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Forget the past [Tayla, Pellaeon]

 :: Espace Sauvage :: Hémisphère Sud :: Odessen
Jeu 15 Nov 2018 - 18:35
Un rituel immuable était « l’inspection » du vaisseau, pour vérifier que tout aille bien, checker l’état mental des troupes à tous les niveaux et s’assurer que tout soit en ordre. Depuis toujours, le commandant détestait se contenter des rapports reçus, il aimait se charger lui-même de contrôler ce qui allait ou non. Et, plus que tout, il aimait rester proche de ses hommes, leur parler, demander si ça va, discuter un peu, en résumé, rester un homme proche de ceux qu’il pouvait commander. Régulièrement, il menait donc son tour d’inspection, un tour devenu beaucoup plus long depuis qu’il était affecté sur le Chimaera. Enfin, long ou court, il prenait le temps de le faire, il s’agissait tout de même de la base pour un officier.

Voilà maintenant un bon moment que la septième Flotte se trouvait dans l’Espace Sauvage. Depuis la fin de la pandémie, en fait… Ces derniers mois avait été bien compliquée, presque une année entière de troubles violents et de retournements de situation, une année de changements, de découvertes, aussi… Comme à son habitude, Gilad conservait une grande part de ses réflexions pour lui, suivant le fil en tâchant de ne pas trop poser de questions. Il avait confiance en sa hiérarchie et se fiait aussi beaucoup à son intuition, si cette dernière lui soufflait de ne pas s’angoisser, il demeurait calme. Un fonctionnement qui pourrait paraître étrange, cela dit, l’âge l’avait assagi, il prenait les diverses situations se présentant à lui avec bien plus de calme qu’au cours de ses plus jeunes années.

En ce moment, le Grand Amiral était parti pour l’Ascendance Chiss, une vieille affaire à régler semble-t-il, en compagnie deux Noghris comme gardes du corps, ainsi que du lieutenant-colonel Vanto. Pellaeon en venait à se demander s’il arrivera un jour où le jeune Vanto ne reviendra plus sur ce vaisseau, restant pour de bon à travailler sur Nirauan. Ce serait légitime, après ce qui s’était passé sur Lysatra et dans toute la galaxie, qu’il ne souhaite plus porter cet uniforme. Enfin… Il verra bien ce qu’il en sera à leur retour des régions Inconnues, d’ici là, tous avaient du travail. Le commandant voudrait aussi obtenir des nouvelles fraîches, des communautés déplacées, exilées et autres, suite à la dévastation de leurs planètes par la maladie. Une aide officielle était toujours en cours, l’Empire participait à ces opérations.

Une fois son tour d’inspection terminé, il se rendit au bureau du sergent chargé de collecter les données d’enquête et de suivre ces affaires. Il lui rendit son salut en entrant et fit signe ensuite de laisser là le protocole, toutes ces simagrées étaient surtout utiles lorsqu’ils étaient en réunion officielles ou dans ce genre de rencontres. Entre eux tous, sur le vaisseau, il préférait une ambiance plus souple, quoi que la discipline demeurait malgré tout forte.

"Qu’en est-il de la communauté survivante de Lysatra, à présent ? Leur planète est de nouveau viable ?"
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Jeu 15 Nov 2018 - 21:44
Le message était très laconique et sous-entendait beaucoup, une discussion plus approfondie allait être nécessaire, pour tirer les choses au clair. Malgré ça, Tayla sentait qu’elle avait gagné des points, surtout lorsqu’elle avait parlé au gouverneur dans la langue locale de la planète plutôt qu’en Basic. Elle le réécouta une troisième fois, tout en prenant quelques notes et en buvant une longue gorgée d’un café brûlant. Le gouverneur laissait une ouverture, à la fin de son message, pour une possible rencontre lui qui avait jusque là refusé farouchement la moindre approche impériale, estimant que les habitants du secteurs pouvaient s‘entraider et s’en sortir seuls. Logique qu’ils tiennent à conserver ça, en tout cas pour le moment, briser la glace pour instaurer un climat de confiance, même léger, était un travail long et difficile.

Pour la majorité, les mondes de l’Espace Sauvage étaient tranquilles, des terres d’agriculture ou d’industrie, dont les rapports avec les autres secteurs de la galaxie étaient essentiellement commerciaux. Entre eux, un équilibre assez informel mais capital régissait les relations, les échanges, parfois même les façons de diriger. Cet équilibre avait lourdement vacillé durant la pandémie et ne s’en était pas encore vraiment relevé. Gagner la confiance des uns et des autres en était encore plus dur. Tayla avait mis un peu de temps à se remémorer les langues apprises dans son enfance, pour communiquer avec les uns et les autres, rejeter le Basic était une façon de plus, pour eux, de se replier sur eux-mêmes et leurs communautés. Comme une sorte de cocon protecteur.

La porte de son bureau s’ouvrit soudain sur… Rien de moins que le commandant du destroyer. Tayla se leva d’un bond et se mit au garde-à-vous pour le saluer, un fort coup de stress l’envahissant toute entière, alors qu’elle imaginait une flopée de raisons pouvant pousser le capitaine à venir ici. Toutes de plus mauvaises augures les unes que les autres. Même le geste qu’il fit pour détendre un peu ne la calma pas, elle était d’un coup plus raide que tout.

"Qu’en est-il de la communauté survivante de Lysatra, à présent ? Leur planète est de nouveau viable ?"

Oh, c’était ça… Et il venait jusqu’ici pour lui en parler, au lieu de demander un rapport ou de la faire convoquer ? Elle attendit qu’il s’assoit, avant de faire de même, commençant par dire que le sujet avait bien avancé. Tout en parlant, elle s’efforçait d’étouffer un peu son accent, typique des régions avoisinantes, un accent dont elle n’était jamais parvenue à se débarrasser. Cela lui avait valu bien des moqueries, au cours de carrière, on la prenait pour une incapable venue d’une planète de seconde zone, où ils n’étaient même pas capables de parler le Basic.

"Des tests ont été à nouveau menés sur la planète, commandant, il en ressort qu’elle n’est pas encore viable et ne le sera sans doute pas avant plusieurs années, au bas mot. La communauté survivante vit toujours sur Xenes, la moitié est toujours hospitalisé, des séquelles de la maladie, même après avoir reçu le vaccin. Les enfants nés il y a peu de temps sont très affaiblis."

Elle lui tendit le rapport qu’elle avait rédigé à ce sujet, s’il souhaitait le parcourir en vitesse.

"Xenes n’accepte que depuis peu l’aide de l’Empire. Leur gouverneur se méfie beaucoup."
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Jeu 15 Nov 2018 - 22:35
Dire que la situation était tendue, ces derniers mois, serait extrêmement loin de la vérité. Les crispations dans l’Espace Sauvage avaient touché un niveau encore jamais atteint, ils s’y étaient bien sûr attendus, ça n’empêchait pourtant pas de rester sidérés face à certaines réactions. Gilad s’assit sur la petite chaise qui faisait face au bureau, hochant simplement la tête lorsque le sergent commença par dire que le sujet avait bien avancé. Cela, il le savait, c’était les détails qu’il voulait obtenir aujourd’hui. Il n’avait pas choisi cette femme pour rien, lorsque le dossier lui avait été confié, c’est parce qu’elle réunissait les atouts et qualité nécessaires pour suivre de près ce travail. Voilà déjà longtemps que le tout était engagé, par ailleurs, ils manquaient cruellement, dans l’équipage, de personnel connaissant ces régions. Il était à espérer que le lieutenant-colonel Vanto revienne bientôt, lui aussi.

"Des tests ont été à nouveau menés sur la planète, commandant, il en ressort qu’elle n’est pas encore viable et ne le sera sans doute pas avant plusieurs années, au bas mot. La communauté survivante vit toujours sur Xenes, la moitié est toujours hospitalisé, des séquelles de la maladie, même après avoir reçu le vaccin. Les enfants nés il y a peu de temps sont très affaiblis."

Malheureuse planète… Le commandant prit le rapport qu’elle lui passa, hochant la tête simplement lorsqu’elle ajouta que Xenes ne se détendait qu’à peine, vis à vis de l’aide qu’ils pouvaient recevoir. La méfiance était naturelle… En silence, il prit le temps de lire le rapport, surtout intéressé par la façon dont les survivants de Lysatra s’étaient intégrés sur cette nouvelle planète, parmi les locaux. Il s’agissait, en quelque sorte, d’un « test » grandeur nature, ce qui arrivait avec eux pouvait aider à mieux, par la suite, insérer des sociétés dans le même cas sur un monde différent. Par ailleurs, ces personnes étaient aussi un symbole à elles seules, en tant que premières victimes sur la planète foyer de la pandémie. Après avoir lu le tout, il releva le regard vers son interlocutrice, pensif. Le tout était de ramener tous ces mondes à une situation normale, mais ils devaient rester prudents.

"Vous avez entamé un bon travail, sergent. Pour le moment, la priorité est de travailler sur le retour à la normale. Renforcer les premiers contacts et en créer d’autres avec les secteurs de l’Espace Sauvage et ses habitants. Votre connaissance de la région va beaucoup servir."

A vrai dire, ces premières recherches, et surtout, les premiers contacts qu’elle avait initié avaient aussi été des tests, pour le commandant, afin de voir ce qu’elle valait. Avant d’en venir à des missions plus conséquentes et importantes. Il ignorait encore les plans qu’avait le Grand Amiral pour l’Espace Sauvage, pourquoi y réunir la septième Flotte, mais d’ici là, il jugeait nécessaire, voire vitale, de tout faire afin d’y ramener un maximum de stabilité. Il tapota légèrement du bout des doigts en la jaugeant du regard, avant de prendre une légère inspiration.

"J’ai l’intention de vous envoyer en mission diplomatique officielle, sous escorte bien entendu, dans certains mondes particulièrement repliés sur eux-même, pour y initier un premier échange. Vous serez en charge ensuite des opérations diplomatiques. Combien de langues ou dialectes parlez-vous ?"
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Ven 16 Nov 2018 - 12:55
La jeune femme allait rajouter autre chose puis se tut, en voyant le commandant se plonger dans le rapport pour le lire. Pour elle, qui s’était attendue à ce qu’il le lui redonne vite après avoir l’avoir parcouru un peu ou qu’il l’importe avec lui et la laisse, le voir rester avait de quoi la faire stresser. A ses yeux, plus un officier supérieur s’attardait près de vous, plus vous aviez de chances de ressortir de cette rencontre avec divers ennuis. C’était toujours comme ça, elle avait des dizaines d’exemple en tête ! Si, au début, elle s’était un peu agacée de voir sa carrière stagner, elle avait fini par en prendre ensuite son partie et ne plus autant y attacher d’importance. Après tout, ainsi, cela lui permettait de vivre assez tranquille et heureuse malgré tout, on ne lui disait rien, on ne lui demandait rien, elle était invisible, fondue dans la masse.

Revers de la médaille, elle était parfois affectée sans raison à un tout autre secteur ou vaisseau, quand les officiers supérieurs décidaient tout à coup de renouveler leurs effectifs, par une quelconque lubie, commençant par jeter les petits « bureaucrates » comme elle au loin, dont on jugeait qu’ils ne servaient à rien. Il fallait bien avouer qu’elle n’était pas vraiment taillée pour se battre sur le terrain, même si elle pouvait être douée à distance, avec les armes. Ou lorsqu’elle n’avait pas d’autres choix… Le commandant se redressa enfin, en reposant le rapport, la faisant sourciller légèrement en voyant l’air qu’il affichait. Son détecteur interne d’ennuis venait de se mettre à clignoter furieusement en rouge, dans un coin de sa tête.

"Vous avez entamé un bon travail, sergent. Pour le moment, la priorité est de travailler sur le retour à la normale. Renforcer les premiers contacts et en créer d’autres avec les secteurs de l’Espace Sauvage et ses habitants. Votre connaissance de la région va beaucoup servir."

"Merci, commandant."

La pression était retombée en partie, voir son travail reconnu était toujours agréable, pour n’importe qui, et au moins, elle n’allait pas se faire jeter une fois de plus. D’ordinaire, elle passait… Un an au maximum en poste sur un vaisseau ou à terre ? Puis était mutée ailleurs, selon l’humeur de ses chefs. Cet homme avait des méthodes un peu bizarres avec ses subordonnés, mais soit, elle allait s’en accommoder. Après tout, ça ne faisait que quelques mois qu’elle était là et n’avait encore jamais eu l’occasion de lui parler, son précédent supérieur l’avait fait affecter sur un vaisseau en mission dans l’Espace Sauvage car cet abruti avait eu peur que tous les natifs de cette région porte des « germes restantes du virus »… Il avait dû oublier que Tayla n’était plus revenue dans le secteur depuis plusieurs mois.

"J’ai l’intention de vous envoyer en mission diplomatique officielle, sous escorte bien entendu, dans certains mondes particulièrement repliés sur eux-mêmes, pour y initier un premier échange. Vous serez en charge ensuite des opérations diplomatiques. Combien de langues ou dialectes parlez-vous ?"

Pa… Pa… Pardon ?! Mais elle n’était pas capable de faire ça, enfin ! Entre mener des enquête, initier des contacts, tâcher d’arrondir les angles et effectuer un vrai travail de diplomate, en tant que tel, il y avait quand même un gouffre ! D’où pensait-il soudainement qu’elle pouvait… Tayla se repassa à toute vitesse en revue, mentalement, tout ce qu’elle avait dit et fait depuis exactement trois mois qu’elle était affectée sur ce vaisseau, en plus de ce qu’il pouvait y avoir dans son dossier, cherchant une quelconque justification à lui coller l’étiquette « diplomate ». Bon, évidemment, elle savait que ce vaisseau avait une réputation un peu… bizarre, avant d’arriver ici, mais ne comprenait que maintenant pourquoi.

"Le Sy Bisti est ma langue maternelle, commandant," répondit-elle enfin en se reprenant. "En la comptant, je parle trois langues et je me débrouille avec quelques dialectes, que les voyageurs et commerçants utilisaient aussi, d’où je viens."

Maintenant, comment lui faire comprendre que l’envoyer comme diplomate serait une grosse erreur… La jeune femme n’était pas dévorée d’ambition et ne visait pas non plus les places les plus hautes, au contraire, elle tenait à vivre le plus tranquillement possible, ne pas être engagée dans des génocides de masse ou ce genre d’horreurs. Certains diraient qu’elle n’avait pas un caractère assez ferme, pour être dans l’armée, c’était peut-être vrai. Dans le même temps, qui pourrait apprécier les génocides à part certains fous furieux ?

"En revanche, je ne pense pas être assez qualifiée pour ce travail, commandant. Ma formation de base n’était pas liée à la diplomatie, je ne me sers que de ce que j’ai vu, entendu et appris ces dernières années sur le terrain et la tâche est facilitée car je connais ce secteur. Mais de là à être assez formée et… Disons que ça ne serait pas très judicieux, c’est un secteur délicat, je pourrai faire des erreurs."
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Ven 16 Nov 2018 - 19:57
"Le Sy Bisti est ma langue maternelle, commandant. En la comptant, je parle trois langues et je me débrouille avec quelques dialectes, que les voyageurs et commerçants utilisaient aussi, d’où je viens."

Bien, le Sy Bisti sera le plus utile, pour les mondes auxquels songeait Gilad en priorité. Cela dit, il fallait un peu de temps avant de préparer ce type de rencontres, ne serait-ce que pour s’assurer qu’elle ait lieu dans de bonnes conditions. Le but n’était pas d’envoyer les diplomates et leurs escortes au casse-pipe, il y avait déjà eu trop d’histoires où les négociations viraient mal et se terminaient sur une bataille rangée. Dans la mesure du possible, il aimerait aussi éviter d’envoyer chaque émissaire seul, sur les différents mondes, il serait bon qu’ils soient toujours par deux. La principale difficulté était qu’ils n’avaient que peu, voire pas, d’autres personnes natifs ces contrées, mis à part le lieutenant-colonel. L’équipage évoluait, les quelques-unes des personnes qui auraient fait l’affaire étaient parties ou mortes durant la pandémie.

Les candidats venus de l’Espace Sauvage entrant dans les académies impériales étaient déjà peu nombreux, à la base, et beaucoup d’entre eux menaient leurs carrières dans ce même espace, où ils étaient au moins préservés et protégés, du mépris, rejet et xénophobie, face au reste de l’Empire. Et lorsque la pandémie avait déferlé, tous ces soldats et officiers avaient été parmi les premiers touchés. L’équipage du Chimaera, qui avait vu passé une bonne partie d’entre eux, n’avait pas été épargné. Pire encore, presque toutes les académies impériales de l’Espace Sauvage avaient presque été entièrement décimées et certaines ne rouvriront pas avant des années encore, tant le traumatisme, sur leurs mondes, était profond. La peur que tout recommence avait forcé un repli sur soi phénoménale, pire qu’après n’importe quelle autre guerre ou catastrophe.

"En revanche, je ne pense pas être assez qualifiée pour ce travail, commandant. Ma formation de base n’était pas liée à la diplomatie, je ne me sers que de ce que j’ai vu, entendu et appris ces dernières années sur le terrain et la tâche est facilitée car je connais ce secteur. Mais de là à être assez formée et… Disons que ça ne serait pas très judicieux, c’est un secteur délicat, je pourrai faire des erreurs."

"La connaissance de ces secteurs, leurs règles, traditions, modes de vies et autre est justement un atout bien plus nécessaire que la connaissance de longues listes de règles diplomatiques classiques. Il est prouvé depuis longtemps que les personnes sont plus ouvertes à la discussion avec un diplomate issu du même milieu qu’eux qu’avec des étrangers. Venez donc avec moi."

Il se leva et lui fit signe de le suivre, quittant le bureau d’un pas tranquille. Ah là là, ces personnes qui passaient le plus clair de leur temps à se dévaloriser… Il en avait connu beaucoup, dont la majorité n’avait même pas conscience de tellement se mettre en retrait qu’elles en devenaient parfois invisibles. Et pour certains, se fondre dans les murs était voulu… Il se demandait à quel cas appartenait sa nouvelle collègue. Il n’avait plus en date la date de son arrivée, sachant seulement que c’était bien récent, il fallait toujours un certain temps aux nouveaux venus de son équipage pour s’intégrer à l’ambiance particulière du Chimaera, lui-même avait mis un certain temps avant de s’y faire et finir par apprécier, finalement, cette nouvelle vie. Il revint sur la passerelle de commandement, descendant dans une des fosses avec le sergent.

Ils avaient, en ce moment, deux occupations principales, si on pouvait dire. Le travail de pacification et de diplomatie d’une part, la lutte contre les bandes criminelles particulièrement actives d’autre part. Ces dernières s’étaient renforcées, ces derniers mois, et on pouvait affirmer qu’elles étaient plus qu’en forme. Il arrivait que le Chimaera doive mener des interventions plus musclées, lorsque la situation tournait au vinaigre. Bien souvent, par bonheur, la menace de la puissance de feu représentée par un destroyer impérial tel que le Chimaera suffisait à en décourager beaucoup d’attaquer. Le commandant s’arrêta devant un des postes de contrôle et montra d’un bref signe de menton la carte au sergent.

"Les zones délimitées que vous voyez là sont les plus fermées, à l’heure actuelle. Pour la plupart, leurs communautés se sont bien reformées, en revanche, elles ont à leurs têtes des chefs locaux qui ont bouclé leurs populations et mondes à double-tour. De tels planètes deviennent des mondes privilégiés des criminels et bandes organisées que nous chassons, ils y trouvent un beau lieu pour développer le marché noir et mener leurs affaires. Tous les habitants ne sont pas forcément aussi fermés d’esprit, cela dit, et par leur appui, il est parfois possible d’ouvrir le dialogue avec leurs chefs et leaders."

Il tapota légèrement l’écran pour montrer une planète en particulier, se situant dans le secteur où était actuellement le Chimaera. Manyk, un petit monde dont beaucoup devaient simplement ignorer l’existence, qui se trouvait à trois heures de voyage d’Odessen. Un monde résumant à lui seul leur problème actuel.

"Un cas typique. Les quelques spatioports contrôlés, arrêt des échanges commerciaux avec bon nombre d’autres planètes, autarcie, lieu de vacance pour contrebandiers en vadrouille. La population locale est très divisée. Je ne suis pas partisan de forcer ce monde à s’ouvrir de nouveau par la force. De votre côté, que savez-vous sur cette planète ?"
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Sam 17 Nov 2018 - 12:34
"La connaissance de ces secteurs, leurs règles, traditions, modes de vies et autre est justement un atout bien plus nécessaire que la connaissance de longues listes de règles diplomatiques classiques. Il est prouvé depuis longtemps que les personnes sont plus ouvertes à la discussion avec un diplomate issu du même milieu qu’eux qu’avec des étrangers. Venez donc avec moi."

Peut-être, mais elle ne… Ravalant sa remarque, Tayla se leva puis quitta son bureau, à la suite du commandant, sans dire un seul mot. Qu’avait-il en tête, maintenant ? Cette journée avait pourtant débutée tout à fait normalement ! Comme tous les autres jours passés sur ce vaisseau depuis son arrivée ici. Elle n’avait pas parlé à beaucoup de monde non plus, d’un naturel plutôt… Comment dire cela… Effacé. Tant qu’on ne venait pas trop l’agacer, bien entendu. Même lorsqu’elle s’entraînait au tir, c’était toujours seule, pour demeurer parfaitement concentrée. Sa précision s’était beaucoup améliorée, elle avait l’œil pour toucher du premier coup des cibles rapides et petites, un talent dont elle n’avait pas à faire usage au quotidien mais qu’elle développait avec un grand soin. On ne sait jamais, après tout. Le jour où elle sera en difficulté, si elle avait un fusil blaster entre les mains, la donne sera très différente.

Le commandant l’entraîna dans une partie du vaisseau où elle n’aurait jamais dû venir, soit les sections du commandement et des officiers supérieurs. Pourquoi la faire entrer sur la passerelle ? En y posant le pied, elle détourna un peu le regard pour être sûre de ne croiser celui de personne, avec le sentiment brûlant de ne pas être du tout à sa place. Elle était sergent, c’est tout ! Descendant dans la fosse, derrière Pellaeon, elle se tint le plus droite possible, rattrapée par ses appréhensions. Se retrouver ici était aussi bizarre que parfaitement illogique. Le commandant s’arrêta devant une large carte et elle fit de même, les mains dans le dos. Il ne la croyait donc pas du tout lorsqu’elle lui affirmait ne pas avoir les compétences nécessaires pour le travail qu’il demandait, ça n’arrangeait pas son cas. Et si elle commettait une faute grave, serait-elle encore renvoyée ou mutée au fin fond de la galaxie, dans une base perdue ?

"Les zones délimitées que vous voyez là sont les plus fermées, à l’heure actuelle. Pour la plupart, leurs communautés se sont bien reformées, en revanche, elles ont à leurs têtes des chefs locaux qui ont bouclé leurs populations et mondes à double-tour. De telles planètes deviennent des mondes privilégiés des criminels et bandes organisées que nous chassons, ils y trouvent un beau lieu pour développer le marché noir et mener leurs affaires. Tous les habitants ne sont pas forcément aussi fermés d’esprit, cela dit, et par leur appui, il est parfois possible d’ouvrir le dialogue avec leurs chefs et leaders."

Oui, elle connaissait maintenant bien le problème qui s’était développé avec les bandes criminelles, depuis même avant la fin de la pandémie. Hochant la tête, elle se rapprocha d’un pas pour mieux observer la carte, notant l’extension conséquente d’un de ces secteurs, elle avait dû sous-estimer l’importance du marché noir qui s’y était développé. Le commandant indiqua, plus particulièrement, la planète Manyk, dans ce secteur même. Elle ne s’y était jamais rendue, en revanche, elle l’avait vu passer dans quelques rapports. Sans le crime organisé, ce serait une planète on ne peut plus paisible, à l’image de Lysatra, le genre d’endroits qui, en temps ordinaire, ne donnaient aucune raison de faire parler d’eux. Des planètes qui seraient restées à jamais ignorées si la pandémie n’avait pas fait braquer les yeux de toute la galaxie sur l’Espace Sauvage.

"Un cas typique. Les quelques spatioports contrôlés, arrêt des échanges commerciaux avec bon nombre d’autres planètes, autarcie, lieu de vacance pour contrebandiers en vadrouille. La population locale est très divisée. Je ne suis pas partisan de forcer ce monde à s’ouvrir de nouveau par la force. De votre côté, que savez-vous sur cette planète ?"

"Elle fait partie de longue date d’une petite corporation indépendante, avec une influence principale sur les échanges commerciaux, entre les planètes du même secteur. Surtout des planètes agricoles, à vrai dire, qui importent et exportent divers types de produits. Les chefs locaux sont très souvent les chefs des plus grandes entreprises, de mines ou de corporations agricoles. Le sentiment anti-Empire s’est plus développé, par ici. D’abord parce qu’il y a des planètes farouchement contre le régime depuis la naissance même de l’Empire, ensuite parce que les mouvements rebelles y sont importants. Je ne pense que Manyk soit un des soutiens sûrs des rebelles, en revanche."

Ce qui ne voulait pas dire, comme l’avait déjà souligné le commandant, qu’elle sera plus encline pour autant à écouter des impériaux. Même si l’Empire avait participé, durant la pandémie, cela n’effaçait pas les autres problèmes ni ce qui s’était produit avant la pandémie. On retrouvait dans l’Espace Sauvage un nombre conséquents d’exilés et de personnes pourchassées par le BRI, des personnes parfois implantées depuis des années dans ces secteurs et qui y avaient instauré un sentiment de défiance à l’égard du régime de Palpatine. Si on y ajoutait la destruction récente de Manaan…

"Il faut d’abord tester l’ambiance sur place, la population locale, les initiatives prises par leurs chefs et le mouvement global. Ce genre de chose prend toujours du temps, néanmoins."
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Sam 24 Nov 2018 - 10:18
"Elle fait partie de longue date d’une petite corporation indépendante, avec une influence principale sur les échanges commerciaux, entre les planètes du même secteur. Surtout des planètes agricoles, à vrai dire, qui importent et exportent divers types de produits. Les chefs locaux sont très souvent les chefs des plus grandes entreprises, de mines ou de corporations agricoles. Le sentiment anti-Empire s’est plus développé, par ici. D’abord parce qu’il y a des planètes farouchement contre le régime depuis la naissance même de l’Empire, ensuite parce que les mouvements rebelles y sont importants. Je ne pense que Manyk soit un des soutiens sûrs des rebelles, en revanche."

Tout en écoutant sa subordonnée, Gilad commençait à réfléchir aux moyens d’action les plus sûrs à utiliser. Comme il l’avait déjà dit, il ne pensait pas à utiliser la force en premier lieu, ce serait contre-productif. D’une part, il refusait d’ouvrir le feu sur des mondes ayant à peine de quoi se défendre face à une escadre impériale, d’autre part, il serait bien idiot d’effrayer ainsi d’autres peuples et les pousser à refuser à jamais d’entrer en négociation avec eux, voire même de les inciter par ce biais à rejoindre différents mouvements rebelles. On ne peut guère imposer la paix par la force, si on souhaite qu’elle soit durable et saine. Le souci principal était la présence déjà forte de groupes rebelles, cela dit, ils avaient aussi des atouts, à commencer par l’aide apportée durant la pandémie. Le tout allait être de trouver un équilibre, puis de se glisser dans les brèches trouvées pour ouvrir le dialogue.

"Il faut d’abord tester l’ambiance sur place, la population locale, les initiatives prises par leurs chefs et le mouvement global. Ce genre de chose prend toujours du temps, néanmoins."

Bien sûr, pas d’inquiétude sur ce sujet, le commandant ne comptait pas que tout puisse se régler en à peine quelques jours. Rien, d’ailleurs, ne se réglait rapidement, mis à part les petites affaires, à partir du moment où on exigeait que tout soit bien réalisé. Il observa un instant la carte puis demanda à ce qu’il soit affiche plus précisément cette planète et les données récentes la concernant. Il avait besoin de l’étudier en détails, avant de passer à la suite, tout comme sa subordonnées, d’ailleurs, ainsi que l’équipe dont ils seront entourés pour cette mission.

"Dans un premier temps, vous allez vous rendre sur place simplement pour tester l’ambiance et la population. Sans faire de vagues ou quoi que ce soit. Nous allons vous préparer une couverture et des moyens d’intégration. Aucune présence impériale officielle, pour le moment, ne devra être détectée."

Le tout était qu’elle puisse se fondre dans le décor, arriver sur cette planète comme n’importe quel autre voyageur lambda dans cette galaxie, s’y fondre quelques temps, il existait une multitudes de moyens plutôt simples, pour cela. Tout d’abord, étudier plus attentivement la vie locale, puis les échanges, avant de l’envoyer sur place…
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