Alors, que dire ? Je sortais d’une entrevue avec mon supérieur du moment. C’est quand même le bordel quand on a pas d’affectation fixe et dans le fond, j’avais quand même hâte de retourner sur un bâtiment faire mon vrai boulot. Je ne me plains pas de ma condition en tant que soldat de l’Empire et je reconnais que je ne vivrais pas comme ça si je n’étais qu’une vulgaire esclave. Mais je me suis habituée à être un bouc-émissaire durant toutes ses années mais j’ai toujours su m’en sortir. Cependant, je suis toujours vivante alors que j’ai eu des échos sur mes camarades et leur mort… Il faut dire qu’ils n’étaient encore que des gamins quand je suis passé à l’académie de Carida. Cependant, je reconnais volontiers que parfois les missions étaient osées. Mais j’ai envie de dire que c’est un sacré revanche. Ils ont, certes, tous évolués mais ils ont tous fini par rejoindre leurs ancêtres. A croire que la Force m’évite aussi puisque je suis toujours en vie. Il faut dire que j’ai un type d’arme bien précis et j’avoue que j’apprécie beaucoup cette arme. Elle me permet de tirer de loin sans crainte les feux nourris. C’est à la fois un avantage comme un inconvénient car je ne peux pas vraiment m’en servir lorsque j’aborde un vaisseau. Après, je ne suis pas non plus quelqu’un qui ne sait pas s’adapter. Au contraire, j’ai d’autres secrets dans mes manches de militaire.

Lâchant un soupire, je fais ce qu’on me demande et je savais où je devais me rendre. Quittant les vestiaires après m’être changé, me voilà une citoyenne lambda à peu de chose prés. J’ai juste des cheveux bicolores et cela me convient très bien. Et puis, si cela me gène, je peux aisément passer chez le coiffeur pour me faire une teinture complète. On m’avait d’ailleurs recommandé de le faire mais je ne l’ai jamais fait. Je n’ai pas honte de ce que je suis et j’ai pu prouver à tous que je peux tout les surpasser en étant une alienne. Quand j’ai eu mon diplôme, je les ai tous snober alors que j’ai été annoncée comme étant Major de promotion. Je me rappelle alors de leur tête et la façon qu’ils ont sous-entendu que j’avais triché. Heureusement pour moi, l’enquête n’a rien donné et j’ai pu m’engager définitivement dans la Marine Impériale. Arrivant à l’entrée du bâtiment de garde, je croise un membre de la sécurité qui faisait son job.

« Bonne journée, Sam’. A demain matin. »

Je lui souris et je vais récupérer mon véhicule d’emprunt. Je n’ai pas de vaisseau mais j’ai le droit de conduire des véhicules. Comme tout le monde, j’ai passé mon permis. Mais je ne dois pas oublier de faire mon plein. Pour une des rares fois où mes soldes vont servir à quelque chose. Face à cette mission de récupération, je m’étais quand même armée un minimum au cas où, la mystérieuse Rose Noire essayerait quelque chose contre moi. Je pense alors à tout ce qui a pu se passer et cela fait un moment que je n’avais plus écouter l’Holonet. Peut-être, fais-je le faire durant mon trajet vers le petit village où je dois me rendre. Après tout, j’ai deux heures de route. Après avoir fait le plein, je place des écouteurs sans fil que je connecte au véhicule. J’en ai pour deux heures donc autant profiter de la période pour souffler. Je savais où j’allais et je me remémore la discussion que j’ai avec mon supérieur et la soudaine mission de récupération… Le voyage va être long. Mettant le pilote automatique, je finis par consulter le dossier qu’on m’avait confié de manière visuelle. En effet, à notre époque, le papier n’existe plus et tout se joue sur de l’informatique de pointe. L’armée est toujours la mieux classée niveau technologie. Mais bon là, il s’agit plus d’une envie de se détendre. Ce ne sont pas tellement les information que je recherche mais surtout de la musique, histoire de tuer le temps de trajet. En temps normal, je suis patiente mais là, je suis plutôt impatiente et puis, plus vite, je serais en possession des informations et plus vite, je pourrais les faire parvenir au Bureau de Renseignement Impérial. Je savais déjà comment faire mais je devais me dépêcher. Levant le nez sur l’horizon, je remarque que la matinée est bien avancée. Je savais que j’avais un délai de toute façon alors je n’ai pas le temps de faire du tourisme.

« Bon, écoutons voir ce qui passe à la radio... »

Écouteurs sur les oreilles, je surveillais de tous les côtés. Une fois prête, je retire le pilote automatique et je reprends les choses en main. Je devais reprendre l’habitude de conduire ses engins car cela faisait pas mal de temps que je n’avais plus conduit. Et deux heures de route, cela me permet amplement de reprendre la main. C’est donc détendue que je me rends à mon lieu de rendez-vous. Durant le voyage, j’avais passé en revue les informations qu’on m’avait communiqué. Mon nom, pourquoi je venais là-bas et le nom de code. Je savais donc où était ma place. Je ne suis qu’une militaire qui cherche à acheter un pied à terre loin de tout ça. Mais voyons, les rebelles crient à tue-tête que les planètes placés sous la juridiction impérial sont des planètes asservies… Pourtant, quand je regarde autour de moi, je ne vois rien d’anormal et rien ne semble avoir changé sur Chandrila. Je travaille peut-être pour l’Empire mais je ne suis pas du genre à chercher à comprendre. Quand on me donne un ordre, je l’exécute sans me poser de question parce que je sais que mon statut d’alienne est connu et autant dire que des personnes mal-intentionnées peuvent chercher à me faire tomber si je vais le moindre faux pas. Faux pas que je ne compte pas leur donner. Ou pas dans l’immédiat.

La route continue et je regarde autour de moi. Les décors ne sont pas vilains. Autant dire que cela change même de la mégalopole de Coruscant ou de Dromund Kaas. C’est plus calme et je comprends pourquoi la personne a tenu à resté éloigné. En y réfléchissant, ce ne serait pas une mauvaise idée de que je me trouve aussi un pied à terre un jour. Mais pour le moment, je me plais à être envoyé partout dans la galaxie. J’ai les voyages et être loin de la terre est un avantage très intéressant. On apprend beaucoup de chose quand on entre en contact avec la population locale d’une planète extérieure. Leur coutume, leur tradition… Même qui suis alienne, j’ai bien conscience de ça et je connais la valeur des traditions, des origines et des siens.

Après autant de route, je finis par arriver à destination et alors que je suis habillée en civil, je regarde autour de moi. Cela me paraît être un endroit tout à fait tranquille. A croire que c’est la parfaite harmonie ici. Verrouillant le speeder, je n’avais plus qu’à aller marcher pour me dégourdir les jambes. Moi qui suis toujours en activité, rester assise autant de temps est assez compliqué. Mais ce n’est pas comme si je venais de mon propre chef. Ayant pris avec moi de quoi me restaurer, je finis par aller m’installer quelque part afin de manger tranquillement. Et oui, car je dois manger plus que les humains et c’est bien souvent un problème quand je dois aller sur un bâtiment de ligne car il faut souvent multiplier les doses alimentaires. Du coup, je me suis débrouillée. Après, ce n’est pas non plus le grand luxe et je me suis arrêtée en coup de route pour me prendre un peu d’alimentation. Pour une fois que ma solde sert, je ne vais pas me plaindre. Prenant plusieurs inspirations, je profite un peu de l’air libre avant de marcher à travers ce petit village tranquille. A priori, il semble avoir un peu de vie par ici et ce n’est pas plus mal à vrai dire. Marchant à pied, il semblerait que de toute façon, je n’ai pas longtemps à chercher. Il faut dire que tout le monde ne vend pas sa demeure. Observant ma montre, je reste alors silencieuse tout en faisant le tout de la bâtisse extérieure. Après, je suis ici pour acheter non ? Oh du moins, le faire croire…

Je reste prés de la demeure que j’observe avec attention. Bien que je n’avais pas rendez-vous, je savais très bien faire attention à ce que je disais. Des informations que j’avais eu sur cette personne, je devais tout de même rester sur mes gardes. Bien que mes supérieurs n’en savent pas trop sur elle, je ne tiens pas à rester pas une cible pour elle.  J’étais là pour une transaction précise et pour rien d’autre. Restant un moment à observer, je ne tente pas d’entrer à l’intérieur pour ne pas passer pour une voleuse. Surtout avec un vaisseau non loin de celle-ci. Ce qui me fait penser que le propriétaire est donc présent. Bonne nouvelle… Cela confirme que les informations qu’on m’a communiqué sont exactes. Je n’avais plus qu’à jouer mon rôle dans cette transaction. Laissant mes yeux regarder partout en silence, je finis par entendre une voix. Montrant un petit sourire, je finis par me tourner vers la personne qui venait de me demander si elle pouvait m’aider. Ainsi dont voilà la célèbre Rose Noire qui s’avère être le contact que m’a donné le Bureau des Renseignements Impériaux avant mon départ de la capitale.  Car que je le veuille ou non, c’est pour eux que je suis mandaté aujourd’hui bien que cela ne soit pas eux qui m’a directement contacté pour faire ce job. Saluant la personne avec respect, je replace une mèche de mes cheveux bicolores derrière mes oreilles car il y a quand même un petit vent fort agréable.

« Bonjour. Pardonnez le dérangement mais j’observais simplement votre demeure. Je viens juste de voir qu’elle était en vente. Je m’excuse si ma présence est inopinée »

Il fallait bien entamer une discussion quelque part. A vrai dire, même si je ne suis pas là pour l’acheter, je devais bien savoir me débrouiller. Je ne me sens pas vraiment gênée et malgré que je ressemble à une humaine, j’avais beaucoup de différence avec eux qui ne se voient pas forcement. Les seuls sont surtout les cheveux. Cet aspect bicolore est naturel alors qu’elle pourrait être simplement teintés. Quoi qu’on en dise, je ne teins pas mes cheveux car comme dit l’expression « chassez le naturel et il reviendra au galop ». C’est un peu le cas avec moi. Malgré que je sois un fusilier marin, je sais où est ma place et ce que je dois faire. Consciente de ma position, je sais que je ne pourrais jamais réellement évoluer vu que j’ai un statut d’alienne malgré mon éducation impériale. Cependant, je devais faire avec et je me suis toujours dépassé pour prouver que j’ai ma place. Encore aujourd’hui, je dois prouver que j’ai ma place parmi tout ce petit monde. Observant la jeune femme, je l’analyse rapidement et je sais que j’ai une bonne mémoire photographique. Je la vis en bas de la rampe de son vaisseau.

« Je cherche justement une maison. Serait-il possible de la visiter rapidement ? Je ne vous embêterais pas longtemps ! »

C’est parti. Autant dire que je joue la carte de la facilité mais cette transaction ne devait pas avoir lieu en extérieur ou en lieu public. Ce genre de chose se fait en toute discrétion et j’avais ce qu’il fallait. Mais je ne sort pas le grand jeu de suite. Je voulais vraiment rester discrètement et puis, je ne suis que de passage. C’est d’ailleurs là-dessus que je joue. A vrai dire, il est tout aussi vrai que c’est un coin vraiment agréable et on est bien loin de l’influence de l’Empire et de sa capitale. Cela semble vraiment très calme et cela peut-être une bonne occasion de se faire un petit plaisir personnel en plus. Mais je sais déjà que si je l’achète, je n’y serais jamais car les permissions avec un poste comme le mien, cela n’existe jamais. Je suis toujours en vadrouille partout dans la galaxie sur des bâtiments de guerre. C’est comme ça et je me suis faite à l’idée de ne jamais avoir de pied à terre… Peut-être lorsque je serais en retraite mais pour le moment, j’en suis encore loin… Très loin…

On peut dire que cela semble plutôt bien se passer pour le moment. Je n’ai pas oublier mon objectif. Et autant dire que la maison me donne le prétexte idéal pour l’occasion. Autant faire une pierre deux coups. C’est quand même pratique. Mais bon, je ne dois pas rêver car je ne suis normalement pas là pour acheter la maison mais je dois avouer qu’elle me plaît quand même. De plus, on est dans un endroit calme et surtout loin de la ville. A croire que je me suis prise d’affection pour ce lieu. Moi qui cherchait un endroit calme loin de la violence, autant dire que c’est plaisant. Je vais en parler avec mon « oncle », enfin mon tuteur, mais je l’appelle mon oncle. Peut être qu’il a envie de vivre ailleurs qu’en plein cœur de la capitale-cité. Cela pourrait lui faire du bien de voir autre chose que des grattes-ciel en permanence. Et puis, bon, il est à la retraite maintenant alors il arrivera un moment où l’Empire va vouloir récupérer son appartement de fonction. Ce qui serait normal vu qu’il ne sert plus vraiment l’Empire maintenant. Je dois d’ailleurs l’appeler dans la journée vu que je lui ai promis de l’appeler tous les jours jusqu’à ce que je sois affectée à un vaisseau ou ailleurs. Mais je n’ai pas vraiment à me plaindre du fait que je n’ai pas d’affectation précise. Cela fait un peu de calme entre toutes les missions longues durées que j’ai pu faire jusqu’à maintenant.

Toujours habillée en civil, rien ne semblait montrer que je dépends de l’Empire ou que je travaille pour eux. Pour dire, je ressemble presque à une humaine classique car j’avais eu aussi la bonne idée de teindre mes cheveux… je n’ai pas le choix vu que l’Empire est xénophobe même si ce n’est pas le cas de tout le monde. Bien sur, cacher mon appartenance à mon espèce est impossible car les visites médicales sont là pour ça mais malgré tout, je garde ça pour moi. Écoutant la propriétaire, je reste calme et j’observe vraiment la maison comme si elle m’intéressait. Il faut bien que je joue le jeu qu’on m’a demandé de jouer. Mais c’est aussi un coup de cœur avec cette petite maison. Je vais en parler sérieusement avec mon oncle car finalement, elle est pas mal comme maison. Et puis pour les transports, il a ce qu’il faut et moi, je me déplace souvent en petit speeder proche de la taille d’une moto.

« Merci ! »

Je regarde avec attention avant d’entrer à l’intérieur. Curieuse, je regarde vraiment partout et il est vrai que c’est vraiment pas mal. C’est presque neuf et les fenêtres laissent vraiment entrer la lumière. J’attends qu’elle entre une nouvelle fois avant de poser les yeux sur l’étagère qu’elle est en train de vider. Montrant un sourire en coin, j’attrape des livres que je pose dans sa caisse en bois avant de l’appeler par son pseudo. Après tout, c’est elle qui a demandé à voir l’empire.

« Votre petite maison m’intéresse vraiment, Rose Noire. Mais je suis là pour une autre raison malgré tout… »

On est mieux à l’intérieur. Et surtout loin des témoins. Je ne cherche pas à la tuer. Je n’ai pas sorti mon arme et je continue à l’aider avec les livres. Je ne fais rien de brutale ou qui soit différent du comportement que j’avais plus tôt. Je n’ai jamais été quelqu’un qui aimait le front. Je suis plutôt une personne qui tire de loin et je n’aime pas vraiment être en face à face car si cela dégénère, même si je sais me défendre, cela peut forcement que mal tourner. Hors, en temps normal, j’assure les arrières de mes camarades. C’est un peu mon but en tant que Tireur d’élite à vrai dire.  

Je suis simplement en train de lui donner un coup de main et je ne fais aucun geste brusque. Ce n’est pas mon rôle de tenter de la tuer ou pire encore de la faire prisonnière. Mes ordres sont assez simples, trouver la Rose Noire et négocier avec elle les informations dont elle a dit avoir en sa possession. Cela n’a rien de compliqué. Et puis avec le Bureau des Renseignements Impériaux ce n’est jamais simple. Je ne connais pas plus ce bureau que ça, mais je sais que lorsqu’il se mêle de quelque chose, ce n’est jamais pour rien et personne n’ose contester quoi que ce soit venant de ce bureau. Je ne cherche pas à la voler ou à essayer de la ruiner. De plus, je pense sérieusement à acheter cette maison. Cela ferait un bon coin de retraite pour mon Oncle lorsqu’il se sera décidé à quitter la planète capitale. Car je ne me leurre pas, il arrivera un moment où il ne pourra plus rester dans les appartements que l’Empereur lui prête. Et puis, je préfère le savoir dans un lieu calme que là-bas où la criminalité continue d’augmenter de jours en jours.

Rangeant les livres un à un, je continue de regarder autour de moi et je prends une grande inspiration face à cet calme qui est tout de même appréciable. Et puis, je pourrais venir ici pendant mes permissions. J’en avais prise très peu mais avec un endroit pareil, ce serait un plaisir que de rentrer ici. Au pire, si cela ne convient pas à mon oncle alors je viendrais emménager dans cette belle petite maison simpliste. Mais je ne demande pas mieux en réalité. Je lui donne un coup de main à ranger ce qui reste tout en l’écoutant. Une chose est sûre, je ne suis pas là pour la tuer.

« Je suis Kara et l’Empire m’envoie vers vous pour récupérer les informations que vous dites détenez… Ni plus ni moins. »

Je porte une arme, mais je ne la sors pas et je me dis que je l’a sortirais qu’en cas de strict nécessité. Je ne suis pas un membre du bureau en charge de ce genre d’informations. On m’a tout de même confiée quelque chose pour vérifier le contenu mais cela s’arrête là. Continuant de l’aider à ranger les babioles, je la regarde simplement sans agressivité. J’agis normalement sans me poser de questions et elle pouvait voir que je ne cherche pas à la liquider ou à la tuer sinon je ne serais pas là à l’aider. Et difficile pour un sniper de venir lui tirer dessus alors qu’on est en intérieur. Ce n’est pas plus mal car cela me permet aussi d’assurer sa propre sécurité. Je ne porte pas de micro, mais je vais devoir négocier bien sûr.

« Et je dois donc négocier avec vous ses informations. »

Militaire, je ne suis pourtant pas très à l’aise avec ce genre de système. En général, ce n’est pas moi qui pars faire ce genre de chose, mais on m’a filé cette mission parce que j’étais dans le coin. J’en viens même à me demander s’il ne s’agit pas d’un test. L’Empire n’est pas radin sur les crédits, mais j’ai une fourchette à respecter et avant de transférer l’argent, je devais aussi m’assurer de l’exactitude des informations.