Union secrète dans les Régions Inconnues

Nous avons passé un petit moment, plusieurs heures même, à attendre dans la salle que les chiss nous avaient réservé. La pièce était surtout fonctionnelle et ne devait d'ordinaire pas servir à cela mais bon, au moins nous pouvions nous asseoir, boire un peu et attendre que tout le monde soit arrivé, encore que je me demandais combien de personnes étaient encore attendues, vu le temps que nous sommes restés ici. J'aurais voulu attendre dans la salle où aura lieu le mariage mais l'on m'a dit que le capitaine voulait terminer d'installer la décoration. Il ne se passa rien de bien notable, et je restais sur ma chaise, pour ma part. Ah, si, il y a une petit moment à signaler.

Un chiss, à l'air un rien énervé, entra à un moment et le jeune Ben l'appela "Tonton Fobi". Vu la tête qu'il fit, et le fait que plusieurs personnes manquèrent d'éclater de rire, je devinais que ce n'était pas son nom, "Fobi". Pour ma part, je ne retins pas mon sourire amusé. Cela mettait un peu d'ambiance et le chiss sut se contenir, même s'il en discutera visiblement avec Luke plus tard, vu son regard. Lorana s'éloigna pour aller se préparer et Thrass s'éloigna pour aller saluer son frère, le fameux grand amiral impérial. Pour ma part, je finis par me lever et aller rejoindre Lorana, que je devais escorter jusqu'à "l'autel" ou ce qui en tiendra lieu.

J'accompagnais cette dernière jusqu'à la porte de la salle, lui conseillant de prendre une grande respiration, la sentant bien nerveuse, et de ne pas oublier ses techniques jedi. Comme nous le disons souvent "il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix". Cela dit, je comprenais un peu sa nervosité, devoir dire son amour devant une foule ne devait pas être évident, ni de nouer une relation pour la vie. J'ignore dans quel état je serais moi-même, à sa place ! Enfin, au moins portait-elle une robe magnifique, qui lui allait parfaitement !

Je lui offris mon bras pour l'accompagner jusqu'à l'autel, marchant lentement à ses côtés. Je fis un gros effort, pour ne rien laisser paraître car je sentis un trouble dans la Force, une présence obscur en ce lieu, que je n'avais pas soupçonné un seul instant jusqu'alors. Sans fermer les yeux, je m'ouvris délicatement à la Force, comme si je marchais sur des oeufs, pour cerner l'endroit d'où émanait cette présence, repérant rapidement la mère du jeune Ben.

Je m'arrêtais au niveau de l'autel, souhaitant à Lorana de garder confiance en elle, d'une douce tape sur son avant-bras. Elle n'était pas seule et en confiance parmi nous. Cela fait, je me reculais, "oubliant" que j'avais une place réservée au premier rang et reculant dans l'allée, m'installant sur un banc, le même que celui de la jeune Mara mais séparée d'elle part deux personnes. Je n'avais pas de visuel sur elle, et à peine sur le jeune Ben qui était sur ses genoux, mais je ne la surveillais pas avec mes yeux. Je gardais juste, avec le plus de douceur et autant de discrétion que possible, mon attention sur elle à l'aide de la Force. J'ignorais ce qui lui arrivait et je tenais juste à être prête au cas où quelque chose se passe pendant la cérémonie. Quitte à agir, je préférais le faire après, sans heurt et une fois que j'en ai informé Obi-Wan et un responsable chiss.

Notez cette effort de ma part ! Si cela n'avait été pour Lorana et Thrass, j'aurais déjà approché Mara, prête à allumer mon sabre, pour arrêter la rousse et demandé une explication ! Hélas, le faire gâcherait cet heureux moment et agacerait fort probablement les chiss. Ils ont l'air d'un peuple fier, et donc surement un rien susceptible.


~~~Sentir la présence de Palpatine en Mara : 3
Avoir une place près de Mara : 11~~~

C’était quand même très beau, ce mariage, enfin un nouveau rapprochement sérieux dans cette époque entre les Chiss et les Humains. Avec ça, Sogua avait une certaine affection pour la mariée, il la trouvait très gentille et l’esprit ouvert. Confortablement installé dans son siège, les bras croisés, il écoutait le début de la cérémonie en s’amusant à comparer les rites qui n’avaient pas changé depuis des millénaires et le reste. Il trouvait très bien que le maître de cérémonie ait pris soin de mêler les deux cultures, autant dans le discours tenu que dans la décoration de la salle, ça marquait plus profondément le caractère spécial de cette union. Il avait dû passer pas mal de temps à la bibliothèque de la capitale pour chercher tous les détails possibles ou utiles, avant d’en arriver là. Après, pas mal de traditions actuelles échappaient à Sogua, il se demandait, entre autres, si la couleur de la robe de la mariée avait une signification ou si elle aimait juste le blanc.

Pour les quelques mariages qu’il avait vus, les mariés comme les invités devaient mettre des habits de couleur, des teintes joyeuses bien sûr, éviter le noir, le marron et le bleu foncé, la mariée portait toujours un collier traditionnel, et son mari avait un bracelet spécial, autour du poignet. Décoré de motifs traditionnels pour la fidélité et la fertilité, on leur souhaitait d’avoir de nombreux enfants. Au moins un, en tout cas, ce n’était pas très évident, à ce temps-là. Lorana portait le collier en question, mais son nouvel époux n’avait pas de bracelet, la tradition avait dû se perdre, au cours des siècles. Même chose pour les couleurs des vêtements, ça lui semblait moins codifié, lorsqu’il regardait l’assemblée présente. Après, c’était différent, il y avait plus de Familles et chacune avait leur couleur dominante. Ça n’existait pas avant.

Il repéra la diplomate qui lui avait filé un coup de main, un peu loin dans les rangées de devant, proche des autres Jedis. Une tête familière de plus faisait du bien au moral, mine de rien, car il n’était pas très à l’aise avec les membres de son propre peuple. Enfin, pas aujourd’hui, en tout cas. Se remettant correctement assis, dos contre le siège, il frotta machinalement sa cicatrice au visage, sans y penser, en écoutant le déroulé de la cérémonie. Le capitaine insistait beaucoup sur l’importance et le rôle de la famille, comme de juste. Entendre ça rappela au jeune homme qu’il devrait lui aussi penser à fréquenter une femme et penser à un futur foyer… N’étant pas dans son époque, l’idée lui paraissait improbable. En rentrant chez lui, il verra bien. Pour commencer, il fallait rencontrer une femme qui vous plaisait, ce n’était pas si évident.

"Mademoiselle Lorana Jinzler, souhaitez-vous prendre pour époux monsieur Mitth’ras’safis ?"

Ils étaient si adorables et mignons, tous les deux… Il était heureux pour eux, qu’ils aient pu se retrouver malgré leur situation et ces failles, qu’ils veuillent quand même fonder une petite famille. C’était sans doute ça, en réalité, ce qu’il fallait faire, poursuivre sa vie , même si on risquait de disparaître à n’importe quel moment…

Pnj Sheev palpatine

Il existait une certaine ressemblance physique entre le témoin et le marié, oh, certes peu flagrante, mais bien réelle. Assez pour songer à un quelconque lien familial… Une « raison », si on voulait aller par-là, pour que cette scène puisse avoir lieu. Une scène que l’Empereur aurait pu oublier tout aussi vite si des Jedis n’y étaient pas mêlés. Si des Rebelles n’étaient pas présents. Une petite surprise venant s’ajouter à ce qu’il avait lu dans l’esprit de cette jeune femme et aux révélations de Skywalker, qui étaient donc exactes, contre toutes attentes. C’était un peu… Trop… en une seule fois… C’était néanmoins une situation qui allait finir par arriver, tôt ou tard, elle n’était venue que plus tôt qu’il l’avait escompté. Beaucoup plus tôt. Mmh, soit… Par qui serait-il préférable de commencer ?

Traître, Maître ? Malgré les doutes qui se sont installés, j’ai continué la mission que vous m’avez donné et transmis mes rapports au seigneur Vador comme vous me l’avez ordonné. Vous m’avez appris à ne jamais laisser mes doutes ou sentiments personnels entraver mon travail…

Cette pauvre crétine incapable et sentimentale ne réalisait même pas la gravité de la situation dans laquelle elle venait de se fourrer. Elle continuait même à serrer dans ses bras ce mioche comme s’il était le plus précieux bien que la Nature ait pu lui offrir. Silencieux, pour le moment, il continua d’observer, les Jedis présents, les Rebelles et les Chiss. Il se fichait de ces derniers mais souhaitait estimer leur nombre, entre Mara et le devant de la salle. Et dire que l’autre petite gourde conditionnée était enceinte, à se faire passer la bague au doigt… Elle n’avait pas perdu de temps. Le nom du marié, énoncé par un autre Chiss, ne lui évoqua rien de plus, aussi se contenta-t-il de le noter dans un coin de sa mémoire. Bien, très bien… C’était quand même dommage de devoir finalement se débarrasser d’un élément qui s’était révélé si utile, jusqu’ici, dans la Marine Impériale.

Tes sentiments personnels n’entravent guère ton travail, affirmes-tu…

Un long ricanement glacial lui échappa. Ainsi, c’est ce dont elle s’efforçait de se convaincre ? Très bien, il allait être temps de le prouver et s’amuser quelque peu, au passage. Si elle échouait, elle découvrira alors une toute autre facette de l’Empire et de ses services, ou du moins, elle le découvrira selon un nouvel angle de vue. Étant de bonne humeur, il acceptait de se prêter à un petit jeu. En cas d’échec, bien des personnes, en plus d’elle, allaient devoir prendre un virage serré pour éviter la sentence les menaçant. Enfin, ce qui restait le plus désolant, dans cette histoire, était bien que Mara ne réussisse pas même à comprendre que douter et tomber amoureuse d’un Jedi étaient deux raisons de trahison aggravées. Bien… Pour commencer, jouer avec les nerfs du maudit blondinet… Puis avec ceux d’autres personnes, suivant ce dont elle sera réellement capable…

Brise le cou de l’enfant.

Ce n’était pas une demande mais un ordre. Un impératif absolu, une voix de stentor dans l’esprit dont il prit pleinement possession. Tue l’enfant. Assure-toi que son père puisse admirer le spectacle. Tue-le. Tout de suite !

Lorana pencha très légèrement la tête sur le côté, d’un seul coup un peu soucieuse pour le capitaine. Il avait une expression un peu… bizarre, non ? Il se sentait mal, il fallait appeler quelqu’un ? Puis elle comprit qu’il s’efforçait tout bêtement de sourire, en réalité, rien de plus, rien de moins. Oh… Il n’était pas obligé, hein, surtout si c’était la première fois qu’il le faisait. En tout cas, à ses yeux, c’est bien comme si c’était la toute première fois. Elle retint elle-même un sourire amusé, pour ne pas le vexer alors qu’il faisait des efforts, puis se redressa lorsqu’il entama la première partie de son discours. L’assemblée, derrière eux, était devenue silencieuse, la musique réduite en fond, légère, qui ne perturbait rien. Ce n’était que maintenant que la jeune femme réalisait enfin pleinement la situation, qu’elle était réellement en train de se marier. Même si la nervosité avait un peu diminué, elle se sentait toujours un peu bizarre, une part d’elle refusait encore d’y croire. Ajouté à ça le côté plutôt gênant de devoir déclarer ses vœux devant tant de monde…

Si le capitaine du vaisseau ne s’attarda pas trop sur les premiers points de la cérémonie, il s’épancha en revanche très longuement sur le rôle des époux et surtout, sur la fondation d’une famille. A tel point que Lorana commença à avoir des fourmis dans les jambes. Être attentif, oui, que ça dure des heures, pitié, non, il s’était si bien retenu, jusque là ! Elle trouvait tout autant bizarre qu’on leur délivre, en plein mariage, un tel discours leur disant presque combien d’enfants avoir et comment les élever correctement, peu sûre de savoir quelle était la part Humaine là-dedans, elle soupçonnait le maître de cérémonie d’avoir entièrement pris ce passage dans leurs textes de lois. Soit, elle n’avait vu qu’un seul mariage humain, et encore, en se trouvant loin, mais ne se souvenait pas d’avoir entendu tout ce laïus. Elle ne s’imaginait pas non plus, pas déjà, être grand-mère un jour, leur bébé n’était même pas né, être pleinement parents sera déjà une bonne étape à franchir. On voyait tout de suite, en tout cas, que le capitaine était très à cheval sur ces principes, beaucoup plus à l’aise que toute à l’heure pour tout déclamer.

« L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant ; pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité. »

Arrêtez d’essayer de sourire comme ça… Il commençait à lui faire peur. On aurait dit un mélange entre une rage de dents et l’envie de les dévorer sur place. Elle échangea un bref regard avec Thrass, écoutant la suite en essayant de ne pas montrer qu’elle commençait à fatiguer un peu. Les longs discours, ça n’avait jamais été fait pour elle… Plus encore lorsque le bébé, qui décidément commençait à s’ennuyer aussi, se mettait à faire du saut à l’élastique dans son ventre. Elle descendit un peu la main tenant le bouquet contre son ventre, appuyant légèrement, dans l’espoir que sa fille le sente et se calme un peu. Vague espoir qui fut étonnamment couronné de succès. Soulagée, Lorana reprit plus de couleurs, heureuse que son enfant puisse sentir lorsqu’elle voulait avoir un petit contact avec lui. Quoi que ce n’était peut-être qu’une simple coïncidence, en réalité.

« Mademoiselle Lorana Jinzler, souhaitez-vous prendre pour époux monsieur Mitth’ras’safis ? »

« Oui, je le veux. »

Elle s’était retournée face à Thrass, lorsqu’on lui posa la même question. Elle préférait très largement son sourire à lui, plus naturel, beaucoup plus doux, et l’aurait bien embrassé, là, tout de suite, s’ils avaient été seuls. Retour à la réalité au moment de l’échange des alliances, rattrapée tout d’un bloc par la nervosité. Honneur aux femmes, c’était ça l’idée ? Elle prit en tremblant très légèrement l’alliance de Thrass, donnée par son frère, pour la lui mettre au doigt, rougissant lorsqu’il fit de même. Et que le maître de cérémonie, qui heureusement avait abandonné son air carnassier de toute à l’heure, les déclara mari et femme. Cette fois, elle put enfin embrasser son mari, oubliant un moment le public et la gêne générée. La cérémonie n’était pas exactement terminée, mais elle se sentait déjà beaucoup mieux, la pression retombait tout d’un bloc.

--Sentir si un truc ne va pas : 19--

C’était le genre de scène qu’elle n’avait jamais vu, même dans son époque, la preuve parfaite que Humains Et chiss pouvaient s’entendre dans un autre contexte que celui de simple coopération pour la guerre. La musique, la décoration, les mots familiers, – pour la plupart – toute la scène donnait envie de vivre ça à son tour, un jour. En tout cas, pour elle, ça lui donnait envie de bâtir un jour un foyer, à son tour, auprès de quelqu’un qui l’aimera et la respectera. Ses yeux étaient pleins d’étoiles, comme un enfant, alors qu’elle observait attentivement la cérémonie se dérouler. Lorana était magnifique, dans cette robe, sa grossesse se voyait bien, sans pour autant qu’on se focalise que sur ça, mais elle attirait les regards. Ça devait fait exprès, de toute manière, on disait que pour un beau mariage, il fallait faire en sorte de diriger une bonne partie de l’attention sur la mariée. C’était la tradition, mettre la femme dans cette position, comme si ce jour était plus important pour elle alors que, finalement, c’était aussi important pour elle que pour son nouveau mari. Feesa ignorait d’où venait cette coutume mais se promit de se renseigner plus avant.

Comme symbole, la jeune fille trouvait ça très important. Elle était heureuse que des personnes de leur peuple puissent assister à ça aujourd’hui, heureuse d’y assister elle-même. C’était un peu comme… Un nouveau souvenir « volé », de la vie qu’elle aurait pu avoir, si elle avait grandie avec tous les membres de sa famille encore en vie. Si Thrass et Lorana n’étaient pas morts durant ce voyage affreux, si sa mère avait survécu elle aussi et n’était pas tombée malade, si son père n’avait pas été exilé. La vie aurait pu ressembler à ça. Feesa espérait plus que tout pouvoir garder ces souvenirs si elle parvenait à rentrer chez elle un jour, quitte ensuite à devoir les garder pour elle et n’en parler à personne. Un nouveau secret qui n’était pas si lourd payé, comparé au bénéfice retiré. Et puis, qui sait, après tout, ce n’est pas comme si elle pourra modifier le passé, une fois de retour, il n’y avait rien de mal à garder ces souvenirs en rentrant. Non ? Et si ce n’était pas le cas, autant faire en sorte d’en profiter un maximum. Quoi que la partie « long discours » n’était pas sa préférée.

Durant un moment, elle détourna son regard des mariés et du capitaine qui officiait, pour sourire à Ezra, en se penchant légèrement, comme il était assis plus loin sur le banc, vers le bord de l’allée. Le plus discrètement possible car elle ne pensait pas que ce soit une très bonne idée que son oncle les remarque… Il lui avait manqué, quand même, elle le réalisait, maintenant. Elle aurait bien aimé lui déposer une bise sur la joue pour lui dire bonjour, parler plus posément, mais ce n’était pas exactement le moment. Elle se contenta donc d’un petit signe de main, avec son sourire, puis lui faire comprendre par quelques brefs gestes qu’ils se verront toute à l’heure. Elle se redressa ensuite, l’air de rien, remettant les mains contre ses genoux, sur un pli de sa robe. Au moins, comme tout le monde était concentré sur les mariés, ça permettait ces petits échanges discrets. Ce qui ne l’empêcha pas de regarder en direction de son oncle pour être bien assurée qu’il ne s’était rendu compte de rien. En revanche, Fartha, assis à côté d’elle, avait tout observé, lui, et se fendait d’un petit sourire amusé.

– Je…

– Oui, oui, murmura-t-il. Nous sommes d’accord, je n’ai rien vu.

Une légère teinte violette lui monta aux joues et elle se remit bien contre le dossier du banc, les bras croisés. Bon, bon, retour à la cérémonie, n’est-ce pas. Le discours prit finalement fin lorsqu’il fut temps pour les mariés d’échanger leurs alliances. Feesa en profita pour se reprendre un peu, avoir une tête normale, et ne plus regarder à côté.

Ewime laissa leur jeune mariée aux mains de son amie Jedi, une fois cette dernière prête, puis fila avec les autres pour aller s’installer dans la salle. Se glisser sur le banc près de quelques uns des membres de son Clan, au second rang, puis s’asseoir. Elle avait senti Lorana très nerveuse, quand même, ce ne devait pas être très simple de devoir déclarer son amour pour son compagnon devant toute une assemblée. Ewime ne pouvait pas comprendre ce qu’elle devait ressentir, c’était un moment qu’elle ne pouvait pas vivre, et ne faisait donc que supposer les ressentis ou sentiments de la jeune Humaine. Enfin, maintenant qu’ils en étaient là, ils ne pouvaient plus reculer. Elle avait attendu ce mariage avec une certaine impatience, pour être honnête, très curieuse de voir à quoi ressemblait un mariage Humain, même si des éléments de leurs propres traditions allaient sûrement s’y retrouver mêlés. Et puis, on ne sait jamais, si un jour il fallait en célébrer un sur Nirauan, ça lui donnera des idées, pour l’organisation ! Que ce soit sur une base ou sur un vaisseau, on pouvait faire des choses magnifiques.

Les deux qu’elle imaginait se marier prochainement étaient les petits Eli et Tayla, assis là-bas, quelques rangées plus loin en arrière. L’un près de l’autre. Elle sourit en leur lançant un regard, tandis que la musique diminuait et que la mariée entrait à son tour dans la salle pour marcher vers l’autel. Bien qu’elle ignorait s’ils resteront ou non sur la base, c’était bel et bien eux qu’elle voyait bientôt à la place de Thrass et Lorana. Ils seraient si mignons, eux aussi ! Elle sourit de plus belle en les imaginant ainsi, puis reporta finalement son attention sur la cérémonie elle-même. Attentive au discours. C’était effectivement un « mélange » entre deux traditions, le capitaine avait dû avoir à cœur de respecter à la fois les origines de chacun des mariés. Mais ignorant de quelle société Lorana était issue, exactement, difficile de déterminer avec exactitude quels offices étaient spécifiquement tirés de la culture de son peuple. Ce qui était dur à suivre, avec les Humains, c’est qu’ils avaient des rites très différentes, suivant l’endroit où ils étaient nés. Comment vouliez-vous vous y retrouver ?

Les étapes de la cérémonie étaient franchies avec plus de rapidité que ça ne s’était déroulé pour le mariage de Namia et Formbi. Voilà le côté plus Humain de l’affaire, donc, rien ne s’éternisait durant des heures, même si le capitaine n’avait pas pu s’empêcher de mettre le paquet sur la partie familiale et conjugale. On ne pouvait pas trop lui en demander, sans doute, ses nerfs avaient déjà dû être très crispés, en coupant des passages partout. Un petit mouvement attira tout à coup son attention, sa fille, à sa gauche, s’était penchée, échangeant des petits signes de main et un sourire avec un garçon assis à l’autre extrémité du banc, côté allée. Sa mère fit mine de n’avoir rien remarqué, détournant le regard, légèrement pensive. C’était lui, le garçon que sa fille avait évoqué ? Il était Humain mais avait les cheveux bleus, bizarrement. Ce n’était pas très… ordinaire. Ce garçon devait avoir certains ancêtres qui n’étaient pas de la même espèce, proches-humains, peut-être, mais pas entièrement. Mais elle ne dit rien, attendant juste d’observer tranquillement comment se comportait ce garçon.

Non pas qu’elle ait des attentes si exigeantes, mais tout de même. Si quelqu’un commençait à tourner autour de son bébé, il fallait que ce soit un jeune homme bien. Honnête, loyal, travailleur, poli, qui ne se droguait pas, qui avait le sens des responsabilités, le sens de la famille aussi… Un jeune homme qui sera capable de prendre soin d’elle. Après tout, Feesa était encore un âge encore fragile, suivant l’opinion de sa mère, et surtout, beaucoup trop jeune pour avoir le cœur brisé. Beaucoup trop jeune aussi pour tomber sur quelqu’un qui ne cherchait qu’à jouer avec elle et n’était pas sérieux. Mais attendons de voir…

Bon, et bien, c’était parti, comme on dit. Il n’avait absolument aucune idée de comment un mariage était censé se passer, surtout où où deux cultures devaient se rencontrer, par contre, il espérait que ce ne soit pas trop long non plus. Kanan entra juste avant lui, portant Jacen dans ses bras, avec Hera juste à côté. Le petit garçon était déjà profondément endormi, trop jeune pour se sentir touché par le côté romantique de l’affaire. Surtout qu’ils ne connaissaient personne, à part les Jedis, et… Ah, si, ils en connaissaient au moins un. Ezra tressaillit légèrement en entendant le salut, étonné même que ce type prenne la peine de leur dire bonjour, mais le lui rendit quand même dans un marmonnement. Ce qui était déjà un effort incroyable, pour lui, notez-le bien ! Et qu’est-ce qu’il avait à le regarder comme ça, en plus ? Ezra alla hâtivement s’asseoir à sa placé désignée, oubliant très vite l’amiral en voyant Feesa, qui n’était pas loin, sur le même banc. Eh, cette journée était très bien, finalement ! Elle avait l’air en forme, c’était ça le plus important, il s’était inquiété en voyant qu’elle ne revenait plus au Temple.

Bon, maintenant, c’était quand même plus que bizarre de se retrouver ici… Il y avait les Jedis, bien sûr, mais surtout pas mal de Chiss et cet amiral, là, brrr. Le mélange des genres aussi bizarre qu’impossible à imaginer ! Il se tourna à l’entrée de la mariée, retrouvant son sourire en la regardant. Elle était tellement belle, dans cette robe, puis sa grossesse se voyait bien, avec, même si elle n’avait pas encore pris tant de ventre que ça. Il se souvenait que Hera, de son côté, avait surtout grossi à partir de la fin du sixième mois ou du septième, il ne savait plus trop exactement, alors qu’avant, ça allait encore. Jacen qui dormait encore profondément contre son père, perturbé ni par la musique de fond, ni par la voix du capitaine. Y avait un autre enfant, dans la salle, le petit Ben, plus loin, dans les bras de sa mère aussi. Il devait sacrément s’ennuyer, le pauvre, déjà que ça semblait long aux adultes, alors pour un petit de cet âge, bonjour. Bon, Ezra ne savait pas trop s’il y avait des phrases « obligatoires » dans un mariage, des lois ou autre chose, il n’en avait jamais vu. Hera et Kanan ne s’étaient pas mariés, eux, mais ça ne les empêchait pas d’élever leur fils ensemble.

"L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant ; pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité."

Ça, c’était Humain, non, ça avait l’air moins formel ou solennel que ce qu’il avait dit avant ? Il capta tout à coup un geste plus important pour lui que le blabla du maître de cérémonie. Feesa qui lui souriait, avec un petit signe de main. Il le lui rendit aussitôt, souriant plus largement encore, alors qu’il fondait sur place. Elle était toujours aussi mignonne ! Ils pourront parler plus tard, oui, il accepta avec un petit geste, avant qu’elle ne reprenne sa position initiale. Tout content, il se rencogna contre le banc, avec la bizarre impression, tout à coup, d’être observé. Meh ? Tournant la tête pour regarder autour de lui, il ne nota rien de particulier. Ce n’était sans doute qu’une impression, alors.

Du coin de l’œil, Thrass aperçut l’amirale, qui ne resta qu’à peine un moment à l’entrée de la salle, avant de disparaître à nouveau, sans doute pour poursuivre sa ronde. Elle avait bien sûr été invitée à participer à la cérémonie mais Thrass s’était douté qu’elle poursuivra son travail malgré tout. Ça ne lui ressemblait pas vraiment de s’asseoir dans un coin pour se détendre alors qu’une grande partie de son équipage était sur le pied de guerre. Surtout dans un endroit pareil, où le danger pouvait arriver de n’importe où. Elle n’était d’ailleurs pas la seule à surveiller de près, aux différents recoins de la salle, quelques hommes étaient placés, se tenant discrets, prêts à intervenir en cas de problèmes. Bien, au moins, ils étaient plus qu’entourés. Tenant les mains de Lorana entre les siennes, il sourcilla un peu, en revanche, en voyant le sourire bizarre qu’essayait de leur adresser le capitaine.

Sincèrement, il pouvait laisser tomber. L’attention était gentille, vis à vis de Lorana surtout, mais ça se voyait un peu trop qu’il n’en avait pas l’habitude. Durant la cérémonie, il continua de serrer la main de Lorana dans la sienne, entièrement concentrée sur elle. A un moment, il lui sembla qu’elle se sentait un peu plus mal, à cause de sa grossesse, et il était prêt à demander à la faire asseoir lorsqu’elle reprit un peu plus de couleurs. C’était le bébé ? Même si la cérémonie avait été très raccourcie, en tout cas autant que le capitaine avait pu le faire sans risquer la crise cardiaque, ça restait pesant pour une femme enceinte de rester si longtemps debout sans bouger. Il lui lança un long regard, voulant s’assurer que ça allait malgré tout, que ce n’était « que » le bébé qui bougeait beaucoup. La mariée qui fait un malaise au milieu de la cérémonie, ça ne le fait pas.

Sa nervosité, calmée jusque là, revint un peu au moment de m’échange de leurs vœux puis de leurs alliances. Face à sa nouvelle épouse, ses joues prirent une teinte plus prononcée lorsqu’elle glissa l’alliance à son doigt, puis qu’il fit doucement de même pour elle. Profondément ému. Dès que le capitaine les eut déclaré très officiellement mari et femme, il se pencha presque aussitôt pour l’embrasser longuement, oubliant pour de bon le public ou qu’on les regardait. En cet instant précis, ça ne le gênait absolument pas. Il ne s’écarta un peu que pour reprendre son souffle, la regardant des étoiles plein les yeux. Il fallait aussi signer, les témoins devaient parler, ce n’était pas fini, mais il était trop heureux pour y penser, dans l’immédiat. Il posa doucement une main contre le ventre de sa femme, sentant à ce moment-là le bébé bouger un peu. L’un des plus beaux moments de sa vie.

"Notre fille a l’air bien réveillée," murmura-t-il à Lorana avec un grand sourire.

Le maître de cérémonie fit un petit geste discret, sans doute pour rappeler que ce n’était pas encore terminé. Il y avait en effet tout un protocole à suivre pour signer l’état civil, eux comme leurs témoins, avant que ce derniers ne doivent prendre la parole. Les effusions allaient devoir attendre encore un peu, compris.

"Au pire, tu lui demanderas l’autorisation la prochaine fois que tu le verras. D’accord ?"

Oui. Il lui prit la main pour aller jusqu’à la salle, puis s’installa après sur ses genoux, en regardant tout le monde. Personne de connu, à part tonton Fobi… Et… C’était Feesa, là-bas ? Ben se tortilla un peu, se pencha pour mieux voir, pas trop convaincu. Il l’avait vu vieille, enfin, grande adulte quoi, alors il ne la reconnaissait pas bien jeune. C’était elle ou pas elle ? Hein ? Il ouvrit la bouche pour demander à maman puis se rappela qu’elle ne devait pas encore savoir. Bah, il demandera à tonton Fobi ou à papa, plus tard. En attendant, il regardait de tous les côtés, amusé par les tenues de certains invités. Il y avait pas beaucoup de couleurs vives, quand même, ce n’était pas très beau, ils portaient des couleurs trop classiques. Alors que les couleurs joyeuses, c’était quand même mieux, dans un mariage.

Mais la mariée, elle était belle ! Ben la fixa juste elle, émerveillé, puis la cérémonie commença. Très vite, soit en l’espace de moins de dix minutes, le petit garçon eut l’impression que son cerveau avait décidé de tout plaquer et se barrer très loin d’ici. Le discours lui semblait très profondément ennuyeux… Il finit par cesser d’écouter, se retournant un peu sur les genoux de sa mère pour poser la tête contre son épaule, avec un soupir ravalé. Les adultes parlaient tout le temps beaucoup… Il bâilla une première fois, puis une seconde, à moitié concentré sur la mariée tout devant et sur papa. La somnolence le gagna peu à peu, les grands discours, ça l’assommait complètement, il préférait quand ça bougeait ! En plus, ses parents l’avaient toujours habitué à l’action. Il les accompagnait partout, d’habitude.

En attendant que la cérémonie se termine et qu’il puisse bouger un peu plus, il dormit à moitié contre sa mère, jouant sans y penser avec un petit bout de tissu de sa robe, sur la manche, à portée de mains. Ce serait mieux d’aller explorer le vaisseau, c’était grand, ici, il aimerait bien aller fureter un peu partout. Le discours lui passait complètement au-dessus de la tête, le capitaine disait plein de lois, de devoirs, de préceptes et d’autres trucs. C’était toujours compliqué comme ça, de se marier ? Ben avait toujours cru, jusque là, qu’il suffisait que deux adultes se disent qu’elles s’aimaient et voulaient vivre ensemble. Puis voilà, c’est tout, c’était fait comme ça. Et après, elles partaient en vacances juste tous les deux, comme ses parents avaient faits. Il n’avait pas cru qu’il fallait faire tout ça avant.

Le petit garçon était presque endormi pour de bon, cette fois. Presque plongé dans un rêve, un souvenir plutôt, de l’académie, avec ses copains habituels de jeux, et d’autres enfants. Bercé par la musique du mariage en fond et la voix du capitaine du vaisseau, qui se faisait lointaine. Une main contre lui, l’autre à moitié agrippée contre un bout de la robe de sa mère, hors du monde. Il pensait surtout aux moments, après les cours, où ils allaient tous jouer dehors, jusqu’à la tombée de la nuit, puis essayaient de se cacher de leurs professeurs venus leur dire de rentrer. Un jeu où ils ne gagnaient presque jamais, de toute façon, leurs maîtres trichaient, avec la Force, pour les retrouver, c’était injuste. Il sourit dans son sommeil en y pensant, c’était comme si ses amis étaient là, tout près de lui.

Un mouvement un peu plus sec le réveilla et il batailla pour rouvrir les yeux. Maman… ? Elle s’était penchée vers lui et lui murmura très doucement de rejoindre son père, juste avant de le lâcher. Pourquoi ? Il descendit de ses genoux avec une légère maladresse, voyait bien pourtant que la cérémonie n’était pas finie. Elle était malade et devait aller dehors, c’était ça ? Il devait prévenir papa ? Ben commençait à peine à s’éloigner, d’un pas, pour se faufiler dans la rangée et en sortir, quand il sentit une pression autour de son cou. Il ouvrit la bouche pour hurler, mais aucun son n’en sortit. Puis porta les mains à sa gorge, comme si ça pouvait aider, soudain glacé par le regard posé sur lui. De sa propre mère ! Ma… maman ! Il essaya encore de crier, puis eut un geste un peu vif pour attraper la main du premier assis à proximité, les larmes aux yeux, et suffocant complètement.

Les discours étaient quand même très longs mais ça se passait bien. Légèrement assommé, à un moment, Luke écoutait un peu moins… Il ne se réveilla que lorsque le blabla approcha finalement de la fin. Bien, donner les alliances, maintenant. Il avait l’impression que les longs discours n’étaient pas terminés pour autant, par malheur, ils allaient sûrement avoir droit à une nouvelle sauce après les alliances. Il fallait aussi prendre la parole devant tout le monde, en sus, pour les mariés, un exercice qu’il appréhendait un peu. Plutôt car il ne savait pas vraiment quoi dire et se demandait si ça n’allait pas être un peu ridicule. Il sourit par contre plus largement, attendri, lorsque les mariés purent s’embrasser, après la phrase traditionnelle les déclarant mari et femme. Il les trouvait beaucoup plus mignons que l’autre mariage auquel il avait assisté, mais ça, c’est parce qu’il les connaissait mieux. Et sans doute, aussi, parce que la cérémonie avait duré moins longtemps que celle de Formbi.

Ce n’était pas exactement terminé, néanmoins. Pour la suite du programme, ils devaient signer puis le… Luke interrompit net son mouvement, un très grand frisson lui parcourant le dos, alors qu’il sentait une présence très noire et obscure envahir la salle. Il se retourna d’un bloc, comme tous les autres Jedis d’ailleurs, juste au moment où Meetra cria que quelqu’un possédait Mara. Un nouveau frisson, cette fois d’horreur, le saisit en voyant Ben s’effondrer à moitié en suffoquant. Il filait vers le petit, mais Kanan fut le plus rapide d’entre eux, se frayant comme un chemin dans cette obscurité palpable pour libérer tout d’abord le petit. Luke ne comprenait pas ce qui se passait mais il s’assura d’abord que le petit pouvait respirer, avant tout, et qu’il était toujours conscient. Voyant les gardes bouger, il leva vivement la main vers eux, commençant à leur demander de ne pas la tuer ou tirer, mais trop tard. Ils furent pas moins de cinq en même temps à tirer.

Avec des rayons paralysant, au grand soulagement de Luke. Ça avait été très rapide, un grand silence était tombé sur toute la salle après les tirs. Luke resta un instant immobile, serrant le petit dans ses bras, en regardant Mara. Que lui était-il arrivé, qui avait pu l’agresser et la posséder, aussi soudainement, pourquoi et comment ?! L’un des gardes s’était rapproché lui aussi d’un pas vif, puis fit signe à ses collègues. Le jeune homme se rapprocha à son tour, inquiet, voulant au moins voir si elle allait bien, ou en tout cas mieux, essayer de comprendre ce qui avait bien pu lui arriver. Jamais elle n’aurait agressé Ben par elle-même ! Pouvait-il y avoir un Sith, dans les parages, qui ait pu prendre le contrôle d’elle ? Impossible de plus approcher, pour le moment, les quelques soldats n’avaient pas vraiment envie de rire ni que qui que ce soit ne vienne les ralentir. Il recula donc, allant s’agenouiller auprès de Ben pour l’examiner de plus près. Il avait dû être si choqué…

– Je vais t’emmener à l’infirmerie, murmura-t-il. Ne t’inquiète pas pour maman, on va s’occuper d’elle et la soigner. Elle ne t’aurait jamais attaqué volontairement, c’était le fait d’un autre. D’accord ?

Très honnêtement, il essayait aussi de s’en convaincre lui-même, car il ne pouvait s’empêcher d’avoir un doute. Les gens étaient parfois… Très différents de ce qu’on savait d’eux. Ou ils changeaient. Brutalement. Parfois sans explications logiques…

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Les dés

L’échange officiel des vœux était le moment qu’elle avait le plus attendu, de toute la cérémonie, c’était une scène incroyablement mignonne et touchante. Surtout ici, étant donné que la cérémonie avait tout de même était beaucoup moins formelle que ce dont elle avait l’habitude, on en profitait d’autant plus, à son goût. Mais ça devait quand même un peu gênant de s’embrasser devant tout le monde, non ? Thrass n’en avait pas l’air si gêné, de son côté, lorsqu’il se pencha vers sa nouvelle épouse, en lui tenant les mains. Feesa n’avait plus vraiment en tête le reste des étapes à suivre, avant la fin officielle de la cérémonie, elle se souvenait juste qu’il devait y avoir des trucs à signer pour l’état civil, quelque chose comme ça. Le capitaine, lui, avait enfin repris un air normal. Il avait fait des têtes bizarres, tout du long, mais Feesa ne savait pas vraiment si ça signifiait qu’il était mal à l’aise ou dégoûté… Ou alors, il avait juste essayé de sourire ?

Elle se pencha très légèrement vers Fartha pour se faire confirmer à voix basse la suite du programme, alors que la musique avait très légèrement augmenté. C’était bien la paperasse, ensuite, puis les témoins devaient prendre la parole. Très bien. Se remettant comme il faut contre le dossier du banc, elle eut tout à coup au cœur, frappée d’un seul coup par une sorte, de, de… Une puissance très noire, violente, qui envahi toute la pièce. D’où… Le cri que poussa Meetra la fit se retourner vers le fond de la salle, bouche bée. Puis tout se passa très vite. Ben, qui suffoquait clairement, fut comme arraché de l place où il se trouvait et renvoyé plus loin. Puis cinq gardes, postés jusqu’alors à différents coins de la salle, tirèrent en même temps. De larges rayons paralysants frappèrent Mara de plein fouet, même si Luke avait vainement tenté d’arrêter ça. Soufflée, Feesa quitta à son tour la rangée. Les invités s’étaient écartés, en masse, mais la présence noire dans la salle n’avait pas diminué, elle. Très loin de là !

– Est-ce que ça va… vraiment réussir à…

Les Jedis sentaient bien tous que la présence était encore là, non ?! Enveloppant Mara comme, comme… Elle était incapable de décrire ça correctement, mais très sincèrement, ça lui fichait la trouille. Elle n’avait plus jamais ressenti ça depuis sa dernière rencontre avec Plagueis et la peur grimpait en flèche. Deux des soldats étaient penchés sur Mara, immobilisée, mais pour combien de temps ?

Veeren croisa les jambes et s’installa un peu mieux, contre le dossier du banc, pour observer la cérémonie se dérouler. Tout en écoutant, elle glissa un doigt dans le poing minuscule de sa fille, qui venait de se réveiller, attendrie en la voyant le serrer dessus. Elle était, honnêtement, plus concentrée sur Valin que sur tout le discours officiel et les textes de lois, la tenant contre elle comme si elle tenait un trésor des plus précieux. Son mari aussi, assis à côté d’elle, se penchait plus souvent vers le bébé que sur le côté, pour mieux voir les mariés, des étoiles plein les yeux. Seul un de leurs fils, l’aîné, était venu aussi avec eux, mais lui ne regardait ni les mariés ni sa petite sœur, beaucoup plus occupé à dévorer du regard une jeune femme du clan, un peu plus loin, avec un regard un peu absent ou rêveur.

L’Aristocra lança un discret regard à la jeune fille en question, avant de rendre un petit sourire à son mari. Ils ne s’occupaient pas réellement de ça, à vrai dire, ni l’un ni l’autre n’avait encore parlé du sujet à leurs trois plus grands enfants ou ne leur avait déjà proposé de rencontrer telle ou telle personne. Pas qu’il soit réellement trop tôt, ils estimaient simplement que leurs fils se débrouillaient bien seuls, sans guides. Même si ce n’était pas la tradition. Veeren avait fait une union arrangée, pour autant, elle n’avait rien contre le fait que ses fils fréquentent une femme sans qu’eux-mêmes ne la connaissent d’abord ou sa famille. Ils étaient capables de faire le bon choix, elle avait confiance. Retournant son attention sur la cérémonie, elle berça doucement son bébé tout en écoutant.

Thrass avait l’air tout aussi concentré sur son enfant à naître que sur le mariage lui-même, à la façon dont il observait Lorana et posait la main contre son ventre, après l’avoir longuement embrassée. Ils allaient passer à la suite lorsqu’un grand cri, venant d’une des Jedi, résonna dans la salle. Il y eut un très bref moment de flottement, avant que tout le monde ne bouge, puis tout se passa très vite. Les cinq gardes postés dans la salle tirèrent tous en même temps sur la jeune humaine rouquine, la faisant s’écrouler au sol. Le petit garçon toussait et suffoquait encore un peu, dans les bras de son père qui avait accouru. Que… Qui l’avait possédée ? Veeren avait resserré son bébé contre elle par réflexe, commençant d’abord par vérifier que personne n’avait été blessé. Jolis réflexes, cette fois.

Des éclats de voix avaient retenti, près de l’autel, alors même que les gardes allaient se pencher sur la Jedi paralysée. Que se passait-il encore ? S’écartant un peu de la foule qui s’était rassemblée plus en avant des rangées, elle lança un regard vers l’autel, plus étonnée en voyant le capitaine s’emporter d’un seul coup.

– Ah non, personne ne quittera cette pièce avant qu'on ne m'ait expliqué ce qui se passe !

– Il y a de quoi aider à bord de mon vaisseau, laissez-moi les contacter ou appelez l'amiral !

– Je suis formé pour régler tous les soucis, Mitth'raw'nuruodo ! Mêlez-vous de vos affaires et laissez-moi faire mon travail !

Veeren éprouva une très profonde envie de le traiter de crétin, mais n’eut de toute façon pas vraiment le temps, car la paralysie de la jeune humaine n’avait pas duré bien longtemps. Veeren lança d’une voix forte aux gardes de s’écarter, maintenant, alors que la rousse tuait froidement l’un d’entre eux, et aucun n’écouta. A la fois écœurée de ce manque de discipline et en colère, elle dit aux civils de sortir, eux aussi, mais eux eurent la présence d’esprit d’obéir aussi sec. Une des Jedis avait foncé sur la rousse, avec ses collègues, ce qui leur laissait un peu de temps.

– Capitaine Venel’ali’nuruodo, au lieu de vous comporter comme un crétin, faites sortir tout le monde ! Vous aussi, Lorana, dehors.

Elle fourra son propre comlink entre les mains de Thrawn, puis recula à son tour, serrant son bébé contre elle.

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Les gardes obéissent-ils enfin quand on leur ordonne de reculer : 15

Et voilà, ils étaient officiellement déclarés mari et femme. C’était super émouvant, quand même, surtout avec la musique derrière, ils souriaient beaucoup, enfin, bref, c’était beau, quoi ! Il avait envie d’applaudir, mais comme personne ne semblait le faire, il se retint, histoire de ne pas se faire remarquer. Et maintenant, c’était quoi, ils devaient signer des papiers, un truc comme ça ? Non ? Puis après, c’était le repas et la fête ? Comme il n’avait jamais assisté au moindre mariage, il n’avait qu’une très vague idée de comment c’était censé se passer. Tout à coup, sans crier gare, une énorme présence obscure et malsaine envahit toute la salle, comme si le vaisseau venait de se jeter dans un trou noir. Ezra bondit sur ses pieds, juste au moment où Meetra hurlait que quelqu’un possédait Mara. Après, tout se passa extrêmement vite. Les gens s’étaient écartés, les gardes tirèrent, et le petit Ben retomba à moitié au sol en suffoquant, près de son père qui avait couru vers lui. Puis Mara s’effondra, sous les effets des tirs paralysants. Le tout avait duré une ou deux minutes à peine.

Trop vite pour que le jeune homme ait eu vraiment le temps d’intégrer ce qui s’était passé, en fait. Ezra se glissa hors de la rangée, rejoignant Kanan, un peu perdu, puis regarda si Mara allait bien. Elle était étendue par terre, mais la présence noire n’avait pas disparu, elle ! Il comprit assez vite que la rouquine avait voulu étrangler son propre fils, que Kanan était intervenu juste à temps, mais qui avait voulu la posséder… ? Et pourquoi ? Comment ?! Aussi soudainement ! Il avait saisi son sabre, sans l’allumer pour le moment, mais pas très rassuré. Luke s’occupait de son fils, mais était-ce vraiment déjà fini… ? Pas qu’il avait du mal à le croire, mais… Tournant la tête en entendant des éclats de voix, il eut un léger bug en voyant le capitaine du vaisseau s’énerver d’un seul coup. Ezra ne comprenait pas ce qu’il disait mais l’agacement était clair, dans sa voix. Son maître lui dit de rester sur ses gardes, tandis que les gardes étaient toujours penché sur Mara. Un nouveau frisson secoua Ezra, quant la présence sembla s’enivrer de nouveau, puis d’un coup, Mara se redressa, déjà, allumant brusquement son sabre violet, puis frappant le garde le plus proche d’elle.

Allumer le sien par pur réflexe, un peu ébahi en voyant la couleur des pupilles de Mara. Jaunes brillante, comme celles des Siths, comme il avait vu Maul, par le passé, c’était à la carrément effrayant et en même temps, choquant, car, car… C’était Mara, quoi, merde ! Elle était pas censée être de leur côté, hein ? Genre, elle était la maman de Ben, tout ça, non ? Qui la possédait, comment, pourquoi ?! Des questions qu’il relégua au second plan, car un combat s’engageait et ce n’était pas exactement le moment de se laisser déconcentrer, pour le coup. A un moment, il bloqua un coup qui aurait sans doute coupé en deux un des gardes qui ne s’était pas encore reculé, se laissant guider par la Force, même si cette aura obscure si forte le rendait presque malade, puis se remit en position, pour épauler Meetra autant que possible, tout comme Kanan. Et surtout empêcher que les invités ne prennent un sale coup.

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Jet de combat pour moi : 7
Jet pour Kanan : 11

La pression se relâcha d’un seul coup, sans que le petit garçon n’y comprenne grand-chose. Un lourd voile noir passa devant ses yeux, puis il se retrouva à genoux, par terre, sans rien comprendre, toussant comme s’il devait cracher ses poumons et le cœur battant à très vive allure. Il n’entendait même plus le bruit, ne voyait pas les mouvements de foule, et allait paniquer de plus belle lorsque, d’un seul coup, il se retrouva dans les bras de papa. Très sonné, Ben passa les siens autour de son cou, par réflexe, pour s’accrocher, battant des paupières plusieurs fois, pour retrouver une vision normale. Il intégrait peu à peu ce qui venait de se passer, que sa mère venait d’essayer de… De… Bloquant complètement sur ce mot, il s’accrocha un peu plus à son père, tremblant comme une feuille. Il avait juste fait un cauchemar, hein, en réalité ? Hein ?

– Je vais t’emmener à l’infirmerie. Ne t’inquiète pas pour maman, on va s’occuper d’elle et la soigner. Elle ne t’aurait jamais attaqué volontairement, c’était le fait d’un autre. D’accord ?

Hein ? Mais, mais… La vue troublée, il poussa un petit cri quand maman se redressa, là-bas, par terre, puis alluma son sabre. Et lorsqu’elle… Il referma les yeux, marqué par l’image violente du soldat Chiss coupé en deux, puis s’accrocha plus fort à son père en fondant en larmes, priant pour que ce soit juste un cauchemar, que maman ne pouvait pas faire ça. Il voulait que ça s’arrête ! Que maman arrête d’avoir les yeux comme ça, que… Eh, papa n’allait pas la combattre, hein ?! C’était sa femme ! Ils ne pouvaient combatte qu’ensemble, pas l’un contre l’autre ! De toute façon, Ben n’arrivait pas à le lâcher pour le moment, encore trop secoué, même s’il avait pourtant déjà vu des scènes comme celle-ci. Mais jamais avec maman dans le rôle de l’adversaire principal… Ce n’était pas possible…

De toute façon, il fallait s’écarter de là, car un combat s’était bel et bien engagé. Son papa était devenu son unique point de repère, dans ce désordre complet, et à cet instant, Ben s’accrochait à lui comme si sa vie en dépendait. Et surtout, surtout, il priait pour que personne ici n’essaye de tuer sa maman. Ils n’avaient pas le droit ! Il tira la manche de papa pour lui dire qu’ils devaient arrêter de combattre maman, que ça ne pouvait pas être elle la vraie méchante et qu’un autre devait la forcer à faire tout ça.

Tout s’était passé… Extrêmement vite. Même trop vite pour que Thrass ait eu le temps d’intégrer aussitôt et comprendre ce qui arrivait. Effaré, il vit Mara s’effondrer au sol, sous l’action des tirs paralysants, alors que son frère s’était placé devant eux. Meetra avait hurlé que quelqu’un possédait Mara, mais qui ? ça voudrait dire qu’il y avait un seigneur Sith caché dans le coin ?! Ou pire encore, sur ce vaisseau ? Non, les Jedis auraient pu le ressentir. Et maintenant ? Si elle était possédée, des tirs paralysants allaient-ils vraiment suffire à… Très peu convaincu, Thrass fit signe aux quelques invités, dont il croisa le regard, de s’écarter de là, puis rapprocha Lorana de lui, l’entourant d’un bras. Même si les Jedis s’approchaient de Mara, il préférait qu’elle ne le fasse pas. D’accord, elle était entraînée, mais elle était aussi enceinte, donc fragile, donc elle devait rester à l’écart, donc il aimerait s’assurer qu’elle ne puisse pas avoir le temps de leur filer entre les doigts.

– Capitaine, vous devriez dire à vos soldats de s'écarter, de laisser faire les jedi.

– Hein ? Ah non, c'est moi qui dirige ici ! Que personne ne sorte de cette pièce ! Menottez-moi cette femme !

Thrass tourna lentement la tête vers le capitaine, un léger rictus lui montant aux lèvres. Il était stupide ou… ? S’il s’agissait d’une affaire de possession, de la Force ou il ne savait quoi, qui d’autres que les Jedis, ici, étaient les mieux placés pour réagir et maîtriser la situation ? Sentant aussi la tension de Lorana grimper d’un cran, il la prit un peu mieux contre lui, juste au cas où elle perdait son sang-froid, car ce n’était pas le moment pour envenimer les choses. D’autant plus qu’elle avait les nerfs plus qu’à fleur de peau, depuis une ou deux semaines. Même si lui-même eut très envie de gifler le capitaine pour lui faire retrouver ses esprits, lorsqu’il arracha le comlink des mains de son frère puis s’emporta un peu plus. Comme si cela avait déclenché une sorte de signal, la paralysie de Mara cessa à peu près au même moment et elle repoussa d’une violente poussée de Force tous ceux qui étaient à côté d’elle. Holà ! Il recula avec sa femme, tétanisé en la voyant, littéralement, découper un des soldats de sa lame violette.

– Capitaine Venel’ali’nuruodo, au lieu de vous comporter comme un crétin, faites sortir tout le monde ! Vous aussi, Lorana, dehors.

Elle-même avait un bébé dans les bras, elle aurait dû sortir directement aussi et… Enfin bref. Thrass entraîna sa femme vers la sortie sans plus attendre, même si elle voulait sans doute essayer d’aider. Mais enceinte, sans armes et en robe… Ce n’était même pas la peine d’y penser. Il profita d’être plus grand et plus fort qu’elle pour la soulever à moitié et la faire sortir plus vite que ça, lançant un regard derrière lui avant de sortir. Les Jedis avaient engagé un combat, tout en essayant de parler à Mara pour la faire revenir à la raison. Si seulement c’était possible…

Tout en reconnaissant que mon adversaire, qui que ce soit, était bon escrimeur, je n'en continuais pas moins à lancer mes attaques sur lui. Je vis Ezra et Kanan se joindre à moi et j'en fus contente : cela montrait que les jedi de cette époque sont dignes de leurs prédécesseurs, toujours prêt à se battre pour protéger les autres. Je me préparais à lancer une petite méditation de combat, afin de permettre une coordination supérieure entre le duo maître-padawan et moi mais j'eu un instant d'hésitation, une légère crainte que cela ne crée un lien de Force, que je les lie à moi et, visiblement, l'intrus le remarqua, ou alors ce fut un coup de chance de sa part, et me projeta dix mètres en arrière d'une poussée de la Force.

Le choc du mur contre mon dos me coupa le souffle et je m'effondrais au sol. Je vis le sabre violet foncer pointe vers moi et je tentais alors de le parer, rappelant en vain mon sabrelaser dans ma main, grimaçant de douleur en sentant la lame ardente s'enfoncer dans mon ventre. Je devinais que la blessure était grave, par l'expérience, mais pas nécessairement mortelle. J'y survivrais, si on me soignait à temps. Cela dit, je n'étais pas morte, pas encore une fois. D'une poussée de Force, je projetais mon petit sabre laser, mon shoto, vers Kanan qui l'attrapa alors même qu'il paraît un coup.

Je fermais alors les yeux, me concentrant sur mon cristal pour en appeler à la Force afin de me soigner, afin de ne pas m'évanouir. Afin de pouvoir continuer à protéger les autres !

Je souris, doucement, alors, sentant la Force répondre à mon appel, ma vieille amie. Je me détendis, laissant sa puissance bienfaitrice m'envahir. Je savais que, vu ma blessure, elle ne me guérirait pas entièrement mais si on me laissait quelques instants, peut-être pourrais-je regagner assez de force pour me relever et reprendre le combat. Je l'espérais, en tout cas, et me concentrais sur ma blessure. J'eu une pensée pour les autres, leur souhaitant de tenir bon !

#Jet pour envoyer mon shoto à Kanan : 6 / Jet pour me soigner : 5. Meetra ne sera pas apte à se soigner assez, seule, mais arrive à stabiliser son état.#

Tout en récupérant le comlink de Sev'eere'nuruodo, qu'il remercia d'un signe de la tête, Thrawn observait le combat entre la Main de l'Empereur et les jedi. A trois contre un, ils ne semblaient pas avoir le dessus mais il est vrai qu'ils tentaient de vaincre un ennemi sans le blesser. Vu les armes qu'ils maniaient, cela leur donnait un handicap important. Le grand amiral régla rapidement l'appareil de communication, alors que le capitaine du vaisseau se décidait à obéir aux ordres de l'aristocra, ordonnant à tous les chiss, en cheunh, tout en sortant son propre communicateur, visiblement pour signaler à sa supérieure ce qui se passe au mariage, de quitter les lieux. De l'autre côté de la salle, il vit Hera sortir aussi, avec son ami Orrelios et son fils.

"Chauve-Faucon, ici le grand amiral Thrawn ! Application du protocole T64, autorisation NRM 698 P. Faites relayer ce message à toute la Septième Flotte immédiatement ! Et faites transférer immédiatement l'ysalamiri à bord du vaisseau chiss." Il coupa la communication et lança en cheunh, sans tourner la tête, "Thrass, il faut que quelqu'un aille à la baie d'accostage pour récupérer l'animal qu'on m'envoie et l'amener ici !"

Thrawn a à peine terminé cela qu'il vit la jedi Surik faire un vol plané arrière parfaitement réussi, s'écrasant contre un mur, suivit d'un saut avant sans élan de Mara Jade, se terminant par un coup probablement mortel. Il se dit, alors, que Jarrus et Bridger ne seront peut-être pas de taille contre Palpatine, car il n'y avait aucun doute sur le fait que ça soit lui qui possède la Main, vu qu'ils avaient toujours eu du mal contre le seigneur Vador. Aussi lâcha-t-il le comlink dont il n'avait plus besoin, pour se mettre en position de défense, au cas où l'empereur aimerait si peu ce qu'il avait à dire qu'il tentera de le tuer.

"Votre majesté, je tiens à vous faire savoir que j'ai ordonné à tous les capitaines de la 7ème Flotte de lire un document leur expliquant que, lors de la guerre des clones, vous dirigiez aussi bien les forces républicaines que séparatistes. Ce même document détaille aussi votre implication dans la création du virus qui causa la pandémie, et dont la 7ème Flotte a pu constater de visu les conséquences. Chaque minute que vous passerez ici risque donc de causer la désertion de dizaines de vaisseaux, qui seront autant de renfort à vos ennemis."

Il ignorait, sincèrement, ce qu'allait faire l'Empereur en réaction mais il estimait qu'il y avait des chances que cela le convainc de laisser en paix la jeune femme... ou le déconcentre assez pour que les jedi puissent le neutraliser. Certes, cela pouvait aussi ne pas marcher mais, quand on n'a peu d'option...