Evasion du destroyer [Rp-solo]

La galaxie était complètement folle. Et lui aussi allait finir par le devenir s’il restait là trop longtemps. Il s’était écoulé encore quelques jours depuis son réveil et la « visite » de sa Némésis dans cette foutue chambre, et si le jeune homme était encore très loin d’être au mieux de sa forme, il était maintenant capable de bouger sans risquer l’évanouissement à chaque pas. Le kalikori d’Hera était toujours là, posé sur la table de chevet sans que personne ne l’ait récupéré depuis, comme pour le narguer ou lui rappeler qu’un truc clochait gravement. Ezra l’avait étudié sous toutes les coutures, cherchant une sorte de système d’espionnage planqué dedans, dès qu’il avait pu plus bouger, sans rien déceler. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Thrawn l’avait juste laissé là, après l’avoir volé, pourquoi… Bref, il verra ça plus tard avec les autres. Si l’amiral avait voulu le motiver à s’échapper, voire à rejoindre pour de bon les Jedis, il ne s’y serait pas pris autrement. Mais ce n’était pas le moment d’y réfléchir. Il devait dégager d’ici, retourner sur Lothal, retrouver les autres à l’endroit convenu.

La disparition subite de la Force en s’était plus du tout faite ressentir, depuis le départ de Thrawn, ça devait peut-être avoir un rapport avec son lézard de compagnie… Enfin bref, peu importe. Ezra se redressa autant que possible, puis tendit doucement la main vers la menotte accrochée à sa cheville, effleurant le mécanisme intérieur avec la Force pour le faire sauter et se libérer. Il tremblait encore en sautant à terre, enfilant très vite des chaussures laissées dans un petit sac avec ses affaires, avec la sensation d’avoir tous les membres en coton. Pas la peine de songer à se battre, cette fois-ci, il ne pourra compter que sur la discrétion, pas question de se ramasser une seconde fois, il avait été trop affaibli. Fourrant le kalikori dans le petit sac, qu’il jeta sur son dos, il refit la même manœuvre sur la porte verrouillée, le cœur battant à vive allure. Personne pour le moment, ça n’allait pas durer, courir. Il faillit se vautrer lamentablement dès les quatre premiers pas, se redressant de justesse, puis filant. Pas assez remis pour courir, d’accord, compris, mais vite ! Par bonheur, aucun garde ne semblait être dans les parages, et il put rejoindre des coins moins en vu, avant de progresser lentement vers les hangars du vaisseau.

Soit l’alerte n’avait pas été donnée, soit il ne s’était encore rendu compte de rien, soit il y avait encore une autre raison à laquelle il n’avait pas envie de réfléchir maintenant. Après un parcours long, chaotique, où il eut l’impression d’avoir autant de forces restantes qu’un minuscule oisillon, il finit par arriver enfin à un des hangars. Maintenant… Restant caché dans un coin, il passa un très long moment à observer le va et vient des navettes et déterminer lesquelles se rendaient à la surface de la planète. Durant ce temps, toujours pas d’alerte ni d’écho d’agitation… Personne ne s’était encore rendu compte de rien ou quoi ? Après s’être un peu plus faufilé, il saisit la première occasion donnée de bondir discrètement dans une des navettes lambda et de s’y dissimuler, entre des marchandises destinées à la base au sol. La raison aurait dû lui imposer de dormir un jour de plus pour avoir plus de forces, mais courir le risque d’être extradé vers une prison lointaine… Mieux valait se sauver dès à présent. Le trajet avait beau être cours, il faillit s’évanouir sur place plusieurs fois, et à l’arrivée, il eut surtout la chance que le pilote ne soit pas très attentif.

La ville, familière, était le refuge le plus sûr, là où il connaissait le plus de personnes et où il était connu. Ezra commença par se rendre au magasin de Tod, un de ses plus vieux amis et un soutien actif de la rébellion. Une fois là-bas, à moitié effondré dans son arrière-boutique, il mangea un peu et se reposa, le temps d’atteindre les autres. Enfin loin des imps… Le temps du repos ne dura même pas longtemps, Tod le fit mettre en communication avec le reste du groupe, dont une Hera qui, au ton de sa voix, était visiblement morte d’inquiétude.

"Hera, je vais très bi… Enfin, je vais mieux. Ça va, ne vous en faites pas. J’ai quelque chose pour toi, aussi."

Il lui expliqua brièvement ce qui s’était passé, la fameuse explication, et surtout son kalikori, posé comme une fleur sur la table de chevet. Un très grand silence suivi cette dernière affirmation, il imaginait bien le choc complet de la pilote. Mais ça ira, ils en discuteront plus tard…

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Lancer de dés