Exploration de Zakel. [PV Atton]

"Dis moi, est ce que les sensitifs comme toi et ton oncle jouez un rôle particulier dans votre communauté ?"

"Bah, non, pourquoi ? Enfin, si, mon oncle fait partie d’un collectif d’artisans et il va une fois par semaine, pour rencontrer tout le monde. Ils parlent de chiffres, de commerce et d’un tas de trucs ennuyeux, parfois, ils font aussi des projets communs. Mais ce n’est pas en rapport direct avec la Force. C’est arrivé parfois que mon oncle aide pour des travaux mais c’est tout. Le vieux Kamoji n’aide personne, lui, il n’aime pas les gens. Personnellement, je crois qu’il est surtout aigri."

Allez, bam. Voilà qui était dit ! Atton sourit, assez amusé, jambes repliées contre lui et bras contre les genoux, très tranquillement. Visiblement, les sensitifs d’ici étaient pleinement intégrés dans la société et leurs pouvoirs n’avaient pas d’usage particulier, ou plutôt, pas pour la communauté. C’était une manière de voir les choses, après tout, pourquoi pas. Le petit enchaîna ensuite sur son envie de quitter cette planète, tout en leur parlant en même temps de ce qui devait être sa série de bouquins favorites. Une saga où le héros de l’histoire, justement, quittait son monde isolé pour partir à l’aventure. Atton se sentit assez mal à l’aise, sur le coup, car cette envie brûlante, il l’avait eu lui-même et ça ne l’avait pas spécialement mené sur un bon chemin. Étant donné où il avait lui-même terminé pour ce même désir, exactement, il était d’autant plus conscient du risque si le petit partait seul n’importe où. Sa mère était partie elle aussi, alors, ça expliquait que ce soit son oncle qui l’élève.

"Mon oncle dit que c’est une idée débile et dangereuse. Que ma mère en est sûrement morte. C’est vrai qu’il y avait eu le bombardement, mais… ce jour-là, j’ai ressenti une présence, dans la Force, comme un, heu… Je ne sais pas comment le décrire, une présence importante, mais pas une menace. Comment dire… Plutôt un acharnement méthodique, mais sans brutalité gratuite. Vous voyez ce que je veux dire ? Pas de violence ou de haine, juste la volonté de faire disparaître les ruines, comme on efface un tableau. Peut-être que je me trompe complètement. J’ai juste eu l’impression que l’agresseur a fait ça sans volonté de faire la guerre. Enfin, je ne sais pas trop si c’est clair et puis, je trouve ça toujours bizarre. J’allais souvent dans les ruines, parfois, j’avais aussi des visions, là-bas. Elles étaient belles."

…

Il avait… Mais, une minute ! Ça pouvait vouloir dire que Vitiate avait ressenti la présence du petit, dans ce cas ?! Si le petiot avait pu ressentir la présence du seigneur Sith à travers la Force, sans se cacher, alors leur adversaire avait parfaitement pu ressentir la sienne. Voire pire. Il considéra l’enfant puis le village non loin d’un regard neuf, en se demandant tout à coup si des partisans du seigneur Sith s’y trouvaient ou bien si des hommes, un petit équipage, pouvait demeurer non loin de Zakel, à surveiller la planète. Et eux qui s’étaient posés là, comme des fleurs ! Le vaisseau n’était même pas camouflé, juste posé dans une plaine herbeuse toute tranquille et surtout parfaitement en vue. Il tourna la tête vers Meetra, un instant, en se disant qu’ils devaient s’assurera u plus vite que personne n’était prêt à tomber sur cette ville. Peut-être que l’enfant était surveillé depuis le bombardement et que leur arrivée ici risquait de précipiter quelque chose. Meetra haussa légèrement les épaules, voulant sans doute en parler d’abord.

"Kawa, cette présence, que tu as ressentie, c’est celle de l’homme que nous poursuivons depuis un moment et sur qui nous avons espéré trouver plus d’informations, en venant ici, sur Zakel. Lui aussi maîtrise la Force et il est très probable qu’il ait ressenti ta propre présence à ce moment-là. Il vaudrait mieux qu’on aille parler de ça avec monsieur Shevade, tu viens avec nous ?"

Il se leva souplement et tendit la main au petit avec un sourire qui se voulait encourageant, pour qu’il vienne avec eux. En cachant l’inquiétude qu’il avait pour lui. Vitiate ne s’était sans doute pas dissimulé lorsqu’il était venu attaquer la planète, en revanche, qu’un enfant de quinze ans joue à ce petit jeu contre lui, ce n’était pas très rassurant à entendre.

« Dis moi, est ce que les sensitifs comme toi et ton oncle jouez un rôle particulier dans votre communauté ? » Avais-je demandé au jeune adolescent.

« Bah, non, pourquoi ? Enfin, si, mon oncle fait partie d’un collectif d’artisans et il va une fois par semaine, pour rencontrer tout le monde. Ils parlent de chiffres, de commerce et d’un tas de trucs ennuyeux, parfois, ils font aussi des projets communs. Mais ce n’est pas en rapport direct avec la Force. C’est arrivé parfois que mon oncle aide pour des travaux mais c’est tout. Le vieux Kamoji n’aide personne, lui, il n’aime pas les gens. Personnellement, je crois qu’il est surtout aigri. »

Hum, c'était intéressant comme approche. Ici, les sensitifs n'étaient pas des "cas à part" mais intégré comme des gens ordinaires, peut-être un peu meilleur grâce à leur lien avec la Force mais sans plus. C'était une approche... un peu bizarre. Par contre, le côté "aigri" de ce Kamoji pouvait être un brin inquiétant, car peut-être nourri par le côté Obscur. Après tout, c'est une forme de colère, qu'heureusement il ne semble vouloir défouler sur personne ! Enfin, ils semblaient maîtriser cela, car ce n'était surement pas le seul "aigri" de leur histoire.

« Il n’y a qu’une seule autre personne, connue, qui utilise la Force et elle vit loin d’ici, avec sa famille. Je l’ai rencontré une fois, elle ne sert presque jamais de tout ça et ça ne l’intéresse pas. C’est mon oncle qui m’entraîne, mais il est trop strict. Il ne veut pas que je parte de Zakel, moi aussi, pour aller découvrir la galaxie. Comme le héros des Chevaliers de Notyca, vous connaissez ? Il vit aussi sur une planète isolée et un jour, il arrive à en partir et se retrouve mêlée dans une grande aventure, sur des planètes lointaines. Il doit se battre contre une grosse organisation criminelle et il est aidé par une bande de pirates. Au début, il se laisse avoir dans plein de pièges parce qu’il ne connaît pas tous ces mondes, puis avec ses amis, il devient plus fort et il peut même participer activement à la lutte contre les trois gros syndicats du crime ! A la fin du second tome, il vite sur Okanyll avec les pirates et ils préparent la lutte avec la population locale, pour chasser le syndicat hors de leurs terres et détruire les blocus imposés. Dans le troisième tome, maintenant, ils sont en plein dans ces combats. On découvre plein de planètes, je veux faire ça aussi. Il n’y a rien à faire, sur Zakel, on s’ennuie. Mais je partirai, même si je dois fuir. Comme ma mère. »

Je souris, amusée par le type de lecture de Kawa. Je pense surtout à la tête qu'aurait fait maître Vrook devant les récits d'aventures, d'excitations de ce garçon et les critiques qu'il ferait pour s'opposer à son intégration dans l'ordre. "Strict" était l'oncle de Kawa ? Je doute qu'il le soit davantage de maître Vrook qui n'a surement jamais du remercier quelqu'un plus d'une dizaine de fois dans sa vie, ni fait le moindre compliment à quiconque. Et, bien sur, vu ses lectures, il est normal qu'un adolescent veuille partir et vivre des événements aussi excitant. Hélas, les livres oublient souvent de dire que, pour chaque instant d'action, il y en a cent d'ennuies.

« Mon oncle dit que c’est une idée débile et dangereuse. Que ma mère en est sûrement morte. C’est vrai qu’il y avait eu le bombardement, mais… ce jour-là, j’ai ressenti une présence, dans la Force, comme un, heu… Je ne sais pas comment le décrire, une présence importante, mais pas une menace. Comment dire… Plutôt un acharnement méthodique, mais sans brutalité gratuite. Vous voyez ce que je veux dire ? Pas de violence ou de haine, juste la volonté de faire disparaître les ruines, comme on efface un tableau. Peut-être que je me trompe complètement. J’ai juste eu l’impression que l’agresseur a fait ça sans volonté de faire la guerre. Enfin, je ne sais pas trop si c’est clair et puis, je trouve ça toujours bizarre. J’allais souvent dans les ruines, parfois, j’avais aussi des visions, là-bas. Elles étaient belles. »


Mon sourire devint une grimace, brièvement. s'il avait effectivement fait cela, alors Vitiate savait qu'il y avait des survivants à son bombardement, dont des sensitifs. Et pour un individu pareil, avoir des sensitifs formés à son service était un plus ! C'était surprenant qu'il n'a pas tenté de les capturer mais le danger reste là, présent ! Il a pu laisser des troupes ou il va renvoyer son vaisseau, au moins un croiseur léger, pour les kidnapper, voir tuer tous les habitants en vie sur ce monde, tous ceux pouvant parler de qui il fut et qui ont, peut-être, des traces de ses secrets, sans le savoir.

En tout cas, les habitants de ce mode doivent être mis au courant de cette menace qui pèse sur eux.

"Kawa, cette présence, que tu as ressentie, c’est celle de l’homme que nous poursuivons depuis un moment et sur qui nous avons espéré trouver plus d’informations, en venant ici, sur Zakel. Lui aussi maîtrise la Force et il est très probable qu’il ait ressenti ta propre présence à ce moment-là. Il vaudrait mieux qu’on aille parler de ça avec monsieur Shevade, tu viens avec nous ?"

Je hochais en me relevant, tapotant mon pantalon pour chasser la terre et le peu d'herbe qui s'est posé dessus.

"Oui, même si Atton et moi nous inquiétons pour rien, on doit en parler à monsieur Shevade. Tu connais mieux le village que nous, Kawa, tu veux bien nous aider à la trouver ? Et après, on ira jeter un oeil à ce musée."

Je tentais une approche plus rassurante dans mes propos qu'Atton, avec un sourire aussi rassurant que le sien, qui manque parfois d'empathie envers ce garçon qui pourrait s'inquiéter d'avoir fait une grosse bêtise !

« Kawa, cette présence, que tu as ressentie, c’est celle de l’homme que nous poursuivons depuis un moment et sur qui nous avons espéré trouver plus d’informations, en venant ici, sur Zakel. Lui aussi maîtrise la Force et il est très probable qu’il ait ressenti ta propre présence à ce moment-là. Il vaudrait mieux qu’on aille parler de ça avec monsieur Shevade, tu viens avec nous ? »

« Oui, même si Atton et moi nous inquiétons pour rien, on doit en parler à monsieur Shevade. Tu connais mieux le village que nous, Kawa, tu veux bien nous aider à la trouver ? Et après, on ira jeter un œil à ce musée. »

Il les regarda tous les deux, d’abord surpris et essayant de savoir si c’était une blague, puis tendit lentement la main pour attraper celle que lui tendait Atton et se relever. Il avait fait une connerie, c’est ça ? Inquiet, tout à coup, malgré les sourires rassurants des deux, il retourna vers le village avec eux, en réfléchissant à où pouvait bien être monsieur Shevade. Il commença par les emmener vers ce qui faisait lieue de mairie, quoi qu’il s’agissait plutôt d’un assemblement de quelques bureaux d’où on gérait la vie commune, plutôt qu’une véritable mairie. Un homme très âgé, à l’accueil, occupé à classer des papiers, lui dit de plutôt aller voir directement à la maison « du chef », qu’il travaillait plutôt de chez lui car il avait plus d’espace. D’accord. Le jeune garçon le remercia et tourna les talons, pour ensuite aller dans la rue principale puis un autre quartier résidentiel, au nord de la ville. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent devant la maison de monsieur Shevade.

Il vint leur ouvrir peu de temps après avoir frappé, affichant d’abord une tête surprise puis demandant s’il y avait eu un problème chez son oncle. Kawa grimaça un peu en secouant la tête, pensant que tout le monde se demandait aussitôt ça… Il demanda juste s’ils pouvaient lui parler d’un sujet important. Le chef de communauté n’eut pas l’air plus rassuré mais il les fit entrer et les invita à s’asseoir avec eux dans son salon. Une pièce assez vaste, bien aménagé. La lumière artificielle de l’extérieur rentrait très facilement, grâce aux grandes baies vitrées, couvrant trois des quatre murs. Une fois tous installés, il fallait exposer la situation… Même si Kawa ne comprenait pas vraiment quel danger il pouvait bien y avoir, comme lui n’avait pas ressenti de menace de la part de l’homme qui avait bombardé. Il s’en était pris aux ruines avec un tel… détachement ! Alors était-il dangereux pour autre chose que des vestiges passés ?

Pour se calmer et cesser d’angoisser pour rien, il se mit à inspirer doucement, expirer, plonger dans une petite méditation, très légère, comme son oncle lui avait appris à le faire. C’est en s’ouvrant à la Force qu’il eut le sentiment qu’ils n’étaient pas qu’eux quatre, dans cette pièce. La conversation en cours finit comme par « fondre » en arrière plan, il ressentait très clairement une cinquième présence. Une même présence, en regardant monsieur Shevade sans le voir. Ce fut comme si les sons, couleurs et personnes à côté de lui se fondaient dans une masse distincte… Il voyait maintenant un autre homme, à travers la Force. Un homme qui s’était retourné et le regardait, lui aussi. Tranquillement. Kawa ne pouvait plus bouger d’un pouce. Il ne savait pas qui c’était mais ces traits de visage… Autour de lui… ça ressemblait à l’intérieur d’un vaisseau. Il pensait le reconnaître, mais…

Puis, tout à coup, il reçut comme une violente frappe mentale, fondant sur lui avant qu’il ne puisse réagir. Il se sentit vraiment frappé à pleine force, comme projeté avec brutalité contre un mur, dans une décharge de haine pure. Son corps entier lui fit mal et il se sentit basculer en arrière, sonné et très choqué. Cette fois, la vraie vie était revenue, autour de lui, mais floue et embrouillée… Trop confus pour réfléchir, il tâtonna d’une main tremblante pour trouver quelque chose à quoi se raccrocher.

« Il… » bredouilla-t-il faiblement. « Il y a… Il est ici… »

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Dé pour M-J-Vivi, ressentir le lien : 2
Réac de Vitiate : Obscurité – Ma défense : 12

Mini-animation

Il était bien rare qu’une personne puisse sentir de cette façon, si aisément, la présence d’un intrus au fin fond de l’esprit d’une personne. Aussi rare que dangereux, alors que l’intrus se révèle être, à ce moment, très occupé, très peu enthousiaste d’être dérangé et plus encore très agacé que ça soit par un simple et minuscule morveux. La réplique fut brutale, terrible. Cet enfant aurait pu être broyée sur place, immédiatement, si l’attention du Sith ne s’était pas tout à coup détournée de lui, frappé par l’identité de l’une des parties en présence, qu’il n’aurait pas imaginé voir ici.

Encore elle ?!

Lord Vitiate frappa d’un coup de pied l’âme de Shevade, le laissant le regard vitreux, pour prendre entièrement possession de son corps et de son esprit. Tout son pouvoir envahit son corps d’emprunt et une volée impressionnante d’éclairs mauves jaillit de ses mains, balayant tout sur on passage. Frappant le Jedi présent avec Surik, ainsi que l’enfant. Un enfant que le Jedi eut à peine le temps d’écarter le gamin du chemin, lui évitant une grosse partie de l’attaque, mais se prenant de lui-même de plein fouet l’attaque. Il retomba contre le mur du fond, gravement brûlé et à demi-conscient.

Un sabre vola jusqu’à la main de Shevade, toujours l’expression affreusement vide, comme la simple marionnette qu’il était devenu depuis des mois, une lame jaune brillante jaillit. La Jedi s’interposa à temps pour empêcher qu’il ne termine le travail, en achevant son compagnon. Il engagea aussitôt le combat contre l’Exilée, avec autant de technique maîtrisée que de violence. Elle tint le choc, prenant un très léger avantage. Le combat fit bientôt rage dans toute la pièce et l’une des baies vitrées fut explosée au passage, envoyant une véritable pluie de débris de verre sur eux tous.

Il sentit la tentative d’intrusion et de « rappel » de l’esprit de Shevade. Une tentative qu’il écrasa sans cesser de combattre, sans que la moindre expression n’apparaisse non plus sur le visage de sa victime. Elle ne pourra reprendre le contrôle aussi facilement, la possession était trop fortement ancrée pour cela, il ne s’était pas contenté de simplement prendre racine dans l’esprit de sa victime, il l’avait possédée toute entière. Le combat se poursuivait de plus belle et s’étala également en-dehors, sur la court extérieure. Vitiate soupira très légèrement, là où il se trouvait, puis appela également l’autre homme dont il avait pris le contrôle, l’oncle du morveux.

L’oncle arriva quelques minutes plus tard, l’expression tout aussi vide, rejoignant l’affrontement dans le jardin. La Jedi, cependant, parvint à leur tenir tête aux deux, bien que le combat risquait de s’éterniser. Hum, on allait devoir régler cette affaire d’une manière plus… Rapide. Il la laissa mettre KO l’oncle du morveux, puis se laissa ensuite tomber le corps de Shevade, inconscient. Il était temps d’adresser quelques ordres à son équipage resté dans les environs. Peut-être auront-ils le temps d’arriver sur Zakel avant que ces Jedis n’en partent.

Allez, en route, mon grand, ils allaient voir tout ça. Peut-être qu’ils s’inquiétaient pour rien ! Après tout, si Vitiate n’avait rien tenté contre ce garçon alors que le bombardement planétaire datait d’il y a plusieurs mois déjà, peut-être avait-il estimé que ça n’en valait pas la peine. Ils marchèrent un moment dans le village, d’abord vers ce qui faisait office de mairie locale, avant qu’ils ne soient redirigés vers la maison du chef de communauté. Où il se trouvait effectivement. Il les fit entrer assez facilement, pour qu’ils aillent discuter dans son salon. C’était maintenant qu’il allait falloir être assez convaincants. Il commença par faire un petit point sur la situation, tranquillement pour ne pas aborder trop brutalement, de nouveau, l’affaire du bombardement orbital. Il tenait à préparer un peu le terrain, pas seulement pour ménager leur interlocuteur mais surtout pour s’assurer au maximum qu’il les croit.

Il était prêt à inciter le petit, maintenant, à raconter ce qu’il avait ressenti et comment, avant de s’interrompre, en le regardant. Perplexe. L’enfant fixait maintenant son chef, livide et le regard fixé. Puis d’un coup, ils perçurent tous comme une violente et très soudaine frappe à travers la Force, visant tout particulièrement l’enfant. Atton le rattrapa de justesse dans ses bras quand il bascula, sans rien comprendre et le serra contre lui, pendant que le petit bafouillait « il est ici ». Qui ça ? Atton ne percevait pas de danger immédiat, très occupé qu’il était à soigner immédiatement le choc reçu par le petit, pour que ça ne lui laissa aucune séquelle. Ce n’est qu’après, en retournant la tête, qu’il vit l’expression du chef de communauté changer et devenir vide. Puis ressentir un intense pouvoir obscur envahir la pièce et cet homme, un pouvoir comme il n’en avait encore jamais vu, pas même aux heures les plus sombres de sa vie.

Il n’eut même pas le temps d’attraper son sabre ou de lever quoi que ce soit pour se défendre. A peine le temps de littéralement jeter le petit sur le côté pour le protéger un peu, avant de se prendre de plein fouet une véritable tempête d’éclairs violets. Il poussa un bref hurlement de douleur, avant de s’écraser au sol, aux portes de l’inconscient. Son corps entier le brûlait… jamais il n’avait eu aussi mal de sa vie… Il entendit vaguement des bourdonnements puis des bruits de combat, sans savoir d’où ils venaient. Allongé sur le dos, contre un mur, il tenta alors de surpasser un peu la douleur pour essayer de se soigner, sans trop de succès. Il avait juste l’impression d’être devenue une plaie béante, à l’air libre. Une odeur de brûlé lui envahissait les narines, tout son corps semblait en feu. Incapable de bouger, il finit néanmoins par marmonner au petit, s’il était toujours là, de s’enfuir au plus vite. Dès maintenant.

Atton et moi suivîmes Kawa dans ces rues souterraines, nous fiant à lui car nous n connaissons nullement cette ville et ne pouvons donc pas trouver où habite monsieur Shevade. Oh, certes, peut-être y serions nous arrivé en écoutant la Force mais cela n'aurait pas été aussi rapide.

Nous entrâmes dans la demeure du chef du village, dans sno salon et nous allions aborder le sujet de notre, nouvelle, venue imprévue quand Shevade bouscula Kawa avec une puissance tirée du Côté Obscur, remplie de haine. Atton et moi réagîmes sur le champs, lui en s'interposant entre els éclairs et Kawa, moi en sortant mon sabre et activant la lame argenté qui réussi, de peu, à renvoyer la majorité des éclairs violets qui m'avaient été envoyé. Je décidais, devinant même si je en reconnaissais pas son aura qui était mon adversaire, de passer en mode Soresu, parant ses coups puissant. Je le laissais s'épuiser contre la muraille argenté de mon sabre, en essayant, vainement, d'atteindre le vrai propriétaire de ce corps. Hélas, celui-ci était peut-être trop faible pour lui résister, et la rage de Vitiate, Ténébrae, trop forte.

Lentement, sans m'épuiser, je reculais, amenant le combat loin d'Atton et du gamin blessés, là où je n'aurais qu'à me concentrer sur moi et mon opposant. Je commençais à lancer des contre-attaques, obligeant le sith à penser un peu à sa défense, car même s'il se fichait du corps de sa victime, il savait qu'il ne pourrait vaincre avec un bras en moins, et il tenait surement à tout faire pour nous empêcher de partir de Zakel. Je me battais calmement, avec patience, sachant que me précipiter pour le vaincre ne servirait à rien. Ce combat serait comme celui de Sion : le vainqueur sera long et difficile.

Je sentis l'approche d'Akio, et la même aura l'enveloppant que pour Shevade. Je me plongeais davantage dans la force, dans son harmonie et sa Lumière, dégainant mon shoto pour combattre les deux, car je remarquais vite que l'oncle de Kawa n'était pas si bon que "Shevade", juste possédé mais pas contrôlé directement. Gérer le combat contre eux-deux était un peu plus dur mais je le fis pourtant,. J'avais dressait un muraille infranchissable argenté ou bleuté devant leurs lames jaunes dans un mélange de Soresu et de Zez'kaï.

Je sentis la patience de "Shevade" s'évanouir, Akio perdant se stoppa même un instant, quelques secondes, et j'en profitais grâce à la Force pour lui donner un coup de pieds haut, un highkick, dans la tempe, avant de me tourner vers Vitiate, pour voir le corps de Shevade s'effondrer, inconscient, dans son jardin. Je rangeais mon shoto pour, avec prudence, prendre le pouls de cette victime de l'empereur immortel. Il était vivant mais je ne sentais plus sno esprit, qui avait probablement été détruit par Vitiate, lors du combat ou quand il a décidé de laisser tomber.

Comme on avait peu de temps devant nous, je rangeais aussi mon sabre principal, m'assurant qu'Akio était juste inconscient, et récupérait les deux sabres zakellien. Je pourrais les détruire mais ce serait du pur vandalisme, et ils seront plus en sécurité loin de ce monde, sinon. Je revins au salon, allant d'un pas rapide vers Atton et Kawa. Le second allait bien, il 'nétait qu'assommé mais le premier.. je grimaçais un peu, légèrement inquiète, en posant mes mains sur lui pour tenter de le soigner un peu, de soulager sa douleur  même si je n'étais pas très douée pour cela. C'était plus Micah et Kreia qui se chargeaient de soigner les autres ainsi, d'ordinaire.

Je fermais les yeux, me concentrant mais je ne sentis pas d'effet sur mon ami. D'inquiétude, car il s'était mangé une belle salve d'éclairs siths, plus le choc en retour, je fermais les yeux, marmonnant, pour me concentrer et calmer mon esprit, le code Jedi, le répétant pour faire le vide en moi, pour unir mon esprit comme lorsque j'étais morte, lorsque Revan était prisonnier de l'Empereur qui se nourrissait de lui, lorsque je laissais la fForce traverser mon corps pour nourrir mon autre ami..

Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.
Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance.
Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité.
Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie.
Il n'y a pas de mort, il y a la Force.

Lentement, je déversais mon vitalité, ma propre énergie vitale en Atton, doucement pour ne pas risquer de re-créer un lien de Force avec lui. Cela ne le soignera que partiellement mais le renforcera et devrait lui donner des forces, assez pour reprendre connaissance, regagner le Kath Albinos et même le piloter.

En effet, on ne peut rester ici après que cette maison soit en partie détruite, qu'on m'ait, probablement, vu combattre Shevade ET Akio, même si je n'en ai touché aucun de mes lames. Et Vitiate a certainement des hommes aussi ! On va avoir besoin d'Atton !

Je n'arrêtais, mon mantra jedi et ce que je faisais à Atton qu'après quelques minutes, en le sentant reprendre connaissance. J'ouvris les yeux, voyant que Kawa aussi avait repris connaissance, même si je ne savais à quel moment exactement. Je me sentais fatiguée, capable de marcher mais c'était comme si je venais d'enchaîner les nuits blanches. Je me dis qu'il en avait été de peu que je m'évanouisse. Je me remis debout, lentement en m'appuyant sur le mur.

"On doit partir, Atton." Je me tournais vers le jeune homme. "Kawa, l'individu que nous combattons possédait monsieur Shevade mais aussi ton oncle et peut-être d'autres habitant de Zakel. Je ne te forcerais pas mais je te conseil de venir avec nous, pour ton bien."

Je doutais que lui fut possédé. Si cela avait été le cas, Vitiate l'aurait utilisé, même inconscient, pour me combattre, après avoir tué Atton et pris son sabrelaser. Normalement, je lui aurais laissé le temps pour qu'il y réfléchisse, comme Visas avait eu le sien pour décider de rejoindre l'équipage de l'Ebon Hawk, mais, hélas, nous n'avions plus le temps.

"Si tu restes, pourrais-tu, au moins, nous indiquer où se trouve la sortie pour la surface la plus proche, s'il te plaît ?"

Inutile, en effet, de reprendre le long tunnel de métro s'il y avait plus près. Une fois proche de la surface, on pourra contacter RP et lui dire de faire décoller le Kath et de venir nous récupérer.


temps pour reconnaître l'aura de Vitiate: 14
tentative pour soigner Atton : 15
Réussir à lui envoyer de mon énergie vitale : 6
effet du contre-coup : 7

Il n’eut pas le temps de comprendre, tout se passa très vite. Bien trop vite et il n’eut le temps que de sentir une certaine douleur avant de se cogner la tête contre un meuble en bois dur et retomber au sol, évanoui… Lorsqu’il revint à lui, péniblement, il comprit encore moins ce qui se passait et pourquoi… Il se redressa péniblement sur les coudes, clignant des yeux et voyant le salon complètement dévasté et la baie vitrée explosée en un million de petits morceaux de verres. Atton était couché sur le dos, blessé et Meetra au-dessus de lui, à faire il ne savait quoi. D’abord pétrifié, il eut comme un gros coup au cœur, une montée soudaine d’adrénaline, qui le poussa à se relever. Il fila d’abord vers le jardin, voyant monsieur Shevade au sol, inconscient. Il ne répondit pas à ses appels. Puis, à peine deux mètres plus loin, son oncle… Kawa se précipita sur lui pour le secouer, l’appeler aussi, essayer de le réveiller. Son oncle finit par reprendre connaissance, mais ne bougea pas d’un pouce. Il resta juste là, l’expression vide. Comme s’il ne le voyait pas.

« Tonton ? Tu m’entends ? »

Aucune réaction. Affolé, il tenta encore de le secouer un peu mais ça ne fit rien du tout. Puis en relevant la tête, il vit surtout des personnes s’agiter dans la rue et d’autres crier d’aller chercher le médecin. Et d’autres, des armes. Il se releva et recula, retournant dans la maison dévastée, sans savoir quoi faire. Dans le salon, la dame avait rouvert les yeux et Atton aussi. Mais il y avait une menace… Kawa ressentait toujours cette même présence non loin d’eux, prête à leur fondre dessus. Meetra avait l’air de tenir à peine debout, quant à Atton, le jeune garçon doutait franchement qu’il soit en état de courir… Et si la foule les coursait… Il fit la navette du regard entre eux deux et le jardin, paniqué. Que devait-il faire ? Retourner près de son oncle ? Il ne lui répondait même plus… et si d’autres personnes décidaient de les attaquer, comme monsieur Shevade ? Il avait peur de retourner dans la rue, vers ses concitoyens, pour qu’une nouvelle attaque surgisse… Mais pourquoi l’avait-il fait ?! C’était à cause de l’homme qu’il avait vu dans son esprit ?

« On doit partir, Atton. Kawa, l'individu que nous combattons possédait monsieur Shevade mais aussi ton oncle et peut-être d'autres habitant de Zakel. Je ne te forcerais pas mais je te conseil de venir avec nous, pour ton bien. Si tu restes, pourrais-tu, au moins, nous indiquer où se trouve la sortie pour la surface la plus proche, s'il te plaît ? »

« Heu, je… Oui. Mais il faut partir par derrière, il y a des villageois qui arrivent. »

Il était vraiment capable de marcher, Atton… ? Il attendit qu’ils suivent, s’ils devaient s’appuyer l’un sur l’autre pour réussir à avancer, puis les fit sortir par la rue derrière, là il n’y avait encore personne. Au moins, ces rues et ruelles, il les connaissait par cœur. Pour se calmer, il entra une nouvelle fois en méditation tout en marchant, apaisant le rythme un peu trop effréné de son cœur et surtout, la peur et la panique. S’éloigner des menaces ressenties dans le dos. Il les fit passer par des ruelles vides, avant de quitter le village et entrer dans des tunnels peu larges mais déserts, eux aussi. Bientôt, seul l’écho de leurs propres pas résonna à l’intérieur, il n’y avait même pas de lumière. Mais il savait où il allait… Une vingtaine de mètres plus loin, il s’arrêta près d’une lourde porte de fer qu’il tira avec un peu de peine, dévoilant un escalier vieillissant, en pierre. En haut des marches, il poussa une trappe et les fit arriver à l’extérieur. Dans un très vaste champ, là où s’étendaient autrefois les ruines. Il sortit le premier, sans voir personne, puis aida les deux autres à s’extirper de là.

« Les ruines étaient là, avant, » souffla-t-il en désignant les alentours d’un vague geste de main. « Vous… Vous allez réussir à tenir debout ? »

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Jet pour Mj-Vivi, quitter Zakel : 1

Le contact qui survint soudainement aurait pu le faire sursauter, s’il avait plus de forces, tant il raviva brusquement la douleur, bien que léger. Cependant, il tressaillit juste, en rouvrant les yeux. Pour voir, d’abord flou puis un plus précis, les doux traits de Meetra. Jolie vision avant de repasser par ces failles bizarres, ça, c’était sûr. Elle était toute mignonne quand elle avait cette petite moue. Bon, par contre, bien qu’il apprécie de la voir, il aimerait bien que les failles se grouillent un peu de le rappeler. Comme ça, Meetra et le petit pourront partir plus vite d’ici en courant ! Hein ? Ouh ouh ? Il l’entendait marmonner le code Jedi, comme on marmonne une prière en boucle. Il s’apprêtait à lui marmonner, à son tour, de plutôt récupérer le petit et s’en aller en courant, genre, là, tout de suite, lorsqu’il sentit curieusement une certaine vitalité revenir lentement… Puis plus franchement, assez pour qu’il retrouve un minimum de couleurs et ne voit plus trouble.

"On doit partir, Atton. Kawa, l'individu que nous combattons possédait monsieur Shevade mais aussi ton oncle et peut-être d'autres habitant de Zakel. Je ne te forcerais pas mais je te conseil de venir avec nous, pour ton bien. Si tu restes, pourrais-tu, au moins, nous indiquer où se trouve la sortie pour la surface la plus proche, s'il te plaît ?"

"Heu, je… Oui. Mais il faut partir par derrière, il y a des villageois qui arrivent."

L’oncle aussi… ? Merde ! Atton prit une grande inspiration avant de se remettre assez péniblement d’abord à quatre pattes, puis debout. Il tituba un peu, s’appuya contre les murs, le temps de trouver son équilibre, en voyant autour d’eux le salon dévasté. Et plus loin, par la baie brisée, le corps inerte du chef de communauté, dans l’herbe. Il ne vit pas Akio mais il ne devait pas être loin… Bon sang de… C’était horrible, pour le petit, si son oncle avait aussi été possédé ! Le laisser comme ça derrière eux et… Donc ces hommes s’étaient fait piéger il y a déjà des mois, alors ? Il suivit comme un automate, en devant parfois s’aider de Meetra, même si elle-même était visiblement épuisée. Plus tard, les questions, hein, pour le moment, la seule urgence était de dégager vite fait. En se demandant s’ils devront de nouveau se battre mais le petit leur fit quitter la ville puis emprunter des tunnels sans qu’ils ne croisent personne d’autre.

Après de longues minutes d’une marche assez chaotique, ils passèrent une lourde porte de fer grinçante, un escalier de pierre puis une trappe les laissant arriver à l’air libre. Atton en profita pour respirer plus profondément, à plein poumons, en jetant un regard à cette vaste plaine, complètement dépourvue d’arbres et d’à peine quelques touffes ci et là de végétation. C’était là que se trouvaient, il y a quelques mois, ce qui restait des ruines, alors, selon le petit. Très bien. Il n’était pas trop en état de s’imaginer à quoi ça avait dû ressembler, mais très bien, parfait. Sa première rencontre à distance avec ce très cher Vitiate-Valkorion-vilain-méchant avait été plus piquante qu’il ne se l’était imaginé.

"Vous… Vous allez réussir à tenir debout ?"

"Oui, oui, bien sûr…"

Encore des années entières s’il le fallait ! Heureusement que le droïde de Meetra arriva avec le vaisseau avant qu’il n’ait eu besoin d’argumenter, car il n’était pas certain qu’il aurait eu l’air très crédible. Sitôt tous les trois à l’intérieur, il reprit sa place comme pilote, fermant les portes et vérifiant que le petit s’asseyait bien aussi. La tête lui tournait… Les premiers scans lancés ne révélèrent pas de présence, ou plutôt, rien dans l’immédiat. Au décollage, il s’efforça de rester concentré, même s’il commençait à plus trembler. Rien non plus en orbite… Et étrangement, pas de signe de menace à l’horizon. Il en profita pour calculer très rapidement un trajet en hyperespace et les faire sauter aussitôt que possible. Sans comprendre ce qui justifiait ce manque de renforts direct, mais bon, hein, il n’allait pas non plus s’en plaindre ! Dès que ce fut possible, il enclencha le pilotage automatique et lâcha un long soupir, yeux à demi-fermés.

"Très bien, donc… C’était lui, Vitiate, enfin, à distance… Charmant, comme première rencontre. Tu peux vérifier que le petit va bien ?"

« Heu, je… Oui. Mais il faut partir par derrière, il y a des villageois qui arrivent. »

Je lui souris, un brin fatiguée mais toujours vaillante, et me retins de lui dire qu'ils auraient pu arriver plus tôt, lorsque je combattais le chef du village et son oncle. Là, ça aurait été bien grave ! J'ignore si j'aurais pu tenir contre Vitiate, Vitiate bis et tout le village en même temps. La Force semble avec nous, pour le moment. Atton parvint à se relever seul, même s'il sent encore la grillade.

"Passe devant, Kawa, nous te suivons."

Et nous voilà, à marcher tant bien que mal en trio dans un nouveau tunnel, un qui semble avoir été creusé et non un passage de métro. voyant que le garçon a un peu de mal à tirer la porte en fer, lourde, je lui donnais un petit coup de main en faisant appel à la Force, en tâchant de me montrer subtile pour ne pas le vexer dans ses efforts. Dehors, un vaste champs, surement cultivé par le village de Kwa, s'étendait sous nos yeux. Je sortis mon comlink et contactais R2P8, lui disant de nous rejoindre, en suivant le signal radio émis par mon comlink.

"Vous… Vous allez réussir à tenir debout ?"

"Oui, oui, bien sûr…"

"Oui, ça ira. Et notre vaisseau ne tardera pas, en plus."

le BR-23 arrivera vite, d'ailleurs, sa coque blanche se faisant voir après quelques minutes, car nous n'étions pas si loin de là où nous étions posés, en vol. Il se posa à une quinzaine de mètres de nous et, le temps que nous avancions vers lui, sa rampe descendit, avec RP en haut, la poignée appuyant sur le bouton de remonte dès que nous fûmes à bord. Je le remerciais et il bipa de satisfaction d'avoir été utile.

Je guidais Kawa vers le cockpit, après l'avoir présenté à RP, tout à l'avant, lui montrant comment s'attacher, sur le siège derrière celui d'Atton et le mien. Visiblement, si Vitiate a laissé des troupes ici, ils n'étaient pas prêts pour notre présence, ou bien leur a-t-il signalé que nous étions là trop tard ? Qu'importe, Atton conduisit le Kath Albinos en orbite et s'attela à préparer le saut hyper sans que les senseurs ne repèrent quoi que ce soit. Et donc, on quitta cet endroit, qui nous sera dorénavant non accueillant à moi et Atton. On sera surement accusé de tentative de meurtres sur Shevade et Akio ou un truc du genre et d'avoir kidnappé Kawa ! Si on veut en savoir plus sur Zakel, il faudra envoyer quelqu'un d'autre, qui devra agir avec prudence vu que Vitiate va surement accroître sa main-mise sur les descendant de l'un de ses anciens empires.

"Très bien, donc… C’était lui, Vitiate, enfin, à distance… Charmant, comme première rencontre. Tu peux vérifier que le petit va bien ?"

Je le regardais et lui fis une gentille tape sur l'arrière de la tête, en douceur tout de même, juste pour lui signifier ma désapprobation.

"J'aurais bien aimé m'occuper de vous deux, Atton, mais je ne tiens plus. Je crois que j'ai trop puisée en moi pour une fois. Kawa, tu veux bien accompagner Atton au coin médical, s'il te plaît, et l'aider à soigner ses brulures ?"

Je souris au jeune homme, en détachant ma ceinture de sécurité, me levant en appuyant une main sur le dossier de mon siège, histoire de me retenir de ne pas chuter d'épuisement. Oui j'ai trop tiré sur mon corps en soignant Atton mais inutile de le lui dire, il se le reprocherait alors qu'il n'en est pas responsable. Autant qu'il croit que c'était mon combat contre Vitiate qui m'a mit dans cet état.

"Atton, tu pourras en profiter pour lui expliquer toute la situation après, s'il te plaît ? Moi, je vais aller me reposer un peu."

Je doutais que Kawa aille bien, et aider à soigner Atton l'aidera à ne pas penser à se changer les idées. Cela lui fera un peu de bien et  il pourra, ensuite, en discuter avec Atton. Pour ma part, je rejoignis ma cabine, une main sur la paroi du tunnel, en confiant à RP la tâche de garder un oeil sur les données de navigation. Une fois dans ma cabine, la porte refermée derrière moi, je m'effondrais sur mon lit et m'endormi aussitôt.

Est ce que Meetra tient le coup, physiquement, une fois en vol hyper ? 15

« Oui, oui, bien sûr… »

« Oui, ça ira. Et notre vaisseau ne tardera pas, en plus. »

Ils étaient sûrs ? Parce que là… Le temps que le vaisseau arrive, il surveilla l’entrée du coin de l’œil, persuadé qu’une foule en colère allait en surgir pour leur foncer dessus. Il ne se passa rien avant que le vaisseau arrive et qu’un droïde ne les fasse monter dedans, rapidement. Il suivit jusqu’au cockpit et s’assit dans le siège en arrière, s’attachant. La nervosité grimpa en flèche au décollage et il eut des haut-le-cœur, par contre, il réussit à ne pas vomir. Ce n’est que lorsque le vaisseau s’éleva qu’il percuta vraiment ce qui était en train de se produire, là, tout de suite. Puis le vaisseau trembla un peu et il vit une sorte de longues traînée d’étoiles blanches très brillantes, lorsque Atton tira sur une petite manette. Ce n’est là qu’il détacha lentement sa ceinture, son cœur battant à très vive allure. Tout s’était passé si vite qu’il ne… Enfin… Il avait du mal à… La remarque du pilote lui arracha un air abasourdi, la seconde suivante. C’était ça, le nom du type qui s’en était pris à son oncle et monsieur Shevade ? L’homme qu’il avait vu ? Il ne fit même pas attention à la suite, encore trop sous le choc pour tout enregistrer correctement.

« J'aurais bien aimé m'occuper de vous deux, Atton, mais je ne tiens plus. Je crois que j'ai trop puisée en moi pour une fois. Kawa, tu veux bien accompagner Atton au coin médical, s'il te plaît, et l'aider à soigner ses brûlures ? Atton, tu pourras en profiter pour lui expliquer toute la situation après, s'il te plaît ? Moi, je vais aller me reposer un peu. »

Il la suivit du regard quand elle partit, pas très convaincu qu’il suffira d’un peu de repos pour qu’elle aille mieux… Et c’était pareil pour Atton, il était vraiment dans un de ces états… Comme l’homme était bien plus grand que lui, Kawa ne pouvait même pas l’aider à marcher, en plus de ça. Il resta donc derrière à marcher en espérant qu’il ne s’écroule pas au sol, jusqu’à ce coin médical. Soit une couchette, des placards et un kit de soin dedans, avec des couvertures. Même s’il n’y connaissait pas grand-chose en médecine, ça lui paraissait bien maigre pour soigner des brûlures. Le temps qu’il cherche ce qui pouvait aider et que Atton enlevait son haut grillé, la pression retombait peu à peu, laissant place à un grand sentiment de vide et pas mal d’autres sentiments très mélangés. Il s’agissait, littéralement, de la toute première situation vraiment dangereuse et bouleversante qu’il vivait de toute sa vie. Autant dire qu’il avait beaucoup de mal à encaisser. L’envie d’en parler le rongeait mais quand il voyait l’état du pilote de plus près… Ce n’était peut-être pas une bonne idée de le faire…

A la place, il s’efforça de juste aider Atton comme il pouvait, à soigner ses blessures, avec le peu qu’ils avaient à bord. Mais les images tournaient en boucle dans son esprit, plus encore le moment où il avait vu le regard si vide de son oncle. Il réalisait qu’il était parti comme ça en le laissant dans cet état, seul derrière, blessé mentalement. Et qu’il allait le rester. Que lui était parti, qu’il s’était enfui… Que d’autres personnes sur son monde natal pouvaient être sous l’emprise de l’homme qu’il avait vu dans la tête de monsieur Shevade. Que Zakel était devenu un monde hostile. Qu’il avait perdu sa dernière famille, après avoir déjà perdu sa mère – partie on ne sait où – et n’avoir jamais connu son père. Oui, il avait toujours rêvé de partir, mais en pensant arriver à convaincre son oncle au dernier moment, en pouvant toujours avoir des nouvelles de temps en temps par la suite et certainement pas dans des circonstances pareilles ! Était-ce de sa faute ? Avait-il attiré par erreur l’attention de cet homme sur les habitants de Zakel et son oncle ?

« Est-ce qu’il pourra être soigné un jour… »

Il se retourna juste le temps d’essuyer avec rapidité les larmes qui avaient commencé à couler et prendre une très grande inspiration. Qui allait s’occuper de son oncle, maintenant ? Est-ce qu’il allait guérir ? Dans combien de temps ? Et comment savoir si ce Vitiate n’allait pas revenir achever le travail ?

« C’est qui, cet homme, celui que j’ai vu ? Pourquoi il a attaqué et possédé monsieur Shevade et tonton ? Pourquoi il a attaqué Zakel ? »

Mais ! Pourquoi elle lui mit une tape ? Qu’est-ce qu’il avait dit de mal ?? Le petit venait de perdre brutalement son oncle et tout ce qui avait constitué sa vie entière, jusque là, il n’avait sûrement jamais connu le moindre combat de son existence avant celui-ci et sans doute aucune agression, il aurait pu quitter la planète tout en pouvant garder contact avec son oncle et pour couronner le tout, il était devenu la cible d’un des Sith les plus dangereux de toute la galaxie. C’était normal de vouloir s’assurer qu’il arrivait à peu près à encaisser ! Meetra finit cependant par les laisser pour aller se reposer. Il n’avait pas pu observer le combat mené donc ne pouvait que supposer sa rudesse, si elle était aussi épuisée pour ça. Eux deux partirent dans le petit coin servant d’infirmerie. Il commença par enlever sa veste puis chemise avec un peu de peine, pour évaluer l’état des brûlures. C’était… Bon, serrer les dents et essayer de faire vite. Le plus vite possible pour pouvoir ensuite mieux s’occuper du petit.

Malheureusement, il ne réussit pas à être assez rapide et le murmure troublé que finit par lâcher Kawa lui fit interrompre tout mouvement. Eh, pas la peine de se cacher, il savait qu’il pleurait et n’allait évidemment pas lui crier dessus pour ça. Surtout, toutes ses questions étaient légitimes. Atton lâcha ce qu’il tenait et tira un peu le petit par le bras pour venir le faire asseoir à côté de lui, sur la couchette. Il lui passa un bras dans le dos pour le serrer un peu contre lui, autant que possible disons car il n’était pas vraiment très frais, dans le but de le réconforter, lui signifier qu’il n’était pas tout seul. Malgré ce qui s’était passé. Improvisation totale… Avec un bout de couverture dans l’autre main, il lui essuya ses larmes, sur les joues, en tapotant doucement. C’était comme ça qu’il fallait faire ou… ? Il avait déjà enseigné à des jeunes mais n’avait jamais eu de vraies occasions de les soigner ou consoler.

Il prit une petite inspiration, choisissant avec le plus de soin possible chacun de ses mots, pour lui parler de qui était Vitiate et ce qu’ils savaient pour lui. Mais aussi pour lui parler de la Force, des failles jouant un très grand rôle dans l’intégralité de cette histoire. De pourquoi ils étaient venus sur Zakel, de ce que Vitiate  avait fait, par le passé et contre ces ruines. De ce qui se passait dans la galaxie aujourd’hui. Des Jedis et des Siths, bien qu’il dû rester assez succinct pour ne pas l’embrouiller. Une très longue explication, interrompue seulement pour donner de l’eau le petit et le pousser, à petites dose, à grignoter un peu, histoire de le remonter. Durant ce temps, il avait laissé tomber les soins, se concentrant plutôt sur tout ce qu’il avait à expliquer, c’était bien plus important. Il arrivait à ne pas se laisser déconcentrer par la douleur ou l’épuisement, focalisé qu’il était sur bien tout expliquer au jeune garçon.

Pourvu que tout cela soit assez pour bien situer le contexte dans lequel cet enfant allait devoir évoluer, lui faire comprendre qui était ses adversaires et le rassurer, pour son oncle. Les gens de sa communauté allaient s’occuper de lui et du maire de la ville. En tout cas, il avait pris le temps nécessaire pour le faire. Surtout, pour une fois dans sa vie, il s’était obligé à être le plus clair et linéaire qui soit, pour être sûr de ne pas brusquer son interlocuteur. Il avait bien dû s’écouler facilement plus d’une heure, voire deux, le temps qu’il explique tout. Entrecoupé par de petites pauses pour inciter le jeune garçon à prendre de l’eau et manger. De son côté, il se sentait assez bizarre, pas mal affaibli, mais ça, quelle importance ?

"Je peux t’apprendre à te protéger d’hommes comme ça, même en restant dans la neutralité si tel est ton souhait. En attendant, tu seras entouré. Dis-toi vraiment que tu n’es pas seul, pas du tout. Prend d’abord le temps de digérer tout cela, de te reposer, pose toutes les questions que tu veux et n’ai jamais peur de déranger, d’accord ?"

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Tenir sans soins le temps d’expliquer : 3

Il eut un petit mouvement surpris, après que Atton l’ait fait asseoir à côté de lui sur la couchette, lorsqu’il essuya ses larmes avec un bout de couverture. Il n’était pas habitué aux gestes plus affectueux ou de réconfort. Suite à ça, le pilote se mit alors à tout lui expliquer, bien plus que ce qu’il lui avait demandé initialement. La situation galactique, les clivages et différences d’enseignement existant avec la Force… Des clivages qui le dépassaient complètement, mais il ne s’était imaginé qu’il puisse exister de pareilles divisions et il ne comprenait pas non plus pourquoi et comment cela avait bien pu se produire. Ça lui semblait même encore plus aberrant et effroyable que cette histoire de failles temporelles ! Pourquoi vouloir couper ce pouvoir en deux, pourquoi vouloir diviser, pourquoi vouloir créer de telles oppositions, surtout ? Pourquoi faire la guerre pour cela ? Pourquoi s’acharner dans la division alors que la Force était un seul pouvoir, une seule entité ? Cette mentalité le dépassait… Il ne parvenait pas à comprendre quel pouvait bien en être l’intérêt.

Surtout, il ne comprenait pas très bien pourquoi ce Sith, puisque s’en était donc un, avait choisi de faire de Zakel un empire basé sur ce pouvoir si neutre… Ni pourquoi il aurait bombardé ce qui restait des ruines, pourquoi il avait pris possession de son oncle et d’autres. A quoi bon ? Comment les Zakelliens d’aujourd’hui pouvaient lui être utiles ? Toutes ces explications tombaient comme de grosses briques jetées sur son dos, il réalisait à quel point il ne savait absolument rien de la galaxie, à quel point ils avaient tous vécu dans leur ville, totalement coupés de tous les autres peuples, sans jamais s’en soucier. Même un bref instant. Les immenses guerres entre républiques et empires, après l’époque de Valkorion, ne les avaient jamais touchés ni souciés. L’autarcie, depuis plus de trois millénaires, était complète. Ils avaient ignoré l’existence de cette république et celle de l’empire qui lui avait succédé. Même tout ignoré des Jedis comme des Siths. Alors même que les premiers avaient apparemment été très nombreux durant de longs siècles.

De temps en temps, au fil de ses explications, Atton le poussait à boire de l’eau et grignoter un peu. Kawa n’avait absolument pas faim ni soif, il ne s’exécutait que pour lui faire plaisir. Même s’il comprenait ce qu’il lui disait, il peinait à s’y retrouver. C’était de la folie, purement et simplement. Cette affaire de division des pouvoirs de la Force était de la folie, bien plus que ces failles. Siths ou Jedis, à ses yeux, l’aberration était la même, il ne croyait pas aux bienfaits de ces divisions, pas une seule seconde. Diviser la Force et ensuite créer deux Ordres bien distincts n’avait aucun sens ! Diviser les pouvoirs tout court n’avait aucun sens ! Parler de dons plus « Siths » et d’autres plus « Jedis », il trouvait ça tellement ridicule et dangereux. Même si cela avait eu un sens il y a des milliers et des milliers d’années, pourquoi continuer le faire aujourd’hui ? Surtout si cela amenait des conflits, encore et encore ? A quoi bon ? Pourquoi se torturer soi-même mentalement avec la crainte de basculer d’un côté ou de l’autre ?!

« Je peux t’apprendre à te protéger d’hommes comme ça, même en restant dans la neutralité si tel est ton souhait. En attendant, tu seras entouré. Dis-toi vraiment que tu n’es pas seul, pas du tout. Prend d’abord le temps de digérer tout cela, de te reposer, pose toutes les questions que tu veux et n’ai jamais peur de déranger, d’accord ? »

« Je ne veux pas déchirer la Force en m’obligeant à penser qu’elle doit avoir des côtés ou des rôles… Mais je veux continuer à apprendre. Par contre… Vous devriez continuer à vous soigner… »

Vraiment… Il tenait bien, mais tout de même… Kawa se décida à ne plus reparler de tout ça le temps de faire ces soins, justement, l’aider comme il le put à les poursuivre. Puis les achever. Une fois fait, il le laissa se reposer sur la couchette dans le coin médical, voire la laisser dormir un peu. De son côté, il trouva un petit coin du vaisseau où s’asseoir et se poser plus tranquillement pour réfléchir. Il avait besoin de faire le point et mettre de l’ordre dans ses pensées…

"Je ne veux pas déchirer la Force en m’obligeant à penser qu’elle doit avoir des côtés ou des rôles… Mais je veux continuer à apprendre. Par contre… Vous devriez continuer à vous soigner…"

"Mmh ? Ah, oui, évidemment."

Il se décida à poursuivre ce travail, avec l’aide du petit, en effet, ce serait idiot de ne pas terminer. Une fois fait, kawa s’éloigna, pour aller se reposer lui aussi, sans doute. De son côté, Atton se remit allongé sur la couchette et tomba assez rapidement endormi. Un long sommeil, sans rêve, quoi que légèrement agité. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il ne se sentait pas très frais, quand même. Un peu nauséeux et pas encore capable de bondir du lit pour aller courir partout dans le vaisseau. Grmbll… Il essaya quand même, évidemment, pour renoncer quelques minutes plus tard, car la tête recommençait à lui tourner. D’accord, très bien, ne pas bouger quelques heures encore, ça ira mieux ensuite. Vexé malgré tout, car s’il y a bien une chose dont il a horreur plus que tout, c’est devoir rester coincé dans un lit à ne rien faire. Que pouvait-il il y avoir de plus pénible que ça ?? Même devoir écouter de longs débats philosophiques durant des heures était moins chiant !

Il avait beau vouloir se lever, c’est comme si son corps répondait « Nan » dès qu’il essayait. Un gros soupir lui échappa, à la seule idée de devoir rester là encore un moment… Il ragea un peu contre lui-même, avant que la fatigue ne l’emporte de nouveau et qu’il se rendorme. Plusieurs heures supplémentaires étaient de nouveau passées, quand il rouvrit les yeux. Il entendait du bruit non loin, ça devait le droïde de Meetra. Peut-être Meetra avec lui, elle était sans doute réveillée aussi, maintenant. Un peu plus tard, un autre mouvement lui fit tourner la tête, le petit était revenu. Il avait pu se reposer lui aussi ? Au moins un peu ? C’était surtout pour lui, que la situation n’avait rien d’évident ! Alors que Meetra ou lui-même avaient déjà l’habitude des situations un peu vives ou des combats.

"Tu as pu dormir un peu ?"

Le petit droïde avait dû lui montrer où le faire, entre-temps ! Tout de même. Ou il avait trouvé tout seul, allez savoir. Atton essaya encore de se redresser, mais comme il ne se sentait pas encore assez bien pour tenir debout comme il faut, il dû se contenter de rester allongé. Bon, très bien, attendre un peu, il s’était dit toute à l’heure, c’est fou que ce que c’était incroyablement frustrant ! Il lui fit signe de venir s’asseoir, s’il voulait, soit sur le bord de la couchette, il y avait de la place au bout, soit sur une chaise s’il en trouvait une dans le coin.

"On en a pour encore un moment, de voyage. On doit s’arrêter sur une petite planète pour récupérer un autre Jedi, qui s’appelle Ezra, puis ce sera le voyage de retour pour retrouver tout le monde. Durant ce temps, tu pourras en profiter pour récupérer et poser les questions que tu veux. Comme t’entraîner un peu aussi."

A vrai dire, Atton tenait surtout à ce qu’il se remette d’abord et ne sois pas malade à cause de ce qui s’était passé sur sa planète. Qu’il s’accoutume, en fait.

"Comment te sens-tu ? Vraiment ?"

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Alors qu’il était resté seul dans son petit coin de couloir, le pilote-droïde finit par le trouver et lui montra une petite couchette, où il pourra se reposer. Si kawa le remercia, il ne put néanmoins pas dormir. Les heures suivantes, il ne cessa de se tourner et retourner sur la couchette, en ressassant tout ce qui s’était passé. Il se demandait ce qu’il aurait pu faire différemment, comment il aurait dû réagir, pour faire mieux, s’agaçant contre lui-même au passage d’avoir été trop curieux et vu ce… Peut-être qu’il… Cette fois, il ne parvenait plus à se calmer assez et à méditer, les images revenaient en boucle… Il passa les heures suivantes, toute entière, à se repasser différents scénarios en se maudissant lui-même de ne pas avoir pu sauver son oncle ni aider leur chef de communauté. La culpabilité et l’amertume lui rongeaient littéralement l’estomac, il ne pouvait juste pas passer à autre chose ! Il s’était toujours dit qu’il quittera Zakel à 18 ou 19 ans, qu’il arrivera finalement à obtenir l’accord de son oncle, mais désormais… Il était juste complètement perdu.

Même lorsqu’il entendit plus de bruit dans la coursive, le poussant à se lever ici, il n’était pas encore calmé et ne se sentait pas très bien. Il sortit timidement dans le couloir, sans oser avancer d’un côté ou de l’autre, durant un moment. Puis fit quelques pas en direction du salon, avant de rebrousser chemin. Il tourna en rond un moment, comme si bouger allait lui faire passer la culpabilité, mais ça ne servait à rien. Au contraire, elle se renforçait. Et il ne savait toujours pas quoi faire ni réagir… Il avait l’impression qu’on venait de le pousser dans un grand trou noir et qu’il chutait infiniment sans avoir rien à quoi se raccrocher. Néanmoins, il finit quand même par se décider à retourner dans le coin médical, pour voir comment allait Atton. Réveillé, lui aussi… mais il ne semblait pas très en forme… Pourtant, la première question qu’il lui lança fut pour savoir si lui avait dormi. Kawa n’eut, à ce moment, pas le courage de lui avouer à quel point ces dernières heures avaient été pénibles et hocha juste les épaules. Il vint s’asseoir doucement, au bout et bord de la couchette, toujours silencieux. Ce qu’il faudrait, pour lui, ce serait un vrai docteur…

« On en a pour encore un moment, de voyage. On doit s’arrêter sur une petite planète pour récupérer un autre Jedi, qui s’appelle Ezra, puis ce sera le voyage de retour pour retrouver tout le monde. Durant ce temps, tu pourras en profiter pour récupérer et poser les questions que tu veux. Comme t’entraîner un peu aussi. »

D’accord… Il hocha la tête, très simplement. Partagé entre un certain soulagement de savoir ce qui allait suivre et la culpabilité toujours profonde qui le tenaillait. S’entraîner ferait sûrement du bien, cela dit. Au moins, il penserait à autre chose et se fatiguerait assez pour pouvoir dormir quelques heures. Par contre, « retrouver tout le monde », ça voulait dire l’ordre Jedi et tous ses membres ? Ils étaient nombreux ? Atton ne lui avait pas donné cette impression-là, lorsqu’ils avaient parlé, plus tôt. Et si jamais ces personnes ne voulaient pas de lui, chez eux, car il venait de si loin et… Enfin… Avec ça, il parlait le Sy Bisti, le dialecte Zakellien, mais c’est tout, comment faire si les autres Jedis ne parlaient aucun des deux ?

« Comment te sens-tu ? Vraiment ? »

Le jeune garçon avait presque envie de lui dire qu’il devrait avant tout s’inquiéter pour lui-même, il était quand même coincé dans un lit, blessé et épuisé. A cause de lui. Il commença à chercher une manière polie de le dire puis laissa vite tomber, ne trouvant pas les bons mots. Le silence s’éternisa… Durant deux minutes, puis cinq, puis… Il restait là, assis au bord du lit, autant occupé à chercher les bons mots qu’à essayer de ne pas pleurer. Comme il ne trouvait pas la meilleure façon de formuler les choses, il finit par soupirer doucement, la gorgée serrée.

« Je m’en veux pour ce qui est arrivé à mon oncle… Et aussi à vous. Je suis désolé. »

Il ne savait pas quoi ajouter d’autre et n’était peut-être même pas capable d’ajouter quoi que ce soit. C’était dit, voilà. Il s’en voulait. Il aurait dû faire autrement…

Seule réponse, un long silence gêné qui voulait déjà tout dire à lui seul… Atton se frotta un peu les yeux, lèvres pincées, en se demandant s’il devait reprendre la parole ou plutôt attendre, au cas où le garçon arrivait à se décider. Parler maintenant, ça n’allait pas juste braquer le gamin ? Il ne savait pas, lui ! Avec les adultes, il ne se posait jamais ce genre de questions ! Avec les gosses, par contre, c’était beaucoup compliqué, il avait toujours de les blesser sans le vouloir ou de faire une connerie. Un dernier point qui ne l’avait jamais embarrassé avec des personnes plus âgées. Il prit le parti d’attendre, après réflexion, regardant le plafond durant ce temps. Après quelques minutes, un léger soupir lui fit retourner la tête vers le garçon. Atton se doutait, à peu près, de ce que le petit allait dire, il devait faire attention à comment répondre. C’était définitivement plus simple avec les adultes.

"Je m’en veux pour ce qui est arrivé à mon oncle… Et aussi à vous. Je suis désolé."

Bien deviné, donc. Atton se redressa comme il le put. Puis fit venir s’asseoir plus près le petit garçon, pour pouvoir lui parler sans avoir besoin d’élever la voix et réveiller Meetra dans la foulée. Par chance, ils n’étaient pas très nombreux sur ce vaisseau. RP se moquait bien de leur conversation, Meetra dormait, ils pouvaient discuter tranquillement sans qu’on ne les surprenne ou qu’on ne les écoute. Pas que ce serait siiii dérangeant, avec d’autres Jedis, mais tout de même. Il jugeait bien mieux de se mettre à l’écart ou isoler le temps de rassurer un enfant. Ne serait-ce que pour l’inciter à s’exprimer sans crainte et avouer ce qui le travaillait vraiment ! Dès qu’il y avait plusieurs personnes, ça se compliquait.

"Tu n’avais aucun moyen de savoir qui était réellement Vitiate et ce qu’il était capable de faire," commença-t-il du ton le plus doux possible. "Tu as agi normalement, selon ce que tu as toujours connu et tu n’as rien à regretter vis à vis de ça, encore moins te sentir coupable. Pour Meetra et moi, crois-moi, on a déjà connu bien pire. Pour ton oncle, ce qui est arrivé est malheureux. Les siens prendront soin de lui, comme monsieur Shevade. Le seul et unique responsable, dans cette affaire, c’est Vitiate, certainement pas toi. C’est lui qui a pris possession de ton oncle et sûrement bien d’autres. C’est lui le responsable de leur peine. Tu ne pouvais pas lutter contre ça. Tu comprends ?"

Il tendit la main pour repousser du front du garçon quelques mèches venues lui tomber sur les yeux, machinalement, puis en profita pour essuyer quelques traces de larmes commençant à perler au coin des paupières.

"C’est un homme passé maître dans l’art de la manipulation mentale et très dangereux. Même parmi les personnes bien entraînées, très peu sont capables de résister à une telle invasion mentale. Encore moins la détecter facilement. J’ignore comment tu es parvenu à discerner si facilement et par deux fois notre ennemi, mais sache que c’est bien rare. Nous te protégerons de lui, désormais. Tu vas poursuivre ton entraînement et avec le temps, tu te renforceras. Tu arriveras mieux à te défendre et protéger ceux que tu aimes. Patience, mon grand."

Il lui frotta un peu la nuque, dans un geste se voulant réconfortant. Il était déjà doué, ce garçon, parvenir ainsi à repérer Vitiate dans la tête de quelqu’un, c’était un exploit à souligner. S’il était plus porté vers les techniques sensorielles, Atton comptait bien le pousser à cultiver ce talent.

"Même si ce ne sont pas des circonstances très agréables, dis-toi que la galaxie s’ouvre à toi et que tu n’es pas seul pour l’explorer."

Kawa inspira un peu, avant de venir s’asseoir plus près, pour ne pas se remettre à pleurer bêtement. Il ne savait pas trop ce qu’il devait attendre, en fait, des simples remontrances ou autre chose. Peut-être que même que les deux Jedis allaient tout simplement l’abandonner sur une planète de passage parce qu’il leur avait causé du tord. A ce stade, il pouvait s’attendre à tout, comme il n’était plus sûr de rien. Même s’il ne pensait pas que les deux Jedis soit comme ça, peut-être qu’ils avaient pu changer d’avis ? Ou… Enfin, il ne savait pas. Il avait surtout peur de finir abandonné et avait besoin d’être rassuré là-dessus, car il ne se sentait pas encore prêt à tout affronter seul. Les héros, dans les romans, ils pouvaient tout faire, eux ! Mais là, c’était la vraie vie. Si seulement il était dans un livre, il aurait la force d’affronter tous les obstacles et tous les ennemis ! Il n’aurait pas peur.

« Tu n’avais aucun moyen de savoir qui était réellement Vitiate et ce qu’il était capable de faire. Tu as agi normalement, selon ce que tu as toujours connu et tu n’as rien à regretter vis à vis de ça, encore moins te sentir coupable. Pour Meetra et moi, crois-moi, on a déjà connu bien pire. Pour ton oncle, ce qui est arrivé est malheureux. Les siens prendront soin de lui, comme monsieur Shevade. Le seul et unique responsable, dans cette affaire, c’est Vitiate, certainement pas toi. C’est lui qui a pris possession de ton oncle et sûrement bien d’autres. C’est lui le responsable de leur peine. Tu ne pouvais pas lutter contre ça. Tu comprends ? »

O… Oui. Il hocha un peu la tête ne reniflant, tout de même soulagé d’entendre ça, même si ça lui donnait mal au cœur. Puis eut un sourire tremblotant lorsque le maître Jedi lui écarta les cheveux en pagaille et essuya quelques larmes inopinées. Ce genre de geste, même restreint ou court, avait une très forte importance, en cet instant précis. Il en avait été sevré bien longtemps, son oncle n’avait jamais été du genre affectueux. Qui allait s’occuper de lui et de monsieur Shevade… ? Le saura-t-il un jour ? Kawa comprenait au moins que ce ne serait pas prudent de revenir trop vite sur Zakel. Il peut il y avoir encore des personnes possédées ou des soldats directs de ce Vitiate. Ou il ne savait quel piège encore. Sans compter que les habitants pourraient peut-être bien accuser les Jedis de les avoir agressés et de l’avoir, lui, kidnappé. Il ferait peut-être mieux de tirer une croix définitive sur son monde natal… Cette idée-là aussi était douloureuse, cela dit, ce sera sûrement nécessaire. Il ne pouvait pas y retourner si ce type la surveillait et la contrôlait, ce serait du suicide.

« C’est un homme passé maître dans l’art de la manipulation mentale et très dangereux. Même parmi les personnes bien entraînées, très peu sont capables de résister à une telle invasion mentale. Encore moins la détecter facilement. J’ignore comment tu es parvenu à discerner si facilement et par deux fois notre ennemi, mais sache que c’est bien rare. Nous te protégerons de lui, désormais. Tu vas poursuivre ton entraînement et avec le temps, tu te renforceras. Tu arriveras mieux à te défendre et protéger ceux que tu aimes. Patience, mon grand. Même si ce ne sont pas des circonstances très agréables, dis-toi que la galaxie s’ouvre à toi et que tu n’es pas seul pour l’explorer. »

Il hocha de nouveau la tête, comme simple réponse. Que pouvait-il faire de mieux, de toute façon ? Rentrer, ce n’était plus possible. Annuler le passé, impossible aussi. Tout ce qui lui restait à faire, c’était de poursuivre son entraînement et faire en sorte de ne plus se retrouver dans de telles situations à l’avenir. Il finit quand même par répondre qu’il allait faire de son mieux, pour la suite et qu’il avait envie d’apprendre. Une fois dans ce fameux temple, il verra bien ce qu’il en est… Pour le moment, autant l’avouer, il avait du mal à se projeter, encore moins imaginer à quoi les autres membres de cet ordre avaient l’air. Mais il verra bien. Peut-être que s’il y avait d’autres jeunes de son âge, l’intégration deviendra un peu plus facile.