N'allez pas dans les hautes ombres

• Planète : Managas
•  Difficulté : Difficile
• Méthode : Chemins
• Participants : Eli'van'to (Un PNJ)

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On peut trouver quantité de signes étranges et ceux à l’entrée de ce curieux tunnel ne vous semblaient pas étrangers. Alors que vous étiez occupé à les examiner et les déchiffrer, avec l’aide d’un confrère d’équipage, un tremblement de terre si lourd se fit entendre… Vous avez couru aussi vite que possible mais avant de pouvoir atteindre la sortie, une part du tunnel s’est effondré. Vous avez dû revenir en arrière à toutes jambes pour ne pas être écrasés. Le restant de l’équipe, quant à elle, a pu atteindre l’air libre. Mais le passage est bloqué. Utiliser des explosifs serait une très mauvaise idée, sachant la fragilité de ces curieux souterrains…

Il ne vous reste plus qu’à trouver une autre sortie, à vous deux, avec le seul matériel que vous avez avec vous. Votre équipage, de son côté, tente de vous localiser et vous contacter, mais les communications ne passent plus. Il va falloir vous presser un maximum, pour quitter cet endroit.

Deux choix s’offrent à vous :

– Un long tunnel étroit en pente douce s’enfonce dans le noir, sur votre gauche. Même avec vos lampes, impossible d’en voir le bout. Vous entendez un léger bruit, en écho lointain. Difficile de déterminer de quoi il peut bien s’agir.
– Un autre tunnel, beaucoup plus large, débute non loin. Au plafond, de vieux néons hors d’usage pendent lamentablement, mieux vaut ne pas traîner dessous. Une odeur nauséabonde s’échappe de ce chemin.

Les inscriptions étaient toutes gravées dans le mur, sur une surface de trois mètres de larges, du sol jusqu’au plafond. Des signes familiers et des langues qu’il connaissait, d’autres qu’il n’avait encore jamais vu. Les autres murs étaient épargnés, on ne trouvait vraiment qu’à cet endroit. Accroupir pour en examiner des inconnues, près du sol, il demanda à Icu'ha'dwni d’augmenter un peu la lumière, par ici. Autour d’eux, le reste de l’équipe s’inquiétait plutôt de l’état du tunnel et les pressait de prendre au plus vite les photos et toutes les informations nécessaires, ils ne devront pas traîner longtemps ici. Oui, oui, ils se pressaient, pas de problème ! Mais ils ne pouvaient pas juste tout trouver d’un seul coup en deux minutes, montre en main. En frottant le mur, pour enlever la mousse et les saletés, Eli trouva une nouvelle série, cette fois un mélange de chiffres et de lettres.

"Qu’est-ce que ça dit ?" murmura Uhad en s’approchant.

"Pour le début, on dirait une sorte de prière."

"Pardon ?"

"Il y a pas mal de cultes, dans ces régions. Ils ne…"

Eli s’interrompit en entendant, tout à coup, une sorte de gros ronflement lointain. Puis comme le bruit de quelque chose qui craquait lourdement. L’alarme de leurs appareils sonna soudainement puis ils se levèrent tous d’un bond. Ramassant à la hâte ce qu’ils avaient alors qu’un gros tremblement de terre faisait très lourdement trembler tout le tunnel. Des morceaux de pierre se détachèrent du plafond, dans un bruit sinistre. Ils se mirent à courir aussi vite qu’ils le pouvaient, vers la sortie, à la suite de l’équipe, mais au milieu du trajet, une plus grosse pierre se détacha avec violence du plafond et faillit s’écraser sur eux. Le jeune humain stoppa dans un brusque dérapage puis Uhad le tira par le bras en criant de retourner en arrière. Le tunnel s’effondra sur toute une partie, avant qu’ils n’arrivent à partir assez loin, plus profondément. Et que le silence ne revienne…

C’est en tremblant assez fort, encore sous le choc, qu’il alluma une des lampes et tenta d’estimer les dégâts. Une masse de rocs et de pierre leur bloquait entièrement le tunnel menant vers l’air libre. Sa gorge se serra douloureusement en pensant que certains membres de l’équipe avaient pu mourir écrasés là-dessous… Il leur faudrait des années pour tout dégager, sans outils. Leurs communicateurs restaient sans réponse, avec un léger bourdonnement. Uhad essaya plusieurs fois puis finit par laisser tomber, braquant sa lampe torche de l’autre côté. Eli fit de même, pour observer les passages possibles. Deux tunnels, pas très engageants. Dans l’un, un très léger et lointain bruit se faisait entendre. Dans l’autre, il semblait y eu avoir eu une activité, car de vieux néons pendaient. Mais une odeur nauséabonde se dégageait de là.

"Il doit rester de vielles installations, de je ne sais quoi encore," souffla-t-il en pointant les néons branlants de sa lampe torche. "Donc potentiellement une autre sortie. Je ne sais pas à quoi ils jouaient, dans ces sous-sols, mais il devait forcément y avoir plusieurs spots d’entrée."

En plein espace sauvage, un complexe souterrain de cette nature, surtout aussi bizarre, ce n’état absolument pas normal… Son confrère soupira légèrement puis déclara qu’ils n’avaient pas beaucoup de choix. Ils devaient tout faire pour remonter vers la surface, pas aller se perdre dans les profondeurs on ne sait combien de temps. Ils rassemblèrent ce qu’ils avaient avec eux, sur le dos, puis partirent vers le couloir avec les néons. En veillant à ne pas se les prendre sur le coin de la tête.

Le tunnel s’étire sur de longs mètres, dans un silence et une obscurité totale. Vous devez éviter les restes d’installations électriques… On dirait bien que des personnes ont volontairement détruit, dans ce passage, les câbles et les néons, les compteurs électriques et les tableaux de contrôle… Après une bonne centaine de mètres, vous arrivez dans un hall. Devant deux immenses portes fermées. Ici, le travail de sabotage n’a pas été fait correctement. Il doit rester des sources d’énergie active, quelque part, car des câbles mal arrachés rejettent encore quelques étincelles d’électricité. En plus des grandes portes, vous voyez une trappe en fer sur le côté, elle aussi fermée, ainsi qu’un bon nombre de caisses.

Trois choix s’offrent à vous :

– Tentez d’ouvrir les grandes portes. D’un à cinq, vous réussissez sans trop de difficultés. De six à dix, vous ne réussissez qu’à peine à les entrouvrir, vous pouvez voir ce qu’il y a derrière mais entrer sera très compliqué. Si vous choisissez d’essayer malgré tout, jetez un autre dé de combat, vous recevrez des instructions par Mp. De onze à quinze, vous échouez et devez tenter une autre solution. De seize à vingt, vous êtes blessé vivement au bras dans la tentative et la porte se referme pour de bon.
– Tentez d’ouvrir la trappe. D’un à cinq, vous y parvenez sans problème et vous vous enfoncez dans un long escalier, menant vers des salles poisseuses. De six à vingt, vous échouez et vous devrez trouver une autre solution.
– Fouillez les caisses. Peut-être pourriez-vous y trouver quelque chose d’utile ? Jetez un dé de combat, vous recevrez des instructions par Mp.

Ils marchèrent un moment, dans le tunnel, balayant les parois, le sol et plafonds de leurs lampes torches. Il était clair qu’il y avait eu une activité industrielle ici, pas si ancienne, mais que les anciens locataires des lieux s’étaient sauvés avec une certaine précipitation. Ça pouvait n’importe quoi… Une usine clandestine qui aurait servi à des pirates, par exemple, une usine officielle qui avait été attaquée ou encore un complexe pour une mine voisin ou il ne savait quoi, désertée suite à la pandémie puis pillée par des contrebandiers ou des pirates. Mais ça n’expliquait pas les inscriptions retrouvées à l’entrée du premier tunnel. Ils arrivèrent dans une sorte de hall, avec des portes fermées, des caisses éparpillées, une trappe dans le fond, un vieux drap jeté en partie sur certaines caisses. Le tout sentant la poussière et l’humidité. Mais là encore, ça n’avait pourtant pas l’air si vieux. Uhad s’approcha de câbles à demi-arrachés puis s’écarta la seconde suivante, devant une poignée d’étincelles.

Ils posèrent d’abord leurs sacs puis s’attelèrent à tenter de forcer la porte. Avec pas mal d’efforts et de tout ce qu’il leur tombait sous la main, mais rien à faire… Au bout d’une bonne vingtaine de minutes, après avoir tout essayer, Eli finit par lâcher un fort soupir exaspéré puis laissa tomber. Qu’est-ce qu’il y a eu d’autre… Il y avait bien la trappe mais ils ne voulaient pas s’enfoncer encore plus dans les souterrains ! Sinon, dans ces caisses… Ils commencèrent à tenter de les ouvrir, pour voir s’ils ne pouvaient pas trouver quelque chose qui pourrait les aider. Certains étaient bien scellées, d’autres s’ouvraient en y mettant un peu de force. Il y avait un peu de tout, des linges, des vieux instruments, d’autres visiblement neufs mais couverts de poussière. Des… instruments médicaux ? mais qu’est-ce que ça fichait là, ça ?! Sous un autre drap, il trouva même ce qui ressemblait aux pièces détachées d’un scanner. C’était… Bizarre… Il n’y avait pourtant aucune chance que ce complexe ait servi d’hôpital, pas sous terre, pas aussi glauque.

"J’ai trouvé de quoi forcer le système de la porte," dit tout à coup Uhad d’un ton plus enjoué. "Puisque nous avons de l’énergie…"

Vrai ? Eli se posa non loin pour lui faire de la lumière, le temps qu’il bricole son appareil puis le système de la porte. Après quelques minutes d’efforts, celle-ci s’ouvrit dans un chuintement. Enfin ! balayant aussitôt l’intérieur de sa lampe torche, il grimaça en constatant qu’il s’agissait bel et bien d’un laboratoire…

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Tenter d’ouvrir les portes : 12. Ensuite, fouiller les caisses : 4 (Reçu le matériel)

Vous tombez sur une très grande salle. A l’intérieur, le même travail de sabotage mais il vous est très aisé de constater qu’il s’agit d’un ancien laboratoire. Du moins, « ancien » … Il ne semble laissé à l’abandon que depuis un an, à peine plus, peut-être, qui sait. Tout est couvert de poussière, l’humidité et les insectes ont pris possession des lieux. L’odeur est écœurante. Avec vos lampes, vous voyez des appareils pour la plupart éventrés, d’autres câbles qui pendent, des étincelles grésillant. Il serait si ardu de faire plus glauque encore et pourtant.

Trois choix s’offrent à vous :

– Explorez cet endroit pour tentez d’en découvrir plus sur ce qui s’était passé ici. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.
– Trouvez une sortie, dans cette immense salle. Peut-être ces portes, vers le fond… Peut-être que l’une d’elle s’ouvrira facilement. Ou bien un autre passage encore, dans les recoins sombres. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.
– Tentez de remettre en marche la station de communication, dans le fond de la pièce, pour contacter les vôtres. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.

Les portes ne s’ouvrirent pas en entier mais ça restait assez pour se glisser facilement à l’intérieur. Enfin ! Il reprit sa lampe pour jeter un premier regard, sentant son cœur se serrer en constatant qu’il s’agissait bel et bien d’un laboratoire. Le plafond était haut et la salle visiblement très vaste. Des dizaines d’appareils se trouvaient ici, dans un désordre complet. Certains avaient dû être frappés ou éventrés avec une arme, d’autres moins abîmés, gisant renversés au sol. Un petit espace noir au sol prouvait que quelqu’un avait dû brûler il ne savait quoi ici. Sans doute des documents en papier… Ou des livres. Peu importe… En s’approchant d’un des appareils renversés et glissant le doigt dessus, il dérangea une épaisse couche de poussière. Et quelques petits insectes au passage, gênés par la lumière de leurs lampes. Uhad avait avancé aussi, en se couvrant un peu le nez de sa manche.

"Est-ce que les… Humains ont l’habitude construire des laboratoires comme ça dans un complexe souterrain ?"

"Ceux qui ont quelque chose de grave à cacher, oui. Mais je ne saurais pas dire ce qu’ils ont fichu ici… On ne dirait pas les laboratoires restant dans l’ancienne station médicale."

"Mais ça, on dirait bien une table d’opérations."

Très juste… Un petit frisson lui parcourut le dos, puis d’un comme accord avec son collègue, ils se décidèrent d’abord à examiner ce qui restait, plus en détail, pour tenter d’en apprendre plus sur ce qui s’était produit ici. Eli cala sa lampe entre deux débris pour se faire une bonne zone de lumière et avoir les mains libres. Par précaution, ils enfilèrent des gants un peu plus épais puis s’attachèrent des petits foulards autour du nez et de la bouche. Il tira d’abord les tiroirs d’un gros meuble en fer. La plupart étaient vides, d’autres contenaient encore des petits flacons, brisés ou encore intacts, avec des étiquettes écrites en Basic sur la majorité. Ça avait l’air de médicaments… Il en sortit plusieurs pour les examiner à la lumière, même s’il ne reconnaissait pas la plupart des noms. Pour quelques uns, il était simplement sûr qu’il s’agissait de calmants. Et un puissant somnifère.

Un peu plus loin, dans une autre armoire de fer qu’il put forcer, il tomba sur un document en papier, à moitié dévoré par des insectes. Un schéma du corps d’un corps d’un homme, réalisa à la main, avec pas mal d’annotations. Se redressant lentement, il l’examina avec soin, appuyé contre le meuble. On dirait une sorte de… De manuel d’instructions, avec des étapes indiquées sur la manière de modifier un organisme. Son confrère vint le rejoindre, au même moment, pour examiner ça. Les étapes, griffonnées elle aussi à la main, avaient plus l’air de notes écrites à la va-vite que d’un véritable document médical, conçu par une équipe assermentée. Si l’écriture était élégante, les propos contenus là-dedans avaient de quoi vous glacer le sang. Des petits commentaires, ci et là, avaient été ajoutés dans les marges, par une autre main, une autre écriture. De plus en plus mal à l’aise, Eli dû faire un effort pour conserver son sang-froid, en feuilletant ce qui restait de ces pages.

"Vous pensez que ça pourrait appartenir au Sith fou ?"

"Qui d’autre," marmonna-t-il avec rancœur.

Ou à un autre malade, en vérité, il n’en savait rien du tout. Plagueis n’était certainement pas le seul à aimer les petites expériences de ce genre. Il fourra ce document là à l’abri dans un de leurs sacs, puis ils se remirent à chercher, voire ce qu’ils pouvaient dénicher de plus.

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Chercher ce qui s’est passé : 6

Vous pouvez trouver d’autres documents intéressants, dans cette pièce, ceux qui sont partis de là précipitamment ont visiblement mal brûlé ou détruit ce qui aurait dû disparaître. Le tout vous fait comprendre qu’il s’est produit, dans ce complexe, des expériences, sans nul doute illégales, menées sur des êtres humains, dont des jeunes enfants, en plein chaos de la pandémie. Alors même que certains cobayes, selon les preuves, souffraient déjà de la maladie. Vous ne sauriez encore dire qui en étaient les véritables responsables ni ce que ces recherches ont donné sur leur fin.

Trois choix s’offrent à vous :

– La porte la plus à gauche mènent sur deux autres couloirs et une série de portes, certaines ouvertes, d’autres claquées à la hâte. D’apparence, cela ressemble à un sacré dédale et vous n’avez aucune carte sous la main. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.
– Un autre passage envoie vers une série de petites salles, toutes vides, avant de déboucher des locaux techniques. Un accès vers la surface peut également se trouver par là. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.

Uhad avait remis plus haut contre le nez et la bouche un long tissu, plus serré, gêné par l’odeur et sans doute par une crainte inavouée de respirer quelque chose de mauvais. Eli n’allait pas lui jeter la pierre, ayant fait très exactement la même chose. Pas question non plus de s’amuser à toucher quoi que ce soit à mains nues. En fouillant bien, encouragés par cette première découverte, ils purent retrouver peu à peu d’autres documents, à demi-brulés ou jetés à la hâte dans des recoins, certains trop émiettés pour en tirer quoi que ce soit et d’autres plus lisibles. Ils rassemblèrent tout ce qu’ils purent avant de se mettre sur le coin d’une table branlante et les examiner consciencieusement, un peu par un, à la lumière de leurs torches. Il n’y avait plus aucun doute sur la nature des expériences qui avaient été faites ici, sûrement complètement illégales, même s’il était impossible d’en deviner le but final…

A force de tout détailler, ils finirent par comprendre que lesdites expériences s’étaient déroulées alors que la pandémie faisait rage. Grâce à des dates et parfois, de brèves indications indiquant que certains des cobayes étaient malades. Eli sentit un lourd frisson lui parcourir le dos, alors qu’il marmonnait que ça ne pouvait, donc, pas être Plagueis l’auteur de cette nouvelle horreur. A ce moment-là, il avait déjà été arrêté… Ses assistants, peut-être ? Un autre fou du même genre que lui ? Une organisation versée dans ce type d’expériences, qui avait profité du chaos ambiant ? Et pourquoi étaient-ils tous partis précipitamment ? Uhad soupira légèrement puis finit par dire que ce n’était ni le bon lieu ni le bon moment pour y réfléchir. Ils emballèrent avec autant de soin possible toutes les preuves retrouvées puis les fourrèrent dans leurs sacs, les rejetant sur le dos, puis quittant cette salle.

Sans carte, ni indications, ils prirent doucement un des passages où ça sentait le moins mauvais. De chaque côté du couloir, une courte série de petites salles, vides, qui avaient sans doute servies de réserves ou quelque chose du même genre. Après avoir passé la porte du fond, avec un peu de difficulté, ils tombèrent sur un grand sas technique, puis des accès démolis vers des couloirs étroits, remplis de gaines, de fils et de tableaux de contrôle. Là, il devrait forcément y avoir d’autres passages et des échelles menant vers les niveaux supérieurs… Les techniciens avaient besoin de ce type d’accès pour accéder rapidement à tous les problèmes possibles. Ils se faufilèrent là-dedans, attentif au moindre bruit. Au bout d’une dizaine de mètres, une première échelle se présenta. La trappe au-dessus fut lourde à soulever mais au moins, elle n’était pas verrouillée. Ils passèrent un autre couloir étroit, puis une lourde porte de fer. A peine arrivé là, un autre frisson le secoua avec violence.

"Il y a… Une…"

"Je la vois…"

Ils s’approchèrent lentement, pour braquer leurs lampes à l’intérieur d’une de ces grandes cellules, à cet étage, vers la silhouette aperçue. C’est là que ses pires impressions se confirmèrent. Ce n’était pas un animal endormi ou il ne savait quoi mais bel et bien un corps en décomposition. Dégageant une odeur insoutenable. Il faillit bien vomir, le bras plaqué contre le tissu serré autour de son visage, blême. L’air sec n’avait pas aidé à accélérer la disparition du corps et les insectes festoyant dessus n’étaient pas assez nombreux non plus. Heureusement, aucun autre corps ne semblait se trouver dans les autres cellules. Mais c’était épouvantable… Ils passèrent au plus vite le long du couloir au milieu de ces cages, laissant derrière eux les insectes et l’odeur. Eli referma la porte au bout du mieux qu’il put, écœuré, puis se figea en entendant un bruit, à l’étage supérieur.

"Animal ?" murmura très bas Uhad en prenant son arme.

Comme pour lui répondre, une lointaine et longue quinte de toux se fit entendre. Eli prit son blaster à son tour, puis fit un bref signe à son collègue, autant aller voir…

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Second choix : 6

Vous pouvez vous approcher discrètement, à l’étage supérieur, d’une pièce servant autrefois, visiblement, de salle d’opération. Une personne s’y trouve bel et bien. Un Humain, qui vous tourne le dos, accroupi et occupé à fouiller une grosse caisse. Il lâche régulièrement des quintes de toux. Même de dos, son aspect vous semble étrange, presque déformé. De grosses protubérances apparaissent sur ses bras nus et sur son dos, vous en voyez les bosses sous le tissu. En plus de la toux, il lâche parfois de petits grognements. Vous pouvez voir, même avec la faible lumière, un signe en y, marqué au fer rouge sur son bras.

Deux choix s’offrent à vous :

– Tentez de passer discrètement, sans vous faire repérer. Ce type est bien arriver de quelque part, il doit y avoir une sortie non loin. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.
– Observez-le, sans vous faire repérer, peut-être pourrez apprendre ce qu’il cherche et ce qu’il fait là. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.

L’observation de cette chose ne dura, environ, qu’une minute et une douzaine de secondes… Elle cessa soudainement de fouiller et releva la tête, commençant à renifler comme l’aurait fait un véritable animal. Déjà la main sur leurs armes, ils braquèrent ce type une seconde avant qu’il ne se retourne et se jette violemment sur eux, bien plus vite que tout ce à quoi il s’était attendu. Le premier tir se perdit dans un mur, esquivé avec bien trop de facilité par la cible. Uhad poussa un grognement de surprise et de colère, alors que le type se jetait sur lui avec un grognement de bête. Eli ne put pas tirer tout de suite, dans la mêlée, par crainte de toucher son camarade plutôt que cette chose. Elle hurlait, griffait, mordait, même. Le jeune homme prit une planche traînant par terre et frappa le type à la tête à la première occasion, pour l’éloigner d’Uhad. Le bossu ne fut déstabilisé qu’un instant et repartit à l’attaque aussitôt.

Il fut blessé à son tour dans la bagarre qui s’ensuit mais c’était bien loin d’être son seul souci, beaucoup plus préoccupé par le faite que ce type arrivait à esquiver la plupart des balles. Avec une vivacité surnaturelle pour un humain, surtout aussi déformé que celui-là. Ils purent le repousser à l’intérieur de la salle de toute à l’heure, Eli voulait le confiner à l’intérieur mais il s’aperçut que la porte n’avait plus aucun verrou et n’était, de toute façon, pas assez solide. En parvenant à le frapper au corps à corps pour tenter de l’assommer, il reçut une large entaille au bras, sur l’une des protubérances, dont un liquide verdâtre, à l’odeur horrible s’en échappa. L’homme hurla pour de bon et s’éloigna vivement d’eux, secouant le bras comme s’il avait pris feu. Eli vit avec horreur que la chair était noir et comme… grouillante… Comme s’il y avait des insectes ou il ne savait quoi encore dessous.

A peine une seconde plus tard, leur adversaire glapit et s’enfuit tout à coup par une bouche de canalisation. Le bruit se poursuivit un long moment, pendant qu’il s’éloignait dans les conduits. Eli s’était précipité vers la bouche, puis à la dernière seconde, stoppa. S’engager là-dedans sans savoir exactement ce qui les attendait, ce n’était, finalement, pas la meilleure idée du siècle. Uhad, de son côté, s’était dirigé vers la porte, pour s’assurer que rien d’autre ne venait de ce côté. Il portait des traces de morsures et de griffures, sa jambe saignait, sous l’uniforme déchiré. Eli, de son côté, portait des marques similaires, même s’il n’avait pas été mordu. Pour ne pas perdre de temps, ils couvrirent les griffures les plus profondes et celles saignant avec le peu qu’ils avaient sur eux, pour le soin, puis couvrirent le reste en découpant des bandes dans leurs uniformes. Le tout était de ne pas risquer une infection généralisée, au vu de l’endroit.

"Ça ira, pour marcher ?" murmura Eli à Uhad, en désignant sa jambe blessée.

"Oui, oui, c’est bon… Allons-y."

Il boitait un peu mais ne ralentissait pas le rythme pou autant. De retour dans les coursives, plus attentifs, ils avancèrent sans plus se séparer de leurs armes. Impossible encore de savoir où l’homme-bête était passé mais ils ne comptaient pas s’amuser à le chercher juste tous les deux. Il fallait sortir d’ici.

L’état de votre collègue se dégrade, peu à peu, alors que vous avancez dans ces couloirs sombres. Il commence par avoir de la fièvre, puis s’affaiblit à vu d’œil. Au point de ne plus pouvoir marcher seul, vous devez le soutenir pour pouvoir avancer. Ses plaies ne sont vraiment pas belle à voir, même avec les pansements de fortune. Les vôtres ont l’air moins infectées, vous avez plus de chance. Le temps passe, une heure, puis une autre, vous ne trouvez toujours pas cette fichue sortie. Trois heures après votre rencontre avec l’homme bête, Uhad s’effondre pour de bon, évanoui, brûlant de fièvre. Il va falloir que vous le portiez.

La route est pénible et vous pouvez entendre, tout autour de vous, des bruits suspects, parfois très proches. Votre ennemi continue de vous suivre, même son odeur vous poursuit. Vous êtes épuisé, un peu fiévreux, mais pas de quoi encore vous jeter à terre. Cette course dans les ombres pour trouver la sortie et semer la bête devient très angoissante. Puis soudainement, vous percevez autre chose. Des appels. Des voix plus familières.

Deux choix s’offrent à vous :

– Répondre à ces appels, à vive voix, en prenant le risque d’attirer l’homme-bête droit sur vous. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.
– Marcher aussi vite que possible vers ces appels, en portant votre collègue et en espérant ne pas vous faire attaquer au passage. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.

A mesure qu’ils avançaient, Eli était de plus en plus inquiet pour son confrère. Son souffle devenait plus lourd, plus aigu, plus saccadé… Il peinait à avancer. Au bout d’un moment, il finit par s’arrêter et vint lui poser la main contre le front, en dépit ses protestations. Il était brûlant de fièvre ! Uhad marmonna que ça allait, en s’écartant, c’est bon. Eli leva les yeux au ciel, parfois agacé par la grande fierté des Chiss et leur refus obstiné de demander de l’aide, même dans une telle situation. Pourtant, après de longues minutes en silence, il devint bientôt évident qu’il n’allait plus pouvoir tenir seul encore bien longtemps. Le jeune humain décida de passer outre ses contestations et vint lui passer un bras dans le dos, lui en faisant passer un contre son épaule, pour l’aider à marcher. La fierté mal placée, ça allait bien deux minutes, il devait bien voir que ça n’ira pas !

Très vite, ils entendirent de nouveaux des bruits, des râles. Il leva la tête pour observer les conduits et canalisations, assez épaisses pour laisser passer quelqu’un de cette taille. Ce type pourrait surgir d’absolument n’importe où ! Eli rehaussa un peu son confrère puis dégagea une main, juste le temps de rattacher son arme à un endroit où elle sera plus facilement accessible en cas de besoin. Uhad réagissait à peine, maintenant, malgré les bruits. Ses plaies étaient affreuses… Eli tentait vraiment de forcer le pas mais ce n’était pas évidente. Les deux heures suivantes furent un véritable calvaire. Leur ennemi se déplaçait toujours non loin d’eux, comme s’il n’arrivait pas à les repérer avec exactitude, Uhad s’affaiblissait et Eli aussi commençait à en trembler. Le temps filait, filait, filait, il ne trouvait pas le sortie. Tout à coup, son collègue s’effondra brutalement, manquant de le faire chuter avec lui. Évanoui.

Eli enleva un gant le temps de voir s’il avait beaucoup de fièvre encore et grimaça en sentant le résultat. Bon… Remettant le gant, il le chargea comme il put ses épaules puis poursuivit comme ça. S’il devait avoir un peu de fièvre également, il faisait tout pour la tenir à l’écart, au moins le temps de sortir de là. Il lui sembla s’écouler une véritable éternité avant qu’il n’entende des voix, en plus des bruits de l’homme difforme. Des… appels ? Tendant l’oreille, son cœur fit un bond en comprenant que des hommes de l’équipage n’étaient pas loin. Il répondit aussitôt à ces appels, pressé que Uhad puisse enfin recevoir de l’aide et des soins. Moins de deux minutes plus tard, cependant, un lourd grognement se fit entendre. Trop proche. Eli sursauta et dû rapidement laisser tomber Uhad au sol, en essayant de ne pas trop lui faire mal en plus. Il se retourna juste à temps pour recevoir leur ennemi, tirant par pur réflexe. Le coup le frôla seulement, son adversaire était trop rapide, puis un autre combat s’engagea.

Pour ne pas que Uhad prenne un sale coup au passage, Eli s’efforça d’attirer ce truc loin de lui, dans le couloir. Et cette fois, frappa directement aux endroits jugés comme sensibles, lors de leur précédent combat. Au bout de quelques minutes de combat à peine, il entendit une voix forte lui crier en Cheunh de se jeter à terre. Dès qu’il eut obéit, il entendit et sentit des tirs lui passer juste au-dessus de la tête et frapper l’homme-bête. Mains contre la tête, il serra les dents en attendant que la fusillade s’achève. En peu de temps. C’est en se redressant qu’il vit que les Chiss avaient, très littéralement, fumé la créature. Il n’en restait plus que des os calcinés et des paquets de cendres fumant dans l’air. Deux personnes s’étaient déjà précipitées sur Uhad, deux autres vinrent l’aider, lui, à se relever. Mais ça… allait. La troupe les emmena au-dehors, une sortie pas si lointaine, au final… Ils avaient dû tourner en rond un bon moment.

Votre confrère et vous-même avez été conduits en urgence dans l’hôpital du vaisseau, pour y être soigné mais aussi passer de longues batteries de tests médicaux. Entre les traitements contre les infections et la surveillance nécessaire pour s’assurer que vous ne développerez aucun symptôme étrange dans les prochains temps, vous devrez rester hospitalisé durant trois bonnes semaines.

Placée sous scellée et sous surveillance en attendant l’arrivée de renforts et d’expert, cette base étrange sera, par la suite, entièrement explorée, balisée, étudiée et sécurisée. Les restes de la chose vous ayant attaqué ont eux aussi été emportés, pour une première passe d’analyse, quoi qu’il n’en demeure plus grand-chose.

Étant donné la localisation de cette base et les données recueillies, l’Ascendance Chiss partagera l’affaire avec certains alliés.


Récompense de fin : Vous avez pu obtenir beaucoup de documents intéressants, durant l’exploration, ainsi que des observations sur l’homme-bête tout aussi utile. Ces données pourront être exploitées par les factions concernées afin d’éclaircir une part de mystère. D’autres combats vous attendent.