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Mer 1 Juin 2022 - 16:43
Je souris un peu en regardant Atton, après son baiser sur mon front. Il était mignon, avec ce côté timide et prudent. D'une certaine façon, il était plus attendrissant et intéressant que lorsqu'il était assuré et sur de son charme. C'était une facette de lui que je ne connaissais pas et qui me plaisait, autant que son côté parfois enfantin, son côté joueur-casse-cou et son franc parlé. Je répondis donc par une bise sur la joue, pour le remercier, parce que je n'étais pas sur d'avoir apprécié un baiser comme cela, au milieu de parfaits inconnus. Je crois que, s'il avait tenté cela, j'aurais fui de gêne. Recevoir mon premier baiser, par surprise, sur cette piste de danse, cela aurait été un peu trop soudain et perturbant de cette façon. Je rougis un peu en voyant où tournait mes pensées et posais ma joue contre son épaule pour qu'il ne le remarque pas, le temps de me calmer un peu.

Après la danse, je bus un peu avec lui, lui tenant la main en nous promenant simplement dans les stands. C'était toujours agréable et festif, surtout les autochtones qui semblent adorer s'amuser. J'ai l'impression qu'ils sont presque aussi nombreux que les touristes. Je souris en regardant Atton succomber au charme d'un félin, qui est très mignon, il faut le reconnaître.

Le retour jusqu'au bungalow fut calme, avec les bruits de la fête qui diminuait derrière nous. C'était bien qu'il y ait une distance entre le lieu de repos et le lieu de divertissement, cela permettait aux gens de se reposer dans le calme et à ceux voulant s'amuser de le faire sans crainte de perturber les autres. Les gens étaient bien organisé, ici. C'était une qualité qu'ils avaient du parfaire au fil des siècles.

Une fois à l'intérieur, dans le salon, je le regardais en l'écoutant.


"Merci d’avoir accepté de venir ici avec moi. Quand on peut avoir des moments comme ceux-là, ça va tout de suite mieux. Je sais que tu ne veux pas de plus mais je dois juste te dire que je t’aime toujours."

Je lui souris, caressant un peu sa joue d'une main. Cela peut sembler idiot mais cela me faisait plaisir qu'il le dise, comme j'avais apprécié qu'il le fasse la première fois. Le repousser avait été dur, à l'époque, mais nécessaire, ignorante que j'étais de savoir si j'allais survivre ou non à notre affrontement contre le Triumvirat. Et il y a toujours Malachor V : ai-je le droit d'être heureuse, moi qui suis responsable d'avoir causé tant de morts, d'avoir ordonné la destruction de tant d'ennemis et de tant d'alliés qui ne peuvent plus vivre une telle chose, dont les familles et clans ont souffert de cette décision. On peut blâmer Revan, oui, mais au final, le choix de l'utilisation de cette arme me reviendra toujours.

"Je sais, Atton. Et je te remercie aussi de m'avoir invité et de me permettre de me reposer l'esprit. Tu n'imagines pas à quand remonte la dernière fois où je me suis sentie si reposée."

Je fis un sourire plus ironique car, moi-même, je ne saurais répondre à cette question. Cela devait dater d'avant les guerres mandaloriennes. Mon esprit n'avait jamais été si calme, apaisé, même si mon corps était fatigué par cette longue journée.

"Et... si tu acceptes de patienter un peu encore... peut-être que... j'arriverais à surmonter ma culpabilité et à m'autoriser à te répondre."

Je me soulevais un peu sur la pointe des pieds pour, en rougissant, poser un bref instant mes lèvres sur les siennes, juste une ou deux interminables secondes. Puis je me reculais et je bâtis en retraite dans ma chambre, en marchant, comme si je craignais non pas ce qu'il allait faire mais moi. Je ne suis pas encore prête pour aller plus loin. Plus que mon devoir, ma conscience ne me l'autorisait pas. Pas encore. Je lui souris, gentiment.

"Essaie de bien dormir, Atton,"

lui dis-je avant de fermer ma porte. Je me changeais, pour la nuit, et m'endormis rapidement, sans rêver de ces voix et cris, qui semblèrent accepter de me laisser cette nuit de repos.

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Meetra Surik
Exilée de son temps
Meetra Surik
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Meetra Surik
Mar 7 Juin 2022 - 18:46
La bonne nouvelle, c’est qu’elle ne s’était pas enfuie en hurlant. La mauvaise, c’est qu’il ne pouvait pas lui répéter ça plus souvent et ne pouvait pas non plus le répéter tous les jours à tous les membres de l’Ordre un par un. Quoi que, pas que ça le gênerait, c’est juste qu’il manquerait quelques personnes, dans l’équation ! Mais peu importe, il était moins ravi que cette première journée ait réussir à remplir le but fixé, la détendre autant que lui l’était déjà et lui faire découvrir autre chose que les problèmes, la guerre, les Sith et il ne savait quoi encore. Le Temple, bon, c’était sympa, mais aussi très ennuyeux. Les cours, les entraînements, les briefings… Les journées s’enchaînaient et se ressemblaient toutes ! Il comptait bien briser cette routine, maintenant qu’il avait un Padawan, mais aussi pousser tout le monde à s’offrir des moments de détente. Elle, toujours, bien sûr, son petit apprenti, mais aussi les autres jeunes de son âge et allez, même la momie et le vieux ronchon ! Heu, quoi que, peut-être pas ce dernier… Ou alors, avec une armure complète enfilée au préalable.

"Et... si tu acceptes de patienter un peu encore... peut-être que... j'arriverais à surmonter ma culpabilité et à m'autoriser à te répondre."

Il n’attendait que cela et elle devait déjà le savoir, il ne voulait juste pas la brusquer ou lui faire peur. Même elle, lorsqu’elle était comme ça, il la voyait comme une petite fleur délicate et fragile, bien loin de la guerrière qu’elle était dans la vie de tous les jours. Il rougit à son tour lorsqu’elle déposa un très rapide sur ses lèvres, fondant instantanément, puis il lui fit un signe de la main lorsqu’elle alla s’installer dans sa chambre pour la nuit. En retournant dans la sienne, il se mit au lit puis lâcha un petit soupir, bras croisés sous la tête et regardant le plafond. En vérité, il ne savait pas si elle parviendra à se remettre un jour… Le poids de la culpabilité pour ce genre de chose était terrible, des personnes arrivaient à s’en remettre mais il savait bien que ce n’était pas el cas de tout le monde. Il y avait des personnes qui n’arrivaient pas être heureuses car elles considéraient ce malheur comme une « punition » pour autre chose. Elles n’arrivaient plus à s’autoriser à être heureuses.

Donc il ne savait pas… D’un côté, il était heureux d’être avec elle, de pouvoir lui changer les idées, de voir qu’elle s’autorisait, maintenant, à sortir un peu du rôle de la maître Jedi guerrière toujours prête à courir sur le terrain, pour s’amuser à la place. Et d’un autre côté, il n’avait jamais su quoi faire de réellement efficace pour l’aider à surmonter sa culpabilité. C’était toujours le même problème ! Alors quoi… Il ne savait toujours pas… L’inciter peu à peu à avoir une vie « normale » en ne parlant plus de tout ça ? Ou continuer d’en parler pour qu’elle arrive à mesure à exorciser la peine ? sans savoir exactement où elle en était, c’était vraiment dur de se positionner ! Rah là là… Il se frotta les yeux et s’étira comme un gros chat, avant d’enfin se décider à se rouler en boule sous les draps et s’endormir. Plus tard, les réflexions, il fallait d’abord se reposer ! La journée du lendemain sera sans doute tout aussi remplie.

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Atton Rand
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