Karyn Faro, terminé

Née très peu de temps avant l’avènement de l’Empire, Karyn vit le jour dans une famille sans histoire, sur Prior, de parents commerçants. Fille unique, elle passa une enfance paisible, malgré les remous causés par la fin de la Guerre des Clones. En grandissant, elle se passionna de sports de combat, initiée par son père, puis se dirigea plus tard vers une carrière militaire. Voyant, dans l’Empire, de solides opportunités de carrière pour qui prenait la peine de s’y investir. Tout était à reconstruire, suite à la chute de la République, elle jugeait tout cela fascinant et tenait à y donner du sien.

Hélas, en tant que femme, elle réalisa bien vite devoir fournir le double du travail, en comparaison à ses collègues masculins, pour prouver ce qu’elle valait. Déterminée à réussir, elle donna tout ce qu’elle avait, s’entraîna dur et passer beaucoup de temps à travailler autant sur son physique que sur son mental, ainsi que ses connaissances. Elle en négligea sa vie personnelle, au grand dam de ses parents, privilégiant sa carrière au détriment de sa vie sentimentale. Cela lui permit de grimper assez rapidement en grade, cependant, elle dut se résoudre à agir loin de Coruscant, dans la Bordure Extérieure, principalement.

A force de travail, elle parvint rapidement à atterrir en poste sur un destroyer, le Chimaera. C’est là qu’elle croisa la route de Thrawn et son protégé et là également que la voie qu’elle avait si bien imaginée commença à dériver, lentement mais sûrement. Par la faute d’une accumulation de petits phénomènes ne rentrant pas dans les cases impériales habituelles. Elle s’y fit mais ce fut assez long, parfois pénible, avant de pouvoir s’adapter aux particularités de son nouveau commandant. Il lui arriva à plusieurs reprises quelques frayeurs à cause de ça. Mais en parallèle, elle put développer un plus fort esprit d’improvisation, pour mieux s’y adapter.

La pandémie fut un choc considérable, pour la galaxie et plus encore, les implications découvertes dessous. Une pandémie qui emporta ses parents, comme de multiples autres victimes. Durant tout un temps, bien qu’elle fit son possible pour ne pas le montrer car elle était en plein travail et ne pouvait s’arrêter – tous les bras étaient essentiels dans cette lutte galactique – elle vécut comme un automate, troublée et dévastée. Ce n’est qu’une fois seule qu’elle s’autorisait à pleurer tout ce qu’elle pouvait, avant de repartir au devoir, comme si de rien n’était. Aujourd’hui encore, dans les moments de solitude, il lui arrive de nouveau s’effondrer, à l’abri de tous les regards.

Elle ne fut pas difficile à convaincre de déserter, ayant perdu la foi en l’Empire, qui avait laissé faire ce Sith, laissé faire cette folie, laissé répandre la maladie. Rejoignant cette faction nouvelle, bien d’autres déserteurs, elle se replongea dans son travail, ne vivant que pour cela, plus que jamais.