Cal Kestis, terminé

Cal vécut une petite enfance assez classique et ordinaire, au Temple Jedi de Coruscant, avant d’être choisi par Jaro Tapal, son maître Lasat, comme Padawan. De ses origines, il sait seulement être né sur Coruscant mais ignore tout du reste. Sa formation le passionna assez vite, en particulier la pratique des arts du sabre. Il aimait profondément s’entraîner et ne se posait alors aucune question sur son avenir, le voyant déjà tout tracé. Lorsque éclata la Guerre des Clones, il suivit son maître loin de Coruscant, envoyé en poste sur le destroyer de classe Venator, avec le 13ème bataillon de clones. Un destroyer qui devint très vite sa seconde maison. Il y poursuivit son entraînement, devint plus proche des soldats clones ou officiers l’entourant, passa autant de temps à s’entraîner avec son maître qu’à explorer le vaisseau de guerre de fond en comble et se familiariser avec tout ce qu’il pouvait y dénicher.

Dans un tel environnement, la trahison soudaine de leurs amis ne fut que plus traumatisante encore. Il ne dû sa survie qu’à son maître, qui sacrifia sa propre vie pour préserver la sienne. Cal put s’enfuir, avec le sabre de son mentor, se réfugiant sur Bracca. Un monde-décharge, où la Guilde des Ferrailleurs démantelait et reconstruisait les vaisseaux. Il réussit à se faire embaucher, malgré son jeune âge, puis se fondit dans le lot. Entre-temps, la traque des survivants avait débuté, ainsi que la grande purge, autant dans la population que dans les rangs de l’ancienne armée républicaine. Il fit profil bas, occupé à un travail quotidien épuisant. Plutôt solitaire et effacé, il se rapproché tout de même de  Prauf Boudey, au fil des années. Un Abednedo qui le prit sous son aile.

Bien que déterminé à rester discret, n’utilisant quasiment jamais ses dons et surtout pas en public, Cal brisa ses règles de prudence, cinq ans après le drame, pour sauver son ami d’une chute mortelle, grâce à la Force. Un incident qui inquiéta beaucoup Prauf, qui savait très bien que les gens comme lui étaient traqués partout. Et ce qui devait arriver arriva. Leur vaisseau fut arrêté, pour un contrôle, puis ils furent conduits avec les autres face à des Purge Troopers et deux Inquisitrices, ayant senti la présence d’un Jedi sur leur monde décharge. Avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, Prauf s’avança, refusant de trahir mais dénonçant plutôt les agissements de l’Empire. Avant d’être tué par l’inquisitrice. Cal, furieux, oublié encore toute prudence et attaqua, avec son propre sabre.

Le combat contre elle tourna vite court, ses capacités avec la Force n’étaient plus si vives mais il n’avait pas oublié comment se battre. S’il réussit à se frayer un chemin contre les Troopers, il eut bien du mal à échapper à l’inquisitrice et n’aurait pu s’en sortir sans aide. Surtout face à une Deuxième Sœur brûlant d’impatience d’affronter un Jedi et se moquant bien de savoir si le gars face à elle avait fini sa formation ou non. Il fut sauvé par Cere Junda, une survivante comme lui, et par le capitaine  Greez Dritus. Ce fut Junda qui finit par le convaincre que l’heure n’était plus à la fuite. Plus aucun endroit n’était sûr, désormais.

Sous son impulsion, il partit pour Bogano. Où il fit la rencontre d’un de ses plus fidèles compagnons, son adorable droïde BD-1. Son périple sur la planète fut difficile, avant d’arriver au sanctuaire, où il renoua peu à peu avec la Force, des sensations oubliées ou étouffées, ainsi que sa capacité à ressentir les échos du passé. C’est également là qu’il apprit qu’un maître avait dissimulé une liste d’enfants sensibles à la Force, ce qui leur sera indispensable pour aider à rebâtir l’Ordre. N’ayant désormais plus rien à perdre et porté par l’espoir de voir renaître ce qui avait été détruit, il se lança dans cette quête. Un voyage qui ne tarda pas, très tôt, à le confronter encore aux forces impériales et leur violence.

Ces obstacles, autant que ceux plus naturels, durent une motivation puissante à se dépasser et s’entraîner dès que possible. Que ce soit pour franchir les difficultés, se cacher, ralentir les objets autant que possible avec la Force, se protéger… Plus que tout, il dut prendre sur lui-même, rester patient, pour être capable de progresser. S’il était guidé par Junda et suivait ses conseils, il dut néanmoins se débrouiller seul. La survivante ne se considérait plus comme une Jedi et ne reprit donc pas pleinement son rôle de maître, pour lui et l’aider à achever sa formation. Ce qui le frustra pas mal, jusqu’à ce qu’il s’apprenne qu’elle s’était volontairement coupée de la Force, après le massacre, pour avoir échoué à protéger sa Padawan et trahi où elle s’était cachée, ainsi que d’autres novices.

Sans même le réaliser, Cal intégra plus encore les dernières paroles de son maître, ne compter que sur la Force, ne se fier qu’à elle, rester prudent, attendre et observer, avant d’être en confiance. Son périple continua de l’emporter sur d’autres mondes, vers d’autres combats, où il finit également par croiser la route des rebelles. A mesure que le temps passait, qu’il s’acharnait sur son entraînement et prenait le pli de cette nouvelle existence, sa psyché évoluait peu à peu. Il devenait un soldat et agissait comme tel. Il découvrait à quel point les Purge Troopers et autres ennemis étaient bien déterminés à le tuer, lui comme tous les survivants, à quel point il devait prendre garde et devenir meilleur qu’eux tous, s’il voulait survivre. Sans compter le poids des responsabilités, lorsqu’il se retrouvait à diriger d’autres combats, à un âge encore si jeune.

Renforcé par cette vie de guerre, il ne fut cependant toujours pas capable de se débarrasser de la Deuxième Sœur, lors d’un nouvel affrontement, bien qu’il se défendit plus honorablement. Ce fut à cette occasion qu’il découvrit que l’inquisitrice était, en réalité, l’ancienne Padawan de Junda. Celle qui avait été abandonnée. Une révélation qui le choqua profondément, semant le doute, ce que Trilla sentit parfaitement et s’en amusa. Assez longtemps pour l’agacer, avant qu’il ne parvienne à régler le problème et s’en éloigner. Pas assez longtemps, car il se fit surprendre et capturer par un chasseur de primes, avant de pouvoir s’évader. Jusqu’à une arène, où on lui rendit son sabre et où il dut se battre. Son échappatoire arriva grâce à ses alliés, pour autant, il avait bien du mal à cacher sa colère envers Junda, qui lui avait menti.

Cela dit, il n’y avait pas forcément le temps pour les disputes et il n’en eut qu’à peine pour se poser et savoir s’il pouvait avoir confiance ou non. Car la guerre, elle, ne prenait aucune pause et ne leur en laissait pas plus. Le danger, les chasseurs de primes croisés sur sa route, les combats, les longs périples au milieu d’une faune hostile… Et surtout, l’inquisition, qui décidément, ne comptait pas le lâcher. Surtout au vu des difficultés posées par ces ennemis, dont l’entraînement poussé à l’extrême les rendait d’autant plus dangereux. Malgré toutes les difficultés et les problèmes à s’en sortir vivant, Cal avait finit par se résigner à l’idée que peu importe où il devait se rendre, il tombera forcément soit sur des gens voulant le capturer pour le livrer à l’Empire, soit des gens voulant sa peau pour diverses raisons, soit sur des alliés potentiels eux aussi focalisés sur la guerre. La vie en paix, même relative, c’était foutu.

Son passage sur Dathomir fut particulièrement éprouvant, parsemé d’échecs et il en ressortit effondré. Un moment poussant enfin Junda à être plus sincère, sur qui elle était, sur son passé, sur ce qu’il convenait de faire à présent. Il se releva grâce à son aide, sur l’idée qu’il ne fallait pas abandonner le combat. Il put réparer son sabre, trouver un nouveau cristal, pour se bâtir une lame double, qu’il pouvait scinder en deux en cas de besoin. Puis encore combattre… Pour enfin atteindre son but et surmonter ses vieux démons. Aidé par ses vieux alliés, mais aussi par Merrin, la Sœur de la Nuit, dont le charme n’était pas si éloigné que cela de son esprit. Ils parvinrent à mettre la main sur l’holocron mais le perdirent presque aussi vite. Un échec qui n’empêcha pas Cere de le déclarer désormais chevalier Jedi.

Il parvint enfin à vaincre Trilla, par la suite, et surtout, à apaiser les coeurs et tensions, avec l’intervention de Cere. Les ennuis n’étaient pas terminés pour autant, notamment à cause d’une intervention glaçante de Darth Vader. Lui échapper faillit bien leur être fatal, à eux tous, aucun d’entre eux n’ayant le niveau pour l’affronter et le vaincre, seulement le ralentir ou l’occuper assez avant de parvenir à s’enfuir. Il se posa enfin pour ouvrir l’holocron mais face à la liste, et surtout la menace qu’ils feraient peser sur ces enfants en attirant l’attention de l’Empire sur eux, il se décida à la détruire. Refusant de les embarquer, eux aussi, dans une vie faite uniquement de guerre, sans leur laisser le choix.