| | Soontir Fel Réclusionnaire Soontir Fel Messages : 175 Soontir Fel Espèce : Humain Soontir Fel Âge rp : 31 ans Soontir Fel Grade : Commodore Soontir Fel Dés Bonus : Pilote d'élite | Un musée. Il avait dû entrer dans un musée. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire, des fois !! Blotti dans un coin, à l’abri des regards et les bras croisés, il patientait plus ou moins sagement, habillé à la mode civile locale, à l’image de la petite communauté Humaine présente sur la planète. Le voyage s’était… Plus ou moins bien passé. Il avait l’avait passé presque en entier à se familiariser avec son nouveau poste et le travail qui allait avec, en essayant aussi de se rappeler de ce que Faro, enfin, la vice-amirale Faro, lui avait fourré dans le crâne, elle-même ou avec le bouquin. Son second, le capitaine Brogla, l’avait beaucoup aidé, d’ailleurs. Et heureusement qu’il était là car bon, se faire à l’idée d’être en poste là-dedans, ça lui rongeait toujours l’estomac. Il avait peur de faire une énorme connerie et en faire pâtir l’ensemble de l’équipage ! Même si les manœuvres s’étaient bien passé, le voyage aussi…
Il avait fait le reste du trajet dans un vaisseau civil, de commerce, plus classique, avec trois de ses hommes, dont Jafre, qui avait suivi cette nouvelle affectation. Mais bon… Il n’avait pas peur, l’amiral, à lui confier un poste comme ça, franchement ! Et puis, pourquoi aucun des autres hauts officiers n’avait protesté, d’ailleurs ? Ou ils l’avaient fait et Thrawn ne les avait pas écouté. Ou encore une autre raison. Rah et puis il n’en savait rien. Bref. Pour l’heure, il surveillait la salle, où le colonel allait arriver. D’après l’agent du général, il venait ici trois soirs par semaine, pour y déambuler, observer les œuvres, se détendre. Soontir appréhendait un peu les retrouvailles, car il savait que son parrain traînait depuis des années une vieille blessure et que l’âge n’allait pas arranger les choses. Il n’avait pas envie de le découvrir trop… Eh bien, diminué. Comme un jeune enfant craignant de voir ses parents vieillir.
C’est après vingt bonnes minutes d’attente qu’il l’aperçut enfin. Se déplaçant avec une canne, en… Civil, tiens. Soontir ravala un sourire puis attendit qu’il se rapproche suffisamment, avant de doucement sortir de sa cachette. Dans l’angle mort des caméras de surveillance, juste assez loin pour rester discret mais pas assez pour qu’il ne puisse pas le louper. Il retourna ensuite dans l’ombre, où son mentor vint le rejoindre. Pour aussitôt râler qu’il ne devrait pas là, qu’il oubliait son avis de recherche. Ah non, il n’avait pas oublié ! C’est qu’il ne… Soontir referma aussitôt la bouche, pour protester, car son parrain le serra presque aussitôt dans ses bras. Awn… Il lui rendit son étreinte sans plus rien dire, durant tout un moment, heureux de le revoir. Les années passées n’avaient rien changé à l’attachement qu’il lui portait.
"Tu m’as énormément manqué," murmura-t-il en fourrant sa tête contre son épaule.
Et il n’avait aucune honte à lui sauter dans les bras si on lui en donnait l’occasion. De toute façon, ils étaient à l’abri des regards, personne ne pouvait le réaliser. Il profita donc pleinement de l’étreinte, le temps qu’elle dura. Soontir avait toujours pensé que Narel faisait partie de ces proches qu’il ne reverra plus jamais. Du moins, pas tant que la guerre durait et s’ils y survivaient tous. Ce n’est qu’une fois détaché qu’il se reprit un peu.
"Je sais que ce n’est pas l’endroit idéal, mais enfin, aucun ne l’est," lança-t-il en chuchotant. "Mais ça va, je n’ai vraiment pas une grosse prime, tu sais, ce n’est pas spécialement moi que les chasseurs de primes vont guetter durant des mois d’affilée. C’est pour toi, que je suis venu. Pour savoir où tu en es, avec l’Empire." | Soontir Fel Jeu 19 Sep 2024 - 20:18 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 992 | |
Narel Frat, 68 ans, Colonel |
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La fin d’après-midi s’étirait tout en douceur, alors que les lumières de la ville s’allumaient ici et là. Narel venait de quitter la dernière réunion de la journée et se rendit dans le vestiaire attenant à son bureau pour quitter son uniforme et enfiler un costume civil plus agréable à porter. Une journée calme, une de plus. Il ne se passait que bien peu de choses et les équipes étaient tant rodés aux affaires habituelles de contrebande ou de piraterie que cette routine ne prenait plus qu’une faible place dans leurs échanges quotidiens et dans les rapports. Parfois, il s’ennuyait, mais enfin, il valait mieux que cela qu’une planète gangrenée par les mafias ou il ne savait quel problème. Une fois apprêté, il prit une canne plus solide et passe-partout, puis quitta d’un pas tranquille les locaux de garnison. Tout en marchant, il songea à une conversation récente, avec le chef autochtone local, au sujet de ses tentatives de collaboration, si on pouvait dire, entre eux et des impériaux « extérieurs ». Le ministre trouvait ces tentatives aussi vaines que lassantes, voilà bien longtemps qu’il ne mettait plus aucun espoir dans ces projets. Peut-être avait-il raison. Il était toutefois ardu de se résigner.
Il se rendit au musée local, comme à son habitude, les mêmes jours de la semaine. Possédant une carte de membre, comme à la bibliothèque. A force de visites, il avait noué connaissance avec l’agente d’accueil, les gardes de sécurité et les deux guides principaux, prenant toujours le temps de saluer chacun d’entre eux et échanger quelques mots. Ils avaient de nouveau plus de tourisme, ces derniers temps, apprit-il au comptoir du hall. Bien que cela restait léger, dû aux événements catastrophiques récents, cette timide arrivée de touristes représentait malgré tout un fort espoir. Mais ce qui occupait actuellement les informations principales était la politique nataliste locale, comme sur de nombreux mondes. Les gouvernements de chaque monde encourageaient presque férocement les couples à avoir des enfants, beaucoup d’enfants. Même avec cela, il faudra bien des années avant que la situation globale ne retrouve toutes ses couleurs. En particulier dans les territoires si sinistrés de la Bordure Extérieure. Narel discuta encore avec eux quelques minutes, avant de les saluer et se rendre dans sa partie favorite du musée.
L’aile droite du premier étage, bien que petite, comportait majoritairement des œuvres de Junilanc Chadee, un artiste Alderaanien ayant vécu il y a deux siècles de cela, que le colonel appréciait tout particulièrement. Il avait peint de superbes scènes démontrant la vie de son époque, sur des thèmes variés. Combats, constructions de monuments en plein essors, cultures et champs avec des personnes au travail, musiciens sur scènes, marchés fourmillant de gens, familles en pleine fête… Ses peintures étaient un sincère et touchant témoignage de cette ère, dans lesquelles on pouvait se perdre à loisir. Narel s’approchait de l’une de ces œuvres favorites, dans l’idée de s’asseoir sur un banc face à elle afin d’en profiter, lorsque son regard tomba sur un tout autre sujet. Son cœur fit un brusque bond, de surprise et d’une peur soudaine que d’autres l’aient également vu, puis il s’approcha aussi vite qu’il le put. Dès qu’il parvint à sa hauteur, dans un recoin caché, le colonel siffla d’un ton très vif et en colère qu’il était complètement dingue de venir ici, sur un monde impérial, dans les colonies, si proche du centre impérial ! Puis se rapprocha pour le prendre dans ses bras et le serrer vivement contre lui.
A peine calmé, il lâcha un soupir, posant une main contre la tête de son filleul, lorsqu’il la mit contre son épaule. Là, là… Il lui avait manqué, lui aussi. Il le serra de longues minutes contre lui, le temps de s’apaiser et également de réaliser qu’il était bel et bien là. En le relâchant doucement, le colonel en profita pour vérifier qu’il avait bien toujours ses quatre membres, pas d’énormes cicatrices visibles et s’il semblait être en bonne santé. C’est que le visage encore poupin et plus innocent de la vingtaine avait disparu.
« Je sais que ce n’est pas l’endroit idéal, mais enfin, aucun ne l’est. Mais ça va, je n’ai vraiment pas une grosse prime, tu sais, ce n’est pas spécialement moi que les chasseurs de primes vont guetter durant des mois d’affilée. C’est pour toi, que je suis venu. Pour savoir où tu en es, avec l’Empire. »
« J’espère que ce n’est pas que pour cela car la réponse est évidente, » secoua-t-il légèrement la tête. « Tu es devenu un homme, à ce que je vois. »
Narel imaginait qu’il avait dû venir avec quelques autres personnes, au moins, car son protégé n’était pas idiot. En revanche, il savait ô combien il était capable de foncer sans le moindre soutien arrière si quelqu’un qu’il appréciait ou dont il avait la charge était en danger. Étant donné que ce n’était pas le cas ici, il n’était certainement pas isolé, malgré les apparences.
« Dis-moi directement la raison principale de cette apparition soudain, Sooni. Ce sont les Rebelles qui t’envoient, tu es toujours dans leurs rangs ? Et si tel est le cas, que me veulent-ils ? S’ils veulent nouer des contacts avec des soldats impériaux, je serai un choix étrange. Nos tentatives de faire évoluer les choses n’ont eu aucun effet. Tu dois le savoir. Dis-moi plutôt où toi, tu en es, Sooni ? Tu es sergent là-bas ? T’es-tu marié ? » | Maître des PNJs Sam 21 Sep 2024 - 12:42 | | | Soontir Fel Réclusionnaire Soontir Fel Messages : 175 Soontir Fel Espèce : Humain Soontir Fel Âge rp : 31 ans Soontir Fel Grade : Commodore Soontir Fel Dés Bonus : Pilote d'élite | "J’espère que ce n’est pas que pour cela car la réponse est évidente. Tu es devenu un homme, à ce que je vois."
"Tous les détails ne sont pas si évidents," sourit-il avec un petit soupir, les bras croisés.
En tout cas, pas pour lui et pas dans ce genre de circonstances non plus ! Si d’autres y arrivaient, tant mieux pour eux, après tout. L’amiral serait là, par exemple, il serait déjà poser une analyse complète du bonhomme par rapport aux tableaux qu’il était venu admirer ici, sa manière de s’habiller, de parler et tout ce qui s’ensuit, tiens.
"Dis-moi directement la raison principale de cette apparition soudain, Sooni. Ce sont les Rebelles qui t’envoient, tu es toujours dans leurs rangs ? Et si tel est le cas, que me veulent-ils ? S’ils veulent nouer des contacts avec des soldats impériaux, je serai un choix étrange. Nos tentatives de faire évoluer les choses n’ont eu aucun effet. Tu dois le savoir. Dis-moi plutôt où toi, tu en es, Sooni ? Tu es sergent là-bas ? T’es-tu marié ?"
"Marié, papa, oui, de deux beaux enfants, oui," hocha-t-il la tête avec ravissement. "Tu veux les voir ? Je garde toujours des photos sur moi. Voilà Syal, elle est magnifique, j’ai hâte que tu la rencontres, elle a du charme, est intelligente et c’est la femme la plus douce que je connaisse. Tu as vu comme ils sont mignons, tous les trois ? Il s’appelle Nuru et sa petite sœur, Anya. On a adopté le petit il y a quelques mois. Ils sont tellement adorables !"
Tout occupé qu’il en était à lui montrer les photos de sa famille et répéter à quel point ils étaient mignons et attachants, il en oublia presque la raison principale de sa venue et les questions posées juste avant celle-ci. Ah oui, hum, donc, oui, la mission, c’est vrai. Qu’avait-il demandé, déjà ? Les Rebelles, voilà, c’était ça. Même s’il était resté parmi les Rebelles, Soontir se demandait si qui que ce soit lui aurait demandé de partir recruter un impérial, il ne lui avait pas semblé que c’était un genre courant de missions, par chez eux. Et c’était normal, la majeure part des rebelles étaient des civils, devenus des soldats par la force des choses, il y avait moins de déserteurs.
"Je ne suis plus avec les Rebelles depuis un moment, j’ai rejoint les FID," reprit-il d’un ton plus calme. "Et je suis serg… Capitaine. Non, commodore. Bref, hum… Il y a eu des problèmes, quoi. Ce sont eux qui m’envoient, car ils savent que tu tentes de faire bouger les choses, justement, sans trop de succès au sein de l’Empire. Tu as déjà pensé à simplement changer de voie, à ton tour ? Tes compétences seraient plus appréciées ailleurs."
Et il serait plus en sécurité, mine de rien… Même si cette planète était tranquille, l’Empire pourrait très bien décider de le faire disparaître, du jour au lendemain, car il ne rentrait pas dans le moule imposé et que ça se savait. Soontir n’avait pas envie de le perdre. | Soontir Fel Lun 23 Sep 2024 - 17:40 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 992 | |
Narel Frat, 68 ans, Colonel |
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« Marié, papa, oui, de deux beaux enfants, oui. Tu veux les voir ? Je garde toujours des photos sur moi. Voilà Syal, elle est magnifique, j’ai hâte que tu la rencontres, elle a du charme, est intelligente et c’est la femme la plus douce que je connaisse. Tu as vu comme ils sont mignons, tous les trois ? Il s’appelle Nuru et sa petite sœur, Anya. On a adopté le petit il y a quelques mois. Ils sont tellement adorables ! »
Il emmenait des photos de famille en plein territoire ennem… Alors, Narel ne doutait pas qu’ils étaient effectivement très mignons et tout ce qu’on voulait, mais, bon sang, Soontir… On. N’emmenait. PAS. Des. Photos. De. Famille. En. Mission ! Jamais ! Visiblement, passer de chez les rebelles à ces déserteurs, et monter en grade chez eux au passage, ça ne lui avait pas encore totalement appris le bon sens ! Narel se frappa le front du plat de la main, un fort soupir aux lèvres, puis il se frotta les yeux avec une grimace.
« Ce sont eux qui m’envoient, car ils savent que tu tentes de faire bouger les choses, justement, sans trop de succès au sein de l’Empire. Tu as déjà pensé à simplement changer de voie, à ton tour ? Tes compétences seraient plus appréciées ailleurs. »
« Comme réécrire les manuels de sécurité pour agrandir le texte soulignant qu’on ne doit pas emmener de photos personnelles dans une mission secrète ? Si tu te fais capturer, tu leur offriras un nouveau de moyen de pression idéal, imbécile ! »
Il ponctua sa phrase d’une tape énervée à l’arrière du crâne de son filleul. Puis siffla qu’il allait être grand temps de se mettre à réfléchir avant d’agir, surtout maintenant qu’il avait plus de responsabilités ! Ce n’était tout de même pas possible de… Rah là là… Il soupira encore, en secouant la tête, dépité par cette affaire-là.
« La prudence, ça te parle, Sooni ? Tu ne peux plus faire ce genre d’erreurs maintenant que tu as ces responsabilités. Promets-moi de faire attention, pour commencer. »
Narel attendit qu’il le fasse, avant d’enfin penser au reste, à savoir la raison de cette venue soudaine. Donc il lui proposait de déserter, ni plus ni moins. Nouveau soupir. Déserter, hein… Pour rejoindre les FID ? Mais pour y faire quoi ? Ils ne devaient pas avoir de planètes particulières à développer, comme ici et le colonel n’était plus en mesure de mener des longues campagnes de guerre comme autrefois, sa santé ne le lui permettait pas. Il aurait déjà été très surpris que les Rebelles veuillent prendre contact avec lui, ce groupe-là, il le comprenait d’autant moins.
« Donc pourquoi vouloir que je suive dans cela ? Quel intérêt ? Il n’a pas dû leur échapper que mon âge et les quelques soucis passés ne font pas de moi la recrue idéale pour partir au combat. L’Empire est souvent lassant, c’est vrai. Mais bien d’autres pensent cela. Alors pourquoi moi. » | Maître des PNJs Mar 24 Sep 2024 - 20:10 | | | Soontir Fel Réclusionnaire Soontir Fel Messages : 175 Soontir Fel Espèce : Humain Soontir Fel Âge rp : 31 ans Soontir Fel Grade : Commodore Soontir Fel Dés Bonus : Pilote d'élite | "Comme réécrire les manuels de sécurité pour agrandir le texte soulignant qu’on ne doit pas emmener de photos personnelles dans une mission secrète ? Si tu te fais capturer, tu leur offriras un nouveau de moyen de pression idéal, imbécile !""Mais j… Aie !"Ça va, ça va, il n’avait juste pas fait attention ! Il n’avait pas l’habitude de… Oui, d’accord, oui, il fera plus gaffe la prochaine fois ! Il le lui promit, évidemment, du bout des lèvres. Peut-être que c’était un peu idiot, oui, bon… Sur le moment, ça lui avait semblé logique, de garder une photo de sa famille, histoire de pouvoir la regarder en cas de coup dur, par exemple. Il fit une petite moue, les joues légèrement rougies, avant de se reprendre. Au fond, soit, c’était stupide, maintenant qu’il y réfléchissait un peu. Hum, assez tard, soit. "Donc pourquoi vouloir que je suive dans cela ? Quel intérêt ? Il n’a pas dû leur échapper que mon âge et les quelques soucis passés ne font pas de moi la recrue idéale pour partir au combat. L’Empire est souvent lassant, c’est vrai. Mais bien d’autres pensent cela. Alors pourquoi moi.""Ce n’est pas pour partir au combat, ils espèrent que tu puisses remplacer un homme à la tête d’un avant-poste des FID, dans la Bordure Médiane, qui a été récupérée récemment. Donc de nouer contact avec la population locale, s’allier, protéger la planète, la développer, ce genre d’affaires. C’est ce que tu as déjà fait ici."Il fit un petit geste de la main pour désigner les alentours, d’une façon plus générale. C’était en tout cas ce qui ressortait du dossier que le colonel Yularen avait compilé, grâce à ses informateurs. Ils savaient l’état actuel de cette planète, les relations entretenues avec les locaux, les projets passés, en cours et futurs, l’apparence particulière de la caserne locale pour « se fondre dans le décor ambiant » et la manière dont il travaillait ici. C’était sûrement pour ça qu’il s’était fait repérer, en y repensant, car très peu d’officiers impériaux pensaient à développer la culture locale et la mettre en valeur, une fois installé en poste quelque part. Encore moins si ladite population n’était pas Humaine. "Et pourquoi toi, justement à cause de tout ce que tu as déjà fait ici, je suppose. Je sais que c’est soudain, mais bon, si l’Empire te lasse, qu’est-ce qui te retiens, au fond ? Et puis, honnêtement, je serai plus rassuré de te savoir là-bas qu’ici, à la merci de la moindre nouvelle lubie impériale. Je considère que tu fais partie de ma famille, je n’ai pas envie de te perdre."C’était quitter le cadre de la mission pour du plus personnel, d’accord… Mais c’était tout de même un vrai argument, pour lui, qui lui tenait à coeur ! Après tout, il avait déjà dû se résoudre à perdre sa maman de vue, sans savoir si elle allait bien, si elle vivait toujours sur Corellia, si elle était heureuse, si… Et même si elle n’avait pas eu des ennuis à cause de lui, après sa désertion. L’ignorer lui crevait l’âme, secrètement. S’il pouvait au moins agir, ici, c’était tout ce qui comptait. Quant à son père… Meh… Mieux valait ne pas en parler. ------- Patrouilles proches : Non. | Soontir Fel Lun 30 Sep 2024 - 16:08 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 992 | |
Narel Frat, 68 ans, Colonel |
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« Ce n’est pas pour partir au combat, ils espèrent que tu puisses remplacer un homme à la tête d’un avant-poste des FID, dans la Bordure Médiane, qui a été récupérée récemment. Donc de nouer contact avec la population locale, s’allier, protéger la planète, la développer, ce genre d’affaires. C’est ce que tu as déjà fait ici. »
Mmh… Bien renseigné, là-bas, s’ils avaient suivi son travail sur ce monde et savaient dans quelle mesure il avait pu progresser. Rien de très étonnant, cela dit, l’un des responsables de la collecte en masse d’informations avait également déserté avec ces personnes. Narel prit un petit paquet de lin, dans sa poche, où il rangeait son tabac, avec sa pipe. Tout ça était, malgré tout, particulièrement soudain… L’idée de quitter l’Empire ne l’avait jamais effleuré car il approchait de l’âge de la retraite et s’était, pour ainsi, dire, fait une raison. Seules certaines personnes avaient de réelles capacités pour changer les choses et il estimait ne pas en faire partie, malgré ses efforts. Il avait perdu l’idéalisme de la jeunesse. Contrairement à son filleul, visiblement, la flamme sacrée ne l’avait pas quitté. Voilà qui était réconfortant, cette étincelle s’allumait dans les âmes des générations suivantes, ravivant sans cesse la fierté de leur peuple. Il bourra sa pipe mais ne l’alluma pas, la rangeant de nouveau pour l’avoir prête une fois avoir quitté le musée. On ne fumait pas ici, bien entendu, pour ne pas prendre le risque d’abîmer les œuvres.
« Et pourquoi toi, justement à cause de tout ce que tu as déjà fait ici, je suppose. Je sais que c’est soudain, mais bon, si l’Empire te lasse, qu’est-ce qui te retiens, au fond ? Et puis, honnêtement, je serai plus rassuré de te savoir là-bas qu’ici, à la merci de la moindre nouvelle lubie impériale. Je considère que tu fais partie de ma famille, je n’ai pas envie de te perdre. »
« Oh, Sooni… »
Il se rapprocha pour le reprendre doucement dans ses bras, touché, en le serrant contre lui. Lorsqu’il osait, ainsi, parler de ce qu’il ressentait sincèrement, Narel avait l’impression de retrouver le petit garçon, venu après l’école pour lui demander de l’emmener piloter ou simplement lui raconter tout ce qu’il avait fait dans la journée. Il comprenait ce qu’il avait dû ressentir, en ayant déserté, cela signifiait laisser derrière lui une partie de sa famille. Sa mère, en particulier… Il devait sans doute ignorer ce qui lui était arrivé… Narel prit une lente inspiration, ne lâchant pas son filleul car ce qu’il devait lui annoncer allait lui faire très mal.
« Il faut que tu sois fort, mon chaton, » murmura-t-il en le serrant plus fort encore contre lui. « J’aurai voulu que tu l’apprennes autrement, plus doucement… Quelques mois après ton départ de l’Empire, j’ai perdu le contact avec ta maman. Nous l’avons fait rechercher durant des jours… Puis elle a été retrouvée, malheureusement, dans les débris d’un cargo crashé. Il était trop tard. »
Le colonel avait toujours songé qu’il ne s’agissait pas d’un accident, mais ne le dit pas immédiatement.. Laissant d’abord le temps à son filleul de réaliser ce qu’il venait de lui avouer. Il savait ô combien il avait toujours aimé sa maman et sans doute garder secrètement l’espoir de la retrouver un jour. Narel pencha doucement la tête pour l’embrasser dans les cheveux, sans le lâcher, le sentant trembler contre lui.
« Elle a toujours été convaincue que tu t’en étais bien sorti, » chuchota-t-il. « Et je suis sûr qu’elle serait fière de voir ce que tu es devenu, de rencontrer sa belle-fille et ses petits-enfants. Fière que tu ais toujours suivi tes convictions. Partir sans regrets est la seule fin que l’on puisse espérer. »
Son père, lui, était toujours en vie, un fait qui n’intéressera pas son filleul… Surtout maintenant. Et surtout pas alors qu’il soupçonnait le père d’y être pour quelque chose. Pour ce qui était de cette proposition… Il devait avant tout régler quelques affaires en cours, avant de se décider à partir. | Maître des PNJs Jeu 10 Oct 2024 - 11:13 | | | Soontir Fel Réclusionnaire Soontir Fel Messages : 175 Soontir Fel Espèce : Humain Soontir Fel Âge rp : 31 ans Soontir Fel Grade : Commodore Soontir Fel Dés Bonus : Pilote d'élite | Soontir ferma les yeux quand son parrain le reprit dans ses bras, la tête posée contre lui. C’était vrai, quoi… Il pouvait trouver ça ridicule ou enfantin, sans doute, mais c’était vrai. Par contre, lorsque Narel lui chuchota d’un seul coup qu’il devait être fort, le commodore sentit son cœur se serrer brutalement, sous l’effet de l’anxiété. Il ne dit rien, l’écoutant en silence, blêmissant au fur et à mesure, sans même réaliser que son parrain avait resserré sa prise et ses gestes. Ce n’était pas… Non… Il commença par violemment refuser d’accepter ce qu’il venait d’entendre, s’accrochant inconsciemment à Narel, les yeux se remplissant de larmes. Il ne pouvait pas accepter ça, ce n’était juste pas possible ! Pas comme ça ! Sa mère était meilleure pilote que lui, comment aurait-elle pu succomber dans un accident pareil ! Non…
« Elle a toujours été convaincue que tu t’en étais bien sorti. Et je suis sûr qu’elle serait fière de voir ce que tu es devenu, de rencontrer sa belle-fille et ses petits-enfants. Fière que tu ais toujours suivi tes convictions. Partir sans regrets est la seule fin que l’on puisse espérer. »
Il voulut dire quelque chose mais ne put lâcher qu’un bref hoquet étranglé. Le déni peu à peu étouffé par le choc. Et la culpabilité de n’avoir pas été là, de n’avoir pas pu lui offrir des funérailles dignes… Il serra les dents, essayant un maximum de contenir les larmes coulant sans s’arrêter, avec de la peine à reprendre son souffle. Un accident… De cargo… Sur Corellia… Sa tête commençait à lui tourner… Il s’aida de son parrain pour s’asseoir par terre, dans le recoin sombre, incapable encore de se reprendre. Il avait l’impression qu’on venait juste de lui arracher le cœur et les poumons, la respiration sifflante, ressentant une véritable souffrance physique, pourtant sans blessures apparentes.
« Elle pilotait bien mieux que moi alors comment… »
C’était juste trop irréel, trop absurde ! Elle avait même déjà réussi à se poser sans dégâts ni blessures le jour où elle avait fait un malaise en plein vol, lorsqu’il était enfant ! Il s’appuya contre le mur derrière lui, une main contre le sol, l’autre contre sa bouche, pour étouffer les pleurs et ne pas se faire repérer. En essayant de se raccrocher au temps présent… Il lui redemanda s’il voulait bien l’accompagner, sous quelles conditions… S’il avait besoin de quelques jours pour se préparer, d’accord, le croiseur était caché dans un système voisin, à l’abri, en attendant, de toute façon. Et leur navette était celle de commerçants. Se concentrer sur ce qu’il devait faire actuellement et rien de plus, voilà. Arrête de pleurer… Mais il avait si mal au cœur… Après quelques minutes, il arriva à se relever, s’essuyant le visage avec ses manches. Puis bafouillant qu’ils allaient pouvoir l’attendre, à la navette.
Il devait quand même attendre un peu, avant de quitter le musée… Le temps de respirer un grand coup et surtout, retrouver un air normal. Enfouir la nouvelle et ce qu’il ressentait au plus profond de lui, afin de pouvoir poursuivre la mission normalement. Que personne ne remarque rien… | Soontir Fel Dim 13 Oct 2024 - 12:27 | | |
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