Il avait déjà une idée intéressante pour la suite des opérations et le voir bon informatique augmenta un peu mon respect pour lui. Comme quoi il n'était pas que muscle, puissance obscur et sensualité sauvage.

J'observais amusé son petit virus créer une certaine panique chez les derniers survivants, qui pensait à une blague. Les idiots, ils n'avaient toujours pas compris la vérité.

En voila un petit bijou intéressant souriais-je légèrement amusé.

Lorsqu'il me signala s'occuper de tout ce petit monde alors que je devais juste couvrir ses arrières me surpris beaucoup, mais je ne dis rien sur le sujet.

Parfait pour moi

De là où j'étais, ma vision de la salle était parfaite, donc je pourrais sans soucis le couvrir. D'ailleurs, le Zabrak dont au final je ne connaissais même pas le prénom où un pseudonyme entra dans la salle, un réel carnage commença.

Notre présence semblait prendre tout le monde de court et on les voyait courir dans tout les sens comme des poulets décapités et cela m'amusa beaucoup. Rarement j'avais l'occasion de tirer sur des cibles mouvantes donc je prenais plaisir à éliminer chaque personne passant sous le feu de mon blaster.

Du coin de l'oeil, je pouvais voir le massacre sanglant du Zabrak et toute sa puissance brute qui me fascinais beaucoup, mais il me fallait rester concentrer sur mes ennemis, tout en ignorant la douleur lancinante de mon bras

Cela semblait lui convenir. De toutes évidences, ce n’était pas comme s’il lui laissait véritablement le choix. Maul souhaitait mettre un terme à tout ce remue-ménage lui-même. Le virus dans le système n’était que le début, l’affichage du logo de l’Aube Écarlate sur tous les écrans étaient le début de la fin pour ce groupuscule qui avait volé un peu trop près du soleil jusqu’à s’en brûler les ailes.

Le Zabrak retira la puce qui contenait toutes les informations qu’il désirait et la rangea soigneusement dans les plis de ses vêtements. Ses hommes allaient pouvoir éplucher tout ça correctement dès qu’il serait de retour sur Darthomir. Il s’éloigna des consoles pour prendre la direction de la salle principale.

Il ne cherchait plus à se cacher.

Dès qu’ils le virent, certains hommes restèrent figés sur place quand d’autres ayant de bons réflexes se mirent aussitôt en position de combat, armes à la main. En quelques pas qui se transformèrent foulées rapides, il fusa vers les deux humains les plus proches qui n’eurent même pas le temps de réagir : ils tombèrent au sol, le visage maculé de sang et la gorge ouverte. Maul avait déjà enchaîné avec ses prochains adversaires, se baissant pour esquiver un tir de blaster tout en laissant la jeune femme restée en retrait s’occuper de ceux qui n’étaient pas à sa portée.

À l’aide de la Force, le Zabrak usa d’une violente propulsion pour envoyer deux hommes contre le grillage perforé de la salle. Le choc fut tel qu’ils se retrouvèrent empalés par les piques de métal qui percèrent leurs corps, les condamnant à mourir après s’être vidé de leur sang. Si certains cherchèrent à fuir en obéissant à leurs intincts de survie, la lame de la mort faite être vivant les cueillit sans ménagement.

Très vite, la salle devint un véritable charnier où les corps s’amoncelaient à mesure qu’ils tombaient. Les murs semblaient avoir été repeints de rouge sombre, quand il n’y avait pas ce qui semblait être des restes de matière grise… entre autre chose. Un seul humain était encore de ce monde, mais plus pour très longtemps. Le Zabrak s’avançait lentement vers lui tandis que l’homme cherchait à reculer tant bien que mal malgré le grillage qui l’empêchait de s’échapper.

- Vous êtes… l’Aube Écarlate ? Pi… Pitié ! Je jure d’arrêter toutes mes activités !! Je ne vous ferai plus de tort… je travaillerai même  pour vous ! Épargnez-moi !!
- Il est trop tard.

Sa lame traversa la gorge de sa victime suppliante. Sans la retirer, il souleva le futur cadavre au-dessus de lui, attendant qu’il meure en s’étouffant avec son propre sang. Chose faite, il le jeta par-dessus les nombreux ordinateurs et serveurs après lui avoir ouvert l’abdomen et laissa le cadavre suspendu à moitié dans le vide, les viscères apparentes gouttant sur les écrans et consoles.

Le silence s’était à présent installé. Enjambant les corps à terre et évitant de glisser sur le sang et autres organes, il s’éloigna de la salle principale pour retrouver la jeune femme.

- Si vous désirez prendre des marchandises ou quoique ce soit d’autres, c’est le moment.

Lui avait fini ce pour quoi il était venu et le message qu’il laissait derrière lui était suffisamment explicite : on ne cherche pas à doubler l’Aube Écarlate.

Maul la laissa se servir dans la caisse comme elle le désirait. De son côté, il patienta en faisant tourner le passe qu’il avait utilisé entre ses doigts tout en réfléchissant à la suite des événements. Son regard se baissa sur la jeune femme quand elle mentionna que leur route allait se séparer ici. Probablement. Il la dévisagea un moment de bas en haut, s’attarda sur le bras amoché.

- Non, pas encore. Vous allez devoir me supporter encore un moment.

Certes, il avait été un Sith et en était toujours plus ou moins un même s’il n’usait plus vraiment de cette appellation. Certes, il avait une réputation d’exécuteur et d’assassin sans pitié… mais il avait aussi un code d’honneur et des principes. Laisser un soldat blessé sur le terrain alors que l’affrontement était terminé en faisait partis. Après tout, elle travaillait temporairement pour l’Aube Écarlate et c’était donc à lui de choisir le terme de leur contrat.

D’autant qu’ils devaient sortir d’ici et, même avec toute sa bonne volonté et un coup de pouce de la Force, il doutait qu’elle fasse des miracles avec son bras blessé.

- On va sortir d’ici, s’en éloigner et je soignerai votre blessure. Nous sommes arrivés sur cette lune en nous faisant passer pour un couple, vous l’avez oublié ? Ce serait étrange que l’on reparte séparément.

Sauf si, bien sûr, le « mari » était allé voir ailleurs durant leur lune de miel. Cela, il verrait plus tard.

Le Zabrak n’attendit pas qu’elle proteste. Le plus simple était de sortir par où ils étaient entrés, aussi prit-il directement la direction de l’escalier menant au toit. Il se changea en chemin, retirant les vêtements qu’il avait « emprunté » au cadavre du garde à qui il rendit aussi le passe de la porte après l’avoir de nouveau verrouillée une fois qu’ils furent sortis. Il l’aida à sauter de toit en toit et à descendre sans se faire plus de mal que nécessaire.

Ensuite, il fit en sorte de trouver un taxi pour s’éloigner du quartier industriel.

- On va se rendre du côté de la Promenade, il y a des complexes hôteliers là-bas.

Dans le taxi dont il prit les commandes, Maul la laissa somnoler tout son saoul. Maintenant que le groupuscule avait été annihilé, un poids avait disparu de ses épaules. Il en avait presque oublié l’état qui suivait ce genre de mission forte en adrénaline. Maintenant, il aspirait à un peu de repos. Tout comme la jeune femme à côté de lui de ce qu’il pouvait en juger.

Arrivé au niveau supérieur de la Promenade, il descendit du taxi. Il hésita pendant quelques brèves secondes puis contourna le véhicule pour se rendre côté passager et prendre la jeune femme épuisée dans ses bras. Elle était plus légère qu’elle ne laissait paraître, et ce n’était pas le poids de son blaster qui allait l’encombrer. Laissant le véhicule aux mains du droïde chargés des navettes, il s’éloigna en direction des complexes hôteliers qui ouvraient leurs portes à tous les touristes et adeptes des casinos les plus proches.

Le Zabrak entra dans l’un d’eux sans hésitation et demanda la réservation qui était au nom d’emprunt qu’il avait reçu. La standardiste, une charmante Twi’lek à la peau lavande, accéda à sa requête avec une efficacité exemplaire en voyant la jeune femme à la chevelure rosée dans ses bras et lui proposa même de le guider jusqu’à leur chambre. Chose qu’il accepta, n’ayant pas envie de créer des remous.

Une fois qu’il fut certain qu’ils étaient seuls et que la porte était bien verrouillée, il allait déposer Sky sur le lit de la pièce. Ensuite, il entra dans la salle de bains où se trouvait aussi bien une douche sonique qu’une baignoire simple. Au moins cet endroit avait-il quelques goûts de luxe. Il ouvrit le placard réservé aux soins, farfouilla un instant dedans pour ensuite en sortir une bande de bacta et de quoi nettoyer correctement la plaie.

Lorsqu’il revint dans la chambre, il eut la surprise de constater qu’elle n’était pas entièrement endormie.

- Montrez-moi votre bras.

Je ne dormais pas vraiment, mon bras me faisait mal, mais c'était assez pour se reposer l'esprit et le corps. Durant le trajet, je plongeais dans mes pensées pour oublier la douleur, la mission et simplement me détendre, ce qui n'était pas compliqué pour une fois.

Avant d'avoir remarqué que nous étions arrivé à destination, je me sentie soulevé et maintenue dans les bras par mon collègue de crimes ce qui m'étonna et me fis légèrement rougir dans le vouloir.

Il était finement musclé, sans que cela soit trop important, donc cela en était agréable et le rendait d'autre plus séduisant. Je mis mes pensées étranges aux fonds de ma tête, et le laissa simplement faire.

Au moins les apparences restaient sauvegarder jusqu'au bout et ce n'était pas un mal loin de là. Une fois déposé sur le lit, je n'eus qu'une envie, rester dessus et dormir jusqu'au lendemain, mais il me rappela mon bras douloureux.

Pour ne pas me mettre en sous vêtement devant lui, je déchirais simplement le haut de ma chemise tâché de sang et détruit et lui tendis mon bras pour le laisser faire les premiers soins.

Merci

Je lui adressais un sourire de reconnaissance et de douceur face à son geste qui avait été délicat pour éviter que je n'ai mal plus que nécessaire.

Le bras soigné, je me laissais retomber mollement sur le lit plus que confortable pour reprendre mes esprits et me reposer puis aviser de la suite des opérations

Je pourrais rester dans ce lit au moins une semaine à juste dormir

Il attendit donc qu’elle se remette quelque peu pour lui permettre de s’occuper de sa blessure. Il ne fit pas le moindre commentaire quand elle déchira le tissu de son vêtement, restant stoïque et patient. Une fois qu’il vit qu’il avait le feu vert, Maul s’assit sur le rebord du lit pour s’occuper de la blessure de la jeune femme.

Le tir avait brûlé une partie des chairs autour de la plaie, aussi prit-il la peine de découper correctement les chairs « mortes » afin de laisser les « vivantes » faire leur travail. Il nettoya le tout pour s’assurer qu’il n’y aurait pas de potentielle infection – après cette épisode de la pandémie, mieux valait être doublement prudent – et appliqua une compresse imprégnée de bacta pour permettre une meilleure cicatrisation. Dans deux jours à peine, il n’y aurait plus rien.

Le bras soigné, il rassembla tout le matériel qu’il avait sorti. La remarque de sa comparse l’amusa quelque peu.

- Rien ne vous en empêche mais ils vous mettront dehors après-demain : cette chambre n’a été réservée que pour deux nuits.

Le Zabrak se leva ensuite pour retourner dans la salle de bains afin de ranger le nécessaire de soins. Il en profita pour se glisser rapidement sous la douche sonique, appréciant les effets qui le débarrassèrent très rapidement de la crasse et du sang. Il en sortit revigoré et apaisé à la fois, et retourna dans la chambre torse nu, sa veste à la main.

- Il y a une douche sonique et une baignoire, vous devriez aller vous détendre.

Le Zabrak avait pris place dans le fauteuil présent dans la pièce. Entre-temps, il en avait profité pour remettre ses vêtements d’aspect décontracté qu’il avait porté durant le voyage en vaisseau jusqu’à la lune des contrebandiers. Au moins serait-il plus à l’aise jusqu’à son départ. Surtout qu’il ne comptait pas s’éterniser ici, il était venu et avait eu ce pour quoi il avait fait le déplacement.

Assis dans le fauteuil, il sortit de ses pensées lorsqu’il entendit la voix de la jeune femme. Son regard se posa un instant sur elle, constatant qu’elle s’était aussi changée de par le chemisier clair et le pantalon dont elle s’était vêtue. Il resta un instant silencieux avant de lui répondre.

- Vous êtes élégante.

Une réponse assez banale alors que ses pensées vagabondaient déjà ailleurs. Notamment à la suite des réjouissances. D’ailleurs, en y resongeant…

Maul se leva et, récupérant quelque chose dans les plis de son pantalon, tendit une carte à la jeune femme. Carte sur lequel était inscrit son identité d’emprunt, ainsi qu’une suite de numéro, une date et une heure.

- Votre billet de retour, expliqua-t-il. Vous pouvez partir d’ici quand vous le désirez, la chambre est réglée d’avance. Quand à votre paiement pour la mission effectuée, votre versement a déjà été fait sur votre compte privé.

Il passa outre le fait que l’argent avait transité un moment pour éviter que l’on remonte jusqu’à l’organisation qu’était la sienne. Après tout, il ne tenait pas à voir débarquer des Impériaux curieux sur Dathomir et à les voir fouiner dans ses affaires.

Il s'était changé lui aussi, cela lui allait bien, le rendait vraiment séduisant et je rougis légèrement face à son compliment. Je n'étais pas réellement habitué à cela, mais ce n'était pas pour me déplaire bien au contraire.

Merci lui souriais-je avec légèreté Vous êtes très beau dans cette tenue

Il était beau, séduisant, sauvage, une pure force brute comme on en voyais rarement. Je m'installais sur le canapé face à son fauteuil et l'observa se lever pour récupérer quelque chose dans la poche de son pantalon.

Je récupérais la carte qu'il me tendit et qui me servirais à partir d'ici sans toute tranquillité et l'écouta m'expliquer que je pouvais profiter des lieux puisque c'était payer d'avance et que le paiement de ma mission était déjà sur mon compte.

Merci beaucoup. Vous pourriez rester au moins le temps de récupérer un peu et de profiter aussi des lieux, après tout rare sont ce genre de moment de distractions lui proposais-je dans le but de le voir rester un peu plus, même si j'avais clairement des doutes dessus

Le Zabrak mit quelques longues secondes à comprendre pourquoi elle le complimentait sur sa tenue. Il n’avait pas réfléchi en commettant sur ses propres vêtements, disant simplement ce qu’il pensait sur le moment présent. Surtout si l’on comparait avec sa précédente tenue déchirée et tâchée de sang ou de poudre par le combat qu’ils avaient mené… la différence était flagrante et plaisante.

Cela étant, il préféra s’abstenir de commentaire pour ne pas la vexer. Maintenant qu’elle ne lui martelait plus la tête sur l’absence de plan initial et de données supplémentaires, il ne tenait pas à raviver cela.

Lorsqu’elle lui proposa de rester plus longtemps, Maul ne put s’empêcher de la regarder en haussant une arcade sourcilière.

- Nous, les Zabrak, récupérons plus vite que les humains. Contrairement à vous, nous avons deux cœurs : cela nous rend plus endurant sur le long terme.

Par conséquent, il n’avait pas besoin de passer une bonne nuit de sommeil pour être de nouveau d’attaque. Toutefois, il ne put s’empêcher non plus de la taquiner comme il l’avait fait quand ils s’étaient retrouvés pour embarquer sur le vaisseau en partance pour Nar Shadaa.

- Donnez-moi une bonne raison de rester et je resterai.

Il ne semblait pas vouloir rester, je le compris rapidement à sa remarque, mais je ne lui en tenais pas rigueur le moins du monde après tout, nous n'avions un accord que sur la mission.

Pratique en effet pour repartir aux combats rapidement. C'est vrai nous pauvre humain, nous sommes de petites choses fragiles et rapidement cassable lançais-je amusée

Une bonne raison ?J'en avais plusieurs qui me venait à l'esprit, mais la première était simple et pas compliqué à comprendre et avait un lien avec mon passé oublié et le fait que j'avais travaillé déjà pour son ordre par le passé.

J'aurais des milliers de raison, mais je n'en évoquerais qu'une seule. Comme je vous l'ai dit, j'ai perdue la mémoire et vous m'aviez dit avoir déjà fait appel à mes services, j'aimerais juste me souvenir de cette mission, du moins ce que j'avais due faire, le reste reviendra soit même avec cet élément

Tout ce que je voulais était comblé le puzzle morcelé de mon esprit et il était en lien avec ce passé. Ce n'était pas grand chose pour lui, mais pour moi c'était beaucoup et me permettra d'avancer sur les recherches de mon passé

- En effet, commenta-t-il sur sa remarque concernant la fragilité humaine.

Après tout, il n’allait pas lui donner tort. Il était le premier à reconnaître que l’espèce humaine était des plus fragiles mais extraordinairement pleine de ressources. Ce qui lui avait permis d’être l’espèce dominante de la galaxie, d’ailleurs… au grand regret de certains.

La raison qu’elle lui donna pour rester le surprit quelque peu. Cela étant, il ne s’était pas attendu à grand-chose. En vérité, il ne s’était attendu à rien : il avait douté que son interlocutrice ait, justement, une raison pour l’amener à rester. Il pouvait reconnaître qu’elle avait du cran. Chose dont il lui fit part de vive voix, d’ailleurs.

- Très peu de personne reconnaissent leur faiblesse de manière aussi franchise, Sky. Surtout une faiblesse comme une perte de mémoire qui peut se retourner contre vous. Vous avez du courage.

Maul se rassit dans le fauteuil qu’il avait précédemment quitté, acceptant ainsi muettement de rester.

- On va faire un faire un marché… puisque vous n’êtes pas sans ignorer que rien n’est jamais gratuit dans cette galaxie : tout se paie. Je réponds honnêtement à vos questions et, en échange, vous répondez aux miennes.

Pour être étrange, elle l’était. Cela étant, elle avait aussi raison sur ce point : assumer ses faiblesses et reconnaître ses erreurs pouvaient donner une forme de force.

Le Zabrak se cala contre le dossier du fauteuil qu’il occupait. Puisqu’il était bon pour rester un moment, autant se mettre à l’aise. Ce fut sa vis-à-vis qui ouvrit le bal des questions. Cela ne l’étonnait pas, il avait parfaitement compris que cette perte de mémoire l’handicapait. Dans quelle mesure, au juste, avait-elle perdu ses souvenirs ? C’était quelque chose à creuser.

Il prit un instant pour réfléchir à sa réponse. Étant donné sa récente « résurrection », mieux valait éviter de se tromper en ce qui concernait les dates.

- Il y a environ sept ans. Nous avions besoin de quelqu’un apte à pouvoir tuer un dirigeant qui nous posait quelques soucis. Un Hutt, pour être exact… le Cartel désirait aussi sa mort, ce qui tombait plutôt bien pour nous.

Maul la toisa un instant de ses yeux jaunes.

- Le but de votre mission était simple : vous rendre sur Nal Hutta pour assassiner ce Hutt et uniquement lui. La manière dont vous vous y prendriez était laissée à votre convenance. Tant que le résultat était là, le reste importait peu. Nous avons fait en sorte de vous donner toutes les informations nécessaires : plans du bâtiment, papiers de vol et j’en passe.

Il prit la peine d’ajouter, non sans un léger sourire amusé :

- Vous étiez seule sur ce coup, personne pour vous accompagner.

Il s'installa son aise et commença à me répondre tranquillement et je l'écoutais avec beaucoup d'attention, car je voulais vraiment me souvenir. La mission avait eus lieu il y a 7 ans et il fallait simplement tuer un Hutt au placé.

Vous détestez la concurrence

Ce n'était pas vraiment une question, mais plus une affirmation de l'impression que son groupe m'avais donné depuis le début de cette mission et avec ce qu'il venait de me dire, me confirmais un peu mes pensée.

Puis je réfléchis un petit moment à ses paroles, démêlant les brumes de mon esprit pour retrouver cette première mission pour eux. C'était un peu flou, mais j'arrivais à visionner assez bien la situation, la mission et comme un voile qui se brise, le souvenir revins entièrement à moi et cela me conforta dans l'idée que ce n'était pas définitivement perdu tout les souvenirs

Je souris amusée lorsqu'il ajouta que j'avais été seule pour cette mission et que personne ne m'avais accompagné

J'avoue que le travail en équipe ne me réussis pas vraiment. A vous de poser une question et je répondrais autant que possible

Cette fois, lorsqu’elle mentionna le fait que le syndicat n’aimait pas la concurrence, il eut un sourire carnassier. À quoi bon le nier ? L’organisation avait eu sa jeunesse et bon nombre de concurrents plus anciens avaient tenté de la faire taire. Sans y parvenir puisqu’elle était toujours de ce monde quand d’autres s’étaient mystérieusement éteintes… ou avaient disparu.

Maintenant qu’elle avait eu sa réponse, c’était à son tour de mener la danse.

- Pourquoi une adepte de la Force joue-t-elle les mercenaires et ne désire-t-elle pas se tourner vers l’obscurité ou la lumière ? Les Jedis vous accueilleraient à bras ouverts… de même que les Siths seraient ravis de faire de vous une Inquisitrice.

Bien sûr, il était au courant pour l’Ordre 66 et ce qui pouvaient arriver aux Jedi qui se faisaient capturer par les Inquisiteurs quand ils n’étaient pas tués. Cela le rendait curieux. Qu’est-ce qui pouvait bien la passer à refuser de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre ? Même si la lumière était en position de faiblesse dans la galaxie actuelle, cela n’avait pas été toujours le cas.

Peut-être était-ce d’obéir à des principes moraux ridicules comme ceux des Jedi. Ou bien d’être le jouet d’esprits tordus et avides de pouvoir comme le cas de nombreux Sith. Allez savoir… surtout qu’il pouvait sentir son potentiel dans la Force. Un potentiel qui ne demandait qu’à s’ouvrir et s’épanouir.

Il l’écouta en silence, presque religieusement. Son regard jaune la détailla tandis qu’elle parlait, observant sa posture avec intérêt et qui semblait en dire long sur son état d’esprit. Cependant, il eut la décence de ne pas faire de remarque à ce sujet et préféra garder cela pour lui. Pour l’instant.

Maul appuya son coude sur l’accoudoir du fauteuil, posant deux doigts sur sa tempe, juste à côté d’une de ses cornes. Les propos de la jeune femme le laissèrent quelque peu songeur et dubitatif. Ce n’était pas la partie correspondant à son enfance – de cela, il pourrait la questionner plus tard puisqu’il avait le temps – mais plutôt sur les Jedis et les Siths. Qui que soit ce dernier qui s’était proclamé « Maître », il avait été un véritable imbécile de ne pas avoir poussé la formation plus loin.

Il ne peut s’empêcher d’avoir une légère grimace quand elle mentionna cette voie qu’était celle qu’elle semblait avoir choisi. Le Zabrak n’y croyait pas personnellement : chaque être vivant avait certes une part d’ombre et de lumière mais leurs choix faisaient pencher nettement la balance en faveur de l’un ou de l’autre jusqu’à perdre ce milieu. Le monde n’était peut-être pas entièrement de noir ou de blanc, mais les teintes de gris étaient des plus nombreuses.

- Si vous le dites, lâcha-t-il sans grande conviction et qui reflétait sa pensée à ce sujet.

Il observa un moment la lame bourdonnante de couleur violet avant d’en détacher le regard pour observer son interlocutrice dont les teintes du sabre se répercutaient sur son visage.

- À vous de poser une question.

Il fut ravi de constater qu’elle ne chercha pas à débattre à ce sujet. Beaucoup de Jedi ne se serait pas gêné pour tenter de faire connaître leur opinion ou – pire encore – de chercher à l’imposer. Quand aux Sith… ils préféreraient sans doute balayer cela comme ils auraient chassé un insecte leur tournant autour.

Maul l’observa sortir verres et bouteille du mini-bar. Il accepta le breuvage qu’elle lui tendit mais n’y toucha cependant pas. À la place, il conserva simplement le verre en main tout en réfléchissant à sa prochaine question. Et puisqu’elle lui laissait carte blanche…

- Vous dites avoir perdu la mémoire. Cependant, vous vous souvenez parfaitement de votre passé… J’en déduis donc que cette perte de mémoire ne touche qu’un fragment de votre vie.

Ce qui réduisait les champs du possible. De très loin, même.

- La Force a peut-être été à l’œuvre pour vous rendre amnésique de la sorte. Vous n’avez aucune idée concernant la période qui est absente de votre souvenir ?

Non pas qu’il cherchait à l’aider à recouvrir ses souvenirs. Cela aurait été faire preuve de gentillesse et de compassion. Mais une mercenaire oubliant les clients pour lesquelles elle avait travaillé pouvait avoir ses avantages autant que ses inconvénients. Surtout ses inconvénients.

Dans un geste mécanique, le Zabrak fit lentement tourner le breuvage qu’il avait dans son verre… mais n’y toucha cependant toujours pas. À la place, il écouta la réponse de son interlocutrice. Il ne put s’empêcher de froncer légèrement sourcils devant sa levée de coude et sa descente rapide.

- Non, je voulais dire que quelqu’un a peut-être utilisé la Force pour masquer vos souvenirs : ils sont toujours là, mais seulement enfermés dans votre subconscient. Comme pour une forteresse.

Ainsi donc, elle avait été récupérée dans l’orbite d’Alderaan et par Tarkin qui plus est. Ce n’était pas rien, le grand Moff n’était pas un simple grade sur des barrettes de couleurs différentes. Pas plus qu’il ne permettrait à ses hommes d’équipage de récupérer n’importe qui. Un lien avec les Sith ? Cela paraissait logique.

Sauf si…

- Sauf si vous vous êtes pris une météorite sur le coin de la tête. Dans ce cas, la Force n’y est pour rien du tout.

Un malheureux concours de circonstance, voilà tout.  Cela étant, il nota qu’elle ne semblait pas vraiment apprécier de parler de ce genre de chose.