Palpatine pouvait bien s’agacer tant qu’il le voulait, ce n’était tout de même pas la faute de Plagueis s’il n’avait pas vu cette petite saleté de Rebelle avant qu’elle ne lui tire dessus en pleine tête ! Il était concentré sur Revan, à ce moment-là, et la pensait toujours dans cellule à pleurer sur le corps transpercé de son cher fils, ou bien aider son frère jumeau que le Sith venait juste d’empoisonner. Tout cela car ce jeune crétin ne pouvait pas s’empêcher de l’ouvrir et défendre les autres, bon sang que c’était pathétique. Oui, ses recherches et tests avaient pris un retard considérable, oui, il aurait dû débuter depuis longtemps son travail dans l’Espace Sauvage, oui, il devait s’y mettre maintenant qu’il était de retour. Le Sith soupira longuement, enfoncé dans son siège, la tête un peu renversée en arrière et les yeux fermés. Le convoi avait quitté Coruscant le jour même de la disparition de sa cobaye bleutée…
Un jour qu’il avait un peu de mal à se remémorer, en vérité, trop abruti par les drogues qu’il avait testé sur lui-même. Ses assistants avaient dû le charger dans le destroyer comme ils l’avaient fait avec le matériel et en route ! Le temps que les effets se dissipent, il était resté prostré dans sa cabine, sans trop bouger, à la très grande joie des membres d’équipage dont très peu étaient rassurés de l’avoir à bord. Pff, petites natures, tout ça parce que quelques uns de leurs collègues ou amis avaient été charcutés, découpés, empoisonnés, utilisés vivants comme cobayes, puis jetés dans un coin. Il ne leur en fallait que très peu pour avoir peur. Plagueis inspira profondément puis se leva enfin, filant se préparer pour la suite du programme. Au moins, dans l’Espace Sauvage, personne ne viendra le déranger. Après tout, qui pourrait bien se soucier des péquenauds qui y vivaient ?
Le destroyer du convoi, où il se trouvait, avait vu toute une partie être transformée en véritable laboratoire ambulant, à la pointe de la technologie, pour cette mission dans l’Espace Sauvage. Ils étaient là pour un moment, après tout… Enfoncés loin dans l’Espace Sauvage, jusqu’aux frontières des Régions Inconnues, là où les populations locales ne parlaient que peu le basic, utilisant à la place une sorte de langage local obscur que même les droïdes n’arrivaient pas à traduire. Des populations de paysans et d’artisans, peu portée sur la technologie, aussi loin que possible des Mondes du Noyau, en bref, quasiment des sauvages ! Sans culture, sans raffinement, sans aucun sens scientifique, logique ou économique, vivant dans leur trou, oubliant le reste de la galaxie et oubliés de tous. En bref, ils étaient bien au milieu de nulle part. Tss, fallait-il aller loin, pour éviter les emmerdeurs…
La planète s’offrant à eux était l’une des plus reculées de l’Espace Sauvage, filer encore plus loin reviendrait à se perdre aussitôt dans les Régions Inconnues. Lysatra, la planète des péquenauds… En posant pied à terre, il observa les champs cultivés à perte de vue, les quelques chaînes de montagnes au loin, puis un lac où se reflétait doucement la lumière du soleil. Le tout semblait très paisible, on pouvait apercevoir des fermes ici et là, il devait aussi y avoir un village, non loin. Très bien, sa mort lui avait assez fait perdre de temps, il fallait se mettre au travail ! Il avait plusieurs maladies, développées et cultivées avec un très grand soin et beaucoup d’attention dans les laboratoires de Coruscant et celui de Korriban, qu’il mourrait d’envie d’essayer. Pour toucher rapidement une large partie de la population, il n’y avait pas cinquante solutions. Les sources d’eau de cette jolie petite planète sauvage feront l’affaire…
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"Je peux te découper ?"