Je ne comprenais plus rien du tout, moi ! J'étais venu sur Coruscant à bord du vaisseau de Dreia, que j'avais quitté une fois posé en la remerciant, courtois même si elle reste un peu bizarre. Je m'étais avancé vers la zone de douane, ce qui était normal, même si j'étais surpris de voir des soldats, dans une tenue inconnue. Je ne comprenais pas trop car l'uniforme de l'armée républicaine ne ressemble nullement à cela, surtout casqué ainsi, et ils ne sont pas en charge de la surveillance d'une zone de douane, en plus. C'était la tâche de la police locale d'après les lois de la République ! En plus, alors que je rejoignais la longue queue, je constatais qu'ils étaient un peu ségrégationnistes, fouillant complètement les non humains ! Cela me fit constater une autre chose : il n'y avait que des soldats humains !!

Mo tour arriva lentement mais j'étais patient, comme se le doit tout padawan bien formé. Je tendis mes papiers au soldat et je le vis les regarder, lever la tête vers moi, re-regarder mes papiers puis re-moi.

"Hé, les gars, on a un rigolo jedi ici ! Lève les bras, raclure !"

Je restais sans comprendre alors qu'il laissait tomber mes papiers à terre, les récupérant par télékinésie dans ma main gauche, alors que je reculais d'une pas en voyant les fusils se lever vers moi. La foule réagit aussitôt, s'éloignant dans toutes les directions. J'en notais, du coin de l'oeil, quelques-uns en profiter pour se glisser en douce à travers les douanes.

"Oui, je suis un jedi. En quoi cela est-il un soucis ?"

"Tu es un jedi, c'est une raison suffisante, gamin ! Lève les bras ou on tire !"

"Sergent, on doit le prendre vivant."

Le-dit sergent hocha la tête et leva un peu la crosse, comme les autres, pour modifier le réglage de leur arme. Je décidais de profiter de ces quelques secondes pour fuir, courant en arrière, mais les soldats, des hommes expérimentés, ouvrirent presque de suite le feu. Je sortis un de mes sabres, repoussant les rayons paralysants avec. Heureusement qu'ils ne sont que trois, et que ce genre de tir n'a pas la même cadence qu'un rayon létal ! Je ne pouvais courir comme ça mais ils risquaient de tenter de me contourner ou d'appeler des renforts ! J'eus, tout en reculant sur une rampe, une idée, et j'usais de la Force pour leur envoyer un conteneur, enfin une grosse caisse, qui les rata et se brisa contre un lampadaire, déversant des litres d'huile sur tout le sol. Je glissais dessus, passant par-dessus la rambarde en lâchant un cri, imité par un des soldats en blanc, notant l'apparition d'une petite navette aérienne au loin.

On disparu tous les deux dans les bas-fond obscurs et dangereux de la planète ville, sauf que je me rendis compte que le soldat avait une espèce d'appareil sur le dos, auquel je n'avais pas fait attention jusque là, et qui semblait lui permettre de voler ! C'était déloyal, alors que je ne pouvais éviter de prendre quelques câbles dans ma chute, ce qui la ralenti, et à m'orienter à l'aide de la Force quand je vis, entrevis plutôt, le sol. J'atterris dans de gros sacs malodorants, qui m'évitèrent d'être sonné. Je n'avais plus mon sabre en main, l'ayant lâcher en me mangeant un câble sur mon bras droit, et l'ayant vu tomber sur la tête d'un type encapuchonné.

Je me relevais en voyant le soldat se poser à cinq mètres de moi. Il pointa son fusil sur moi, qui saisit mon second sabre bleu mais trop lentement, un peu engourdit par les chocs, voyant le tir bleuté me toucher et me faire tomber en arrière. Je voyais, loin au-dessus, les lumières de la navette aérienne descendre lentement.

"Ici Delta 8591, jedi neutralisé, j'attend les renforts." Entendis-je le soldat dire, dans un comlink intégré à son casque certainement, alors que le bruit de ses pas se faisait entendre sur le sol en duracier.

La douane )> 11
Facilité à semer le personnel de la douane )> 13
Réception de la chute pour moi )>
pour le "soldat blanc" )> 2
Avance sur la navette )> 13
Parer les tirs du soldat )> 17

Tout s’était bien mieux passé que prévu, il allait être temps de repartir. L’ambiance générale était encore un peu tendue et dans la la pièce d’à côté, les deux familles tremblaient encore. Elles avaient échappé d’extrême justesse aux griffes du BSI, leur mission sur Coruscant avait bien failli virer au drame. Peut-être la Rébellion placera d’autres personnes par la suite, mais en attendant… Bazek termina rapidement de préparer des comlinks modifiés et les distribua, avant de presser chacun, il était temps de partir. Obi-Wan quitta les lieux en amont, histoire, avant toute chose, d’aller s’assurer que tout était encore calme dans le secteur. La moindre petite incursion dans cette ville tentaculaire pouvait se terminer en drame. A l’extérieur et à ce niveau des bas-fonds, ils n’étaient pas si éloignés des niveaux les plus dangereux, la population allant et venant dans les rues relevait de la casse moyenne, si on peut dire ça ainsi, de Coruscant. Beaucoup de petits spatioports, quelques magasins de première nécessité d’une très grande surface, des bars ici et là, une maison de jeux, mais surtout beaucoup d’immeubles d’habitation. Ils étaient aussi loin des quartiers mal famés que de ceux des grands centres politiques ou culturels.

Un quartier qu’ils devaient quitter pour se rendre plus en profondeur, dans les bas-fonds de la ville, là où les habitants veillaient à ne pas prêter une trop grande attention aux autres, ne pas chercher les ennuis surtout. Là où même si l’Empire imposait une veille accrue, ils étaient tout de même plus certains de trouver des passages loin des yeux et oreilles indiscrètes de l’Empire. Le grabuge venait avant tout des cantinas et parfois de quelques bagarres de rue, moins souvent des impériaux. Pour la simple et bonne raison que, même s’ils étaient cette fois mieux entraînés, ils n’étaient malgré tout pas assez nombreux pour s’occuper de tous les soucis rencontrés. Les habitants avaient l’habitude de s’occuper de leur linge sale en famille. Ils emmenèrent les deux familles dans un spatioport isolé, aux relents peu agréables, où une navette tout ce qu’il y a de plus banale les attendaient. Elle devra d’abord leur faire quitter la planète, puis les emmener sur un petit monde non loin, d’où ils pourront être évacués vers la Bordure Extérieure. Les familles étaient à peine montées qu’un grabuge soudain et énorme se fit entendre.

Obi-Wan leur fit signe d’y aller, maintenant et surtout en vitesse, puis repartit à bonne allure en arrière, remettant sa capuche sur sa tête. Le chaos ne cessa d’augmenter et tout à coup, un objet lui tomba sur la tête, puis dans sa main quand il l’attira avec la Force. Un sabre laser. Il avait… Comme une impression de déjà-vue… Là-haut, à quelques mètres au-dessus de lui sur une autre longue passerelle, il eut juste le temps d’apercevoir un stormtrooper puis un gamin, avant qu’un large rayon bleu ne touche le gosse de plein fouet. En plein milieu de Coruscant… Qui, mais qui, de toute l’histoire des Jedis, pouvait se dire que c’était une bonne idée de se battre sur Coruscant ainsi dans une période pareille ?! Obi-Wan sauta, d’un bond de Force, sur la passerelle à son tour, surprenant le trooper qui lui pointa aussitôt son arme dessus. Il tenta évidemment de le persuader de s’en aller mais l’homme était résistant. Ah, dommage, tant pis pour lui. Kenobi soupira très légèrement et se contenta alors de l’envoyer brusquement valser contre un mur d’une poussée de Force. Aussitôt, il prit le seconde sabre qui avait roulé par terre dans la bagarre, souleva le petit pour le prendre dans ses bras et sauta de nouveau les quelques mètres, dans la rue plus sombre.

– Ne t’inquiète pas, petit, souffla-t-il, je ne te ferai aucun mal, tes armes sont là.

La lumière forte de la navette de patrouille jaillit soudain, balayant les rues dans leur direction, suivit par d’autres. Obi-Wan se lança dans le dédale des rues en sortant l’enfant. Les troopers les poursuivaient de trop près à son goût. Autour d’eux, échaudés par ce genre de situation, la population prenait un très grands soin à courir vers des abris et ne pas rester dans les jambes autant des soldats que des fugitifs. Après plus d’un quart d’heure de course folle sans lâcher l’enfant, il finit enfin par dénicher, lui aussi, un abri temporaire. Dedans, il déposa enfin l’enfant, s’assurant d’abord qu’il n’était pas blessé, et lui rendit ses deux sabres. Ils avaient un peu de répit, ici, trouver quelqu’un dans les bas(fonds n’était une tâche aisée pour personne.

– On peut les laisser passer sur le secteur avant d’aller gagner un autre niveau. Je m’appelle Obi-Wan Kenobi, petit, et toi donc ? Comment se fait-il que tu ai déclenché un tel grabuge, ne me dis pas que tu as foncé dans les bras des impériaux pour le plaisir ?

Je ne pu m'empêcher de me demander si ma dernière heure était venue, alors que ce soldat, assez efficace, avait dit un instant plus tôt qu'on devait me prendre en vie. Je sais bien que c'était idiot comme question, après tout il y a une bonne raison pour que l'on dise "il n'y a pas de mort, il n'y a que la Force" mais j'estimais que, mourir à seize ans, sans rien avoir pu prouver de ses compétences et contre un ennemi dont on ne sait absolument rien, ce n'est pas glorieux du tout.

Toutefois, il semblerait que mon heure n'était pas venue, ni même ma capture, car un individu arriva alors, s'exprimant pour convaincre le gars en armure blanche de s'en aller. Si je n'avais été paralysé, j'aurais haussé un sourcil en ressentant une pointe de Force dans ces paroles. S'agirait-il d'un jedi ? Toujours est-il que le soldat, répétant par un "Tu veux finir en prison toi aussi ?". S'ensuivit une autre sensation, discrète, de l'usage de la Force, suivit du bruit d'un choc entre deux objets, comme si le soldat avait été propulsé contre une paroi, par exemple. Cet inconnu devait donc être un jedi, en effet !

– Ne t’inquiète pas, petit, je ne te ferai aucun mal, tes armes sont là.

J'aurais bien voulu protester que je n'étais plus "petit", ayant seize ans. Franchement, je suis loin d'être le petit padawan que j'étais il y a sept ans, quoi ! Tout ça parce que je suis encore un adolescent... Enfin bon, je lui étais quand même reconnaissant de son aide, et d'avoir songé à récupérer mes deux sabrelaser, même si j'ignorais comment il avait pu repérer le premier ! Ce type devait surement être un grand jedi.... même si je n'avais pas reconnu son visage barbu. Enfin, j'entends maître Stwol me dire qu'on ne peut connaître tous les jedi, vu leur grand nombre, et surtout quand on veut connaître les grands noms de l'histoire !

Il me prit dans ses bras, se montrant assez costaud pour me porter sans faire de pause pendant près d'un quart d'heure, alors même que l'effet de la paralysie se dissipait, ce que je lui ai signalé, poliment. Quand il me posa, enfin, je lui dis que je n'étais pas blessé en voyant qu'il voulait m'ausculter rapidement. On a tous reçu les bases des soins et je ne sentais que les contusions due à ma chute, rien de bien grave et qu'un peu de transe de guérison saura soigner.

"– On peut les laisser passer sur le secteur avant d’aller gagner un autre niveau. Je m’appelle Obi-Wan Kenobi, petit, et toi donc ? Comment se fait-il que tu ai déclenché un tel grabuge, ne me dis pas que tu as foncé dans les bras des impériaux pour le plaisir ?

"Des impériaux ? Un empire a-t-il donc attaquer Coruscant ? Mais d'où vient-il ? Et quand l'a-t-il fait ? Tout allait bien quand je suis parti avec maître Stowl pour Tatooine..."

Je me rendis alors compte de ma grossièreté et rougis un peu de gêne, me relevant après avoir accroché mes sabrelaser à ma ceinture, un au niveau de chacune de mes hanches. Mes questions me semblaient, certes, légitimes mais ce n'était pas ainsi que l'on remerciait son sauveur ! Elles pouvaient attendre une ou deux minutes, et permettre à maître Kenobi de prendre le temps de réfléchir à comment répondre à tout cela.

"Pardonnez moi. Je suis Tal Raven, padawan du maître Stowl. Merci de m'avoir secouru, maître Kenobi. Je suis juste inquiet pour les jedi et les habitants de ce monde, et pour la République. Apprendre que nous sommes en guerre après plus de deux siècles de paix..."

Je sentis un léger frisson parcourir le dos à cette idée. La République ne semblait guère prête à un conflit, même si sa flotte restait redoutable, surtout si Coruscant était déjà tombé ! Heureusement, il ne pouvait s'agir des sith, cette fois-ci ! Vu qu'ils sont morts sur Ruusan en tendant un rituel qui a mal tourné pour vaincre les forces du général Hoth. Cela avait tué nombre de jedi en même temps, sauf que, contrairement aux sith, notre ordre n'était pas présent entièrement sur ce monde.

Sentir quand Obi-Wan utilise la Force )> 5

Tout allait bien lorsqu’il était parti avec son maître pour… Quoi ?! Obi-Wan cligna un peu des yeux puis dû retenir un soupir un peu effaré. Un gamin des failles… Qui était venu se jeter sur cette planète en toute bonne Foi et en croyant trouver le Temple bien debout ? Bon sang… Il se passa rapidement la main contre le visage le temps de masquer son désarroi, comprenant mieux maintenant pourquoi cet enfant s’était jeté dans les jambes des stormtroopers de cette manière. La bonne nouvelle, c’est que ce n’était donc pas un petit suicidaire, la mauvaise, c’est qu’il devait encore se croire dans son époque. Ne pas avoir l’air désespéré, surtout ne pas avoir l’air désespéré… Comment avait-il bien pu voyager jusqu’ici sans réaliser le moindre changement ? Ne serait-ce que les vêtements des habitants, la mode changeait forcément au fil des siècles, la taille et les formes des vaisseaux, les accents bougeant eux aussi, tout comme la langue qui évoluait ? Non, vraiment ? Soit il avait voyagé dans une navette sous-équipée, pour ne se rendre compte de rien, soit il était aveugle.

– Pardonnez-moi. Je suis Tal Raven, padawan du maître Stowl. Merci de m'avoir secouru, maître Kenobi. Je suis juste inquiet pour les jedi et les habitants de ce monde, et pour la République. Apprendre que nous sommes en guerre après plus de deux siècles de paix...

– La situation est plus grave que tu ne le penses. Cependant, nous ne pouvons pas rester ici éternellement pour discuter. Je t’expliquerai tout une fois que nous serons plus à l’abri, loin de cette planète. Nous ne pouvons pas aller au Temple Jedi, plus maintenant. Suis-moi.

Le nom donné ne lui disait rien, à moins que sa mémoire ne lui fasse défaut, ce n’était pas un nom déjà entendu lors de ses propres cours ou au fil des années passées avec l’Ordre. Rien d’étonnant, cela dit, car ils avaient toujours été si nombreux qu’il était impossible de connaître tout le monde, même ses contemporains. Il entraîna donc le garçon avec lui sans vraiment lui laisser le choix, s’assurant avant tout que le calme était un peu revenu dans la rue. Il sentait la présence des impériaux non loin de là, dans toute la zone, bien évidemment. Superbe entrée en matière, quoi qu’on en dise, même si c’était moins pire que ce qu’avait fait la petite Feesa. Une fois les environs assez dégagés, il fit signe à l’enfant de le suivre, voulant regagner le petit spatioport clandestin où il savait pouvoir trouver une autre navette et quitter cet endroit. Restait à l’atteindre sans nouveau chaos. Et sans que le petit ne se prenne les pieds dans quoi que ce soit au passage. Obi-Wan gardait maintenant la main sur son sabre, durant leur progression, paradoxalement soulagé d’être dans les bas niveaux. Il y était plus facile de se cacher.

Il fallut néanmoins s’arrêter de nombreuses voies pour éviter les patrouilles impériales et quelques bipodes. Obi-Wan ne comptait pas déclencher une mini-guerre civile au beau milieu des bas-fonds, surtout sur cette planète. Il attendait simplement que la tempête passe, caché avec le petit, à l’affût de tous les problèmes potentiels. Vingt minutes plus tard, ce fut un habitant qui les aida en leur faisant signe de passer directement par chez lui et atteindre facilement une autre rue sans se faire repérer. Un homme qui ne lâcha pas même un mot, simplement un regard noir vers les hommes en blanc, à quelques mètres seulement de là. Une fois de l’autre côté, le maître Jedi fit mettre Tal sous l’ombre d’un porche, le temps qu’il consulte rapidement une petite carte, récupérée bien plus tôt, avec les rebelles locaux. Ils n’étaient plus très loin de l’objectif. Mais il fallut encore un bon quart d’heure avant d’y parvenir. Tous étaient déjà alertés du barouf, lorsqu’ils se présentèrent. Dès leur entrée dans le cache, son indic local, Akten, poussa un soupir mêlé de soulagement et colère.

– Les troopers se répandent partout comme les rats ! râla-t-il en refermant avec un grand soin derrière eux. Il faut attendre que ça se calme un peu avant d’aller se glisser dans les flux de vaisseaux en partance. C’est qui le gamin ?

– Tal Raven, un jeune venant de revenir sur Coruscant. Pourchassé lui aussi par les impériaux.

Akten leur dit de venir avec lui, qu’ils devaient rester discrets un moment le temps que tout retombe un peu. Obi-Wan en profita pour conduire Tal, ensuite, dans un recoin un peu plus tranquille. Ils pouvaient toujours entendre les vrombissements des appareils de l’Empire, à leur recherche, mais ici, ils étaient en sécurité.

– On va avoir un peu de calme devint nous. Bien, maintenant, Tal, dis-moi simplement une chose. Te souviens-tu absolument de tout ce que tu as fait ces derniers jours et semaines, lors de ta mission avec ton maître ? Il ne t’es jamais arrivé de ressentir une sorte de malaise ou de te retrouver seul sans explication rationnelle ?

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Suite des hostilités : 7

– La situation est plus grave que tu ne le penses. Cependant, nous ne pouvons pas rester ici éternellement pour discuter. Je t’expliquerai tout une fois que nous serons plus à l’abri, loin de cette planète. Nous ne pouvons pas aller au Temple Jedi, plus maintenant. Suis-moi.

J'eus une petite réaction de surprise sur mon visage. Qu'est ce qui pouvait être plus grave que la conquête éclair de Coruscant par un empire inconnu ? Cependant, je me repris et je hochais la tête, comprenant très bien qu'on ne pouvait rester assis à parler alors que les soldats en blanc nous cherchaient dans le coin, justement. Je me redressais, baissant la capuche de ma tenue sur ma tête, au cas où il y ait des caméras de surveillance. Je ne doutais pas que cet empire en avait au moins placé dans le spatioport et qu'ils avaient ma tête sur leurs moniteurs, maintenant. Je soupirais, n'appréciant pas trop de devoir jouer au fugitif mais ainsi allait la Force, non ? Maîtrre Yoda nous disait toujours de nous adapter et de ne pas chercher à toujours nous imposer à la réalité. C'était, visiblement, plus dur à faire que je ne l'aurais cru.

Il n'y eut aucun incident, que ce soit de ma part ou dû à une rencontre avec cet énigmatique empire. Même les gangs ne nous causèrent aucun tort, alors qu'il est bien connu qu'il y en a toujours dans les niveaux inférieurs de Coruscant, quoi que tente la police pour réduire leurs influences. Une fois, j'avais demandé pourquoi le sénat ne faisait rien pour réduire aider les pauvres du monde capitale de la République, et maître Stowl m'avait répondu que, parfois, les politiciens ne voient pas ce qui est juste sous leur nez. Peut-être que cet empire avait fait de même ? Pouvait-il s'agir d'un monde de la République, du Noyau même, qui avait bâti une force militaire puissante en profitant de la paix qui règne depuis plus de deux siècles maintenant ? Inutile de trop chercher, je pense. Maître Kenobi me dira tout une fois que nous seront à un endroit où nous pourront faire une halte.

Finalement, après de longues minutes de cette partie de cache-cache, nous arrivâmes dans un local, tenue par une connaissance du maître jedi. Vu le genre d'objets que j'y vis, pas tous très légaux, cet homme devait avoir affaire régulièrement aux gangs locaux, voir peut-être à une petite organisation criminelle. Enfin, il y a aussi du bien dans le mal, non ? Et, en tout cas, cet homme a de bonnes raisons de nous aider, sinon jamais un maître jedi ne lui ferait confiance. J'inclinais ma tête pour saluer Akten quand on me présenta, car la politesse n'est jamais un tort. Je m'assis où l'on m'indiqua de le faire, sur un tabouret près d'une table sur laquelle reposait, car Akten les retira vite, des pièces pour droides. Pas le genre de truc qu'on trouve comme ça, dans une demeure où l'on note l'absence de droide en tout cas.

– On va avoir un peu de calme devint nous. Bien, maintenant, Tal, dis-moi simplement une chose. Te souviens-tu absolument de tout ce que tu as fait ces derniers jours et semaines, lors de ta mission avec ton maître ? Il ne t’es jamais arrivé de ressentir une sorte de malaise ou de te retrouver seul sans explication rationnelle ?

"Oh, oui, je m'en souviens. J'ai une mémoire eïdétique : je me rappelle de tout ce que j'ai vu et entendu, maître. Maître Yoda dit même que "Une grande qualité c'est mais un lourd fardeau aussi", en ajoutant que "plus tard tu comprendras, jeune padawan".

Je citais maître Yoda avec respect car c'était l'un des jedi les plus empathiques parmi les maîtres, je trouvais, et le plus patient, ça c'est sur ! Il était bien le seul à ne s'être jamais énervé à cause de mes nombreuses maladresses.

"Et oui, il y a eu un moment bizarre sur Tatooine. J'étais sur une barge dans le désert, avec maître Stowl, quand il y eut une embardée et.. euh.. je suis passé par-dessus la rembarde.." Je baissais un peu les yeux, gêné par le fait de devoir le dire, mais honnête car il vaut mieux dire la vérité. "La chute m'a semblé plus longue qu'elle n'aurait du, vu que je ne devais être qu'à dix mètres du sable. En plus, quand j'ai relevé la tête, je n'ai vu aucun signe de la barge et j'ai du rentrer en ville à pieds. Et là, je me suis rendu compte que j'étais à Mos Eisley et non à Mos Espa, alors qu'il y a une longue distance entre ces deux villes, d'après les données que j'ai consulté au temple avant le départ."

Et je ne comprenais toujours pas comment une telle erreur aurait pu se trouver dans les archives de l'Ordre. Maître Stowl et moi n'étions pas les premiers jedi à avoir foulé le sol de Tatooine. Des données parlent de ce monde depuis des millénaires, ce qui rend donc inconcevable que nos informations sur la position des villes soit à ce point fausses. J'étais donc incapable de comprendre la situation, surtout que ma mémoire sans faille ne pouvait me permettre de croire que j'avais mal compris le nom de la ville où nous nous étions posés.


Suis-je maladroit en suivant Obi-wan )> nop
Connais-je le coin où il nous emmène ? )> nop

– Oh, oui, je m'en souviens. J'ai une mémoire eidétique : je me rappelle de tout ce que j'ai vu et entendu, maître. Maître Yoda dit même que "Une grande qualité c'est mais un lourd fardeau aussi", en ajoutant que "plus tard tu comprendras, jeune padawan".

Mmh, Obi-Wan se frotta un peu le bas du visage le temps de cacher sa bouche et dissimuler un sourire attendri. Il avait toujours trouvé adorable la manière dont une bonne partie des enfants et des jeunes parlait de maître Yoda, le vénérable maître avait su marquer les esprits. Ce qui lui rappelait, dans le même temps, assez douloureusement son décès. Si peu de temps après le début de ces failles. Lui, par contre, n’était encore jamais revenu. Bon, dans tous les cas, ça situait un peu mieux ce garçon, même si cela restait vague. D’après ce qu’il avait dit durant le trajet et maintenant, il voyait à peu près de quelle période il venait. Tout lui expliquer n’allait pas être de tout repos, comme d’habitude… Même si, par chance, il pouvait lui montrer depuis cet endroit les informations en circulation sur l’Holonet en ce moment même et les dates allant avec. Des évidences et preuves indiscutables.

– Et oui, il y a eu un moment bizarre sur Tatooine. J'étais sur une barge dans le désert, avec maître Stowl, quand il y eut une embardée et.. euh.. je suis passé par-dessus la rambarde.. La chute m'a semblé plus longue qu'elle n'aurait dû, vu que je ne devais être qu'à dix mètres du sable. En plus, quand j'ai relevé la tête, je n'ai vu aucun signe de la barge et j'ai dû rentrer en ville à pied. Et là, je me suis rendu compte que j'étais à Mos Eisley et non à Mos Espa, alors qu'il y a une longue distance entre ces deux villes, d'après les données que j'ai consulté au temple avant le départ.

Comment, par la Force, avait-il réussi à chuter par-delà la rambarde d’une barge sur Tatooine ? Pour avoir déjà vu plusieurs et être montées sur certaines d’entre elles, il savait bien que leur hauteur équivalent à la moitié de la taille d’une personne adulte. Même si elles étaient un peu plus basses par le passé, pour passer dans le vide, il fallait soit le faire exprès, soit s’être tant penché qu’une simple poussée vous jetait par-dessus bord, soit être extrêmement maladroit. Obi-Wan tenta un instant d’imaginer dans quelles circonstances de telles chutes étaient possibles, en voyant assez peu… La plus évidente serait qu’on vous pousse volontairement dans le vide. Enfin… Au moins, le petit avait eu une sacrée chance d’être venue jusqu’à cette planète sans repéré par qui que ce soit, même si le passage à la douane s’était révélé un peu sportif. Avec sa chance, il aurait très bien pu tomber, par hasard ou par le sens de l’humour douteux de la Force, sur un Sith en cours de trajet.

– Pour ce que je vais t’expliquer, il va falloir que tu gardes l’esprit ouvert et que tu acceptes que la Force puisse commettre des actes considérés par tous comme impossibles et improbables. Je pourrai te présenter des preuves que ce n’est pas une affabulation ou une tentative de manipulation.

Petite mise en garde quasiment obligatoire, avant de parler de tels faits… Et encore, il restait plus simple de parler de cela à un sensitif entraîné qu’à une personne ignorant ce qu’était la Force ou n’en ayant qu’une très vague notion, souvent erronée. Voire pire, à quelqu’un qui n’y croyait pas une seconde.

– Il y a deux ans, la Force a commencé à avoir de nombreux problèmes. Des distorsions très importantes, en son sein. Ces distorsions ont fini par provoquer de lourds déchirements en elle, comme si elle était atteinte d’une maladie. C’est là qu’il va falloir être très ouvert d’esprit. Ces déchirures ont eu un impact sur les âmes des personnes déjà parties loin de nous mais aussi sur des personnes d’autres espaces et temps. Ainsi, des personnes, Jedis et Siths, personnes sensibles sans avoir conscience, décédées depuis longtemps ou encore non nées, ont été attirées par ces failles pour arriver dans notre galaxie et notre temps. C’est ce qui t’es arrivé également. Durant la chute que tu as faite, tu n’es pas simplement tombé, tu as toi aussi été happé dans un des phénomènes.

Il s’interrompit le temps de servir et pousser un verre d’eau vers lui, sur la table. Il risquait d’en avoir besoin… C’était assez abrupt, mais dans le même temps, il était bien difficile de faire autrement.

– Tu es issu d’un monde passé, finalement. Ce qui est arrivé depuis a profondément changé la galaxie. Et l’Ordre Jedi. Je peux te montrer, avec l’Holonet, des preuves de ce que j’avance.

– Pour ce que je vais t’expliquer, il va falloir que tu gardes l’esprit ouvert et que tu acceptes que la Force puisse commettre des actes considérés par tous comme impossibles et improbables. Je pourrai te présenter des preuves que ce n’est pas une affabulation ou une tentative de manipulation.

Je hochais a tête car c'était une chose simple qu'il demandait. Après tout, les pouvoirs de la Force nécessitait déjà une grande ouverture d'esprit pour être maîtrisés et ce qu'ils permettaient de faire des actes que le commun ne peut que juger impossible ou improbable, comme arrêté un projectile énergétique allant à la vitesse de la lumière ou déplacer un objet sans le toucher et sans support technologique, ou gagner des concours de saut à la perche sans perche.

– Il y a deux ans, la Force a commencé à avoir de nombreux problèmes. Des distorsions très importantes, en son sein. Ces distorsions ont fini par provoquer de lourds déchirements en elle, comme si elle était atteinte d’une maladie. C’est là qu’il va falloir être très ouvert d’esprit. Ces déchirures ont eu un impact sur les âmes des personnes déjà parties loin de nous mais aussi sur des personnes d’autres espaces et temps. Ainsi, des personnes, Jedi et Sith, personnes sensibles sans avoir conscience, décédées depuis longtemps ou encore non nées, ont été attirées par ces failles pour arriver dans notre galaxie et notre temps. C’est ce qui t’es arrivé également. Durant la chute que tu as faite, tu n’es pas simplement tombé, tu as toi aussi été happé dans un des phénomènes.

Je hochais la tête même si cela dépassait tout ce que j'aurais pu estimer. Par contre, cela expliquait parfaitement ce qui m'était arrivé, effectivement. Si j'étais tombé dans une faille, un trou de vers spatio-temporel, cela expliquait la durée de la chute mais aussi la disparition subite de la barge, et le fait que la ville la plus proche ne soit pas la même. Cela étant, comment un tel phénomène peut-il exister ? Qu'elle en est l'origine, car cela n'a pu se faire comme ça, par hasard.

– Tu es issu d’un monde passé, finalement. Ce qui est arrivé depuis a profondément changé la galaxie. Et l’Ordre Jedi. Je peux te montrer, avec l’Holonet, des preuves de ce que j’avance.

Je secouais la tête, simplement. "Ce ne sera pas nécessaire, maître. Cela explique beaucoup de chose sur ce qui m'est arrivé depuis ma chute dans le sable, tout comme l'existence de cet empire surgit du néant."

Je souris un peu, parce que c'est simple comme fait. Maître Stowl m'avait parlé de la façon de faire des arnaqueurs. Si cela en était une, et c'était trop énorme pour que cela le soit, toutes les preuves que maître Kenobi me montreraient ne pourraient que coller à ses propos. Par contre, oui, son explication permettait de mieux caser les choses : cet empire n'avait pas surgit du néant. Il avait eu le temps de naître, de croître et de prendre le contrôle du monde le plus important de la République. Tout comme l'ordre jedi de péricliter et de disparaître des mémoires. Enfin, il y avait une dernière raison, fort simple, pour laquelle je pouvais croire maître Kenobi.

"Et puis, vous n'avez pas de raison de me mentir après m'avoir sauvé, maître, ni rien à gagné à me mentir. Cela étant, il serait judicieux de savoir combien de temps s'est écoulé depuis le début de ma chute. Pourriez vous me dire en quelle année nous serions, selon le calendrier de la République ?"

J'écoutais sa réponse, et je fis donc une rapide soustraction pour déterminer le temps écoulé, ce qui fit un chiffre très impressionnant. J'ai donc effectué un voyage de plus de sept siècles dans le futur ? Whoa ! C'est pas banal !

"Alors, je viendrais de sept cent trente cinq ans dans le passé. Euh, je viens de remarquer : vous avez dit "sith" ? Il y a de nouveaux des sith ?"

C'était surement la pire nouvelle qu'il ait annoncé. J'avais entendu parler de cet ordre, qui avait été retiré du programme éducatif, devant être enseigné aux padawans matures avant qu'ils ne deviennent chevaliers, par décision du conseil jedi quand j'étais jeune, ce que certains maîtres n'avaient guère apprécié d'ailleurs, comme maître Yoda ou maître Stowl. ce dernier m'en avait un peu parlé, du coup, quand il est devenu mon maître. Je savais qu'ils avaient déclenché de nombreux et sanglants conflits à l'échelle galactique, dont le dernier s'était achevé il y a deux cent soixante six ans euh... il y a mille et un an maintenant, par leur propre suicide collectif, et qu'ils servaient le Côté Obscur de la Force. Le Conseil Jedi ayant pris cette décision de crainte que des jedi se dévoient et recréent cet Ordre Noir.

S'il y avait de nouveaux des sith, à cause de ces failles, alors c'était une bien mauvaise chose pour toute la galaxie, surtout si l'ordre jedi n'existait plus pour les combattre !

Savoir de Tal sur les sith : &é

Avoir face à soit quelqu’un prêt à vous croire, avec une histoire aussi folle, c’était agréable, même si ça restait inattendu. De ce qu’ils en avaient vu et entendu, il y avait deux réactions possibles. Soit la personne parvenait à vous croire car elle ne voyait pas d’autre explication possible et était donc assez encline à vous faire confiance, soit elle refusait tout en bloc et niait même les preuves les plus implacables qu’on lui fourrait sous le nez. Le maître Jedi aurait parfaitement compris que ce petit jeune le voit comme un simple menteur. En répondant à sa question suivante, Obi-Wan laissa échapper un faible sourire, autant de compassion que de tristesse. Être arraché ainsi à son temps n’avait rien d’évident. Il aura beaucoup de sujets à rattraper, de nouveaux repères à prendre, mais aussi et surtout faire le deuil de ceux et celles qu’il avait connu. Son maître, ses amis, même maître Yoda les avaient quittés. Tout comme il devra, cette fois le plus rapidement possible, faire le deuil des règles passées et intégrer bien vite celles de ce temps.

– Alors, je viendrais de sept cent trente-cinq ans dans le passé. Euh, je viens de remarquer : vous avez dit "sith" ? Il y a de nouveaux des sith ?

– Ils n’ont jamais véritablement disparu. La République et l’Ordre Jedi ont trop longtemps été aveugles sur ce sujet. C’est une erreur amère et nous en avons payé un très lourd prix. Je vais te faire un récapitulatif, attend simplement une minute…

Il alla récupérer un petit datapad et revint ensuite s’asseoir face au jeune garçon. Une minute de recherche à peine fut suffisante pour trouver le visage de l’Empereur Palpatine, durant une apparition officielle. Il était aisé à repérer, étant le seul à ne porter de tenue de noblesse habituelle de Coruscant et entouré de sa garde personnelle. Chancelier et sous couverture, le vieux Sith avait toujours pris un très grand soin des apparences, s’habillant et se comportant comme il l’était attendu dans son rang. Depuis sa prise du pouvoir, il ne portait plus aucune fioriture, se contenta de tenues très sombres et sobres. Pour un homme venu de Naboo, il avait visiblement été dégoûté de certaines tenues très courantes là-bas.

– Voici l’Empereur actuel, Sheev Palpatine, alias Darth Sidious. Il a, durant bien longtemps, joué les politiciens intègres, d’abord sur Naboo puis au Sénat de Coruscant. Par des manœuvres politiques et une manipulation de masse à travers une guerre sanglante, il a pu faire chuter la République et se devenir Empereur. Il y a de cela un peu plus de vingt ans. Il est néanmoins très rare qu’il se serve de ses pouvoirs… C’est avant tout un grand manipulateur, de bien des manières, issues de la Force ou non. L’Ordre Jedi tel que tu l’as connu a chuté avec la République. Un très grand nombre des nôtres ont été massacrés à la fin de la guerre. Une bonne partie de ceux ayant pu fuir sont ont été traqués et tués. Maître Yoda est décédé également, de vieillesse, il y a un peu moins de deux ans.

Ce n’était là qu’un premier résumé très global de la situation, que le petit sache où ils en étaient. Il pouvait s’imaginer que l’Empire avait su déployer ses forces, depuis des années, que son pouvoir était bien ancré. Comprendre facilement que Coruscant était désormais une planète où lad discrétion était de mise.

– Là où ça se complique encore, c’est que ces failles ramènent des personnes sensibles à la Force de tous les horizons et de toutes les époques. En ce qui concerne les Jedis, nous nous sommes rassemblés et nous nous efforçons de récupérer aussi les nouveaux arrivés comme toi, avant qu’ils n’aient des ennuis. On pousse également en avant les jeunes de ce temps, qui sont nés en même temps que l’Empire, pour qu’ils s’occupent de l’Ordre et de sa reconstruction. Leur temps, leur affaire avant tout. Le cas des Sith est plus complexe. Des ennemis très puissant ont surgi et l’un d’entre eux a déjà commis des dégâts considérables. Une pandémie galactique, un virus qu’il a lâché, assassinant des milliards de personnes. Tous les Siths revenus ne sont pas aussi cinglés, cependant, certains sont des dangers en puissance. On te présentera ce que nous savons déjà sur chacun d’entre eux. Que sais-tu des Siths, pour le moment ?

– Ils n’ont jamais véritablement disparu. La République et l’Ordre Jedi ont trop longtemps été aveugles sur ce sujet. C’est une erreur amère et nous en avons payé un très lourd prix. Je vais te faire un récapitulatif, attend simplement une minute…

C'était une manoeuvre très fourbe, alors ! Mais quand à notre aveuglement, je dis notre car cela me concerne aussi, peut-être est-ce parce qu'on s'est laissé bercer par notre victoire sur Ruusan ? Ou bien par notre crainte d'un nouveau conflit ? A moins qu'il n'y ait d'autre chose derrière ? Car, parfois, ce n'est pas un aveuglement, juste une mauvaise interprétation des choses, comme le répète souvent maître Stwol. On a cru voir la fin des sith et l'on s'est trompé, tout simplement. Mais cela reste une chose affreuse, car cela veut dire que, pendant un millénaire, les sith ont pu comploter, manigancer la chute des jedi ET de la République sans que personne ne s'en doute un seul instant. C'est.. effrayant ! C'est probablement l'un des pires échecs de l'Histoire pour les jedi.

– Voici l’Empereur actuel, Sheev Palpatine, alias Darth Sidious. Il a, durant bien longtemps, joué les politiciens intègres, d’abord sur Naboo puis au Sénat de Coruscant. Par des manœuvres politiques et une manipulation de masse à travers une guerre sanglante, il a pu faire chuter la République et se devenir Empereur. Il y a de cela un peu plus de vingt ans. Il est néanmoins très rare qu’il se serve de ses pouvoirs… C’est avant tout un grand manipulateur, de bien des manières, issues de la Force ou non. L’Ordre Jedi tel que tu l’as connu a chuté avec la République. Un très grand nombre des nôtres ont été massacrés à la fin de la guerre. Une bonne partie de ceux ayant pu fuir sont ont été traqués et tués. Maître Yoda est décédé également, de vieillesse, il y a un peu moins de deux ans.

Je comprenais qu'il dise cela de façon brute car la vérité est la vérité, et il est inutile de la cacher, surtout en des temps aussi difficile, mais je ne pu m'empêcher de sentir mon coeur se serrer de tristesse pour tous les morts que ce Palpatine-Sidious a causée pour assouvir son ambition, pour tous ses jedi victimes de son complot, pour la mort de maître Yoda, qui n'a pas été pleuré comme il l'aurait fallu par l'Ordre dans son entièreté, réuni non avec les larmes de tristesse mais en souriant et en se rappelant toutes les blagues de maître Yoda. Je crois que ce petit être vert aurait apprécié une telle chose, plutôt que de survivre à la mort de tous ceux qu'il a vu grandir, et qui devaient être comme ses enfants à ses yeux. Qu'il ait vécu si longtemps et autant souffert sur la fin de sa vie, je n'ose imaginer comment il devait se sentir au fond de lui.

Je ne détournais pas les yeux de maître Kenobi, levant juste un bras pour éponger mes yeux, sécher les quelques larmes que je ne pu retenir. Je devais rester fort, pour le souvenir de mon maître, de maître Yoda et de tous les jedi qui ont donné leur vie pour le bien général, pour les habitants de la République et de la galaxie. Je n'allais pas renier leur enseignement : il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.

– Là où ça se complique encore, c’est que ces failles ramènent des personnes sensibles à la Force de tous les horizons et de toutes les époques. En ce qui concerne les Jedis, nous nous sommes rassemblés et nous nous efforçons de récupérer aussi les nouveaux arrivés comme toi, avant qu’ils n’aient des ennuis. On pousse également en avant les jeunes de ce temps, qui sont nés en même temps que l’Empire, pour qu’ils s’occupent de l’Ordre et de sa reconstruction. Leur temps, leur affaire avant tout. Le cas des Sith est plus complexe. Des ennemis très puissant ont surgi et l’un d’entre eux a déjà commis des dégâts considérables. Une pandémie galactique, un virus qu’il a lâché, assassinant des milliards de personnes. Tous les Siths revenus ne sont pas aussi cinglés, cependant, certains sont des dangers en puissance. On te présentera ce que nous savons déjà sur chacun d’entre eux."

Un sith avait créé une pandémie  à l'échelle galactique ? Mais il était fou ? Comment, même un sith, avait pu avoir une idée pareille ? Euh.. D'ailleurs, il faudra songer à ce que je prenne le vaccin, car il doit y en avoir eu un, sinon je risquerais de me faire tuer par ce virus, moi, non ? Cela me semble logique et aller de paire avec les cours de médecine de maître Lynce.

"Que sais-tu des Siths, pour le moment ?

"Euh, pas tant que cela. Maître Stwol m'en a parlé un peu, brièvement, mais sans plus. Quand j'étais initié, le Conseil avait décidé d'interdire toute mention des sith, par une crainte stupide d'après mon maître, et de ne dévoiler leur existance qu'aux chevaliers les plus matures, juste avant qu'ils ne deviennent maître. Maître stwol m'a dit qu'il m'en dirait plus plus tard et qu'il ne me parlerait que de la base, vu que j'aimerais m'orienter vers un poste d'historien une fois chevalier.

J'espérais que maître Kenobi ne prenne pas cela mal, que mon maître s'oppose ainsi au Conseil. Maître Stwol n'est pas le plus grand des jedi, ni le plus puissant, de loin, ou le plus sage MAIS il aime la franchise et l'honnêteté, pas les mensonges hors, pour lui, cacher la vérité était un mensonge éhonté. En plus, vu que les sith n'ont pas été exterminé, cela a même du les avantager que nombre de jedi ignore tout à leur sujet !

"Alors, il m'a expliqué qu'il s'agissait, à la base, d'un groupe de renégat ayant chuté dans le Côté Obscur, il y a ... sept milles ans maintenant," débutais-je avec une pause pour donner les chiffres par rapport aux dates d'aujourd'hui, et non de celle de mon époque. "Ils sont réapparus deux milles an plus tard, en temps que seigneurs des sith, déclenchant une vaste guerre, la première mais non la dernière. Ils furent toujours vaincu mais le dernier conflit fut le plus dur e tle plus long : il débuta il y a.. deux milles ans et dura un milénaire, s'achevant pas la bataille de Ruusan, ou le massacre car l'Ordre Sith mourrut dans son entièreté.. euh enfin c'est ce qu''on a cru, en échouant à se protéger de leur propre rituel, qui causa la mort de tous les jedi présents sur ce monde à ce moment là.

Ils maîtrisent le Côté Obscur, et sont un peu notre opposé : ils détruisent quand on protège, cherchent à dominer quand on conseille, tue quand on guérit." J'achevais d'une voix un peu moins assuré mais sans qu'elle ne montre, trop, ma tristesse : "et, visiblement, ils ont fini par vaincre notre ordre, pour la première fois en sept milles ans, il y a vingt ans."

Enfin, vaincre... peut-être était-ce pour cela que la Force créait des failles temporelles ? Pour ramener des jedi afin de recréer l'Ordre ? Euh.. non si des gens viennent du futur ou des sith .... Ce ne peut e^tre la raison ! Mais c'est un espoir : celui de rebâtir un nouvel ordre jedi et, une fois encore, vaincre les sith !

"Êtes vous aussi venu par une de ces failles, maître Kenobi ?"

Je posais la question, estimant qu'il ne s'en vexera pas, car je me le demandais et qu'il pouvait être important de le savoir.


Que ressent Tal de ce que lui raconte Obi-Wan ?
Lumière : tristesse
Obscurité : peur
Arrive-t-il à se contrôler ? 6

– Euh, pas tant que cela. Maître Stwol m'en a parlé un peu, brièvement, mais sans plus. Quand j'étais initié, le Conseil avait décidé d'interdire toute mention des sith, par une crainte stupide d'après mon maître, et de ne dévoiler leur existence qu'aux chevaliers les plus matures, juste avant qu'ils ne deviennent maître. Maître Stwol m'a dit qu'il m'en dirait plus plus tard et qu'il ne me parlerait que de la base, vu que j'aimerais m'orienter vers un poste d'historien une fois chevalier.

Interdire toute mention des Siths, une bêtise de plus ayant été faite au sein de l’Ordre durant bien trop longtemps. Même aujourd’hui, Obi-Wan continuait d’être blasé par ce genre de chose, peu importe quand ça se déroulait. Enfin… Au moins restaient-ils des maîtres pouvant passer outre ce genre de recommandation et suivre leur instinct. Suivre les ordres du Conseil, c’était bien, mais il arrivait parfois qu’il ne faille pas les suivre à la lettre. Le petit poursuivit en explicitant ce que son maître lui avait enseigné, une base simple, mais qui constituait au moins un début. Les Siths avaient eu une histoire plus compliquée que la leur, par leurs luttes internes et surtout par les actes des plus puissants d’entre eux, ayant provoqué beaucoup de bouleversements. Ce n’en était que d’autant plus flagrant aujourd’hui. Cela dit, il était influencé aussi, autant l’admettre. Certains guerriers Siths ne pouvaient que paraître « abordables » à côté de certains seigneurs fous ou dangereux. Ou pire, à la fois dangereux et très intelligent.

– Êtes vous aussi venu par une de ces failles, maître Kenobi ?

– Je suis né dans ce temps et j’y suis mort, en affrontant l’Empereur et sa garde. Pour ma part, j’ai pu survivre à la fin de la République et la purge orchestrée contre les Jedis, j’ai vécu ensuite une vingtaine d’années caché de l’Empire, à veiller sur un enfant que je comptais former une fois l’heure venue. Ce que j’ai fait en commun avec maître Yoda, avant son décès. Ces failles m’ont renvoyé ici peu de temps après ma mort, cependant, plus jeune que je ne l’étais auparavant.

Pourquoi, il l’ignorait et ne se posait de toute manière plus du tout la question. Tout ce qui lui importait, c’était de faire son maximum tant qu’il le pouvait. Aujourd’hui, le maximum, c’était de s’assurer que ce garçon quitte Coruscant en vie et en entier. Qu’il ne perde plus ses armes aussi facilement qu’avait le don de le faire Anakin, autrefois.

– Tu vas pouvoir apprendre à mesure qui sont les Siths, identifiés, arrivés dans ce temps ou ce qu’ils ont déjà pu faire. Le plus urgent, c’est d’abord de t’expliquer ce que c’est cette époque, que tu n’aies plus les mêmes ennuis que toute à l’heure. On doit attendre que la pression se calme, là-haut, je peux te faire un point de situation en attendant.

Pour lui, c’était la priorité, lui apprendre où il était exactement, dans quel genre de situation sociale et politique, l’avis des populations galactiques sur les Jedis et leurs différents alliés… Ainsi que ce qu’était cet Empire, comment il fonctionnait et les dangers à éviter. Obi-Wan commença donc par cela, lui parler de l’Empire et de son fonctionnement. Précisant d’emblée que dire « Empire Sith » était un terme abusé. Vader était le seul à user ouvertement de ses dons, Palpatine ne le faisait jamais, quant aux autres Siths, on ne pouvait pas dire qu’ils se montraient très présents ou actifs, en tant que tel, dans la vie militaire ou publique. Une discrétion très peu étonnante, cela dit, car ils devaient tous avoir compris qu’il n’était pas dans leur intérêt de forcer les choses à ce niveau. Le maître Jedi pensait que tous les Siths venus des failles, aujourd’hui, avaient parfaitement compris qu’ils n’avaient rien à gagner à vouloir rétablir trop des règles d’autrefois, d’où leur discrétion. Mis à part le cas du scientifique fou, évidemment, qui s’était plongé dans le chaos avec une joie non dissimulée.

Durant ce cours, finalement, sur l’Empire, il fit de son mieux pour rester le plus clair possible et ne pas noyer le jeune Padawan dans le suivi des événements. Le plus compliqué, finalement, fut de lui parler de Vader, après Palpatine. Comme à chaque fois, il ne pouvait pas dissimuler sa culpabilité, pour n’avoir pas vu à temps la glissade de son apprenti vers le côté obscur et la manipulation qui l’avait accompagné. D’autant plus aujourd’hui, il avait pu sentir combien Vader était instable et perturbé, aucun autre Sith, ou Jedi, ne lui avait donné ce même sentiment d’instabilité. Il parla ensuite de l’Alliance Rebelle et d’autres groupes en lutte contre cet Empire. Décrit comme cela, cette époque pouvait apparaître comme un tentaculaire capharnaüm.

– L’Ordre se reforme et les jeunes de ce temps prennent peu à peu les choses en mains. Récemment, Luke a accepté, enfin, de prendre la tête de l’Ordre. Nous incitons fortement ceux de cette époque à suivre le mouvement et prendre leurs responsabilités. Nous ne sommes que très peu nombreux, pour le moment, sans oublier que ceux venus de ces failles peuvent disparaître du jour au lendemain sans crier gare. Le temps que tu sois ici, tu pourras poursuivre ta formation.

– Je suis né dans ce temps et j’y suis mort, en affrontant l’Empereur et sa garde. Pour ma part, j’ai pu survivre à la fin de la République et la purge orchestrée contre les Jedis, j’ai vécu ensuite une vingtaine d’années caché de l’Empire, à veiller sur un enfant que je comptais former une fois l’heure venue. Ce que j’ai fait en commun avec maître Yoda, avant son décès. Ces failles m’ont renvoyé ici peu de temps après ma mort, cependant, plus jeune que je ne l’étais auparavant.

Euh c'était un brin compliqué son histoire, là. Il était mort et la Force l'avait fait revenir plus jeune ? Euh c'était le même qui était mort ou le lui-jeune avec le savoir de lui-mort ? Ou bien était-ce juste le lui-jeune avec le savoir du lui-jeune ? Ah, je suis perdu !!

– Tu vas pouvoir apprendre à mesure qui sont les Siths, identifiés, arrivés dans ce temps ou ce qu’ils ont déjà pu faire. Le plus urgent, c’est d’abord de t’expliquer ce que c’est cette époque, que tu n’aies plus les mêmes ennuis que toute à l’heure. On doit attendre que la pression se calme, là-haut, je peux te faire un point de situation en attendant.

Je hochais la tête. Je savais quel était ma priorité. C'était la même chose que lors d'un voyage : on en apprend autant que possible sur notre destination. Il me fallait donc en apprendre autant que je le peux sur le présent, mais aussi sur les événements survenus durant ces presque sept cent cinquante ans ! Après tout, le présent est influencé par le passé ! Sans compter qu'il est bon de connaître l'Histoire de toute façon !

J'écoutais donc le cours de maître Kenobi, assis sur ma chaise et tâchant de poser des questions pour mieux comprendre certains points. C'est une chose apprise de maître Yoda : les cours participatifs où l'étudiant ne doit pas hésiter à dire ses interrogations ou ce que l'on ne comprend pas, afin que tout le monde comprenne bien les choses. Il me parla un peu plus de Darth Vader, le bras droit de l'empereur et le sith le plus actif. Je notais donc de fuir si jamais je croisais un gars dans une armure noir, avec une respiration audible et mesurant dans les deux mètres. Je préfère éviter d'engager des combats que je ne peux gagner !

Il acheva par les groupe s'opposant à l'Empire, comme l'Alliance Rebelle. Ils étaient peu nombreux et, du coup, cela faisait une situation géo-politique assez simple. Après tout, il y avait tellement de faction au sein de la République : les hutts, la fédération du commerce, les trandoshans en conflit avec les wookies... Franchement, la situation était tellement plus simple avec juste un empire et quelques ennemis comparé à une centaine de factions cherchant à augmenter leur influence tout en démolissant la concurrence...

– L’Ordre se reforme et les jeunes de ce temps prennent peu à peu les choses en mains. Récemment, Luke a accepté, enfin, de prendre la tête de l’Ordre. Nous incitons fortement ceux de cette époque à suivre le mouvement et prendre leurs responsabilités. Nous ne sommes que très peu nombreux, pour le moment, sans oublier que ceux venus de ces failles peuvent disparaître du jour au lendemain sans crier gare. Le temps que tu sois ici, tu pourras poursuivre ta formation.

Je hochais la tête.

"Ce serait un plaisir de continuer ma formation avec un nouveau maître. Je pourrais aussi aider en complétant les archives du Temple ?"

C'est vrai qu'il a mentionné que Palpatine avait modifié l'histoire. Cela pouvait vouloir dire qu'il y avait des manques dans les archives qui avaient pu être sauvées et, vu que j'en avais parcouru pas mal, même si j'étais loin de tout savoir, je pourrais aider à combler les vides. D'ailleurs, peut-être faudrait-il que chaque jedi y participe ? Après tout, certains sont peut-être en savent-ils plus sur leur période !!! Oh, quel plaisir ce serait de discuter histoire avec tous ces jedis venus du passé !!

J'entendis l'ami de maître Kenobi revenir et s'adresser à lui, alors que je me levais poliment.

"Bon, les storms soient moins présents. Je crois qu'ils vous cherchent dans un autre quartier. Si vous voulez partir, c'est peut-être l'occasion."

Sentir que maître Kenobi hésite à parler de Vador )> 15
Est-ce que le nombre de patrouilles a baissé )> oui

– Ce serait un plaisir de continuer ma formation avec un nouveau maître. Je pourrais aussi aider en complétant les archives du Temple ?

– Bien sûr.

Il allait lui parler de ce qui était arrivé au gros des archives initiales et ce qu’ils avaient pu faire mais jusque là mais n’en eut pas le temps. Averti que les alentours se dégageaient un peu et qu’ils allaient pouvoir profiter de cette occasion pour partir. Parfait. Son ami les emmena à l’arrière de la maison, dans une courette puis jusqu’au portail, pour les faire arriver dans une nouvelle rue. Là, il leur indiqua par où prendre, pour rejoindre les autres. Très bien. Obi-Wan le salua puis entraîna de nouveau le garçon avec lui dans la nuit noire. Une fois encore, il fallut rester prudent, même si l’agitation s’était déplacée, il restait néanmoins des patrouilles. Le trajet fut cependant moins long, le maître Jedi connaissant mieux ce secteur que le précédent et sachant par où passer, pour leur faire éviter les coins les plus fréquentés. Un secteur où il avait déjà perdu Anakin une fois, d’ailleurs, il lui avait faussé compagnie pour suivre seul un voleur qu’il avait repéré. Le temps qu’il lui remette la main dessus, son apprenti avait déjà eu le temps de déclencher deux bagarres et briser trois portes.

En parvenant à destination, un des nombreux petits spatioports à peine assez grands pour tenir plus de trois vaisseaux, il fut soulagé en reconnaissant de vieux amis à la manœuvre. Les paroles furent cependant rapides, ils embarquèrent assez vite dans un cargo, plutôt moderne celui-là, alors que les marchandises terminaient d’y être chargés. Ragz, leur pilote, les accueillit avec à peine deux mots, sans demander au petit qui il était. Fidèle à sa promesse éternelle « Moins on en sait et mieux on se porte ». Obi-Wan indiqua un siège au petit où s’asseoir, dans un coin du cockpit, lançant rapidement à Ragz qu’ils avaient juste besoin de quitter Coruscant mais qu’ils se débrouilleront ensuite, qu’importe où il pouvait les laisser. Le pilote hocha la tête, tout en fermant la passerelle, sans faire le moindre commentaire. Bien. Le Jedi s’assit à son tour. Le cargo décolla peu de temps après, souplement, s’élevant avec lenteur pour rejoindre les longues files de cargos de Coruscant. Entrer ou quitter cette planète, lorsqu’on ne disposait pas des voies prioritaires, était toujours très long.

– C’est imprudent de venir sur cette planète ces temps-ci, marmonna tout à coup leur pilote. Les inquisiteurs sont partout.

– Il n’existe plus de réel endroit sûr, de toute manière.

– Sûr. Félicitations à toi, gamin, si tu es l’auteur du grabuge, tu vas rejoindre la liste des personnes fichées.

Ça ne fera jamais qu’une personne de plus. Obi-Wan sourit très faiblement, plus concentré sur leur sortie de la planète que sur la conversation elle-même, pour être honnête. Ce n’est que lorsque le vaisseau quitta ces flots et que le pilote enclencha l’hyperespace qu’il se permit de respirer plus librement. Ragz leur lista, la minute d’après, les endroits où il pouvait les déposer ensuite. Ils pourront se débrouiller. Puis partir vers le Temple Jedi, là où il pourra exposer plus calmement et en détails la situation à ce jeune homme.

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Dés, 7

Une part de moi trouvait humiliant que nous devions quitter Coruscant ainsi, comme des voleurs, de la racaille. Devoir agir comme de vulgaires criminels était nouveau pour moi et je n'aimais pas, je me sentais sali en suivant maître Kenobi. Je tâchais de ne pas le montrer, bien sur, car cela ne servait à rien et n'apportait rien, mais je le sentais dans mon coeur, comme une brûlure qui mettrait du temps à se calmer.

Tout en marchant dans la pénombre des passages de Coruscant, je tentais de me vider la tête, de ne plus penser à cela en me concentrant sur cette partie du code "il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix". Et, bizarrement, je ne sais trop comment, j'y parvins. Je reléguais cette colère au fin fond de mon être, me sentant come soulagé d'un fardeau immense alors que nous commencions à nous approcher de la "surface".

Je montais derrière le maître jedi à bord d'un vaisseau, d'un modèle totalement inconnu mais qui semblait assez récent, l'appareil pas le modèle qui pouvait avoir sic cents ans après tout. Ce négociant devait être riche pour pouvoir se payer un tel bâtiment, ou avait-il acquis une dette ? Bah, cela ne me regardait nullement. Ragz, un dévaronien et pilote de notre transport, s'activait quand nous nous installâmes dans le cockpit, moi sur un siège arrière. Je savais piloter, j'ai mon brevet après tout, et j'aurais pu aider mais ce n'était pas mon vaisseau et j'avais entendu parler de la susceptibilité de certains pilotes. Mieux valait rester assis dans mon coin et ne rien faire. Au moins j'éviterais de causer une catastrophe. Par contre, j'observais ce qu'il faisait, toujours curieux d'apprendre de nouvelles choses.

– C’est imprudent de venir sur cette planète ces temps-ci, marmonna tout à coup leur pilote. Les inquisiteurs sont partout.

– Il n’existe plus de réel endroit sûr, de toute manière.

– Sûr. Félicitations à toi, gamin, si tu es l’auteur du grabuge, tu vas rejoindre la liste des personnes fichées.

Je baissais un peu la tête vers le plancher, alors que nous nous dirigions lentement vers la limite de saut. J'avais un peu honte d'avoir été la cause de tout ce désordre, qui avait peut-être perturbé la mission de  maître Kenobi d'ailleurs. J'aurais pu dire, pour ma défense, que j'ignorais tout de l'empire et du fait qu'être un jedi était un crime en son sein mais ce serait futile. J'étais bel et bien la cause de tout cela, inutile de me chercher des excuses : elles ne changeront pas les faits.

Je me levais, une fois que maître Kenobi ait choisi notre destination, pour me rendre dans le salon du vaisseau. Je m'assis confortablement dans la banquette, ne remarquant même pas que je sombrais doucement dans un sommeil calme et paisible, causé par la fatigue des événements survenus et les révélations apprises.

Arriver à me calmer : Lumière