Aiguilles de pin, aiguilles de fer

• Méthode : Chemins
• Difficulté : Moyen
• Lieu : Varlon, Espace Sauvage
• Membre : Amélia Nelt

La planète est connue de la Coalition depuis longtemps. Il y a encore quelques années, elle comptait un nombre respectable d’habitants, vivant principalement de l’exploitation minière, sur ce monde principalement montagneux, dont les profondes vallées sont recouvertes de forêts très épaisses. Vous faites partie d’une escadrille de chasse ayant pour première mission d’effectuer un relevé topographique des lieux, où le vaisseau devra se poser, avant son arrivée. Cependant, à peine avez-vous commencé votre amorce, percé l’épaisse couche de nuage pour filer entre les montagnes et survoler la vallée boisée, que vous êtes brièvement aveuglés par une véritable armée d’aigles gigantesques, fonçant entre vous ou sur vous.

Vous avez dû arriver par accident sur leur terrain de chasse et pour ne rien arranger, un de vos coéquipiers vous remarquer la présence d’aiglons, dans la mêlée, ce qui signifie que vous avez dû, en plus, provoquer l’ire des parents, bien déterminés à protéger leur progéniture de ces soudains intrus. Néanmoins, vous parvenez à vous extraire de la mêlée sans dégâts, ni sans trop en causer aux oiseaux, bien que nombreux et agressifs. Il vous faut vous éloigner, au plus vite, car ils pourraient revenir sur vous en un instant.

Une fois votre première tâche effectuée, le vaisseau vous suit, en prenant soin de contourner les aigles et leur territoire, pour se poser dans l’une des rares clairières accessibles, dans la vallée profondes. Il va vous falloir établir un petit camp de base, avant d’engager la suite des opérations.

Deux chemins s’offrent à vous :

– Repartir explorer les alentours en chasseur, en quête de sites intéressants, tout en prenant garde à la faune locale. Les locaux survivants en parlent comme d’un monde globalement froid, très encaissé à cause de ses chaînes de montagne, où la faune terrestre comme aérienne a su s’adapter à la perfection.

– Participer au premier groupe d’exploration, devant s’enfoncer dans la forêt épaisse, afin d’en établir autant les bienfaits que les dangers.

[i]Les bases militaires, c'est toujours le nerf de la guerre. Quelles soient secrètes ou officielles, et il est important d'avoir les deux. Après tout, si l'ennemi sait où il doit frapper, la défense part avec un désavantage certains. Notre mission sur Varlon part en parti de ce principe : trouver un endroit où installer une future base militaire, pour le bien de la Coalition du Cygne. Cela peut avoir d'autres impacts, bien sur, comme la colonisation de ce monde. Ainsi que la surveillance et l'assurance que personne ne s'est implanté ici avant nous. Bref, un bel exemple de mission à multiples rôles. Mais ma part personnelle consiste à évaluer la possibilité de pouvoir construire une infrastructure à but militaire, facilement et qui soit discrète et facile à protéger.

Pour cette tâche, on avait un gros transports lourd et l'escadrille Tiger, équipée des récents chasseurs Eagle. Je décollais à bord de l'un d'eux, une fois en orbite, débutant une analyse topographique, vu que nos scanners ne semblent pas fonctionner ici. Peut-être est-ce du à un interférence naturelle, certains arbres bloquant les senseurs, comme sur Myrkr par exemple. Afin de couvrir plus de terrain, je fis disperser l'escadrille par ailes -groupe de quatre- avant d'entrer dans la grande couche de nuage. Je faillis lâcher un juron alors qu'on ressortait au-dessus d'une grande vallée, en voyant ces aigles majestueusement énormes, les adultes plus grand que mon chasseur, et énervés.

Je réagis d'instinct, tout en disant à mes trois camarades de me suivre, accentuant le plongeon de mon Eagle à un angle que des animaux ne peuvent vraiment suivre. La présence d'aiglons, qui semblent plus imposant qu'un humain, sembla aussi convaincre els adultes de ne pas nous poursuivre, de crainte peut-être que d'autres "prédateurs métalliques" ne soient aussi dans les nuages. Tant mieux, on pu ainsi se rétablir tranquillement, et non pas au dernier moment, ce qui n'est jamais aisé, même pour de bons pilotes doté d'appareils aussi maniable que nos chasseurs.

Une de mes unités repéra une clairière assez grande pour que le transport puisse s'y poser, ainsi que tous les appareils, et on s'y rendit, prenant soin d'éviter la zone de chasse des aigles et de rester à basse altitude, où l'on peut les repérer de loin. En chemin, on a pu constater que Varlon n'a pas l'air d'avoir beaucoup souffert de la dernière crise, C'était rare mais il y en avait dans ce cas.

Une fois mon Eagle posé, je retirais ma tenue de vol, conservant de bonnes bottes de marches, un pantalon solide et un t-shirt. J'enfilais une longue veste, qui descendait jusqu'aux chevilles, sous laquelle je pouvais garder à l'abri mon pistolet laser mais aussi mon sabrelaser, ce dernier étant à l'arrière de ma ceinture car je n'avais pas envi qu'on me questionne à son sujet. Puis, je rejoignis le briefing pour la suite de l'exploration. Je donnais mes ordres à l'escadrille Tiger : continuer d'explorer la région, pour obtenir une carte du coin, en volant par paire mais en formation lâche, afin de repérer de loin les aigles et d'autres animaux volants potentiellement agressif.

Ce qui m'inquiétait, et pas que moi, c'était la taille de ces aigles. En général, il n'existe pas un super-prédateur de cette taille sans que le reste de la population animale de le soit aussi. On organisa donc les groupes d'exploration terrestre en fonction, chacun prenant un petit poste de communication portable pour alerter au moindre pépin, genre rancor. Enfin, j'espère ne pas tomber sur une de ces bêtes, quand même. Je pris le sac à dos qu'on me passa, qui comprend un petit medipack, une gourde d'eau, un peu de rations, une lampe torche, un masque respirateur, un lance-fusée de détresse à un coup. Puis, je pris la tête de mon groupe, le premier à s'enfoncer sous le couvert des arbres, semblable à des pins mais plus imposant. On s'avança non pas groupé mais légèrement séparé, en tâchant de rester à portée de vue, afin d'identifier des pistes de passage mais aussi des rivières et d'autres choses, les menaces étant parfois végétales. L'un des gars avait même un petit détecteur.

On perdit rapidement le campement de vue, et je gardais l'oeil et les oreilles ouverts, vigilante comme rarement

Jet de pilotage
)> 1
utilisation des senseurs pour scanner les environs du point d'atterrissage
)> 19
vigilance durant la première exploration à pieds
)> 1

Dès lors que vous vous enfoncez dans la forêt, le froid régnant sur ce monde s’estompe peu à peu, pour laisser place à une chaleur, plus étouffante dès que vous vous enfoncez. Un mystère vite réglé par l’un des membres de votre équipe, vous annonçant que la chaleur vient de sous vos pieds. En grattant l’épaisse couche d’humus, vous découvrez un sol d’une pierre très chaude, même brûlante par endroit. Peut-être une origine volcanique, ce qui reste à confirmer. Les arbres sont tout à fait immenses, d’une hauteur largement comparable à ceux que l’on retrouve sur Kashyyyk ou d’autres mondes.

A peine un mètre plus loin, vous croisez, enroulé paresseusement autour d’un énorme tronc, un mille-pattes de trois mètres de long, environ, au corps plus gros que celui de deux humains en pleine santé. L’indolent myriapode ne vous prête aucune attention, étant donné que vous ne rentrez pas dans son régime alimentaire coutumier. Sur le même arbre, bien plus haut, une famille de singes, plus grands et plus lourds que vous, vous fixent avec curiosité, tout en mangeant des fruits faisant tous la taille de deux fois vos têtes. L’un d’eux finit par descendre à toute vitesse, pour s’arrêter et se balancer juste au-dessus de vous. Il parvient à se saisir avec vivacité d’un sac d’équipement. Le secoue, le retourne, regarde dedans puis le jette une fois qu’il a fini de jouer avec, avant de rejoindre les siens.

Au sol, vous finissez par trouver des longs tracés, certains faits vaguement, d’autres visiblement taillés par des animaux très lourds. Plus vous vous enfoncez, plus la chaleur augmente et plus vous êtes entourés par des bruits perçants, venus de toutes parts. Près de la fine rivière que vous avez repérée, des traces dans la gadoue vous font comprendre que les animaux du coin sont à l’image des aigles et des insectes croisés plus tôt. Énormes.

Deux chemins s’offrent à vous :

– Suivre l’un des tracés nets, afin de découvrir ce qu’il en est de la faune locale plus imposante, dans le coin, pour déterminer son niveau de dangerosité ou simplement ce que vous pourriez en faire.

– Suivre le cours de la rivière, pour explorer la forêt et trouver soit d’autres clairières, soit un abri près des montagnes assez grand pour accueillir une base, soit d’autres surprises.