela dit, ce contrat devait être entériné. C’est là que monsieur Toball intervint, pour présenter des documents déjà préalablement préparés. Ces messieurs savaient par avance qu’il ne pourrait refuser pareille offre, dirait-on. S’occuper de cette partie-là prit un certain temps, car les deux parties avaient tout intérêt à ce que les choses soient très bien cadrées, équitables et fiables. Comme toujours, lors de pareils engagements. Il n’était bien sûr nulle mention d’échange d’informations, dans le contrat, d’autres termes plus doux et plus innocents étaient employés. Il en avait l’habitude, après tout. Une fois le tout signé, après plus de deux heures de palabres, détails à ajuster, discussions et négociations sur des points de détails, Fed se détendit sensiblement. Il n’était guère du genre à perdre du temps lorsqu’une offre juteuse lui était faite.

« Très bien, monsieur Toball, monsieur Cygni. Passons à la suite de nos affaires. Auparavant, désirez-vous une nouvelle tasse de thé ? »

Il ne proposait jamais d’alcool, lors des rendez-vous d’affaires, car cela ne faisait que vous embrouiller l’esprit. A moins que ça ne soit précisément le but, évidemment, tout dépendait de quel interlocuteur il avait face à lui. Il servit tranquillement le thé, proposant également, si le cœur leur en disait, quelques petites choses à grignoter, en accompagnement.

« J’imagine que tous deux devaient déjà bien connaître la planète minière Vanquo, dans le système de Meerien, » commença-t-il en levant légèrement sa tasse vers Nightswan, en signe d’hommage, sachant déjà très bien que le bonhomme était responsable des « ennuis » arrivés là-bas, pour l’Empire, il y a quelques années. « Tout comme vous devez connaître les quelques remous causés actuellement sur Taris, suite à la corruption. Tout le secteur est en proie à une vague massive de problèmes et la cause est le lieutenant-général Bavors. J’ignore si vous déjà entendu parler de lui ? C’est un des hauts officiers impériaux, un arriviste complet, qui s’agace sérieusement des ennuis en série, des récentes pertes sèches de l’Empire, comme avec sa super-arme… Et il lui prend des envies de liberté, des ambitions plus osées, si vous voyez ce que je veux dire. Bien qu’il ne soit honnêtement pas très doué, entre nous, il se fait peu à peu une place comme seigneur de guerre. Pour le moment, l’Empire ne semble pas s’être intéressé à son cas. Du moins, il mène ses petites affaires sans que nous ayons remarqué de manœuvres. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, bien entendu. Cela étant, il est vrai que Taris peut attirer plus aisément les projecteurs sur elle. »

Le lieutenant-général pouvait plus facilement passer inaperçu que la plupart des Moffs ou des Gouverneurs, car on ne pouvait l’observer sur une base terrestre bine fixe. Il avait déjà utilisé les services de leur corporation à plusieurs reprises et c’était un très bon client. Mais il était aussi un homme cupide et pensant mener un projet le dépassant. Il n’avait pas la carrure d’un véritable seigneur de guerre, bien qu’il se démenait pour en prendre la route.

« Il a pris le contrôle des compagnies locales de Vanquo et s’en sert pour blanchir une part de ses fonds, nous avons pu le découvrir. S’il n’est pas un militaire hors pair, il a, en revanche, un très bon sens des affaires, je sais reconnaître ce genre d’hommes. »

On dénichait toujours facilement ce qui intéressait ce genre de requins. Kaj prit le relais pour le contrat en lui-même, bien plus à l’aise que lui pour ce travail et surtout, dans la mise au point des « détails ». Ils prirent tout le temps nécessaire à cela, tant les gains, pour les deux parties, étaient importants. Ni l’un ni l’autre ne comptaient perdre de temps… On en perdait lorsqu’on se présentait à un rendez-vous de cette nature sans connaître l’autre partie, ses aspirations, ses buts, ce qu’on était capable de lui proposer et sous quelles conditions. Rater tout cela, c’était enterrer son entretien d’emblée, autant de ne pas s’y rendre, lorsqu’aucun effort préalable n’était mené. Une fois le contrat signé, du thé resservi par un Président mis visiblement de très bonne humeur, ils passèrent aux affaires sérieuses. Nevil hocha simplement la tête, à la mention de Vanquo. Leur nouveau partenaire commercial devait savoir qu’il y avait… « travaillé », il y a quelques années de cela. Le système de Meerien ne faisait pas souvent parler de lui mais il n’en était pas moins un secteur intéressant.

En ce qui concernait Taris, Nevil avait vaguement entendu parler des soucis y régnant et des trafics, mais sans plus, il n’avait envoyé personne se renseigner plus avant et ne s’en était pas préoccupé en personne non plus. Sous contrôle impérial, la région avait toujours eu son lot de problèmes et les trafics ne dataient pas d’hier ! Il n’avait jamais entendu parler non plus du lieutenant-général Bavors. Un bref regard en biais vers Kaj lui indiqua que lui non plus. Un haut officier, un arriviste, un type se prenant donc pour un seigneur de guerre… Même si Nightswan n’était pas étonné que l’Empire n’ait pas encore pris la peine de s’intéresser à Taris – ils avaient déjà largement de quoi s’occuper ailleurs et de plus urgent – il imaginait mal que ça dure encore longtemps. Ce genre d’homme pouvait dissimuler ses activités un temps mais ce n’était pas le genre de choses qui pouvait échapper éternellement à l’œil du BSI. Entre les magouilles politiques habituelles des Mondes du Noyau et les envies de pouvoir des Moffs, Gouverneurs et autres officiers dans les Bordures, l’Empire ne cessait jamais sa traque persistante.

« Il a pris le contrôle des compagnies locales de Vanquo et s’en sert pour blanchir une part de ses fonds, nous avons pu le découvrir. S’il n’est pas un militaire hors pair, il a, en revanche, un très bon sens des affaires, je sais reconnaître ce genre d’hommes. »

Ce type devait également compter sur d’autres personnes du secteur, que ce soit sur Taris elle-même ou ailleurs, pour détourner l’attention de ses propres activités… Cela expliquerait également pourquoi aussi peu d’efforts étaient menés, pour la lutte anti-corruption, d’une manière généralisée, dans le secteur. Rien de tel pour conserver l’attention impériale, pendant que ce gars, et peut-être d’autres, montaient leurs combines dans l’ombre. Les politiciens… Avec une telle tactique, si Taris venait à prendre tous les feux impériaux, elle risquait de subir un bombardement planétaire massif. A titre d’exemple.

« Si plusieurs hauts pontes ou gouverneurs se mettent à raisonner de cette manière, l’Empire risque bel et bien de se fracturer. Puis de voir créer de multiples nations, qui s’entre-déchireront entre elles. Cela donnera plus de profits pour certains et bien plus d’ennuis encore pour d’autres. »

C’était gênant… Abattre l’Empire d’un bloc permettrait de reposer des bases plus saines, dans un calme relatif, avec plusieurs années de travail. Un boulot colossal mais réalisable. En revanche, avec un Empire se scindant en de nombreux blocs, au lieu de chuter d’une seule pierre, ils parviendraient à une galaxie divisée comme jamais, en proie de à très nombreux conflits et incapable d’instaurer une paix, même fragile.

« De là à ce qu’il laisse volontairement la situation pourrir sur Taris et laisser ces rumeurs se répandre, la corruption connue… Le bouc-émissaire est parfait. Que savez-vous exactement, sur ce type ? »

« Si plusieurs hauts pontes ou gouverneurs se mettent à raisonner de cette manière, l’Empire risque bel et bien de se fracturer. Puis de voir créer de multiples nations, qui s’entre-déchireront entre elles. Cela donnera plus de profits pour certains et bien plus d’ennuis encore pour d’autres. »

En effet, cela faisait désormais partie des scénarios probables. Il n’aurait pourtant pas parié là-dessus, il y a quelques années encore, puis la série d’évènements récents lui avait fait reconsidérer son point de vue. De là à ce que l’Empire disparaisse à jamais, non, selon lui. Il renaîtra sous une forme, ça ne laissait planer aucun doute. Plus petit ou encore plus lointain, qu’importe, un tel mastodonte ne pouvait disparaître de cette galaxie aussi simplement, quoi qu’en pensent les rêveurs et idéalistes de la République disparue. Eux-mêmes, après tout, n’avaient pas été définitivement rayés de la carte après leur chute alors comment rêver qu’il en soit ainsi pour cet Empire ? Tout cela promettait un avenir intéressant. Fed s’appuya paisiblement contre le dossier de son confortable fauteuil de bureau, tout à fait détendu, désormais. Il était très agréable de ne pas avoir à prendre partie pour qui que ce soit, juste de mener ses affaires.

« De là à ce qu’il laisse volontairement la situation pourrir sur Taris et laisser ces rumeurs se répandre, la corruption connue… Le bouc-émissaire est parfait. Que savez-vous exactement, sur ce type ? »

« Environ l’ensemble de son parcours et la manière dont il travaille, » sourit le Président avec une gorgée de thé. « Je vous l’ai dit, c’est un très bon client et il n’a pas attendu d’être pris de ses petites envies de pouvoir et de liberté pour démarrer son chemin en tant qu’hommes d’affaires. Bien qu’il y ait pourtant largement de quoi s’occuper, ne serait-ce que contre la piraterie, il préfère le commerce aux affaires militaires. Ce doit être pour cela, d’ailleurs, que les instances impériales n’ont encore rien noté de ses goûts politiques. Je ne suis guère le plus doué pour étudier les parcours et en tirer des grandes analyses ou informations croustillantes, cela dit, je vous laisse ce plaisir. »

Il se redressa, simplement le temps de petites manœuvres dans ses bases de données, afin de lui offrir le dossier compilé sur ce brave homme, sur une datacarde. Il saura certainement en tirer ce dont il aura besoin. Le groupe minier possédait beaucoup de ses dossiers, il était important, voire vital, de compiler des données sur ses partenaires commerciaux, les divers responsables politiques, les lobbys, les décideurs de l’ombre, la concurrence, les clients, les corporations grandes ou petites… L’information demeurait la clé du pouvoir et les clients comme Nightswan le comprenaient plus que largement.

« Vous avez déjà de quoi vous amuser, avec ça. J’espère néanmoins que cette coopération durera dans le temps. Nous aimons prendre soin de nos clients, d’autant plus ceux payant si bien, comme vous. »

Donner des informations, sur ce genre de sujet, à Nightswan, cela revenait à jeter un énorme pavé dans une mer très calme et se poser plus loin pour observer le tsunami déclenché, tout en savourant un délicieux cocktail. Fed savait parfaitement quelles genre de conséquences cela pouvait avoir et surtout, quelles retombées financières il pourra en retirer, avec le temps. Il ne restait plus qu’à observer le spectacle.

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Connaissances sur le lieutenant-général Bavors : 1