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Sam 28 Juil 2018 - 19:11
La porte s’ouvrit dans un coulissement léger, après le sas de décontamination. Ewime avança dans la salle avec prudence avec son matériel dans les mains, recouverte par une sorte de longue blouse blanche, des gants stériles et les cheveux aussi attachés et couverts, pour ne rien laisser traîner. Le responsable ne l’avait pas laissé entrer avant qu’elle ne prenne des médicaments à titre préventif, étant donné que ce virus, chez leur peuple, était si douloureux et mortel. Mais tout le monde n’était pas atteint au même point… Certain étaient même à moitié allongé ou assis, dans leurs lits, supportant la fièvre et continuant de travailler à distance, comme ils le pouvaient. Très peu le pouvaient, cependant… Ewime dû aller presque jusqu’au bout de la salle, la gorgée serrée en voyant tout ce monde atteint, entouré par les droïdes, les médecins et infirmiers, recevant traitements ordinaires ou expérimentaux. C’était si horrible… Elle s’efforça de ne pas penser au Sith parasitaire et psychopathe qui avait orchestré tout ça, pour ne se concentrer que sur ce qu’elle avait à faire. Bien sûr, elle n’était pas du tout médecin mais pouvait au moins agir un peu pour réconforter les malades ou apaiser la douleur.

Ce matin, avant de venir ici, elle avait préparé un petit mélange de plantes médicinales, pas pour avaler mais pour servir de baume. Elle le laissait infuser dans l’eau chaude, puis en imprégnait un linge qu’elle repliait ensuite pour le poser contre le front des personnes atteintes, leur passant aussi sur les mains. Ça avait un double-effet, la chaleur et l’odeur des plantes permettaient d’apaiser les esprits et de se sentir un peu mieux. Ewime savait cependant très bien que beaucoup, de son peuple, refuseraient qu’on s’occupe d’eux ainsi ou autre, c’est pour ça qu’elle s’occupa tout d’abord de ceux qui dormaient ou qui étaient trop dans les vapes pour réaliser ce qui se passait. C’était peut-être fourbe mais c’était pour leur bien. Elle commença ainsi par le petit Nuru, soit le plus jeune parmi toutes les personnes présentes, déposant le linge contre son front puis en prenant un autre puis le lui passer sur les joues, les mains et les bras. Cet enfant lui faisait une peine terrible, dans son lit, comme ça… Elle avait une sainte horreur de voir des jeunes malades ou gravement blessés, son tempérament la poussant à vouloir les câliner, les protéger et les écarter loin de tout danger…

Même si ce n’était pas le même sentiment envers les adultes, la diplomate n’aimait tout de même pas voir les autres souffrir. Après le petit, elle passa quelques lits plus loin puis profita que Thrawn dormait pour lui faire la même chose. Elle savait qu’il n’était pas aussi touché que Nuru, donc autant assurer son travail pendant qu’il ne pouvait pas réaliser ce qui se passait, sinon elle était certaine qu’il voudrait l’en empêcher. Pourtant, il n’y avait pas de raison, ce n’était que pour aider les personnes à se sentir mieux. Une fois terminé, elle lui remit un autre linge sur le front, puis se tourna vers le lit d’à côté, où se reposait Feesa. Ewime attendit qu’elle se réveille, continuant de préparer d’autres mélanges pour toute à l’heure.

« Comment te sens-tu ? Tu as besoin de quelque chose ? »

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Kivu'ewime'asu
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Dim 29 Juil 2018 - 18:02
Le bruit des machines était infernal, ici, ce qui aidait pas mal les deux enfants à se faufiler sans être surpris. Les adultes n'aimaient pas lorsqu'ils traînaient par ici, ils disaient que c'était dangereux et qu'un accident pouvait très vite arriver. Chak et Feesa étaient couchés à plat ventre sous une grosse armoire remplie de pièces métalliques diverses, à regarder en douce les ingénieurs travailler sur un des modèles de chasseurs TIE. Deux Chiss et deux Humains, tous des hommes, qui discutaient, penchés au-dessus de plans holographiques. Elle tourna un peu la tête, Chak lui rendit son regard en souriant et chuchota qu'un jour, il sera pilote, lui aussi, comme son frère et son père. On les vit tout à coup et un des hommes leur lança de filer d'ici en vitesse. Ils se sauvèrent tous les deux en riant, retournant à toutes jambes dehors en se tenant par la main pour ne pas tomber. Chak se laissa tomber plus loin, dans l'herbe, aux pieds d'un arbre, où elle vint le rejoindre. Il lui demanda ce qu'elle voulait faire, plus tard, et Feesa haussa les épaules. Elle ne savait pas. Soldat ? Diplomate ? Traductrice ? Ingénieur ? Elle avait envie de voyager, de découvrir la galaxie, et pas rester dans les frontières de l'Ascendance.

– Moi, j'irai voir la planète où sont nés papa et maman, lui confia son ami avec un large sourire, parlant toujours en Sy Bisti, avec elle.

– C'est où ? Très loin d'ici ?

– Oui ! Très, très loin. Il faut des semaines de voyage. Ça s'appelle Corellia.

– Mais tu reviendras, hein ?

– On reviendra. Je t'emmènerai voir, on pourra explorer toute la galaxie.

Son oncle lui disait que la galaxie était en guerre, Feesa ne savait pas si on les laissera partir comme ça, même si elle en avait envie. Elle demanda à Chak de lui répéter ce qu'on lui avait décrit de Corellia, comparant à mesure avec Csilla et ses villes souterraines. Verra-t-elle tout ça un jour ? Ils parlaient, parlaient, parlaient, oubliant le temps qui passait autour d'eux et les allées et venues. Puis une voix les appela soudain, alors que le soleil se couchait. Le papa de Chak venait à grands pas vers eux en leur disant qu'on les cherchait partout, depuis toute à l'heure. L'oncle de Feesa n'était pas loin derrière, elle se leva pour courir vers lui. Il la réceptionna au vol et la souleva contre lui, en lui répétant de faire attention et ne pas disparaître comme ça, elle lui faisait peur, il pourrait lui arriver quelque chose. Feesa s'accrocha à son cou alors qu'il tournait les talons et l'emmenait vers une navette, en disant qu'ils rentraient à la maison, maintenant. Puis le décor se fondit lentement autour d'eux, pendant qu'ils rentraient dans la navette. Tout se fondit, comme si l'espace entier disparaissait d'un seul coup...


La jeune femme rouvrit un peu péniblement les yeux, d'abord éblouie par la blancheur de la salle et mettait un instant avant de se souvenir où elle était. La station orbitale, le virus, les soins, la maladie infectant toute la galaxie, en plus des failles et de tout le reste. Elle se retourna sur le côté, gênée par les perfusions et les appareils médicaux, voyant sa mère debout non loin, entre son lit et un autre où était allongée une personne qu'elle ne pouvait pas reconnaître d'ici, la vue un peu trouble. Elle regarda un instant sa mère, essayant de retenir par cœur et dans les moindres détails les traits de son visage et son regard, pour s'en souvenir au cas où la Force se décidait à cesser ses conneries et la renvoyer chez elle. Feesa craignait de l'oublier de nouveau, comme étant toute petite, et profitait de chaque occasion pour graver ces instants dans sa mémoire. Même à moitié abrutie par la fièvre ou affaiblie, elle le devait. Des années à se préparer à divers combat, tout ça pour finir assommée par un microbe, c'était ridicule. Elle renifla un peu, une moue aux lèvres.

– Comment te sens-tu ? Tu as besoin de quelque chose ?

– Retrouver mon époque, murmura-t-elle d'une voix étouffée.

Nirauan avec la base bien en place et opérationnelle, l'Ascendance plus ouverte d'esprit même si ce n'était pas encore la panacée, ses amis d'enfance, Humains et Chiss, son oncle non colérique et qui savait sourire, se détendre, sa vie, somme toute, sans les troubles liés à la Force. Elle n'aurait jamais pu imaginer ça. Les yeux fermés et la joue contre le matelas, elle se surprit à prier la Force pour qu'elle arrête ça et vienne "la chercher", là, tout de suite, sans plus attendre. Elle rouvrit les yeux, les poings serrés contre elle, en regardant sa mère. Elle veillera à ne jamais l'oublier, c'état promis, juré, absolument jamais, même si elle devait repartir immédiatement. rattraper le temps perdu n'était pas vraiment possible et elle le savait, en revanche, elle voudrait au moins la connaître par elle-même, autrement que par des histoires racontées.

– Tonton m'a dit un jour qu'il regrettait beaucoup de choses et surtout de ne pas avoir eu d'enfants. Qu'il était heureux de s'occuper de moi mais qu'il était aussi triste que je sois orpheline. Il m'a tout raconté sur toi. Et rien sur mon père. Tout ce qu'il m'a dit, sur lui, c'est qu'il ne le connaissait qu'à peine et qu'il avait eu raison sur quelques points.

Feesa parlait en Cheunh d'une voix assez tremblante, abattue par la fièvre. Pas pour éviter d'être espionnée par un des droïdes mais juste parce qu'il était plus facile d'utiliser sa langue maternelle que se forcer à parler en Sy Bisti ou en Basic.

– Tu n'as pas... une grande santé, c'est ça ?
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Lun 30 Juil 2018 - 12:39
La diplomate voudrait bien l’aider à rentrer chez elle, sincèrement, elle ne voyait juste pas comment s’y prendre. Même ceux connaissant la Force ne savaient pas comment faire ! Ils étaient là, avec eux dans cette époque, c’est tout, il fallait bien faire avec… Ewime se pinça les lèvres pour retenir un soupir, consciente qu’il valait mieux ne pas avoir l’air triste ou lointain face à une personne malade, ne serait-ce que pour lui remonter un peu le moral. A la place, elle s’efforça de sourire un peu à Feesa, avant de reporter le regard sur la préparation de plantes, en plus de mettre encore un peu d’eau à chauffer. Ne rien pouvoir faire de plus efficace et utile était incroyablement plus frustrant ! De plus, Ewime aurait tant désiré aller voir ce maudit créateur de virus pour lui cracher en face tout le ben qu’elle pensait de lui et éventuellement pouvoir le frapper, un doux rêve brisé net en se heurtant à une fin de non-recevoir, face à une Veeren qui lui avait répondu d’un ton las de ne pas demander n’importe quoi et qu’il n’était pas question qu’elle puisse approcher de ce type, de près ou de loin. Il ne lui restait plus qu’à en rêver et oublier que ses mains la démangeaient, tant elle voulait frapper cet homme. Jusqu’alors, elle n’avait jamais réellement détesté quelqu’un… Ce type était devenu l’unique exception.

« Tonton m'a dit un jour qu'il regrettait beaucoup de choses et surtout de ne pas avoir eu d'enfants. Qu'il était heureux de s'occuper de moi mais qu'il était aussi triste que je sois orpheline. Il m'a tout raconté sur toi. Et rien sur mon père. Tout ce qu'il m'a dit, sur lui, c'est qu'il ne le connaissait qu'à peine et qu'il avait eu raison sur quelques points. »

Et bien… Là, Ewime ne savait pas quoi lui répondre, un peu gênée tout à coup et perdue. Que Formbi s’occupe de sa nièce comme de sa propre fille, ça, c’était très logique et normal, il était attaché comme jamais à la famille, Ewime avait su depuis longtemps que, si elle avait des enfants et qu’il lui arrivait quelque chose, il s’occupera d’eux comme un vrai père le ferait. Quant au reste, que répondre ? Elle connaissait bien son frère et doutait qu’il ne se renseigne pas sur l’homme qui commencera à tourner autour de sa petite sœur, même si l’homme en question était très souvent parti en mission aux frontières des Régions Inconnues ou elle ne savait où. Qu’il ne connaisse pas cet homme, réellement, ça lui semblait vraiment très peu probable… Surtout en admettant qu’il ait « eu raison sur quelques points ». Pour Ewime, il était bien plus logique que Formbi connaisse parfaitement bien l’identité du père de Feesa et qu’il ait choisit de ne jamais le lui révéler, pour une raison ou une autre. Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi, trouvant même ça cruel de cacher ça à une orpheline. Cet homme, c’était son beau-frère ! Alors pourquoi ? Ce n’était pourtant pas le genre de son grand frère, un comportement aussi illogique, il n’agissait jamais sans raisons, d’ordinaire.

« Tu n'as pas... une grande santé, c'est ça ? »

La question la ramena brusquement à la réalité, alors qu’elle s’efforçait de lister toutes les raisons possibles au comportement de son frère. Posée ici, dans un tel contexte, ça pourrait prêter à rire, pourtant… La jeune femme pourra s’en sortir et vivre bien âgée, sa mère savait qu’elle n’avait que très peu de chance de vivre ne serait-ce qu’aussi vieille que son frère aujourd’hui. Une maladie orpheline lui rongeait les poumons et le cœur depuis la naissance, héritée de sa propre mère qui en était d’ailleurs morte assez jeune. Ewime devrait s’estimer heureuse d’être toujours en vie et bien portante, assez en tout cas, touchant à la barre des cinquante ans. Une sorte d’état de grâce qui allait durer encore… Quelques mois ? Quelques années ? La jeune femme se retourna vers sa fille avec un sourire, dissimulant derrière son inquiétude. Elle ne voulait pas lui dissimuler non plus la vérité, c’était ainsi et elle s’était déjà faite à cette idée. Des maladies classées comme « rares », il en existait des centaines, ça pouvait sembler paradoxal mais si peu de personnes en étaient atteintes qu’il n’existait pas de traitement pour elles.

« C’est bien ça, oui. Une maladie héréditaire, qui s‘est transmise lorsque ma mère était enceinte de moi. Mon frère a été épargné, ce n’est qu’une question de malchance. Je vis bien, malgré tout, comme tu le vois. Mais ne t’inquiète pas, tu as été épargnée, toi aussi. Formbi a demandé à ce qu’on le vérifie, quand tu es arrivée ici. »

C’était au moins un soulagement, que sa fille en soit pas touchée à son tour, mieux valait qu’elle ait la santé de son père, qui qu’il puisse être. Enfin… Il y a des jours où Ewime ne pouvait tout simplement pas comprendre son aîné. Cacher l’identité d’un père à sa fille et pourtant la protéger et vouloir son bonheur, c’était contradictoire.

« Dis-moi, il semble que tu as passé une partie de ta vie sur Nirauan, comment y allais-tu, enfant ? J’imagine mal Formbi s’y rendre régulièrement. »

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Mar 31 Juil 2018 - 7:09
– C’est bien ça, oui. Une maladie héréditaire, qui s‘est transmise lorsque ma mère était enceinte de moi. Mon frère a été épargné, ce n’est qu’une question de malchance. Je vis bien, malgré tout, comme tu le vois. Mais ne t’inquiète pas, tu as été épargnée, toi aussi. Formbi a demandé à ce qu’on le vérifie, quand tu es arrivée ici.

Il avait demandé ça ? Feesa se sentait à peine surprotégée, d’un seul coup… Elle n’avait même pas eu conscience de cet examen-là, trop prise par le virus du Sith pour penser à autre chose et ayant, de toute façon, ignoré jusqu’ici quelle maladie avait emporté sa mère. Elle posa la tête contre son bras replié, en oreiller improvisé, sans trouver une position un peu plus confortable. C’était la même chose, alors, qui avait dû emporter sa grand-mère, Feesa avait eu une chance sur deux de mourir de ça à son tour. Pourquoi ça se déclenchait chez une personne spécifiquement ? Il y avait-il des facteurs favorisant le développement de la maladie ? Comment se comportait-on lorsqu’on réalisait qu’on était touché, que la maladie progressait, que le temps qu’il nous restait à vivre ne se comptait déjà plus en années ? Un frisson l’agita et elle rouvrit les yeux lorsque sa mère lui demanda comment, enfant, elle avait pu se rendre sur Nirauan, doutant que Formbi y aille souvent. C’est vrai, il passait surtout du temps à la capitale, au Parlement… Elle cligna un peu des yeux, dans le vague espoir d’éclaircir sa vision, épuisée mais l’esprit tout de même alerte.

– Il disait que c’était mieux que j’apprenne le Basic avec des Humains qu’avec des livres, souffla-t-elle. Formbi m’a toujours poussée à étudier les autres peuples et la République. Qu’il ne fallait pas rester trop attaché aux règles et traditions, mais ne pas tomber non plus dans les extrêmes…

Il n’y était pas resté trop attaché lui-même, avec l’affaire du vaisseau, et même avant, de toute manière. Feesa s’interrompit encore, le nez fourré entre ses bras, dans le creux du matelas, brûlante de fièvre et ne sachant pas comment se mettre pour être un peu mieux. Ils étaient bien nombreux, ceux à avoir beaucoup de mal avec la simple présence du commandant Fel et plus encore avec les responsabilités qu’il tenait. La xénophobie y avait une part très importante dans ce rejet, mais pas que, le fait qu’il été envoyé là par l’amiral Thrawn jouait aussi beaucoup là-dedans. Elle marmonna quelque chose d’intelligible entre ses dents puis s’efforça de redresser un peu la tête. Quoi de plus pénible qu’être malade, perfusée de partout et ne même pas pouvoir se lever sans aide ? Elle détestait rester inactive, mais vraiment, devoir se tenir tranquille dans un lit était sans conteste dans son top cinq personnel des choses qu’elle détestait le plus.

– Le type… Il ne travaillait pas seul, dans son laboratoire… Il a pris mon sang, tu crois que ceux qui ont pu reprendre ses travaux peuvent s’en servir pour faire muter le virus ? C’est sûrement pareil pour Vanto… Et si le virus évolue ?

Feesa était persuadée que des personnes avaient repris le travail derrière le Sith, impossible que ce soit autrement. Et ces personnes étaient donc des dangers à éliminer à tout prix.
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Mar 31 Juil 2018 - 21:00
« Il disait que c’était mieux que j’apprenne le Basic avec des Humains qu’avec des livres, souffla-t-elle. Formbi m’a toujours poussée à étudier les autres peuples et la République. Qu’il ne fallait pas rester trop attaché aux règles et traditions, mais ne pas tomber non plus dans les extrêmes… »

Son frère avait décidément beaucoup… changé. Une autre façon de le formuler lui était venue en tête mais elle n’oserait l’exposer clairement, même en pensées. Feesa ajouta autre chose, que sa mère ne comprit pas, la jeune femme ayant la tête fourrée entre ses bras, visage contre le matelas. Ewime soupira très légèrement, en lui préparant un thé bien chaud comme elle l’aimait, la diplomate avait pris soin de se renseigner là-dessus, en silence, pour le moment, plongée dans ses pensées. Formbi qui enseignait à sa nièce d’être ouverte aux autres peuples et cultures, Formbi qui lui faisait apprendre le Basic, Formbi qui l’incitait à s’approcher d’Humains… Il n’y avait vraiment qu’elle que cela choquait complètement ? Son frère détestait les Humains ! D’autres races aussi, soit, mais surtout les Humains… Il détestait beaucoup de personnes, en réalité, si elle devait être honnête, même au sein de l’Ascendance, elle ne voyait qu’une petite poignée de personnes qu’il appréciait sincèrement. Un tel changement de caractère relevait du miracle. Ou bien il avait vécu certaines choses l’ayant marqué profondément.

« Le type… Il ne travaillait pas seul, dans son laboratoire… Il a pris mon sang, tu crois que ceux qui ont pu reprendre ses travaux peuvent s’en servir pour faire muter le virus ? C’est sûrement pareil pour Vanto… Et si le virus évolue ? »

Ewime aurait aimé lui répondre que c’était faux et qu’elle s’inquiétait pour peu de choses mais la réalité s’était déjà chargée de leur prouver que c’était bien le cas. Le commandant qui était revenu avec Veeren, avant cette affaire, avait bel et bien été la cible des collègues de Plagueis, sur Coruscant, et avait échappé à la mort de très peu. Depuis, transféré ici, il était plus surveillé que jamais, autant pour éviter une autre tentative d’assassinat que pour éviter une éventuelle mutation du virus. Mais pourront-ils vraiment empêcher ça ? Tournée vers sa fille, elle lui tendit le gobelet de thé, une fois que la jeune femme ait pu se redresser un peu contre ses oreillers pour boire, puis s’assit sur un petit tabouret près de la table. Elle veillait toujours à parler doucement, pour ne pas réveiller ni Thrawn ni les membres de la Flotte de Défense, ni le jeune Padawan, dans la salle. Il devait déjà être assez tard.

« Eli est très surveillé, comme tous ceux qui sont au service de soins intensifs. Si le virus commence à muter, ce sera détecté aussitôt. Ceux qui ont travaillé là-dessus ne peuvent plus l’atteindre. Pour la suite… Tout dépend où il ira, mais je pense qu’il continuera à être surveillé si jamais il est toujours menacé. »

Le jeune homme était de ceux qu’on allait régulièrement voir, pour essayer de leur remonter un peu le moral et les inciter à continuer à lutter contre la maladie les rongeant. Un travail d’autant plus important que le nombre des morts allait peu à peu en augmentant… Ces derniers jours, ceux qui entraient en soins intensifs avaient de moins en moins de chance de s’en sortir en vie… Ils n’étaient que quatre ou cinq à la fois, en revanche, beaucoup y entrant perdaient la vie peu de temps après. La Jedi venue du passé s’accrochait, Eli aussi, pour le moment.

« Pour le moment, ne pense qu’à rester au repos, d’accord ? Et ne te préoccupe pas du reste, c’est du ressort des médecins. »

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Mer 1 Aoû 2018 - 12:59
Difficulté du jour, réussir à se redresser toute seule, au moins essayer. Jamais un geste pourtant si simple ne lui avait paru aussi tordu et compliqué, auparavant, c’était terrifiant. Appuyée des deux mains sur le matelas, elle se hissa avec une immense difficulté pour se laisser retombe à moitié assise contre les oreillers dans son dos. Ce simple geste avait déjà suffi à la vider de ses forces, tremblante comme une feuille, elle dû reprendre son souffle pendant une ou deux minutes. Saloperie de virus de ***… Elle put prendre ensuite le thé que lui avait préparé sa mère, touchée par l’attention, l’odeur des plantes ayant le don de la réconforter. Depuis enfant, elle buvait toujours ça quand elle ne se sentait pas bien ou qu’elle avait besoin de prendre une pause. Le genre de petit rituel ou manie que chacun avait sans en faire étalage, un jardin privé gardé avec soin. Feesa fit la moue en voyant tout le monde effondré, dans leurs lits, la gorge serrée. C’était tout simplement affreux.

– Eli est très surveillé, comme tous ceux qui sont au service de soins intensifs. Si le virus commence à muter, ce sera détecté aussitôt. Ceux qui ont travaillé là-dessus ne peuvent plus l’atteindre. Pour la suite… Tout dépend où il ira, mais je pense qu’il continuera à être surveillé si jamais il est toujours menacé.

D’accord… L’idée d’une mutation l’effrayant, sincèrement. L’idée qu’un autre type grinçant comme le fou furieux vienne se servir d’eux tous comme rats de laboratoire… Elle but une longue gorgée pour faire passer l’impression de malaise, respirant profondément et régulièrement. Le sale type était enfermé, il avait été capturé par… Et bien, par Thrawn, donc par l’Empire, donc on pouvait supposer que ses collègues dingues allaient aussi être traqués et arrêtes, pas vrai ? Ce serait logique. Ça devait être logique, même pour les cinglés. A moins que l’Empereur ne collabore en secret à tout cela, au lieu de combattre, et qu’il allait lancer d’autres de ses sbires sur le projet. Pourquoi, dans toutes les époques, fallait-il qu’il y ait des tarés de ce type, voulant détruire la galaxie toute entière et ses habitants… Feesa baissa un peu la tête, une main sur les yeux, avec un léger soupir de lassitude. Son seul souhait était de ne plus se retrouver entre les griffes d’un fou pareil, elle devait s’entraîner, progresser, ne plus avoir besoin d’être sauvée par d’autres, comme sur Coruscant. Seule dans ces maudits couloirs, elle en serait sans doute morte. Ou aurait été capturée et le fou l’aurait maintenue en vie pour continuer à travailler sur elle.

– Pour le moment, ne pense qu’à rester au repos, d’accord ? Et ne te préoccupe pas du reste, c’est du ressort des médecins.

Comme si elle avait le choix, de toute façon, en étant piégée dans un lit, en quarantaine, sans pouvoir en serait-ce que se lever toute seule, sans parler de marcher. Elle hocha la tête avec lenteur, puis but plus tranquillement son thé. Rester au repos, pour le moment… Dès que le vaccin sera trouvé et qu’ils sortiront la tête de cet enfer, elle comptait bien reprendre travail et entraînement dans les secondes suivantes. Elle ne sera plus jamais ainsi le jouet d’un Sith, plus jamais.
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Jeu 2 Aoû 2018 - 21:27
Ah là là… Cette petite moue, elle la connaissait si bien, c’était celle qu’elle faisait elle-même lorsqu’elle était obligée de rester au lit ou chez elle à se reposer, alors qu’elle avait d’autres plans et projets en tête. Ewime ne put s’empêcher de fondre sur place tant elle trouvait ça adorable, revoir ainsi ces petites expressions et gestes que les enfants prenaient de vous, même s’ils ne vous avait pas connu. Pendant que sa fille buvait son thé, Ewime en profita pour faire de nouveau le tour de la salle et remettre des linges propres à tout le monde, avec la petite solution qu’elle avait préparé. Tout le monde dormait à poings fermés, à part Feesa. Elles avaient discuté tout doucement, pour ne réveiller personne, par respect et aussi parce que tout le monde avait besoin de repos. Elle s’attarda un peu près de Nuru, qui lui faisait vraiment de la peine aussi, voir un enfant dans cet état, c’était bien pire qu’un adulte. Ça, c’était viscéral, elle ne supportait pas qu’il soit fait du mal aux enfants. Revenant près de sa fille, elle récupéra le gobelet puis rangea le reste des affaires.

« Je vais te laisser dormir tranquillement, toi aussi. Appelle-moi si tu as le moindre souci, besoin de quelque chose ou juste envie de parler, d’accord ? Je reste à la station, en ce moment. »

Il allait sans dire que rentrer sur Csilla, alors que sa propre fille était dans cet état et qu’une telle pandémie courrait dans la galaxie, était hors de question. Elle ne pouvait pas l’embrasser pour lui dire au revoir mais le cœur y était. Ses affaires dans les bras, elle lui souhaita une bonne nuit puis quitta la salle de soins, repassant toujours par le sas puis changer les vêtements, enlever les habits de protection. La station était plus calme, maintenant, beaucoup dormaient, à part les droïdes en grand nombre dans les couloirs et sûrement partout, sur les planètes infestées. La diplomate commença par ranger tout ce qu’elle tenait, puis regagner la petite cabine où elle dormait, ces derniers jours. Moralement, assister à tout cela sans pouvoir beaucoup agir la minait, bien qu’elle s’oblige à ne pas le montrer. Il fallait aussi savoir accepter qu’on ne pouvait pas sauver tout le monde…

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