[Event, Groupe Violet] Feu sur Managas

Situation politique Globale

Bien que beaucoup des mondes connus soient officiellement sous le contrôle impérial, la Loi de Coruscant n’a jamais été fermement appliquée et les contrôles de l’Empire n’ont jamais été réguliers, encore moins très marquants. Laissé de côté durant des années, avec une présence faible et non impactant, plus symbolique qu’autre chose, L’Espace Sauvage a toujours été, depuis la naissance de l’Empire, une région idéale pour les rebelles ou criminels en fuite. Très vaste, il offre de nombreuses cachettes et beaucoup de planètes n’ont jamais été recensées, bien qu’elles soient habitées. Cette situation géographique et politique a fait que, depuis plus de vingt ans, les habitants de l’Espace Sauvage sont restés en majorité indifférents à l’existence même de l’Empire.

La situation a brutalement changé depuis les révélations faites sur la pandémie. Cette région galactique étant celle qui a payé le plus lourd tribut à la maladie, la révolte et la colère n’en ont été que plus grandes encore. Les patrouilles impériales présentes sur place ont été facilement repoussées, car elles étaient peu nombreuses et peu équipées, mais cela ne signifie guère pour autant que les différentes communautés ont de quoi repousser un assaut en règle.

Le principal chef influenceur, et finalement le chef vers qui les communautés de l’Espace Sauvage se retournent, est Nevil Cygni, surnommé Nightswan. C’est un homme travaillant contre l’Empire depuis ses débuts, il connaît très bien les réseaux de contrebande, de pirates, en a armé et conseillé beaucoup, avant de prendre la tête d’un large réseau d’insurgés. Depuis le début des révoltes, Cygni a pris contact avec ces insurgés, pour les conseiller, dans un premier temps, puis les organiser, afin de contrer l’Empire déjà présent. Il est la figure principale vers qui les nouveaux venus doivent se tourner pour aider les locaux dans leur lutte.

Planètes interdites d’accès

Les seules patrouilles impériales de l’Espace Sauvage n’ayant jamais été attaquées ou inquiétées sont celles imposant un blocus autour des planètes formellement interdites d’accès, à savoir : Odessen, Lysatra, Kamar, Pochi, Teth, Kalee, Farana, Mytus, Lira San et Aeten II.

Joueurs actifs

– Amélia Nelt
– PNJ FID
– Eli Vanto
– Ahsoka Tano
– Ezra Bridger

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Situation actuelle

Bien que proche, géographiquement, de l’épicentre de la pandémie, Joesa a été relativement épargnée, car très peu de voyages se font entre elle et les planètes voisines. Il s’agit d’une planète peuplée principalement de fermiers, de commerçants tranquilles et d’artisans, menant leurs propres affaires et leurs vies sans se soucier de celles des autres et encore moins des grands bouleversements de la galaxie toute entière. Cette planète est surtout connue par les réseaux rebelles comme un refuge agréable pour les personnes chassées par l’Empire. Elle possède un climat très doux, peu variable, et ses paysages sont faits de longues plaines, quelques forêts, de très rares montagnes, et d’un vaste océan, recouvrant le quart de la planète. Les plupart des villes sont placées en son bord, et au-delà, de vastes champs s’étendent à perte de vue.

C’est un monde qui entretient des rapports assez mitigés avec l’Empire. Ils sont contre toute expansion et souhaiteraient un gouvernement à plus petite échelle, uniquement entre les mondes de l’Espace Sauvage. Pour autant, la présence de l’Empire comme voisin ne les gênent pas foncièrement. D’ailleurs, ils font partie des mondes donnant des effectifs pour aider, soutenir, et parfois protéger, les vaisseaux impériaux en charge de la surveillance des planètes interdites d’accès, depuis le virus. Les réseaux d’insurgés de ce monde, et des voisins, sous sous la houlette de Nightswan, le chef officieux de ces régions en ce qui concerne la guérilla et la résistance, en qui beaucoup ont une totale confiance. Josea a, depuis très longtemps, des contacts avec le Cygne et est une aire de repos officielle pour ses hommes, rentrant de missions ou devant se faire discrets pour un temps.

C’est très naturellement que vous avez été bien accueillis, Ezra Bridger et Ahsoka Tano, lors de votre arrivée sur la planète, deux semaines plus tôt. En lien avec le réseau de Nightswan, vous êtes venus apporter une aide matérielle supplémentaire, soit des vivres volées à l’Empire, quelques lots de munitions et du carburant pour les hommes partant en mission de surveillance ou en combat. Une autre mission vous attend ensuite. Vous devrez agir, en coopération avec les rebelles du Cygne et avec des agents des Forces Impériales Dissidentes, pour armer et défendre une planète voisine, très proche, Managas. Cette dernière, tout aussi active dans la rébellion que Joesa, est cependant plus menacée. Les espions ont rapporté qu’une petite escadrille se dirigeait vers elle, pour mettre fin à sa révolte.

L’officier a la tête de votre escouade n’est pas n’importe qui et vous serez très aisément capable de l’identifier en un très bref clin d’œil. Il s’agit d’Eli Vanto, le jeune homme apparu dans la vidéo où il dénonçait le véritable auteur de la pandémie et les atrocités commises sur Lysatra. Une figure devenue extrêmement connue suite à la diffusion de ce message, surtout dans l’Espace Sauvage, car les habitants se sont vite identifiés à ce garçon du coin, parlant comme eux avec ce petit accent, et originaire de la planète ayant souffert un tel martyr. Une certaine célébrité plus ou moins appréciable. Il sera accompagné par Amélia Nelt, un agent que le Cygne lui aura confié pour cette mission.

Vous ne devrez guère perdre trop de temps à vous mettre en place. Vos ennemis pourront arriver sur vous à tout moment. Et qui sait s’il n’y aura que de simples soldats parmi eux…

– Chef en poste : Zakary Zek
– Nombre d’habitants : 10 millions depuis la pandémie

Eli s‘assit dans un petit fauteuil à côté du poste, le temps d’écouter Arick, penché sur une grande carte, qui détaillait la situation d’après les derniers rapports reçus. La situation était finalement beaucoup plus tendue et explosive que ce qu’il avait cru… Pour beaucoup de planètes, la stratégie avait été la même, à la fin de la pandémie, les survivants s’étaient regroupés dans quelques villes, voire dans une seule sur les planètes les plus sévèrement touchées, l’entraide entre planètes s’était d’abord organisée sous la houlette des hommes de Cygni, et la vie avait très péniblement repris son cours. Puis lors de la diffusion de la vidéo, la colère avait éclatée. Même si c’était une réaction parfaitement normale et prévisible, de la part de toutes ces populations, il y avait quand même de quoi s’inquiéter. Peu de ces mondes étaient capables de mener une guerre ou seulement de se défendre, en cas d’attaque.

Nightswan et ses hommes avaient déjà abattu un travail considérable, ces derniers mois, pourtant, il restait beaucoup à faire, un coup de main était toujours apprécié. Et dire qu’il y a deux ou trois ans encore, Cygni était leur adversaire principal, contre l’Empire. Aujourd’hui, il était devenu un allié précieux et une figure importante pour les habitants de l’Espace Sauvage. Eli sourit un peu, en y pensant, tout en écoutant Arick continuer son rapport. Il avait du respect, pour Cygni, même si le bonhomme était un peu particulier, et plus encore maintenant, il lui faisait confiance. Travailler avec des Rebelles, et deux Jedis, ce sera une expérience particulière. Enfin, de toute manière, ça ne pouvait pas être plus bizarre que le reste. Il avait déjà connu des situations plus bizarres que celle-ci et n’avait en plus rien contre les Jedis, bien au contraire. La seule chose qu’il refuserait, ce serait de travailler avec des Siths.

Après ce débriefing, il alla retrouver le capitaine du destroyer sur la passerelle, pour savoir dans un premier temps dans combien de temps ils arriveront à Joesa et surtout savoir, ensuite, s’il n’avait pas reçu de nouveau rapport alarmant, entre-temps. Il connaissait bien la planète où ils se rendaient, il s’y était rendu deux ou trois fois, enfant, et à nouveau avec Tayla, il y a des mois, lors de leur mission diplomatique. L’accueil n’y avait pas été mauvais, ce n’était pas un monde pro-Empire mais ils ne voulaient pas d’une guerre ouverte contre leurs voisins. Plutôt férus d’indépendance et disposés à soutenir activement les insurgés désirant eux aussi la liberté pour leurs planètes. La planète était proche, géographiquement, de Lysatra, mais ça, il préférait encore ne pas y penser. En chemin, lors d’une halte pour récupérer du matériel laissé pour eux, ils avaient aussi fait monter Amélia, envoyée par le Cygne pour cette nouvelle mission.

Avoir appris pour qui bossait en réalité Amélia n’avait pas été une telle surprise, il avait juste été un peu blasé. Après tout ce qui était arrivé en si peu de temps, de toute façon, hein… Il ne s’étonnait plus de rien. Nightswan avait aussi ce chic pour récupérer des personnes au parcours sortant de l’ordinaire. Elle avait fait embarqué avec elle un chasseur un peu particulier, sur lequel elle avait travaillé un bon moment semble-t-il, et qui ne ressemblait plus que vaguement aux TIE dont on avait l’habitude. Lorsqu’ils furent plus proches de Joesa, il la prévint par comlink, pour qu’elle les rejoigne avant qu’ils n’arrivent et descendent sur la planète. La plupart des hommes à bord ne semblaient pas trop nerveux par la situation, à son grand soulagement.

– Les deux Jedis qu’on doit récupérer sont Ahsoka Tano et Ezra Bridger, dit-il au capitaine Benden en regardant rapidement son datapad. J’ai vu Ezra une fois mais je ne lui ai jamais parlé. Il a fait beaucoup parler de lui sur Lothal.

Et ailleurs. Un Jedi-Rebelle qui avait apparemment le chic pour s’attirer toute sorte d’ennui et pour causer des problèmes en série. Thrawn devait le connaître un peu mieux, mais pour sa part, il n’avait jamais eu affaire à lui. Pas plus qu’à cette Ahsoka. C’était mieux, à ses yeux, ça permettait de partir sur des rapports parfaitement neutres, sans aucun problème passé qui pourrait venir se mêler à cette histoire. Restait à espérer que les choses se déroulent à peu près bien.

J'avais posé mon appareil sur le hangar de ce destroyer imperial mark II avec un sentiment de nostalgie. J'avais terminé de reconstruire un Predator la semaine dernière, alors de longs mois de travails et de recherche, de modification pour améliorer le matériel. Mais surtout, c'était la nostalgie de mon passé de poser mon chasseur dans la soute d'un vaisseau impérial comme je le faisais, comme je le ferais. Je retirais ma combinaison de vol dans le cockpit avant de sortir de l'appareil, laissant le soin aux hommes de ma petite escadrille de le surveiller. Nous n'étions pas nombreux, le chef ayant du séparer ses éléments dans tout l'espace sauvage et je n'avais que trois vieux Z-95 à mes côtés, des appareils déjà dépassés pour cette époque-ci aussi, en combat, leur avais-je dis de voler ensemble, car ils n'auraient jamais pu me suivre dans mon Predator.

J'avais prévenu les mécano impériaux de ne pas toucher à mon chasseur, sans préciser y avoir installé un petit explosif au cas où. Je ne suis pas une idiote et je n'ai pas trop envie que l'on copie mon appareil aussi était-il piégé si quelqu'un essayait de l'examiner sans mon accord. J'avais été surprise de voir Eli être le chef de ce groupe et je lui avais expliqué que Nightswan m'avait engagé après notre première rencontre, et que j'étais désolée de n'avoir pu le lui dire la dernière fois, vu qu'il n'était pas seul. Je ne sais pas comment le sergent Fergusson aurait réagit en apprenant que j'aidais un rebelle notoire. Là, j'étais en train de manger un peu au self quand le commandant de ce groupe FID me demanda de le rejoindre sur la passerelle, ce que je fis avec une certaine ironie. Sincèrement, le destin, ou la Force, a un sens de l'humour : j'avais rejoint un empire qui se battait contre lui-même pour que Roan Fel retrouve son trône légitime et je venais aider un groupe impérial qui voulait chasser l'empereur légitime de son trône.

– Les deux Jedis qu’on doit récupérer sont Ahsoka Tano et Ezra Bridger. J’ai vu Ezra une fois mais je ne lui ai jamais parlé. Il a fait beaucoup parler de lui sur Lothal.

Entendis-je Eli dire au capitaine du vaisseau alors que j'arrivais. Je leur fis un petit salut correct, dans ma tenue civile vu que je n'avais pas mon uniforme.

"Me voilà. On arrive ?"

Le travail était normalement rapide depuis notre point de rendez vous, à peine quelques heurs. J'avais pu prendre une petite douche et commencer à manger, en somme. Je n'avais pas besoin de dormir. Petite particularité, toutefois, je portais mon blaster à ma hanche mais aussi mon sabrelaser, contre mes reins et sous ma cape. On ne sait jamais sur quoi on peut tomber à la surface de ce monde, même si j'étais ne pas avoir à combattre un vrai sith : je sais que je ne ferais pas vraiment le poids.

Taille de l'escadrille d'Amelia : 18 / un quart soit 4 pilotes, elle comprise.

Ils étaient en retard… Ils avaient mis plus de temps que prévu dans leur précédente mission et étaient partis bien tard pour Joesa. Korkie avait en plus dû s’installer au poste de pilotage car Fenrys, son collègue, après s’être pris un coup plutôt moche dans le bras, était encore coincé dans l’infirmerie. Il l’entendait d’ici râler que ça allait très bien, alors que le droïde médical commençait peu à peu à s’agacer en lui répétant de rester tranquille. Il écoutait la conversation en se retenant très fort d’y ajouter son grain de sel et en profiter pour troller un peu Fenrys au passage. De toute façon, et à son immense déception, le droïde finit par couper court à toute protestation en menaçant son patient du jour de l’assommer à coup de calmants, purement et simplement, s’il ne se montrait pas un peu plus coopératif. Arf, dommage, adieu le spectacle pour égayer un peu le court trajet qui les attendait.

Même si la situation était très tendue, dans son ensemble, et même si ce qui les attendait était dangereux, Korkie avait hâte d’arriver. Hâte de revoir Ahsoka, il ne l’avait plus recroisé depuis des années ! Plus depuis… Plus depuis les problèmes sur Mandalore et la mort de sa tante, en fait, plus depuis la mort de Satine. Elle était repartie avec Anakin et Obi-Wan, et depuis, plus de nouvelles. Enfin, si, il avait su qu’elle avait rejoint l’Alliance Rebelle, par contre, ils n’étaient pas revus. Ça remontait à plus de quinze ans, tout ça ! Juste en y pensant, il se prit un puissant coup de vieux… L’affaire de sa planète natale remontait à des années, maintenant, et il s’était écoulé tant de choses depuis que c’était à ne perdre l’esprit. Peut-être que Ahsoka ne se souvenait même plus de lui, d’ailleurs… Il soupira un peu, une moue aux lèvres, puis se concentra plus que ça sur son pilotage.

Ils ne mirent que quelques heures à atteindre Joesa, un trajet rapide et sans encombres, arrivant en orbite de la planète en fin de matinée, au lieu de tôt ce matin, comme initialement annoncé. Dès leur arrivée, ils s’annoncèrent et s‘identifièrent, avant d’entamer la descente douce vers la surface de la planète. Korkie avait rentré les coordonnées du « camp » où les attendaient les autres. En réalité, plus une sorte de gros village/campement/caserne de fortune, installée non loin de la ville, avec une aire improvisée pour permettre aux petits vaisseaux de se poser. Juste au moment où Fenrys s’échappa enfin de l’infirmerie et vint le retrouver. Dès qu’ils furent posés, et descendus du petit vaisseau, ils furent accueillis par le chef en personne. Quelques brefs mots échangés, une ou deux formules de politesse, puis Fenrys demanda aussitôt des nouvelles.

"Le convoi progresse vite sur Managas, il devra y être dans moins de deux jours. Les défenses ne pèsent pas bien lourds, pour le moment. Venez…"

Il les guida jusqu’à la caserne, ou le camp, improvisé, vers leurs autres alliés, tout en leur précisant mieux que cela où en était la planète qu’ils devaient aider à défendre, ses forces actuelles, ses faiblesses, les armes qu’ils auront sous la main. Korkie ne se berçait pas trop d’illusions malgré tout. Si l’Empire avait envoyé une force bien supérieure à ce qu’ils étaient capables d’aligner, ils n’auront pas beaucoup d’autre choix que battre en retraite et s’enfuir. Zek les mena jusqu’au fond du camp, et c’est là que le jeune homme reconnut aussitôt Ahsoka. Il la salua avec un grand sourire, puis salua l’humain qui l’accompagnait. C’était une tête qu’il avait vu passer dans les avis de recherche impériaux, par contre, il ne se souvenait plus de son nom. Une fois les présentations faites, il prit aussi des nouvelles de la Togruta. Qu’elle le reconnaisse ou non, peu importe, il était content de la revoir.

Il aurait bien aimé revoir Obi-Wan, également, depuis tout ce temps… Sauf qu’il n’était pas là. Zek revint assez vite vers leur petit groupe pour les prévenir que les autres arrivaient, l’équipe des déserteurs, comme le Mandalorien les nommait intérieurement. Une des leurs, des rebelles de Nightswan, devait aussi être avec eux, normalement. A leur arrivée, cependant, il fut assez surpris, car le mec de la vidéo était avec eux. Korkie fut incapable de s’empêcher de lui jeter des dizaines de regards en coin et de le dévisager, dévoré par la curiosité. Il avait croisé le fou en face, après tout ! Bon… Il s’était plutôt mangé le fou en pleine face, pour être exact. Fallait espérer que cette mission-là se termine un peu mieux.

C’était une atmosphère que Ezra adorait, bien plus que les moments où il se retrouvait coincé dans le Temple avec les autres Jedis. L’excitation avant un combat, la préparation, les derniers entraînements, les discussions, l’ambiance avec les autres rebelles, il n’échangerait rien de tout ça contre une autre situation ! Depuis deux bonnes heures, ils aidaient à décharger le dernier convoi puis à répartir les caisses vers d’autres vaisseaux, bien plus petits, qui partiront ensuite ravitailler des campements, certaines villes et des bases cachées. Ça demandait une certaine concentration, histoire de ne pas se planter en envoyant la mauvaise cargaison à telle ou telle planète. Quand ils auront fini avec ça, il sera temps de se préparer pour la mission les attendant juste après, à savoir, la bataille à venir. Le jeune homme étai très détendu, comme toujours, même s’il subsistait une certaine tristesse, et de la déception, depuis qu’il avait su que Feesa, elle aussi, avait été rappelée par une de ces fameuses failles. La nouvelle était tombée il y a plus de trois semaines et il avait eu du mal à la digérer.

Il n’avait guère eu le temps de pleurer ou même de faire grand-chose, de toute façon… Juste le temps de se reprendre un peu, entendre Kanan lui dire qu’il devrait être content qu’elle ait pu retrouver son époque, et c’était déjà reparti ! L’épisode du vioque sur Lothal à peine terminé, il s’était envolé vers l’Espace Sauvage, en compagnie de Ahsoka, soit une bien meilleure compagnie que le vieux C’Baoth pénible. Il n’avait pas osé trop lui parler de Feesa et s’était rabattu à la place sur les missions qui les attendaient. C’est pas comme s’ils avaient le loisir de trop traîner non plus, vu tout ce qui explosait en ce moment. Ezra profita d’une pause, alors qu’ils étaient là depuis au moins deux semaines, pour se mettre dans un coin et revoir, une fois de plus, la vidéo qui avait circulé. Entendre Yularen parler de ce qui s’était passé et tacler l’Empire, franchement, c’était jouissif ! Surtout quand on connaissait un peu le caractère du bonhomme et comment il fonctionnait. Un gars comme lui, descendre l’Empire, que fallait-il de plus pour bien démontrer à quel point l’Empire était pourri de l’intérieur !

Assis par terre, le dos appuyé contre un pan de leur vaisseau, il écouta ensuite l’autre « star » de la vidéo, Vanto. Il l’avait vu au mariage de Thrass et Lorana, lui semblait-il, mais ils ne s’étaient pas parlé, ils ne se connaissaient pas. C’était un copain du bleu fourbe, d’après ce que Ezra avait compris. Ce qu’il racontait avait le don de vous retourner l’estomac, tellement c’était horrible… Et comme à chaque fois, Ezra eut du mal à écouter jusqu’au bout, coupant la vidéo un peu avant la fin puis laissant retomber sa tête contre la tôle du vaisseau, avec un gros soupir. Puis fut tiré de ses pensées par l’arrivée d’alliés, menés par Zakary. L’un d’eux, un jeune blond qui devait avoir la trentaine, semblait en tout cas bien connaître Ahsoka, vu le sourire qu’il lui lança et la façon dont il la salua. Ils s’étaient rencontrés où ? Ils purent parler une heure, peut-être, avant que les derniers invités prévus au programme n’arrivent à leur tour. Des impériaux… Enfin, des ex-impériaux, des déserteurs, quoi ! Il ne savait pas trop quoi en penser pour le moment, rien que l’idée de bosser avec ce genre de mecs était ultra-bizarre.

Par contre, lorsqu’ils arrivèrent en surface, Ezra écarquilla les yeux et dévisagea celui à leur tête, précisément le mec de la vidéo, Vanto en personne ! Et il n’était pas le seul à le dévisager, presque ouvertement, Korkie aussi s’y mettait. Roh… Il avait pas peur ? Parce que bon, avec une publicité pareille, c’est comme si on lui avait collé une cible sur le front ! Une fois les premiers blas blas passés, et un point fait sur la situation globale de la planète et de celle qu’ils allaient devoir défendre par le chef local, Ezra avait eu un peu de temps pour se reprendre. Il dévisageait maintenant un des officiers qui accompagnait le petit groupe, à côté de Vanto, car c’était la première fois qu’il croisait quelqu’un avec des lunettes. Pourquoi ne pouvait-il pas se faire soigner efficacement la vue ?

"Dites, voir, commandant ou heu, capitaine ?" l’interpella-t-il alors qu’ils allaient à l’abri, revoir le plan une dernière fois. "Pourquoi vous ne pouvez pas vous faire soigner la vue, c’est si grave que ça ?"

Prendre une caisse. La déposer. La charger. Prendre une autre caisse. La déposer. La charger. Ahsoka ne discutait pas l’importance de cette étape, au contraire, mais… Deux heures. Deux heures à ne faire que cela. Heureusement, l’ambiance qui régnait sur cette planète était reposante, positive, et cela faisait du bien de se sentir accueillis quelque part. Pour être honnête, elle ne connaissait Joesa que de nom, n’y ayant jamais vraiment mis les pieds avant – ou alors, sa mémoire lui faisait défaut –, et c’était une bonne surprise. Et puis, ils prenaient ce temps pour la bonne cause. Chaque cargaison était extrêmement importante, que ce soit pour les armes, les vivres, le carburant… Tout ce que gardait l’Empire de manière totalement égoïste alors que d’autres en avaient bien plus besoin. Raison de plus pour détester tout ce qui le représentait de près ou de loin.

D’autant plus après la vidéo d’Eli Vanto. Naturellement, les révélations dont il faisait part là-dedans changeaient énormément de choses. Mais le pauvre s’était fixé une cible sur la tête en agissant ainsi… Ahsoka espérait qu’il avait les épaules pour et qu’il était bien soutenu. Ou, si ce n’était pas le cas aujourd’hui, qu’il le serait très bientôt. Il avait vécu avec ce savoir pendant un très long moment… Elle n’osait imaginait le poids que cela avait représenté pour lui. Ralentissant un peu la cadence, soufflant avant de prendre une pause en même temps qu’Ezra, elle lui lança un petit regard en coin tandis qu’il s’installait à terre contre un pan du vaisseau. Ahsoka était vraiment contente de faire cette mission avec lui, ils avaient été séparés pendant tant d’années… Elle s’était fait discrète, avait disparu pour tout le monde et s’était construite un genre de carapace pour se protéger. Carapace construite à l’aide de la colère, de la solitude et du sentiment de trahison qui ne l’avaient jamais quittée. Mais, Ezra, elle l’avait toujours apprécié. Vraiment. C’était un ami, à ses yeux, même s’ils ne se confiaient rien de particulier – en tout cas, pour le moment et en ce qui la concernait. Cependant, elle avait remarqué une lueur de tristesse dans ses yeux depuis qu’ils étaient arrivés ici. Deux semaines passées à l’observer, discrètement, avaient suffi à confirmer ses soupçons. Mais… lui parler ? S’il ne voulait pas, elle n’allait pas lui forcer la main. Même si elle était inquiète pour son ami.

Ahsoka allait retrouver Ezra et le tirer de ses pensées pour se remettre au travail, comme ils avaient encore quelques détails à peaufiner avant de partir pour la mission suivante, lorsqu’elle fut coupée dans son élan par l’arrivée des derniers alliés. Pas trop tôt ! Ils les attendaient et avaient aidé un peu plus pour passer le temps. On n’arrive pas en retard à une mission telle que celle-ci ! La jeune Togruta allait leur faire la remarque, assez agacée, mais le grand sourire de l’un d’eux la coupa net dans son élan. Ils se connaissaient… ? Désarçonnée, Ahsoka essaya de retrouver ce Korkie dans ses souvenirs, ce nom lui disant vaguement quelque chose, mais rien pour l’instant. Les traits de son visage lui semblaient, pourtant, familiers… Sauf qu’elle avait passé de nombreuses années isolée, à se cacher, et elle se souvenait de chaque visage qu’elle avait vu pendant cette période. Et, depuis… Elle ne l’avait jamais rencontré. Leur rencontre devait donc dater d’avant cette période… D’accord. Qu’on lui laisse une heure ou deux et les souvenirs allaient lui revenir. Elle lui répondit malgré tout pour ne pas le vexer, comme il voulait de ses nouvelles. C’était gentil, en un sens… Elle l’avait marqué même si elle ignorait comment.

Ahsoka – Pardon, mais…

Pas le temps de terminer sa phrase, alors qu’elle s’était décidée à demander un indice sur leur rencontre au bout d’une heure de discussion ensemble. Ils avaient parlé à plusieurs, heureusement, sinon Ahsoka aurait été plus mal à l’aise que d’habitude. Des déserteurs les rejoignit avant que le vaisseau qui devait les récupérer sur la planète n’arrive pour les conduire jusqu’à leur mission. La Togruta n’était pas tendue, pour l’instant. Elle réfléchissait, imaginait tous les scénarios possibles dans sa tête et restait très silencieuse. Désolée mais… Non, pas possible de faire confiance ou de se montrer aussi vite. La discrétion était son premier réflexe après toutes ces années.Mais une surprise les attendait, qui descendait tranquillement du vaisseau. Eli Vanto en personne… que tout le monde dévisageait. Sérieusement ? Cette fois, Ahsoka ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, se retenant à grand peine de faire le moindre commentaire. Que Korkie le dévisage… Admettons. Mais Ezra, franchement ! Un peu de tenue ! Le pauvre avait déjà une cible sur le front, il était déjà connu partout et devait en assumer les conséquences alors qu’il avait fait une très, très bonne action. Action qui avait dû lui coûter énormément, par ailleurs. Et voilà comment il était récompensé…

Heureusement, la réalité de la situation prit le dessus sur l’étonnement de leur groupe face « au célèbre Eli Vanto ». Ils firent le point sur leurs forces, les risques sur place, la situation générale là-bas et la stratégie adoptée dans les grandes lignes. Encore une fois, Ahsoka écoutait sans interrompre, considérant le rôle de chacun mentalement et essayant de les cerner un peu mieux. Elle n’aimait pas partir en mission avec un groupe aussi hétéroclite… Entre Eli Vanto, cible humaine, Amélia Nelt, envoyée par le Cygne, le Capitaine Benden, Korkie, Fenrys… Bon, soit. Tous avaient des compétences, n’est-ce pas ? Ils devaient défendre cette planète et n’avaient, sans doute, même pas deux jours pour vraiment se mettre en place. Peut-être même quelque chose risquait-il de se passer et de tout précipiter – autant voir le pire des scénarios, c’était mieux. Donc, concentration et préparation. Ils avaient également peaufiné les derniers préparatifs avant d’embarquer, chacun savait ce qu’il avait à faire… Alors c’était bon. Ils prirent la direction des bâtiments pour faire un dernier point sur la mission tandis qu’Ezra posa, soudain, au capitaine resté sur le vaisseau une question qui lui fit immédiatement lever les yeux aux ciel. Encore une fois. Cela ne se demandait pas, c’était logique, en plus ! Les allergies, tout ça. Mais non… Visiblement, pas pour certains…

Ezra – Dites, voir, commandant ou heu, capitaine ? Pourquoi vous ne pouvez pas vous faire soigner la vue, c’est si grave que ça ?

Ahsoka – Ezra…, murmura-t-elle.

Animation

Maintenant que tout le monde est réuni et que les représentants des principales forces en présence sont ensemble sous la tente, il est temps de procéder au débriefing. Vous pouvez tous voir et ressentir la nervosité de Zakary Zek, alors qu’il vous montre, images holographiques à l’appui, la situation sur Managas. Une garnison faible, des hommes se préparant à la hâte pour leurs défenses, une petite flotte composée d’une trentaine de chasseurs vieillissants et d’un croiseur datant du temps de la République, réarmé et légèrement modifié, comme on vous l’expliqua. Le tout vous semble très rudimentaire, les chasseurs sont clairement passés d’âge et ils ne peuvent être laissés qu’entre des mains expertes, pour compenser à la fois leur âge et leur faible armement. Pire encore, compenser leur absence de boucliers.

Managas est une planète aride et peu fréquentable. Pour la majorité de sa surface, il s’agit d’un grand désert, mais non plus, de multiples canyons et falaises rocheuses recouvrent ces terres, l’air y ait sec et chaud, la chaleur étouffante. Ces reliefs escarpés offrent, cependant, une ressource précieuse et très importante pour l’Empire, à savoir un très important gisement de platine, le plus gros de l’Espace Sauvage et un des plus gros des territoires galactiques connus. Durant des années, Managas a commercé avec l’Empire, avant les problèmes causés par les pandémies, puis a cessé tout commerce avec l’Empire. La révolte a chassé la garnison impériale en place depuis quelques années, mais les forces impériales reviennent, et cette fois, avec plus de forces.

Vous avez au moins la certitude que l’Empire ne tentera pas de bombardement orbital, pour ne pas risquer de détruire les ressources de la planète. Si un combat doit s’engager en orbite, il restera mesuré. En revanche, nul doute que sur terre, le combat mesuré ne sera pas l’ordre donné.

Selon vos sources et les résultats de l’espionnage, l’escadrille ennemie en route est composée d’un destroyer Impérial de classe I, nommé L'Adjudicator, et d’un croiseur, nommé l’Epurateur. De votre côté, vous disposez d’un croiseur et d’un destroyer classe II, des trente chasseurs vieillissants et du croiseur modifié de Managas, ainsi que d’une dizaine de navettes appartenant aux forces de Josea et qu’on vous prête pour l’occasion.

Sur Managas, les civils se sont retranchés dans la capitale, à l’abri d’un très faible bouclier, risquant de disparaître au moindre coup un peu vif. Un peu plus de 200 000 milles civils sont retranchés là, se défendant avec les moyens du bord, autrement dit, pas grand-chose. La mine de platine est très proche. Tout comme les impériaux. Mais là n’est pas le seul problème, car comme vous vous en rendrez vite compte à votre arrivée, la terre gronde, sur Managas, et une légère odeur de souffre commence à se faufiler dans les rues.

Contrairement au crainte du capitaine Benden, il n'y avait aucune présence impériale sur Joesa où ils avaient rendez-vous avec les responsables locaux, afin de prêter main-forte à un monde voisin. Par prudence, Benden avait choisi de rester sur sa passerelle plutôt que de descendre participer physiquement à la réunion, à laquelle il sera présent avec le système de communication holographique. Il restait un vieux militaire et non un diplomate, et puis le lieutenant colonel Vanto et la jeune Amelia devraient être suffisant si la communication venait à être interrompue. Sans compter que les locaux verront un uniforme militaire de moins même si la couleur avait été changée vers un bleu pour différencier de l'uniforme impérial, de même que la peinture des appareils. C'est de la passerelle qu'il observa la navette du lieutenant-colonel descendre vers la planète, escorté par les quatre chasseurs de Nightswan.

On fit les présentation, et il laissa Vanto s'en charger, même s'il sembla évident que tout le monde connaissait Vanto, ce qui était naturel alors que la fameuse holo-vidéo avait été diffusée récemment, et devait encore largement circuler, transmise clandestinement par les rebelles et autres mouvements anti-impérials.

Dites, voir, commandant ou heu, capitaine ? Pourquoi vous ne pouvez pas vous faire soigner la vue, c’est si grave que ça ?

Benden ne répondit pas, tournant les yeux pour regarder le jeune Bridger, un commandant rebelle malgré son jeune âge. Ses yeux semblait le regarder comme si le jeune humain était un enseigne qui venait de dire une bêtise tellement évidente qu'il ne méritait même pas de lui répondre. Il se rappela de qui il s'agit en voyant son sabrelaser à sa ceinture et hocha la tête, reportant son regard holographique vers le responsable local.

Zachary Zek explique le peu dont disposait Managas, qui ne se trouvait qu'à une dizaine d'heures de vol hyperluminique de Joesa. Benden hocha la tête, en estimant que le croiseur de Managas devait être de la classe Cuirassé, au mieux. Quand aux chasseurs, il n'était pas assuré de savoir de quel type il s'agissait mais il se dit que cela n'était pas nécessairement le mieux. De vieux appareils ne serait guère utile à ses yeux contre un Imperial, même dans sa première version, ou des tie. Cela dit, cela lui donnerait peut-être une meilleure souplesse opérationnelle car il n'aura pas à diviser ses propres forces pour couvrir trois objectifs à la fois.

"Puis-je faire une suggestion, commandant ?" demanda-t-il à son supérieur, avant de poursuivre devant son approbation. "Je suggère de laisser les rebelles de Managas, avec le soutien des chasseurs d'Amelia et des navettes de Joesa, de couvrir les navettes qui débarqueront nos forces terrestres puis le combat au sol, pendant que le Salamander et le Supervisor s'occuperont des vaisseaux impériaux, et ils nous servirons de renforts si jamais l'engagement était plus difficile que la différence de puissance de feu n'en donnera l'air."

Il savait qu'on pouvait lui dire que sa suggestion sous-entendait qu'il trouvait les forces locales peu apte à affronter de vrais militaires mais il estimait que c'était totalement vrai. A ses yeux, l'appareil le plus "moderne" que les non-FID avait était le chasseur de la jeune Amelia, un tie modifié, et il n'en était pas du tout impressionné. Autant les laisser de côté pour que lui et ses hommes s'occupent de la domination spatiale, pendant que les autres s'occuperont des troupes au sol. Bien sur, ce sera au lieutenant-colonel de décider de la stratégie, au final, mais s'il avait son mot à dire, on agirait ainsi.

"Dommage qu'on ne dispose pas d'un ou deux de ses Tie Defender du grand amiral. Avec, ils n'auraient eu aucune chance contre nous."

Il avait pu voir Skerris faire une démonstration de cet appareil pour expliquer en quoi il était important de récupérer des pièces afin d'en construire, dans l'usine de Nirauan, et il avait été assez impressionné, surtout par les lance-torpilles qui seraient un renfort appréciable dans ce genre de petits affrontements. Bien sur, Benden doutait qu'on puisse remplacer tous les Tie par des Defender mais une seule escadrille... Hélas, il n'en a aucune, et fera donc avec.

Présence de Tie Prédator à bord du Salamander : non
Benden connaît-il le capitaine de l'Adjudicator ou de l'Epurateur ? non

Korkie s’arrêta un instant près de Fenrys et lui demanda dans un murmure s’il allait bien, car son ami pilote était plus pâle, plus que toute à l’heure en tout cas, et se tenait discrètement le bras. Il hocha juste la tête avec une légère grimace et lui dit qu’il avait connu bien pire que ça, c’était bon. Pas faux, mais bon, quand même. Ils n’avaient pas eu de quoi le soigner très efficacement, dans la petite infirmerie de leur vaisseau, et le droïde avait dû composer avec les moyens du bord. Être blessé, juste avant un combat, c’était quand même pas l’idéal. Sur le chemin, en allant dans la salle où ils devaient voir une dernière fois les infos et le plan, le jeune homme lui souffla qu’il devrait prendre deux minutes, ici juste avant de partir ou même là-bas si possible, pour soigner mieux que ça son bras. Il aimerait pas des masses qu’il se retrouve blessé encore plus à cause de ça.

On leur fit d’abord un débrief des forces à disposition et de ce que l’Empire comptait leur envoyer sur la gueule, cette fois-ci. Les bras croisés, il écoutait sans rien dire, pour le moment, tout en se taillant une sorte de schéma mental de ce à quoi allait ressembler la bataille. Entendre que les chasseurs étaient passé d’âge ne l’effraya pas, tant qu’on avait des bons pilotes dedans, c’était ça qui comptait le plus ! Si l’espion avait juste, ils auront donc affaire à une force à peu près équivalente à celle qu’ils pouvaient aligner, avec leurs efforts conjoints. En supposant, bien sûr, qu’il n’y ait pas de mauvaises surprises à s’ajouter sur place. Pour sa part, il savait où était sa place, sur terre à combattre. Il n’était pas un pilote d’élite et détestait le faire… Il n’avait été forcé que quelques fois à prendre les commandes d’un chasseur au milieu d’une bataille, les pires moments de son existence.

Pour ce qui était de la stratégie pure et dure, ça, il laissait ces bons messieurs les commandants en discuter tranquilles ! Ce n’était pas sa partie, il était plutôt du genre à frapper la cible qu’on lui désignait, ou à concevoir des manœuvres politiques en cas de besoin, également, mais pour tout ce qui touche au militaire… Il détestait autant ça qu’il détestait piloter. Bref. Plongé dans ses pensées, il était occupé à se remémorer ce qu’il savait, sur Managas. Lui-même n’y avait été qu’une fois, peut-être deux au maximum, mais la planète avait fait parler d’elle pour autre chose que ses révoltes, ces derniers temps. Lus très sûr des dernières informations, pendant qu’ils discutaient de la bataille spatiale, il sortit son datapad de sa poche arrière, pour le consulter rapidement. Deux minutes de recherche dans le fouillis de ses notes plus tard, il retrouva ce qu’il cherchait. C’était bien ça, donc…

"Enfin, j'imagine que des jedi seront plus à l'aise à participer aux affrontements au sol, non ? Il ne doit pas avoir de personne ayant assez d'expérience pour commander les troupes sur place, à moins qu'on ne confie le commandant au chef des troupes du Salamander ?"

Ouais… Il attendit que ce petit point soit réglé, lui aussi, avant de ranger le datapad et se redresser un peu. Ça ne sera pas une partie de plaisir, cette affaire-là, et maintenant qu’il s’était rafraîchi la mémoire, il se demandait si les impériaux qu’on leur envoyaient n’allaient vite devenir le dernier des soucis de tout le monde.

"Pour note, l'Empire sera loin d’être le seul problème à terre et risque de devenir un souci mineur. Récemment, l’activité volcanique souterraine a enflé considérablement, tout près de la mine. On ne sait pas trop pourquoi, même si les locaux pensent que c’est aussi en partie à cause de l’activité minière. Les tremblements de terre ont augmenté, et depuis quelques jours, il y a une forte odeur de souffre qui se répand. Il nous faut prévoir aussi de quoi évacuer et transporter en urgence ceux qui seront à terre. Les locaux ont aussi quelques transporteurs, cela dit, nous devrons les couvrir. Au cas où."

Spoiler:

Feu sur Managas

Trop d'évènements, d'actions impériales, s'étaient produits ces deux dernières années. Des actions impériales jugées inacceptable par le Général Kramer. Le général pouvait détourner les yeux pour certaines actions, mais la destruction de la planète Manaan, et le comportement de l'Empire lors de la pandémie furent les gouttes de trop; Sans compter, que depuis peu, l'Amiral Thrawn qui malgré le fait d'avoir déserté, avait révélé la vérité sur la pandémie. L'origine en était un Sith. Depuis ce jour, des tensions cruciales vivaient parmi les impériaux. Se trouvant à bord d’un destroyer Impérial de classe I, nommé l'Adjudicator, Ethan était dans son bureau, assis dans son fauteuil, son coude gauche sur l’accoudoir et sa main gauche maintenant sa tête. Pour lui, l'Empire auquel il avait juré fidélité n'était plus. Ou peut-être que l'Empire avait toujours eut ce visage, ce visage que tout le monde voyait aujourd'hui. L'Adjudicator était accompagné d'un croiseur nommé l’Epurateur. Ces deux vaisseaux faisaient route vers une planète dans l'espace sauvage, une planète nommée Managas. Ethan avait en tête depuis quelques temps de déserter l'Empire. Mais on ne désertait pas comme çà en claquant des doigts. Non il fallait attendre le bon moment et le bon lieu. Mais quelqu'un frappa à sa porte, ce qui le fit sortir de ses pensées.

- "Oui ?!"

- "Bonjour Général."

- "Ah Colonel Lance, je vous en pris, entrez."

Arthur Lance, Colonel au sein de l'armée impériale, ayant intégré les rangs d'Éthan. Ces deux hommes se connaissaient depuis maintenant douze ans. Ethan avait une confiance absolue en lui, tout comme Arthur lui faisait une confiance aveugle. D'une certaine façon, Arthur était comme le bras-droit d'Éthan. Le Colonel Lance était spécialisé en espionnage et en infiltration. Il s'agissait d'un homme qui réagissait rapidement aux situations les plus difficiles et qui était plein de ressources. Tireur expérimenté, il était homme à tirer avec une grande précision. Cependant, il avait ce petit quelque chose qui le différenciait des autres impériaux, il préférait blesser plutôt que tuer. Arthur tuait en dernière nécessité ou lorsqu'il n'avait pas le choix. Homme assez grand il avait les cheveux bruns, assez court. Il avait toujours ce visage et regard sérieux. Tout comme Éthan, Arthur ne croyait plus en l'Empire. Lui aussi ne tolérait les dernières actions qu'avaient commit l'Empire au nom de l'Empereur. En présence de soldats ou autres, les deux hommes respectaient la hiérarchie et se vouvoyaient. Mais seuls, ils se comportaient comme deux amis et se tutoyaient. En entrant, le Colonel ferma la porte derrière lui.

- "Sais-tu pourquoi on nous envoi sur Managas ?"

- "Je l'ignore en fait. Nous en serons plus à notre arrivée. Après j'ai bien ma petite idée. Managas détient des mines de platines qui profitaient bien à l'Empire jusqu'à ce que la vérité de la pandémie éclate. Je pense que l'Empire souhaite récupérer ces gisements. Mais de là à nous envoyer nous des soldats d'actions pour ces mines, cela n'a pas de sens pour moi. Je crains que notre présence ne servent à autre chose ..."

- "Oui, surtout que les impériaux sont moins appréciés dans l'espace sauvage depuis cette révélation. Tu ne crois tout de même pas qu’ils oseront nous demander d'employer la force contre eux ?"

- "Je l'espère pas .. mais c'est une possibilité qui n'est malheureusement pas à écarter. mais s'ils me donnent un ordre, ils y iront se faire foutre !"

- "Hm, toujours aussi délicats dans tes paroles. Au moins nous pensons toujours pareil. Quoi qui se passe, quoi que tu décides, je serais avec toi et les autres aussi."

Les autres oui. Trois autres impériaux étaient devenus proches d'Éthan et tout comme pour Arthur, le Général leur faisait confiance, comme ils avaient aussi confiance en lui. Il y avait la Major Jill Haar, une jeune femme ayant rejoint les rangs d'Éthan depuis cinq ans. Spécialisée en interrogatoire, possédant un don inouï pour briser la volonté et le moral d'un prisonnier. Analyste et observatrice, elle pouvait déterminer si on lui mentait rien qu'en observant le comportement, la façon de parler, de la personne en question. Et elle avait aussi ce petit plus de parler quatre cinq autres langues en dehors du basic. Il y avait le Capitaine Ross Roclem, un jeune homme ayant rejoint les rangs du Général depuis sept ans. Sa spécialité était la démolition et l'assaut. Il était aussi un combattant expérimenté au corps à corps, ainsi qu'être un bon tireur d'élite. Et enfin, la petite dernière, le Lieutenant Tanya Walheer. Elle a rejoint Éthan il y a cela trois ans. Spécialisée dans le piratage des données et de l'informatique. Et malgré son jeune âge, elle possédait aussi de grande connaissance dans la réparation et entretien de droïdes et véhicules.

Arthur était venu avant tout pour alerter le Général, que la tension chez leurs hommes était au plus haut. Il fallait qu'Éthan aille les voir et essayer de calmer le jeu. Le général avait à sa disposition trois milles soldats sous son commandement. Bien sûr les trois soldats n'étaient pas tous sur le point de craquer. Non sinon, même pour Éthan, la situation serait alors ingérable. Mais une petite troupe de soldats étaient eux sur le point de craquer. Certains soldats étaient en effet sous grosse tension depuis la vérité de la pandémie. Le fait qu'un Sith en était à l'origine et que notre Empereur en était un. En compagnie du Colonel, le Général rejoignit le major, le capitaine et le Lieutenant. Faisant face aux soldats en questions, Éthan prit la parole. Malgré le soin des mots qu'il a employé, le fait de mettre en avant leur courage, leur honneur, leur bienveillance, le Général était assez charismatique et surtout très apprécié de ses hommes. Son discours n'eut peu d'effet, mais le fait qu'il était respecté eut pour effet d’empêcher ses hommes de commettre l'irréparable. Suite de ce discours, la tension se sentait toujours, mais tout ne se tenait qu'à un fil. Éthan et ses quatre camarades parlèrent entre eux, à voix basse afin que nul ne puissent les entendre.

- "Beau discours .. mais tu nous a habitué à mieux .."

- "Au moins tu as évité la catastrophe .."

- "Mais pour combien de temps ... Il suffit maintenant d'un rien pour que tout s'embrasse parmi nous."

- "Général ? Tu sais pourquoi on va sur ce fichu caillou ?"

- "Je l'ignore, on le saura tous quand on arrivera .. Mais à part les gisements de platine, je ne vois rien d'autres. sauf pour user de la Force .."

- "Tu veux dire que le haut commandement serait capable de nous ordonner de faire feu sur les civils ?"

- "Je l'ai malheureusement anticipé comme une situation à vivre. Si c'est le cas, ils iront se faire foutre. Si cela arrive, nous défendrons les civils. Il nous reste quelques heures avant d'arriver. Arthur, Jill, allez placer des explosifs aux différents points clés du vaisseaux. Si nous désertons, ce DSI nous posera problème. Tanya, quand nous serons arrivés, fais en sorte qu'on puisse joindre à tout moment les locaux de Managas et leurs alliés. Si nous agissons contre l'Empire, il nous faudra des alliés .."

Bien sûr, Éthan ignorait ce qu'on allait leur demander une fois sur place. Mais il préférait partir avec les pires situations qui lui feront face, afin d'être préparé. Au mieux, il ne se passera et cela sera une simple mission de routine. Mais il sait une chose, s'il devait défendre les civils, ses trois milles soldats le suivront sans hésiter. Par contre, déserter sera une obligation par la suite. Pour sa part, il continuera de combattre l'Empire, s'il en vient bien sûr à agir contre les ordres futurs. Mais ce qu'il ignorait, c'est combien de ses soldats continueront à le suivre à ce moment. Et il en allait de même pour ses quatre amis. Quelques heures s’écoulèrent, l'Adjudicator était maintenant sur le point d'arriver en orbite de Managas.

Codage par Libella sur Graphiorum

[HJ : désolé du retard abominable max de boulot à l'hôpital en ce moment.]
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– Me voilà. On arrive ?

– Nous arriverons dans un quart d'heure. Mon équipage passera en état d'alerte maximale dans dix minutes. Vous avez des instructions, lieutenant-colonel ?

– Pour le moment, pas plus que ce que vous avez déjà.

Tout le monde sur le vaisseau connaissait déjà les ordres et recommandations faites, il y avait eu assez de debriefs, et de toute manière, tous les hommes ici étaient déjà habitués à ce genre d’opérations. Il resta assez silencieux pour le reste du trajet et leur arrivée en orbite de la planète, plongé dans ses réflexions et espérant surtout qu’aucun Sith ne sera de la partie. Même en ayant deux Jedis avec eux, il était impossible de prévoir s’ils feront ou non le poids face à un Sith sorti out droit d’une faille ou à un de ces malades comme Plagueis. Ne serait-ce que Vader, tiens, il n’aurait pas de mal à combattre les deux Jedis présents avec eux pour cette opération. Le capitaine demeura sur le vaisseau, eux-mêmes prirent une navette pour rejoindre la surface et leurs collègues du jour. Eli eut l’étrange impression de se faire scruter en coin, par certain des Rebelles, pinçant les lèvres en essayant d’ignorer la sensation. Pas qu’il n’avait pas l’habitude, merci Coruscant et merci Csilla, mais ce n’était pas agréable du tout.

Il avança avec le chef local, vers une petite salle où devait se tenir un débriefing, avant leur départ pour la planète à défendre. Tout d’abord, il leur fit un point de présentation sur Managas, insistant tout d’abord sur les ressources naturelles qu’elle possédait et donc son importance pour l’Empire. Parfait, ça les mettait au moins à l’abri d’un bombardement orbital pur et simple, excellente nouvelle. Pas qu’Eli soit particulièrement pessimiste, mais connaissant les méthodes impériales, il avait d’abord pensé que leurs adversaires se contenteraient de mater la révolte avec un bombardement, même s’ils parvenaient à se restreindre et ne pas complètement détruire la surface de la planète. D’après ce que leur expliquait Zek, leurs forces et celles de leurs ennemis étaient à peu près équivalentes, bonne nouvelle là encore. A moins d’invités supplémentaires non prévus au programme, ils gardaient un petit avantage.

Il se fit préciser, au passage, dans quel état se trouvaient les chasseurs des forces de Managas et aussi celles de Josea. Certains mondes de l’Espace Sauvage avaient beaucoup misé sur le développement de chasseurs assez particuliers, une production qui pouvait rivaliser contre des vaisseaux mille fois plus gros qu’eux. Entre les mains de bons pilotes, ça pouvait faire toute la différence. Les mondes du Noyau ou de n’importe où ailleurs dans la galaxie n’avaient aucune idée de la force réelle de ces chasseurs et pouvaient donc facilement les sous-estimer, sans les avoir jamais vu en œuvre. Benden prit ensuite la parole pour proposer son approche, arrachant un petit sourire à Eli. Il s’était attendu à ce qu’il propose ça, c’était la logique même, de la part d’un militaire de métier et d’un homme qui avait eu peu, voire pas, affaire à des rebelles de ce type. Les « amis » de Nightswan n’avaient pas les mêmes méthodes que les rebelles de l’Alliance et ne cherchaient pas à copier les méthodes militaires classiques.

Quant à la proposition d’Amélia, s’il était d’accord pour les chasseurs, la question du croiseur était plus… Il voudrait garder au moins des forces de coté pour participer, au cas où, à faire évacuer des civils au sol ou leurs propres troupes, au cas où le commandant du destroyer ennemi décidait malgré tout de bombarder la planète. On ne savait jamais. Son regard accrocha au passage, d’un coup, le rebelle envoyé par Nightswan et son collègue. Tous deux écoutaient à peine, penchés sur un datapad, sourcils froncés et l’air un peu inquiet. Sur le coup, il ne dit rien, tournant plutôt la tête vers l’hologramme du commandant, Amélia, Zek, les deux Jedis… Il doutait franchement que les impériaux envoyés contre eux soient susceptibles de déserter, mais après tout, ça ne coûtait rien de tenter.

– Enfin, j'imagine que des jedi seront plus à l'aise à participer aux affrontements au sol, non ? Il ne doit pas avoir de personne ayant assez d'expérience pour commander les troupes sur place, à moins qu'on ne confie le commandant au chef des troupes du Salamander ?

– A vous, Bridger. Vous avez déjà l’habitude de mener ce type d’opérations, au sol, et si on en croit les nombreux rapports qui avez été fait sur votre tête, ça s‘est bien passé. En ce qui concerne les chasseurs, ceux de Josea peuvent rester en renfort des troupes au sol, les autres en orbite. Ce ne sont pas des militaires, commandant Benden, mais c’est ce qui fait la différence, justement. Nos adversaires seront déjà habitués aux manœuvres des hommes du Salamender mais pas à celles des hommes de Nightswan.

Il verra lui-même que les chasseurs « modifiés » ou semblant hors de course pouvaient être tout aussi valable qu’un nouveau TIE flambant neuf, entre les mains d’un bon pilote. Il allait ajouter autre chose lorsque le Mandalorien du groupe s’avança un peu à son tour, en rangeant son datapad. Au vu de son expression, Eli pensa aussitôt au pire.

– Pour note, l'Empire sera loin d’être le seul problème à terre et risque de devenir un souci mineur. Récemment, l’activité volcanique souterraine a enflé considérablement, tout près de la mine. On ne sait pas trop pourquoi, même si les locaux pensent que c’est aussi en partie à cause de l’activité minière. Les tremblements de terre ont augmenté, et depuis quelques jours, il y a une forte odeur de soufre qui se répand. Il nous faut prévoir aussi de quoi évacuer et transporter en urgence ceux qui seront à terre. Les locaux ont aussi quelques transporteurs, cela dit, nous devrons les couvrir. Au cas où.

Un bref silence suivit cette annonce et Eli retint de justesse un gros soupir. D’accord… Une caldera sur le point d’exploser, ça reléguait au second plan tous les combats possibles et inimaginables pouvant se dérouler au sol. Dès lors qu’un volcan s’agitait, frapper sur la tête de son voisin devenait immédiatement le dernier de vos soucis. Dès lors que le soufre commençait à se faire sentir, c’est que l’explosion était imminente…

– Nous pouvons utiliser le croiseur de Managas pour participer à l’évacuation, au cas où. Mais il faudra écourter un maximum le combat au sol. Eviter le combat tout court, si c’est possible.

Quoi, Ezra ? Il n’avait même plus le droit de poser une simple question ?! Il allait répliquer quand Amélia le prit tout à coup par les épaules, en disant que c’était trop personnel comme question, alors que l’ex-impérial, lui, l’avait fusillé du regard. Oh là là, mais personne n’était détendu, ici, bon sang ! En plus, la pilote continuait de le tenir comme s’il allait s’échapper en courant de la salle ou faire une autre bêtise. Avec une petite moue, il croisa les bras et les jambes, appuyé contre le dossier de son siège, et écouta plutôt le débriefing donné par le chef des rebelles locaux. Ça ne semblait pas si mal parti, pour une fois, et en plus, les forces ne présentes n’étaient même pas trop déséquilibrés. Arf, ça sera bien la première fois qu’ils allaient partir au combat accompagnés par des impériaux ! Enfin, des ex-impériaux. Des… impériaux quand même, vu leur nom, mais pas vraiment, et… Enfin bref ! Les hommes du Bleu, voilà, il pouvait aussi les appeler comme ça, pour que ce soit plus clair.

En ce qui concerne la discussion et débat tactique dans l’orbite de la planète, là, il ne participa pas vraiment, même s’il écoutait. Pas son rayon. Il était plus combattant au sol qu’autre chose et ne se mettait aux commandes d’un vaisseau que lorsqu’il le fallait vraiment. Ce qui l’intéressait, dans tout ça, c’est s’ils pourront faire dégager efficacement les impériaux à terre et protéger les civils ! Dans l’espace, laissons faire ceux qui avaient déjà l’habitude de ce type de combat spatial. Vaisseaux impériaux contre vaisseaux impériaux, voilà un combat auquel il aurait bien aimé assister en direct, s’il n’avait déjà pas de quoi s’occuper au sol ! Bras toujours croisés, il regardait le capitaine en hologramme d’un œil attentif, légèrement amusé aussi, reconnaissant bien là la rigueur condescendante de pas mal de ses semblables. C’est fou comme ça pouvait l’agacer, et dans le même temps, ça le regardait pas vraiment et donc il n’avait rien à dire. Il aimerait quand même bien voir comment ça se passait, en interne, chez les FID, maintenant qu’ils étaient déserteurs, comment ils s’organisaient et s’entraînaient, au juste. Sa curiosité était attisée.

"Enfin, j'imagine que des jedi seront plus à l'aise à participer aux affrontements au sol, non ? Il ne doit pas avoir de personne ayant assez d'expérience pour commander les troupes sur place, à moins qu'on ne confie le commandant au chef des troupes du Salamander ?"

"A vous, Bridger. Vous avez déjà l’habitude de mener ce type d’opérations, au sol, et si on en croit les nombreux rapports qui avez été fait sur votre tête, ça s‘est bien passé. En ce qui concerne les chasseurs, ceux de Josea peuvent rester en renfort des troupes au sol, les autres en orbite. Ce ne sont pas des militaires, commandant Benden, mais c’est ce qui fait la différence, justement. Nos adversaires seront déjà habitués aux manœuvres des hommes du Salamender mais pas à celles des hommes de Nightswan."

A lui ? Attendez, là, y a un impérial, enfin, un déserteur, qui venait très tranquillement de confier à un rebelle déclaré la direction des troupes au sol alors qu’il devait avoir plein d’officiers sous la main, avec qui il avait déjà travaillé ?! Mais pourquoi ? Pourquoi lui faisait-il confiance aussi facilement… ? D’où il sortait, ce type, et surtout qu’avait-il bien pu vivre dans sa vie, à part la pandémie, pour être prêt comme ça à faire confiance à une personne qu’il ne connaissait pas ou à peine ?! Ezra le fixait comme s’il venait juste de voir apparaître un soudain trou noir dans la galaxie, peinant beaucoup à comprendre cette décision. Assez surpris pour ne pas même penser à contester ou dire quoi que ce soit. De toute façon, il n’en aurait même pas eu le luxe, car Korkie prit la parole à son tour pour ajouter une très mauvaise nouvelle au tableau. Une caldeira prête à tous leur péter à la gueule, qui montrait des signes d’activité de plus en plus croissants, et pour couronner le tout, une odeur de souffre déjà installée, signe que le volcan souterrain pouvait entrer en éruption soudainement aussi bien dans une heure que dans deux jours.

"Nous pouvons utiliser le croiseur de Managas pour participer à l’évacuation, au cas où. Mais il faudra écourter un maximum le combat au sol. Eviter le combat tout court, si c’est possible."

L’éviter, hein… Dès que les impériaux allaient les voir arriver, la fête commencera, ils ne pourront pas éviter tous les tirs. Mais essayer, oui. Dès que la réunion prit fin, tout s’accéléra d’un seul coup. Le départ était donné, ils devaient rejoindre leurs vaisseaux, faire les derniers préparatifs, vérifier leurs armes, et c’était parti. Maintenant, il était un peu plus nerveux. Ce n’était pas si souvent qu’il devait participer à des batailles de plus grosse ampleur, et en plus de ça, il n’était toujours pas très sûr des réactions potentielles de leurs nouveaux alliés ni de leurs véritables buts. Pour autant, ils n’avaient pas spécialement le temps d’y réfléchir, le trajet vers Managas étant trop court pour ça. Il songea quand même aux récentes histoires entendues, dans l’alliance, qu’un escadron de pilotes avait accepté de déserter juste en tendant un petit discours d’un autre pilote, de l’alliance. Il pourrait peut-être essayer ! Qui sait, si jamais ça marchait, ils pourront peut-être vraiment éviter le combat !

Le stress monta d’un brusque cran quand tous parvinrent en orbite de Managas. Il eut même un petit sursaut en voyant la tronche du destroyer, juste avant de se souvenir que ce coup-ci, c’était un vaisseau allié, pas un ennemi. Là, il allait lui falloir quand même un sacré bout de temps pour s’y faire, trop l’habitude de voir ces gros machins prêts à vous atomiser la tronche ou bien être prisonnier dessus ! Se dire « Non, non, c’est ton allié, respire », c’était bien trop étrange. Surtout quand le gros machin venait vous fournir de l’aide pour descendre en sécurité vers une planète où se trouvait une garnison impériale. Mijotant son idée, Ezra communiqua alors avec le croiseur des rebelles, venant avec eux, pour demander s’il pouvait passer une communication à grande échelle, pour la garnison au sol, qu’on l’entende bien, quoi. Il fallait descendre très bas, mais les impériaux sur la planète, visiblement, furent assez surpris par l’arrivée soudaine du destroyer, accompagné par des vaisseaux rebelles, pour ne réagir immédiatement.

Le jeune homme tenta alors un petit discours improvisé pour tenter de faire comprendre aux ennemis déjà présents qu’ils n’étaient pas venus là pour un massacre général mais pour évacuer une planète prête à subir les foudres d’un volcan au bord de l’éruption, puis tenter de les convaincre de l’avantage à partir aussi avec eux et abandonner l’Empire. Il y eut comme un bref moment de flottement, de silence, puis le chef de la garnison impériale éclata tout à coup de rire dans le canal de communication ouvert avec eux, si fort qu’il faillit bien s’en étrangler. Juste avant que le combat ne soit engagé.

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Commandant Thyal Ciaron, 44 ans, chef de la garnison de Managas

Voilà quelques semaines, maintenant, que la garnison avait repris le contrôle de la petite communauté civile restante de Managas et surtout, le contrôle de ses mines et des chantiers en cours. Mais la situation restait très fragile, très explosive, et il suffirait d’un rien pour tout perdre de nouveau. Les planètes voisines n’étaient que des nids à rebelles… A eux seuls, ils n’avaient pas les moyens de tenir longtemps, c’était pour cela que Thyal avait demandé de l’aide. La procédure lui restait encore en travers de la gorge, d’ailleurs… Depuis la pandémie, la chute des effectifs, et surtout la multiplication phénoménale des actes de révoltes et rébellion dans l’Espace Sauvage, les envois de renforts étaient acceptés au compte-goutte et selon certains critères précis, par ordre d’urgence et de priorité. Leur chance, ici, était la mine de platine, c’était une ressource trop importante pour que l’Empire accepte de la sacrifier au nom des dommages collatéraux.

Malgré tout, tant que les renforts n’étaient pas arrivés, le commandant restait très tendu et prêt à faire face au moindre mouvement suspect. On leur signalé que le destroyer impérial Adjudicator était en route, accompagné par un croiseur, le tout commandé par le Général Kramer. Dans son bureau, Thyal tentait encore d’en savoir un peu plus sur ce type, en parcourant les archives impériales. Il avait demandé au central de Coruscant à ce qu’on leur adresse une force assez sûre pour repousser les Rebelles qui ne tarderont pas à leur tomber dessus, cela dit, il savait bien que Coruscant avait une conception très personnelle de ce type de demande… Le commandant n’avait évidemment pas eu son mot à dire sur le sujet, il ne lui restait qu’à espérer que ce Kramer n’était pas un fou sanguinaire, prêt à tirer sur la planète au moindre mouvement suspect. Les rebelles du coin avaient été arrêtés, mais il restait beaucoup de civils, ici.

Et comme s’il n’y avait pas assez d’emmerdes comme ça, la caldeira située sous la mine et une partie de la ville montrait des signes d’activité de plus en plus affolants, ces derniers temps. Thyal était prêt à se frapper la tête contre son bureau, en lisant le dernier rapport alarmant qu’il venait de recevoir. Des rebelles partout, des civils exposés, des renforts qui tardaient vraiment à arriver, et maintenant, un volcan souterrain prêt à exploser. Quand la providence cessera-t-elle de leur chier à la gueule ?! Il était occupé à consulter les régions de la planète assez éloignées et assez sûres où ils pouvaient faire partir les civils, de gré ou de force d’ailleurs, afin de les mettre à l’abri, lorsqu’une alarme résonna soudainement. Les Rebelles… Alors que les renforts n’étaient même pas encore arrivés ! Et pire encore, il sut très vite qu’ils avaient un ancien destroyer impérial avec eux en soutien. Courant hors de son bureau pour rejoindre leur poste de commande, il stoppa près du poste de communication quand on lui annonça qu’un des rebelles voulait leur parler.

Nous parl… Quoi ?

Perplexe, il voulut tout de même écouter le message, alors que les hommes se préparaient en toute hâte au combat. Une voix d’un jeune homme, visiblement, s’éleva sur les ondes. Une voix pas vraiment convaincue, pour annoncer qu’ils étaient là pour aider et que tous avaient tant à gagner à abandonner leurs postes et fuir l’Empire. C’est cela, et ils allaient évidemment être acceptés dans les rangs des rebelles sans aucun problème ensuite, et surtout sans problèmes pour leurs familles, et tous se feront de grands câlins dans un monde sucré et merveilleux ! Thyal éclata brusquement de rire, très fort, incapable de s’en empêcher, et faillit bien s‘étrangler un peu. Toussant et riant, il reprit son souffle avec beaucoup de peine, en se tenant à la console de communication.

Ici le commandant Ciarron, parvint-il à articuler en laissant l’hilarité quitter sa voix. Je savais que les rebelles pouvaient être idéalistes mais pas à ce point-là. Nous réfléchirons sérieusement à votre position lorsque nous aurons la certitude que quitter nos postes ne vaudra pas à nos familles d’être massacrées.

Coupant cette communication, il ordonna à leurs propres chasseurs de décoller et de prendre en chasse ceux des rebelles. Puis d’activer le bouclier protégeant la ville. Il ordonna ensuite à d’autres hommes de commencer malgré tout l’évacuation des civils vers d’autres zones de la planète, éloignées à la fois de la mine et du volcan souterrain. Il était occupé à donner ces ordres quand, enfin, les renforts eurent la très bonne grâce d’arriver à leur tour. Ciarron demanda aussitôt une communication avec eux, soulagé.

Général Kramer, enfin. Ici le commandant Ciarron. Vous devez voir nos invités rebelles près de votre position, nous vous laissons gérer ça. Nous allons avoir besoin très vite d’aide à terre, le volcan souterrain de la planète est sur le point d’entrer en éruption et il reste beaucoup de civils, ici.

Bien, résumons le plan d'attaque. Josea ira aider à l'évacuation des rebelles de Managas avec ses dix navettes et ses trente chasseurs vieillissants en protection. Bridger, Tano et le mandalorien viendront soutenir les troupes au sol, le jeune homme devant diriger les force sur place pour couvrir la retraite. Côté espace, l'Adjudicator et l'Epurateur se retrouveront face au Salamander, à son croiseur de soutien, au croiseur de Managas et à mes appareils et nous devront les empêcher de venir soutenir la garnison locale. Le plan était simple et devait satisfaire ma proposition et celle de Benden.

Je passais le trajet à me reposer sur une chaise pliante, près de mon Predator, à l'intérieur du Salamander. Après tout, pourquoi passer le vol dans un chasseur quand on peut le faire calmement dans un destroyer en restant juste en mode alerte ? En tout cas, cela ne prit que quelques heures pour faire le trajet et aucun vaisseau impérial n'était arrivé avant nous. Je regardais les navettes se diriger vers la planète, leur souhaitant bonne chance en pensée. Je m'installais dans mon propre cockpit, lançant mon chasseur pour sortir avec mes trois ailiers.

Comme tout le monde, je captais le message un rien maladroit de bridger. Son intention était bonne mais visiblement cela ne suffit pas à convaincre le responsable de la garnison locale, qui fit activer les boucliers protégeant sa ville. Bientôt, hélas, je fus contactée par Benden : les pilotes rebelles se font surclasser par les Tie, à huit contre trente. Je grimaçais un peu en entendant cela. Je donnais l'ordre aux Z-95 qui me suivirent et entamèrent leur entrée dans l'atmosphère derrière moi, suivi par une escadrille du Salamander.

Lorsque nous dépassâmes les nuages, c'était pour voir les derniers chasseurs rebelles se faire descendre. Huit contre trente... c'était maintenant huit contre  deux. Les Tie bleux virèrent et se lancèrent aussitôt à l'attaque de leurs adversaires, suivi de ma petite formation.

"On se concentre sur la protection des navettes,"

dis-je à mes camarades, celles-ci étant au sol et donc des proies faciles contre un tie qui  ferait une attaque en rase-motte. 'aurais bien voulu aider mes alliés FID mais, hélas, il s'avéra vite que je devais m'efforcer d'éviter à mes co-équipiers de se faire descendre, alors que deux impériaux les prenaient en chasse. Je parvins à distraire ce duo et à les concentrer sur moi mais un Z-95 était déjà au tapis, et j'ignorais si son pilote était vivant ou mort. Je poursuivis ce duo, sans parvenir à les toucher pour l'heure, pendant que les pilotes FID s'en sortait bien mieux que les rebelles. Les Tie impériaux étaient à six contre douze et visiblement en train de perdre l'affrontement !

~~~~~~~

Jets de dé :
Opposition entre Tie et chasseurs rebelles : Tie 3 / rebelles 28
nombre de Tie : 8
Nombre de perte chez les rebelles à mon arrivée : 28
Tie impériaux contre Tie FID : 14 - 9
Efficacité d'Amelia : 16
Efficacité de ses ailiers : 18

Benden n'était pas tout à fait d'accord avec cette envoyée de Nightswan : qu'est ce qu'elle pouvait connaître de la stratégie militaire à son âge, alors qu'elle ne devait surement pas avoir l'expérience du combat ? Enfin, peut-être que son supérieur lui avait donné deux ou trois cours ? Après tout, il fallait reconnaître qu'il avait su poser de sérieux problèmes à l'empire en conseillant plusieurs mouvements de résistance. Bon, après, il laissait à Vanto le soin de donner son avis, quitte à être prêt à changer la donne au besoin.

Ils arrivèrent les premiers et le capitaine fit tourner le Salamander, pointe vers l'espace. Il posta croiseur Supervisor sur sa droite et demanda au croiseur de Managas de se mettre sur sa gauche, un peu en retrait les deux. Ils auront juste pour rôle d'empêcher qu'on franchisse le blocus qu'il mettait en place. Il regarda Eli, qui devait être un peu nerveux car ce devait être la première bataille qu'il commandait, et se demanda s'il serait à la hauteur. Il se retint de ricaner quand le jeune Bridger tenta de convaincre les impériaux de faire une trêve et hocha devant la réponse du commandant impérial.

"Il a du cran, ce gars."

Lâcha-t-il pour le lieutenant-colonel. C'était clair : choisir de se battre alors que l'ennemi à une supériorité numérique évidente, surtout en sachant que les renforts ne corrigeront pas vraiment la chose, il fallait un sacré courage, ou de la stupidité aussi. S'ils avaient été là pour conquérir cet endroit, Benden aurait fait larguer ses quadripodes et la ville serait probablement déjà entre leurs mains mais ce n'était pas leurs ordres.

"Capitaine, les pilotes rebelles se font massacrer par l'ennemi".

Benden soupira : c'était exactement ce qu'il avait craint au départ. Sans rien dire, parce que cela ne sert à rien, il se tourna vers l'officier de communication.

"Envoyez la deuxième escadrille et les appareils de Nightswan en renfort. Nous n'aurons pas besoin d'eux ici."

Les minutes passèrent et il pouvait voir les points représentant les pilotes rebelles s'éteindre les uns après les autres sur l'affichage tactique. De vieux appareils ne faisaient pas le poids, à ses yeux, contre des Tie bien maîtrisé et ceci en était la preuve flagrante, surtout que les huit pilotes de la garnison n'avaient surement rien eu d'autre à faire que de s'entraîner. La preuve fut faite quand ses propres ties prirent l'avantage sur l'ennemi, alors que les Z-95 et le Tie modifié de Nightswan avaient du mal contre seulement deux tie. Les amateurs ne devraient pas aller se battre !

"Sorti d'hyper ! Deux vaisseaux, classe arquitens et classe imperial-I, commandant !"

"Bien, ouvrons nous le feu, colonel, ou souhaitez vous leur proposer une trêve, le temps d'évacuer les civils ?"

Cela, il n'aurait rien contre : c'était le devoir d'un soldat que de protéger des civils et ceux-ci étaient en grand danger à cause non des combats mais de ce satané volcan. Mais quelle idée, aussi, de construire une ville dans la caldera d'un volcan aussi ? Fallait-il être à ce point idiot... Râler n'aidera pas, cela dit. Il était prêt à fournir les navettes du Salamander au besoin pour aider à l'évacuation mais il ne laissera passer rien d'autre venant de l'Adjudicator. D'ailleurs, il fit se déployer tous ses chasseurs, cinq escadrilles : une pour couvrir chaque croiseur et les trois autres en position autour du Salamander. Vanto n'eut pas vraiment à répondre : le capitaine ennemi lança ses chasseurs contre eux et Benden ordonna à son vaisseau de soutenir ses chasseurs, sans encore engager l'Adjudicator, qui semblait hésiter à s'engager dans le combat en personne.

"En voilà un qui n'a pas l'air de vouloir discuter, colonel. Peut-être pourriez vous convaincre celui à terre, par contre ?"

Jet de dé :
Le capitaine du croiseur palpatien agit-il agressivement ou avec prudence : agressivement.
Combat : tie Impériaux vs Tie FID+ Salamander : 6-7

Spoiler:

Feu sur Managas

Quelques heures avant d'arriver en orbite de Managas, Ethan avait réussit à stabiliser la tension qui régnait au sein des soldats présent dans l'Adjudicator. Suite à son discours, Ethan ordonna à ses quatre lieutenants de confiance de miner certaines zones du vaisseau. S'ils venaient à déserter durant cette mission, ne pas avoir ce vaisseau sur le dos serait un bon avantage. L'un de ses lieutenants, Ross Roclem, mentionna l'idée folle de s'emparer du vaisseau. Une idée folle mais qui n'était pas impossible pour autant. Après tout Ethan était celui qui avait le plus d'autorité sur ce vaisseau, cela leur faisait d'avance un net avantage. Soutenant l'idée du Capitaine Roclem, Ethan demanda à Arthur, Jill, Ross et Tanya d'aller miner quand même certaines zones du vaisseau. En cas d'échec, il y aura quand même l'option de faire de gros dégâts à ce vaisseau. Mais avant, il interpella Ethan pour qu'il lui dise comment s'y prendre pour saboter les armes se trouvant dans le hangar. Après une brève explication, les cinq camarades allèrent se franchir de leur objectif.

Après que ces quelques heures soient passées, Ethan et ses lieutenants se retrouvèrent sur le pont de commandement, discutant entre eux à voix basse. Arthur, Jill et Tanya, avaient fait de leur mieux. En revanche, se ne fut pas le cas pour Ethan et Ross. Ils ont été tous les deux sur le point de se voir saboter les armes. Une bonne maintenance et vérification sont limite passées. Le moment fatidique approchait. Ethan savait que la zone du hangar risquerait de poser problème dans le temps. Bien qu'enfermer, si un bon meneur se trouverait parmi les soldats pro palpatine, alors la situation risquerait de fortement changer. Mais ce détail se résoudra en temps voulu. Finalement, l'Adjudicator et l’Epurateur sortirent de l'hyperespace. Le commandement de pont interpella Ethan.

- "Général ! Trois vaisseaux ont été identifiés et ... le .. le Salamander est parmi eux !"

Le regard du Général se porta vers les vaisseaux au loin. Le Salamander, sérieusement ? Ethan savait que le commandant de ce vaisseau était le Capitaine Benden, et qu'il avait été l'un des déserteurs impériaux à avoir suivit le grand Amiral Thrawn. C'était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne nouvelle, si la désertion se passait bien jusqu'à la fin, il y aurait alors un allié de taille. Et une mauvaise, car même si la désertion était un succès, rien ne garantissait que la Capitaine Benden les verraient comme des alliés. Tout était maintenant en place. il n'était pas question de finir prisonnier. Ethan savait que trop bien ce que l'Empire réservait aux traitres. Une seule issue, la victoire. Un message venant de la planète Managas, arriva. Un appel du Commandant Thyal Ciaron, de la garnison impériale de Managas.

- "Général Kramer, enfin. Ici le commandant Ciarron. Vous devez voir nos invités rebelles près de votre position, nous vous laissons gérer ça. Nous allons avoir besoin très vite d’aide à terre, le volcan souterrain de la planète est sur le point d’entrer en éruption et il reste beaucoup de civils, ici."

Un volcan sur le point d'entrer en irruption ? La hiérarchie lui avait bien caché cette information cruciale. N'ayant pas court à cette information, il était plus que probable pour Ethan, qu'ils n’avaient pas été envoyés ici pour secourir la garnison impérial, ni les civils. Les fameux minerais étaient sans aucun doute les véritables cibles. Une bonne raison de plus pour déserter cet Empire.

- "Commandant Ciarron. Merci de votre patience. Nous arrivons, nosu nosu occupons de la suite."

Un nouvel élément entra en jeu, les civils sur Managas. Ethan vit le Croiseur Epurateur engager le combat. La communication se coupa. Je vis le commandant du vaisseau émettre une sorte de sourire, venant de transmettre aux chasseurs de décoller. Ce fumier était-il au courant de tout ? Regardant ses quatre lieutenants, Ethan fit un signe de tête. La révolte pouvait commencer. Arthur activa une commande, d'un tout petit appareil qu'il tenait entre ses mains. Cela envoya donc un signal à tous les soldats qui étaient aux côtés d'Ethan, sachant donc que l'opération venait de commencer. Suite de çà, Arthur fit un appel général des troupes dans le hangar. Bien sûr un ordre que leurs soldats ne tiendraient pas compte. Le Commandant du vaisseau entendit cet ordre et se retourna pour demander ce qui se passait. A peine retourné, il vit le Général le mettre en joug avec son blaster.

- "Qu'est ce que tout cela signifie ?!

- "Comment dire dire .. on démissionne de l'Empire et  ah oui ! On prend possession de ce bâtiment. Rendez-vous Commandant."

Le commandant prit très mal cette tournure, ce revirement de situation. Clamant à la traîtrise, il s'apprêta à dégainer son blaster. Mais Ethan fut plus rapide et fit feu, ayant visé la tête. Certain pourrait appeler cela une exécution sans sommation. Arthur ne se gêna pas pour dire qu'il n'avait jamais pu l'encadrer. Qu'une seconde de plus et c'est lui qui aurait tiré sur la détente. Après quoi, il confirma à Ethan que les soldats et officiers pro palpatine se rendaient au hangar. Jill, qui avait souvent son regard glacial, interpella le reste de l'équipage du pont de commandement, que pour survivre, il leur faudrait coopérer. Chose qu'ils furent tous. Ethan regarda alors la situation. Le Salamander et ses deux croiseurs s'étaient déjà mit en position, mais ne semblaient pas encore vouloir attaquer l'Adjudicator. Ce qui pour l'instant était encore un bon point. Il vit l'Epurateur se comporter de façon agressive, du moins leur commandant. Ethan s'était renseigné sur lui, un bon et gentil pro palpatine. Ce croiseur ne sera qu'une gêne dans l'opération, alors autant se débarrasser de cette équation.

- "Ciblez le pont de commandement de l'Epurateur. Ciblez les hanagrs et ses tourelles."

Les canons et les tourelles de l'Adjudicator pointèrent donc vers l'Epurateur. Au signal du Général, le destroyer fit feu sur le croiseur qui l'accompagnait. Une première salve de tirs frappa le Croiseur. Les armes défensives de l'Epurateur ainsi que ses hangars eurent des dommages légers. En revanche le pont de commandement fut entièrement détruit, tuant le commandant et l'équipage qui se trouvaient à l'intérieur. Maintenant, l'Epurateur et ses chasseurs qui avaient déjà décollé n'avaient plus d'ordres concrets à recevoir. De plus cette attaque surprise devait les avoir déstabilisés. Jill interpella Ethan pour signaler que les soldats et officiers pro palpatine étaient tous dans le hangar. Le Général ordonna à la seconde qui suivit de condamner le hangar, scellant toutes les portes. Le problème des soldats pro palpatine étaient maintenant régler, du moins pour l'instant. Impossible de dire quand et comment ils compteraient riposter. Cette première étapes franchie, Arthur lance ordonna à leur soldats de prendre le contrôle du bâtiment.

Il ne restait que l'équipage du vaisseau. Ils étaient en grand nombre et ce n'étaient pas des soldats. L'ordre était de les immobiliser en cas de mauvaises décisions de leur part. Concernant la situation, le croiseur Epurateur n'était plus en état d'émettre quoi que se soit. Gardant son sang froid afin de rester maître de la situation à bord du vaisseau, Ethan demandant à ce qu'on lui ouvre un canal sécurisé avec transmission holo envers le Salamander.

- "Au Commandant du Salamander, je suppose que vous devez être le Capitaine Benden. Je suis Ethan Kramer, Général de l'Empire. Maintenant ex-impérial. Je viens avec l'aide de mes hommes de détourner l'Adjudicator. Le commandant est mort, et les soldats et officiers pro palpatine sont enfermés dans le hangar. Mais j'ignore si je tiendrai cette position ou pas. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas votre ennemi. J'ai coupé la tête de l'Epurateur. J'ai appris il y a peu que notre véritable venue n'était pas pour soutenir la garnison impériale et encore mois de sauver les civils. J'ai reçu un message du commandant de la garnison me disant que le volcan peut maintenant entrer en irruption d'un instant à l'autre.

En venant ici j'ignorais ce qu'on allait me demander, mais le fait de savoir ces civils en danger m'a fait agir plus tôt. Tout comme vous je l'espère, je souhaite l'évacuation des civils !"


Jill l'interpella pour lui avertir que certains des chasseurs pro palpatine avaient fait demi-tour et se dirigeaient vers eux. Sans attendre, Ethan ordonna à ce que les soixante batteries turbolaser et les soixante canons à ions  prennent ces chasseurs, enfin leurs chasseurs pour cibles. Si le Général devait venir à faire feu, il ordonnerait à ce que les canons à ions face feu dans un premier temps, puis les turbolasers. Par la même occasion, Ethan attendait la réponse du commandant du Salamander.

Codage par Libella sur Graphiorum

Eli s’attendait à ce qu’un truc se passe, avec les Jedis présents, il ne saurait encore dire vraiment quoi, mais quelque chose de bizarre, d’inattendu, ou les deux à la fois. Surtout de la part de Bridger, à vrai dire, c’est que le garçon avait déjà sa petite réputation… Et il ne fut pas déçu. A peine arrivés, Ezra tenta un effet un petit discours pour pousser leurs ennemis à simplement déserter avec eux. La réaction hilare du commandant à terre ne se fit pas attendre. De son côté, Eli retint un sourire, pas moqueur mais attendri. Voilà, il n’avait en effet pas volé sa réputation, c’était bien tenté. Sur la passerelle, beaucoup étaient clairement abasourdis, exaspérés ou railleurs, l’air de se demander ce qui avait bien pu lui prendre, à celui-là. C’était un Jedi, il fallait juste s’attendre à tout, une fois qu’on avait compris ça, tout devenait très clair. Il fallut une bonne minute encore avant que le commandant impérial parvienne à reprendre son souffle et répondre, suite à ça.

– Ici le commandant Ciarron. Je savais que les rebelles pouvaient être idéalistes mais pas à ce point-là. Nous réfléchirons sérieusement à votre position lorsque nous aurons la certitude que quitter nos postes ne vaudra pas à nos familles d’être massacrées.

– Il a du cran, ce gars.

Il n’avait surtout pas le choix, comme bon nombre de ses confrères, il avait les siens à protéger et ça se comprenait. Eli tourna le regard vers les écrans de contrôle et grimaça en voyant que dès le début de la mêlée, les TIE ennemis démontrèrent, malgré leur infériorité numérique, une large supériorité au combat. C’était un massacre… Les chasseurs tie avaient beau être moins maniables, ils restaient de bien meilleures armes entre les mains de bons pilotes et ceux-là n’étaient clairement pas des débutants. La seconde escadrille rétablit à peine l’équilibre du combat, quant aux chasseurs d’Amélia et ses deux collègues, ils peinaient eux aussi. Détournant un instant les yeux des écrans, il s’écarta et demanda à l’officier Mike s’il avait terminé de récupérer les données, où en était la situation, exactement, sur la planète, avec le volcan. Apparemment, au sol, la population civile présente dans la zone dangereuse était en train de se faire expulser manu militari, le commandant Ciaron avait pris pour partie de les expulser loin de la caldeira de force. Bien, au moins, ils n’avaient pas affaire à un type prêt à sacrifier la population civile, même s’il ne comptait pas se rendre.

– Sorti d'hyper ! Deux vaisseaux, classe arquitens et classe imperial-I, commandant !

– Bien, ouvrons nous le feu, colonel, ou souhaitez vous leur proposer une trêve, le temps d'évacuer les civils ?

– Non, exposons d’abord la situation puis l… Bon…

Il s’était interrompu en voyant que les chasseurs aussitôt lancés et engager le combat contre les escadrilles que Benden avait déjà fait déployer. Tirer d’abord, parler ensuite, typique de pas mal d’officiers de cet Empire, c’est qu’il avait presque réussi à oublier ce détail malheureux, depuis qu’il avait déserté, c’est qu’on pouvait facilement écarter certains souvenirs désagréables de son esprit. Cependant, le destroyer n’avait pas aussitôt engagé les hostilités, lui aussi, c’était surprenant qu’il laisse son ailier se charger de l’attaque frontale aussitôt. Leurs pilotes allaient pouvoir leur faire gagner un peu de temps, il devait au moins tenter de proposer une trêve ici comme à terre, le temps de régler le problème du volcan. Alors que l’homme en charge des communications tentait sa chance, l’Adjudicator tira soudainement. Pas contre eux, prêt à le recevoir et boucliers dressés, mais contre son propre croiseur. Il venait vraiment… Contre son propre équipage, sans aucune sommation ?!

Sidéré et dégoûté, il fit signe aux hommes de ne pas tirer, quand un demanda d’un ton hésitant s’ils devaient cibler le destroyer ennemi. Les chasseurs du croiseur endommagé avaient rompu le combat contre leurs propres forces, dans la confusion, et certains d’entre eux se dirigeaient maintenant clairement vers  l’Adjudicator. Ils ne pouvaient pas communiquer avec eux avant ça ?! Ils allaient se faire détruire eux aussi si on les laissait faire. A ce moment, une nouvelle communication fut demandée, avec eux, et la voix d’un homme, nerveux, résonna dans toute la passerelle.

– Au Commandant du Salamander, je suppose que vous devez être le Capitaine Benden. Je suis Ethan Kramer, Général de l'Empire. Maintenant ex-impérial. Je viens avec l'aide de mes hommes de détourner l'Adjudicator. Le commandant est mort, et les soldats et officiers pro palpatine sont enfermés dans le hangar. Mais j'ignore si je tiendrai cette position ou pas. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas votre ennemi. J'ai coupé la tête de l'Epurateur. J'ai appris il y a peu que notre véritable venue n'était pas pour soutenir la garnison impériale et encore moins de sauver les civils. J'ai reçu un message du commandant de la garnison me disant que le volcan peut maintenant entrer en éruption d'un instant à l'autre.  En venant ici j'ignorais ce qu'on allait me demander, mais le fait de savoir ces civils en danger m'a fait agir plus tôt. Tout comme vous je l'espère, je souhaite l'évacuation des civils !

Un instant, Eli avait cru que ce type allait aussi faire exécuter froidement tous ceux ne suivant pas la mutinerie, purement et simplement. Mais les enfermer dans les regards là où se trouvaient, littéralement, tous les quadripodes et autres armes bien mortelles… Avec des méthodes aussi sales, ce n’était pas d’étonnant à ce que beaucoup ne les voient pas d’un meilleur œil que l’Empire. Mais bref.

– Ici le lieutenant-colonel Vanto. Faites tout d’abord en sorte de faire cesser le combat à vos pilotes et de les faire ensuite rentrer, en vie et entiers, sur le croiseur. Ou bien de les pousser à se rendre, sur le nôtre.

Il n’avait absolument pas confiance en ce général pour garantir la survie des non-mutins, encore moins des pilotes encore un peu agressifs, aussi préférait-il encore qu’ils se rendent ici, si c’était possible. Il demanda aux hommes de se tenir prêt à tirer, aux canons à ions, au moindre mouvement suspect, puis retourna vers la console de communications pour tenter un nouveau contact avec  Ciaron. D’emblée, il lui présenta en vitesse la situation en orbite, en s’efforçant de ne pas adopter un ton menaçant, même si son interlocuteur pouvait sans doute sentir une certaine urgence.

– Écoutez, pour le moment, tout ce qui nous presse, c’est le volcan. Il vous reste toute une ville à évacuer et nous pouvons vous y aider. Je peux vous garantir que ni vous ni aucun de vos hommes ne risqueront quoi que ce soit, venant de nous ou des rebelles, pendant l’évacuation ou après. L’Empire ne sera jamais au courant si vous acceptez une trêve le temps de régler cette affaire.

Un silence passa, Ciaron devait sentir sans doute piégé ou  mis au pied du mur, mais il n’avait plus vraiment le choix. D’une voix dégoulinant de colère et à contrecœur, il accepta enfin d’ordonner à ses hommes de rompre le combat. Enfin.

– Commandant Benden, envoyez toutes les navettes que nous pouvons, pour participer à l’évacuation.

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Dés
Tenter de convaincre Ciaron : 6

"Ici le commandant Ciarron. Je savais que les rebelles pouvaient être idéalistes mais pas à ce point-là. Nous réfléchirons sérieusement à votre position lorsque nous aurons la certitude que quitter nos postes ne vaudra pas à nos familles d’être massacrées."

Il n’y avait même pas réfléchi au moins une seconde entière, il s’était juste marré ! Ce… Ezra ravala le juron qui lui vint car il eut d’un coup d’autres soucis beaucoup plus urgents, à savoir les TIE ennemis qui leur fonçaient droit dessus. Juste après, une large vague bleue s’étendit à toute vitesse sur la ville, formant un bouclier lisse et légèrement opaque. Ezra évita de justesse une première salve verte mais l’autre chasseur rebelle derrière lui n’eut pas cette chance et se fit exploser en plein vol… C’était pas censé se passer comme ça ! Il resta un maximum auprès des navettes, pour les protéger, mais très vite, la situation devint incroyablement confuse, chacun devait surtout lutter pour sa propre survie. Le jeune homme se débrouillait très bien sur le terrain, mais dès que ça tournait à combat aérien pur et dur, là, ce n’était plus la même ! Il avait les mains serrées si fort sur les commandes du chasseur que ça lui en faisait mal, essayant de garder son calme, comme Hera lui disait, et de se concentrer sur les trajectoires ennemies pour mieux ensuite les esquiver puis les prendre à revers.

C’était une succession de cascades improbables où il peinait à garder le contrôle et éviter au maximum les tirs ennemis, sans vraiment pouvoir rester près des navettes. Accompagné d’une certaine horreur et colère en sentant la mort des autres pilotes rebelles. Un par un… Des vies qui s’éteignaient avec fracas, dans des nuages de flammes, une à une, avec méthode et implacabilité. Puis une autre alarme clignota avec fureur, après avoir reçu un nouveau coup, et il réalisa que ses propres armes ne répondaient même plus. Oh oh… Voyant qu’en plus, un des TIE avait la bonté de le prendre dans son viseur, il accéléra l’allure et descendit au plus bas, en rase-motte, dans l’espoir de le semer en faisant assez de zigzags. Une manœuvre qui ne perturba pas le moins du monde le chasseur à ses trousses, au contraire, il le suivit avec une aisance folle. Ezra eut le temps de voir l’éclat lumineux du tir avant que celui-ci ne l’atteigne et qu’il ne ressente tout à coup une très vive et violente douleur, dans son corps tout entier. Le choc fut si brutal qu’il perdit conscience un moment, alors que son appareil s’écrasait sur le sol de la planète dans un flot de débris.

Ce fut la douleur qui le réveilla. Et de se sentir complètement coincé. Il voulut bouger mais une nouvelle et brusque douleur dans le dos lui arracha un petit cri. Tout en le dissuadant de commettre le moindre geste brusque. Doucement, il rouvrit juste les yeux et ne vit autour de lui qu’un gros amas de fer et de tôle en vrac, avec un bout du ciel bleu. Ses jambes étaient coincées dans les débris, il ne pouvait pas se dégager du tout. Lentement, il bougea les doigts, puis la main, cherchant quelque chose pour appeler à l’aide, communiquer, n’importe quoi. Ce simple geste suffit à lui faire perdre les dernières forces qui lui restaient et sa main retomba. Puis sa tête, sur le côté. Le noir l’envahit de nouveau et il sombra une nouvelle fois dans l’inconscience.

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Dés : 17
Rester conscient à la fin : échec

Quand on a autant d'expérience que le capitaine Pierre Benden, il est difficile d'être réellement surpris sur un champs de bataille. Ainsi, il n'était pas choqué de voir le destroyer de l'Adjudicator déployer ses chasseurs et les envoyer à l'attaque. Ce n'était peut-être pas intelligent d'engager le combat contre un ennemi supérieur en puissance de feu mais cela est déjà arrivé et parfois cela marche, comme les rebelles l'ont prouvé à deux ou trois occasions, mais souvent cela finit mal. Toutefois, il arrive en de rares occasions que l'on soit réellement surpris comme cette fois-ci. Benden ouvrit grand les yeux en voyant l'Adjudicator ouvrir le feu avec tout son armement sur l'Epurateur qui se trouvait juste devant lui. Son expérience lui permit de comprendre que le croiseur léger avait eu de la chance de ne voir que son poste de commandement exploser car il aurait pu être annihilé par cette salve ! Il serra le poing droit et se retint d'ordonner d'ouvrir le feu contre le destroyer, attendant de voir s'il pouvait en savoir plus sur la raison de cela, et la réaction de son propre supérieur.

"Une communication de l'Adjudicator, commandant."

L'opérateur passa la communication en voyant le signe de tête de son capitaine qui écouta sans quitter des yeux les deux bâtiments "fidèles" à Palptine.

- "Au Commandant du Salamander, je suppose que vous devez être le Capitaine Benden. Je suis Ethan Kramer, Général de l'Empire. Maintenant ex-impérial. Je viens avec l'aide de mes hommes de détourner l'Adjudicator. Le commandant est mort, et les soldats et officiers pro Palpatine sont enfermés dans le hangar. Mais j'ignore si je tiendrai cette position ou pas. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas votre ennemi. J'ai coupé la tête de l'Epurator. J'ai appris il y a peu que notre véritable venue n'était pas pour soutenir la garnison impériale et encore mois de sauver les civils. J'ai reçu un message du commandant de la garnison me disant que le volcan peut maintenant entrer en irruption d'un instant à l'autre.

En venant ici j'ignorais ce qu'on allait me demander, mais le fait de savoir ces civils en danger m'a fait agir plus tôt. Tout comme vous je l'espère, je souhaite l'évacuation des civils !"

– Ici le lieutenant-colonel Vanto. Faites tout d’abord en sorte de faire cesser le combat à vos pilotes et de les faire ensuite rentrer, en vie et entiers, sur le croiseur. Ou bien de les pousser à se rendre, sur le nôtre.

Benden hocha la tête et ordonna aux chasseurs du Salamander de tenir leur position. Pour le moment, Vanto semblait vouloir empêcher tout passage d'appareil venant de l'Epurator et de l'Adjudicator, en attendant de voir comment cela se déroule à leur bord. Une trahison, c'était donc cela. Pierre grogna légèrement mais fut content qu'ils ne demandent pas à rejoindre les FID. Jamais il n'aurait toléré des gens ainsi, qui aurait pu se contenter de neutraliser l'Epurator avec leur armement ionique ! Il écouta d'une oreille distraire Vanto obtenir un cessez le feu avec le commandant planétaire. Un gars bien, celui-là, qui risque de payer cher son excellent travail, à moins qu'il n'arrive à mettre tout cela sur le dos de ce Kramer ? C'était possible, oui.

– Commandant Benden, envoyez toutes les navettes que nous pouvons, pour participer à l’évacuation.

"Bien, colonel. Permission d'envoyer une navette pour secourir l'Epurator ?"

Privé de passerelle, ce navire n'avait plus de capacité pour manoeuvrer, plus de capitaine ni d'officiers supérieurs. S'ils n'avaient été à l'arrêt ou s'il avait été en orbite, il aurait fini attiré par la planète, l'équipage mourant en s'écrasant à la surface de Managas. Comme Vanto accepta sa demande, Benden se tourna vers ses opérateurs pour transmettre ses instructions.

"Je veux trois soldats par navettes, pour aider à gérer l'évacuation. Que toutes soient prêtes à décoller d'ici cinq minutes, sauf la navette Unicorn. Je veux qu'une équipe médicale monte à bord, ainsi que des soldats pour en assurer la protection."Il tourna sa tête vers un officier. "Lieutenant Cassik, vous en prendrez le commandement. Je veux que vous fassiez une estimation des besoins de l'Epurator et que vous aidiez l'officier le plus gradé à tenir la boutique, et le rassurer sur le fait qu'on les laissera en paix s'ils ne nous tirent plus dessus."

Benden retourna son regard vers la baie spatiale, confiant dans ses hommes pour faire de leur mieux. Le Salamander ne valait peut-être pas le Chimaera mais il restait efficace. Cassik était un jeune officier, par exemple, à qui il manquait peu de chose pour monter en grade et dont le principal défaut était un manque de confiance. Cette petite mission lui ferait du bien, selon Benden, tout en étant utile envers l'Epurator. Quand Cassik annonça être prêt à décoller, alors que les autres navettes du Salamander entraient dans l'atmosphère, il ouvrit une fréquence pour l'Adjudicator et l'Epurateur. Il parla, d'une voix froide et d'un sérieux mortel.

"Ici le capitaine Benden. J'envoie une navette pour appuyer l'Epurator. Si quelqu'un ouvre le feu dessus, je l'atomise !"

Il coupa la communication et se tourna vers la section artillerie de la passerelle, ordonnant que tous les turbolasers soient pointés vers l'Adjudicator, pendnat que le Supervisor faisait de même vis à vis due l'Epurator, même si ce dernier avait peu de raison de jouer au kamikaze pour détruire, juste, une navette lambda. Cela fait, il braqua ses lunettes vers le lieutenant-colonel Eli vanto, parlant d'un ton calme en veillant à garder la tempête colérique au fond de lui.

"Qu'allons nous faire d'eux, monsieur ?"

Brusquement, les Tie noirs braquèrent et s'éloignèrent, l'opérateur du Salamander en charge des chasseurs nous ordonna de ne plus combattre. Visiblement, Eli avait réussi à obtenir un cessez le feu avec le commandant local. Toutefois, Benden rappelait malgré tout ses propres chasseurs, nous laissant libre de choisir ce qu'on faisait. J'ordonnais à mes deux pilotes de trouver les chasseurs rebelles qui se sont écrasés et de signaler leur position, car ils n'ont pas du tous être détruits en plein vol. Pendant que je commençais à le faire aussi, la voix de l'opérateur retentit à nouveau, signalant que le Salamander se joignait à l'évacuation des civiles, via ses navettes surement, et que les rebelles pouvaient évacuer.

Je repérais un appareil, un peu isolé, et non loin d'une position impériale. Ceux-ci étaient bien trop occupé à se faire évacuer pour se soucier d'un appareil ennemi et de son pilote potentiellement vivant, dirait-on. Je ralentis et posais mon appareil près du sien, avant de m'extirper de mon cockpit, mon sabrelaser à la main, au cas où les armures blanches décident de venir jeter un oeil sur mon "tie modifié". Je franchis les trois mètres me séparant de l'amas de tôle qui fut jadis un chasseur, repérant le pilote, encore en un seul morceau. Je dus retirer un gant mais je parvins à prendre son pouls et je souris sous mon casque, il est encore en vie, mais dans un piteux état.

"Amelia au Salamander : le commandant Bridger a besoin d'une navette médicale, d'urgence. Localisez ma position et envoyez là."

Sans le vouloir, j'avais pris mon "ton de commandant" comme l'appelait mes amis, enfin ceux de mon époque. Puis, j'allumais la lame bleue de mon sabre, histoire de découper un peu pour permettre de déplacer le jeune homme, bien que je le laisse attacher sur son fauteuil. J'ignorais son état et je préférais le laisser là plutôt que de prendre le risque d'aggraver son état. J'espérais que le Salamander détournera vite une de ses navettes, car tout cela ne me disait rien de bon, et qu'une séance de cuve de bacta sera le minimum pour ce jeune homme.

Je retirais mon casque afin de procéder avec prudence, préférant éviter de lui couper les jambes, et parvins à couper assez du métal pour le déplacer. J'éteignis ensuite ma lame et jetais un oeil mais les impériaux ne semblaient nullement intéressés par ce que je faisais ou par mon appareil. Je me repenchais, pour reprendre la tension d'Ezra, alors qu'une navette aux couleurs FID se profilait à l'horizon.

"Tiens bon, mon gars ! Je te donnerais des cours si tu t'en sors."

Jets de dé :
Sauvetage d'Ezra :
S'est-il écrasé près de rebelles, au milieu de nul part ou près d'impériaux ? Près des impériaux
S'il est tombé près des rebelles ou des impériaux envoient-ils des hommes voir s'il est en vie ? non

[Event] Feu sur Managas

Depuis maintenant deux ans, les croyances, la foi, la fierté qu'avait Arthur envers l'Empire, s'estompèrent peu à peu, tel un feu perdant de sa vivacité jusqu'à s'éteindre et disparaitre à jamais. Il y eut tout d'abord la destruction de la planète Manaan par l'Étoile Noire, ainsi que la stupéfaction d'avoir apprit que l'Empereur était en vérité un Seigneur Sith. Puis durant la pandémie, l'Empire avait certes aidé la Rébellion, mais vers la fin de cette tragédie, l'Empereur avait donné un ordre peu scrupuleux, en voulant les poignarder dans le dos. Fort heureusement, le commandement de cette opération avait refusé d'obéir à cet ordre. L'Empereur n'avait donc pas d'honneur. Et enfin, il y eut le message du Grand Amiral Thrawn, révélant que l'origine de cette pandémie avec été le fait d'un Sith.Arthur fut du même avis que le Général Kramer, les Sith contrôlaient l'Empire, s'en servant pour leurs propres idéaux. Ainsi le Colonel accepta de suivre le Général lorsqu'il lui parla de déserter. Lui et bien des soldats lui restèrent loyaux. Mais cela se fera le moment venu.

Aujourd'hui, Arthur était aux côtés du Général Kramer et de ses hommes dans le Destroyer Stellaire Adjudicator. Le destroyer était accompagné du Croiseur Epurator. Ces deux vaisseaux faisaient routes vers la planète Managas, dans l'espace sauvage. Les consignes étaient encore à ce moment très flou, ce qui n’était pas normal, surtout pour des gradés comme le Général qui était dans l'ignorance des ordres réels. Durant le voyage, des tensions éclatèrent parmi les soldats. Le Général fit un discours. Cela n'avait pas enrayé la tension, mais il avait permis d'éviter que les impériaux s'entretuent eux-mêmes. Ethan nous fit part de sa crainte de notre véritable objectif. Managas était surtout connue pour ses gisements de platines, et le fait d'y envoyer des soldats tels qu'eux ne pouvait signifier qu'une chose, l'usage de la Force. Il prit en compte et en priorité le fait qu'ils y allaient pour çà. Sans tarder la général anticipa en mentionnant qu'il enverrait balader la hiérarchie. Qu'ils utiliseraient leur force pour protéger les civils présents là-bas. Cette remarque fit sourire légèrement Arthur. Voilà pourquoi il le suivrait n'importe où. Le Général donna ses directives, miner certaines partie du vaisseau, où cas s’ils déserteront afin de rendre inerte ce vaisseau, le fait que les locaux puissent être contactés rapidement.  

Quelques petites heures plus tard, les deux vaisseaux sortirent de l'hyperespace. Arthur était avec Ethan, Jill et Ross sur le pont de commandement. Jill et Arthur avaient réussit leur objectif, miner certains endroits clés de l'Adjudicator. Mais Ethan et Ross eurent moins de chance pour faire la même chose dans le hangar, concernant l'armement. Le Commandement du pont interpella rapidement le Général, mentionnant que trois vaisseaux avaient été identifiés, et le Salamender était l'un d'entre eux. La FID était donc présente ici. Cette nouvelle était à la fois une bonne et mauvaise nouvelle. Une bonne, car en cas de désertion, ils pourraient faire de précieux alliés. Une mauvaise, car même en cas de désertion, ils pourraient quand même nous considérer comme un ennemi. C’est alors qu'une communication se fit entendre.

- "Général Kramer, enfin. Ici le commandant Ciarron. Vous devez voir nos invités rebelles près de votre position, nous vous laissons gérer ça. Nous allons avoir besoin très vite d’aide à terre, le volcan souterrain de la planète est sur le point d’entrer en éruption et il reste beaucoup de civils, ici."

Le commandant de la garnison impériale de Managas. Des Rebelles et un volcan souterrain sur le point de se réveiller ? Tss, la situation était beaucoup plus critique que prévu. Déserter et évacuer la planète, cela en même temps ? Finalement, peut-être que ce n'était pas le bon jour pour déserter. S'ils étaient venus pour les secourir, ils auraient eut l'information. Les doutes du Général étaient donc malheureusement fondés. Tout comme Ethan, nos regards virent le sourire malicieux du commandant de pont. Souriant et ordonnant aux chasseurs de l'Adjudicator de décoller. L'Epurator se montra rapidement agressif aussi. Ces salauds étaient au courant. Le dégout d'Arthur pour l'Empire actuel ne cessait de se nourrir. Le Général envoya discrètement un signal à tous les soldats qui l'avaient rallié, afin de leur signaler que l'opération débutait. Connaissant la suite, Arthur contacta l'ensemble des soldats, afin de les réunir dans le hangar. Le commandant de l'Adjudicator semblait ne pas apprécier et vit clair dans ce jeu de désertion. Mais le général l’exécuta avant même qu'il ne fasse quoi que ce soit.

- "J'ai jamais pu l'encadrer celui-là."

Sans tarder et gardant son sang froid, le Général ordonna de tirer sur l'Epurator. Le pont de commandement détruit, le croiseur ne serait maintenant plus une menace. Les soldats de l'Épurator étaient probablement déboussolés et n'avaient plus personnes pour leur donner un quelconque ordre. Les soldats pro-palpatine enfermés dans le hangar de l'Adjudicator étaient pour l'instant piégés. Mais ils pouvaient à tout instant se montrer dangereux s'ils le désiraient réellement. Le général émit une transmission envers le Salamander, expliquant la situation. Peu de temps après les chasseurs tie qui avaient décollé du destroyer firent demi-tour, probablement pour en découdre avec nous.

- "Ici le lieutenant-colonel Vanto. Faites tout d’abord en sorte de faire cesser le combat à vos pilotes et de les faire ensuite rentrer, en vie et entiers, sur le croiseur. Ou bien de les pousser à se rendre, sur le nôtre."

- "Ici le capitaine Benden. J'envoie une navette pour appuyer l'Epurator. Si quelqu'un ouvre le feu dessus, je l'atomise !"

Arthur avait les bras croisés, écoutant ce spectacle de conversations. Sérieusement ? C'était çà leur réaction ? Sans notre intervention, le conflit spatial aurait déjà été engagé, et il y aurait déjà des victimes dans chacun des deux camps. Envoyer une équipe secourir les soldats pro-palpatine de l'Épurator était un grand risque couru pour les soldats du FID. Quant à ce capitaine, prétendre qu'ils allaient ouvrir le feu sur eux. Si c'était le cas, ils auraient mit leur mutinerie à plus tard.

- "Capitaine Benden, Colonel Lance. Supposer que nous allons ouvrir le feu sur vos appareils est un brin vexant. Si c'était notre intention, nous aurions mit notre mutinerie à plus tard. En empêchant le combat spéciale, je peux certifier qu'on à sauver la vie à quelques uns de vos soldats. Vouloir aider les soldats de l'Épurator est noble, mais sachez que vous aurez une chance sur deux pour qu'ils vous attaquent. Leur plan étaient dès le départ les gisements de Managas, et à ne plus douter vous combattre aussi."

- "Les gars ! Quand vous aurez finit votre causette, les tie seront bientôt à portée de tir et ils semblent .. se diriger vers le pont de commandement..."

Jill fit rapidement la remarque du danger des tie, qui s'approchaient de plus en plus. Quant aux soldats du hangar, ils semblaient rester sages, pour l’instant. Arthur demanda à Ross de la suivre. Afin de sécuriser un maximum la situation, Arthur anticipa le fait que les soldats pro-palpatine pourraient essayer de reprendre le contrôle du vaisseau.

- "Ross, demande à ce que des soldats nous accompagnent aux armureries. Nous allons poster des canon blaster lourd à répétition E-Web à chaque issues du hangar. Si ces soldats décident de passer à l'action, ils ne devront pas quitter ce hangar."

Codage par Libella sur Graphiorum

Jets des dés :
Comportement des chasseurs tie de l'Adjudicator vis à vis de nous = 13
Comportement pour les soldats enfermés dans le hangar = 3

Commandant Thyal Ciaron, 44 ans, chef de la garnison de Managas

Ils avaient besoin de temps, c’est tout, de temps et rien d’autre ! Du temps pour faire évacuer la population civile restante loin de la caldeira, le plus loin possible de la mine et du volcan souterrain, sur cette foutue planète, et une fois ça fait, ils pourront mieux se concentrer sur autre chose. Thyal n’avait que peu de TIE sous la main, finalement, ou plutôt, il ne pouvait se permettre de n’en envoyer qu’une poignée contre les rebelles car les autres pilotes devaient décoller au plus vite avec leurs chargements de civils, mais peu importe, il fera avec. Il leur ordonna d’un ton sec d’attaquer aussitôt, sans perdre un instant, et de ne pas faire dans la dentelle. C’était des hommes loyaux, des pilotes exemplaires, ils sauront se débrouiller pour repousser les rebelles, même s’ils étaient en sous-nombre.

En attendant, il s’occupa d’organiser l’évacuation. Par bonheur, une partie de la population avait déjà compris toute seule que ses petits différents avec l’occupant impérial était un léger désagrément, en comparaison à un volcan géant sur le point de tous les engloutir sous des tonnes de roches et de cendres. Même si ça lui coûtait beaucoup, ni Thyal ni ses hommes n’avaient de temps ou d’énergie à consacrer à ce qui se passait juste au-dessus de leurs têtes, encore moins en orbite de la planète. Chacun sa merde. Il ne regardait même pas le combat aérien, passant parfois en rase-motte au-dessus même de la ville, trop pressé et délégant entièrement cette tâche au capitaine de son escadrille. Il avait tout pouvoir pour diriger ses pilotes et les faire manœuvrer, comme bon lui semblait, contre leurs adversaires.

Il était occupé à faire répartir les civils dans le peu de transports qu’ils possédaient, en commençant par les gamins et leurs mères, quand on l’avertit que le chef des déserteurs, là-haut, tentait encore de communiquer. Quoi, cette fois ? Agacé, il s’éloigna quand même le temps de réceptionner l’appel, mais n’eut même pas le temps d’en placer une. D’abord car son interlocuteur ne lui en laissa pas l’occasion, ensuite car le nom donné suffit à lui seul à lui couper le souffle. C’était le gars qui avait témoigné, sur les révélations de la pandémie … ? Mais qu’est-ce qu’il foutait-là ?! Et le destroyer arrivé en renforts avait… Il avait… Ce… Complètement scié, il fut incapable de trouver quoi répondre dans l’immédiat, aussi sidéré que son lieutenant, debout à côté de lui, tout aussi sidéré. Comment, comment tout l’équipage d’un destroyer aurait-il pu accepter de filer droit dans une telle folie ?!

Écoutez, pour le moment, tout ce qui nous presse, c’est le volcan. Il vous reste toute une ville à évacuer et nous pouvons vous y aider. Je peux vous garantir que ni vous ni aucun de vos hommes ne risqueront quoi que ce soit, venant de nous ou des rebelles, pendant l’évacuation ou après. L’Empire ne sera jamais au courant si vous acceptez une trêve le temps de régler cette affaire.

Il lui mettait le couteau sous la gorge. Thyal détestait l’admettre, mais cette fois, il n’avait pas beaucoup de choix. Poings serrés à s’en faire mal, après un regard vers les civils qu’ils étaient en train d’évacuer, il finit par ravaler un grognement de rage, puis obtempéra. D’un ton plus glacial encore, il ordonna ensuite à ses pilotes de rompre le combat. Et se focalisa de nouveau sur l’évacuation. Leurs pilotes vinrent les rejoindre en peu de temps, dont le capitaine estomaqué qui demanda aussitôt pourquoi ils ne devaient pas défendre leur position. Son commandant se contenta d’une brève explication, prêt à lui intimer de se contenter d’obéir et la fermer, mais n’eut pas besoin de le faire, le pilote la boucla aussi sec et obéit. Bien. Voilà la preuve qu’il restait des soldats disciplinés, dans les parages, pas juste des tas de déserteurs et de traîtres !

Il n’y croyait pas pour un pouce, mais des navettes vinrent réellement les soutenir pour l’évacuation. Incroyable… Ravalant ses doutes et sa colère, pour le moment, il se remit lui aussi à la tâche, en s’efforçant de faire au plus vite. Le sort des bâtiments de guerre en orbite ne l’intéressait toujours pas. Il se fichait bien de savoir si leurs renforts » avaient vraiment réussi leur mutinerie ou si ça tournait au vinaigre là-dedans, il les reléguait au second plan maintenant qu’ils ne s’étaient avérés n’être que des traîtres, et bien pire encore à ses yeux, des hommes venus pour profiter d’une chance de déserter et non pas participer à l’évacuation. Ça lui donnait envie de vomir…

Lieutenant Caleb White, 29 ans

Le choc était encore bien présent, plus personne n’osait vraiment bouger ou prendre d’initiatives. Leurs officiers étaient morts, la passerelle de commandement en miettes, et à présent, au lieu d’un seul ennemi face à eux, ils avaient en plus des traîtres déclarés dans leurs propres rangs. Le jeune lieutenant hésitait sur la conduite à tenir, à la fois rongé par la nervosité et en colère contre leurs « alliés ». Ils leur avaient tiré dessus sans la moindre sommation alors qu’ils ne faisaient que leur travail. Ils étaient venus ici pour combattre les rebelles, soutenir la garnison sur place afin de protéger la mine, et les aider à se protéger contre les rebelles locaux. Une mission impériale on ne peut plus classique et ordinaire, une mission de guerre, où évidemment il y aura des affrontements et des décès, mais se faire tirer dessus par leurs propres ailiers…

Plus que la nervosité, ce fut finalement une colère extrême et un dégoût plus grand encore qui le tenaillait. Que ces types, dans c destroyer rempli de déserteurs, leur tirent dessus, il aurait trouvé ça normal, mais que ces sales rats, au lieu de se contenter de déserter si vraiment ils le voulaient, leur tire dessus sans sommation alors qu’ils ne faisaient que leur devoir, ça le rendait malade de haine et d’un puissant dégoût. Il se releva enfin, et avec ceux qu’il trouva, tenta d’abord de faire un point sur la situation. Les officiers rassemblés sur la passerelle pour le début de l’attaque avaient tous été tués, ils n’avaient plus de quoi manœuvrer le vaisseau, ni même de communiquer pour appeler à l’aide. Et pire encore, Caleb finit par réaliser qu’il était le dernier « gradé » restant à bord. Cette découverte-là lui serra encore plus la gorge, renforçant au passage une forte envie de vomir.

Cale… Pardon, lieutenant, une navette venue du Salamender se rapproche de nous.

Quoi ? Seule ?

Apparemment.

Hamdam lui désigna le voyant sur un des rares écrans de contrôle qui fonctionnait encore, les autres s’étant éteints ou étaient grésillants. Une seule navette… Bizarrement, Caleb se sentait presque soulagé qu’elle vienne droit de leurs ennemis plutôt que des traîtres, car il était sûr que ces derniers voudrait simplement achever ou jeter dans le vide de l’espace tout ceux qui n’étaient pas d’accord avec leur désertion. Ils n’auront jamais le temps de remettre des défenses assez solides en place, ils avaient en plus pas mal de blessés. Un croiseur se prenant à bout pourtant des tirs d’un destroyer – censé le couvrir – sans crier gare… Hamdam lui demanda d’un ton lui aussi nerveux ce qu’ils devaient faire, maintenant. Peut-être pouvaient-ils faire évacuer ceux qu’ils pouvaient dans des navettes de sauvetage ou… Non, mauvaise idée, vu la situation.

Il ordonna donc aux hommes encore bien valides et prêts de se préparer à riposter si on les attaquait, mais de ne pas tirer les premiers. Après tout, une seule navette envoyée, c’était peut-être juste pour qu’ils se rendent… Non ? Si ils avaient voulu les atomiser sur place, ils auraient déjà envoyé une salve. Ou les sales rats du destroyer l’auraient fait. Ils ne firent rien du tout pour empêcher la navette de les accoster, se préparant simplement. En avant de ses hommes, Caleb avait étouffé autant que possible colère et nervosité. Ce fut un homme à peine plus âgé que lui qui prit les devants, à l’arrivée de leurs ennemis, et se présenta comme le lieutenant Cassik. Il avait beau ne pas avoir l’air agressif, on ne savait jamais. Quand il demanda qui était désormais le plus haut gradé, ici, Caleb s’avança lui aussi d’un pas, en se présentant.

Que voulez-vous ?

Vous offrir de vous rendre sans plus de victimes ou de combats. Si vous acceptez de ne plus combattre, vous serez laissé en paix. Nous pouvons aussi vous soutenir, maintenant, avec vos blessés.

Caleb, qui s’attendait à ce qu’on les fasse tous prisonniers puis ensuite exécutés froidement, en resta complètement bouche bée. Tant qu’il ne trouva même pas quoi répondre. La plupart de ses hommes, derrière lui, étaient tous aussi étonnés. L’Empire leur avait souvent dit que les rebelles et les déserteurs n’avaient aucune pitié, avec ceux qu’ils faisaient prisonniers, qu’ils exécutaient tout le monde après les avoir fait souffrir, afin de se venger de l’Empire.

Comment vous croire ? marmonna-t-il.

Je vous donne ma parole et celle de mes supérieurs. Et puis, si nous avions voulu tous vous exterminer, il nous aurait suffit de vous tirer dessus nous aussi. Mais nous n’avons pas les mêmes méthodes que vos… alliés.

Anciens alliés ! fulmina Caleb.

Il ne pouvait pas réfuter cet argument-là. Et de toute façon, ce n’est pas comme s’il avait le choix… Le jeune homme ravala encore sa colère puis baissa son arme, avec un signe de tête las pour le reste des hommes. Devoir faire confiance à des rebelles et espérer qu’ils ne les liquident pas tous malgré tout, pour éviter un massacre plus grand encore, voilà à quoi ils en étaient réduits. C’était contraire à tout ce qu’ils avaient fait dans leur carrière jusque là. Mais ce qui le perturba encore plus, c’est lorsque le lieutenant Cassik, après s’être approché, sourit tout à coup et lui tendit la main. Le jeune homme le fixa, éberlué, croyant à une blague, puis leva lentement la sienne pour répondre. Puis, se secouant, commença à lui faire d’abord un résumé de la situation et surtout, de leurs blessés.

Vous avez amené une équipe médicale… ?

Bien sûr.

C’était le monde à l’envers ! D’un côté, leurs ex-alliés qui leur tiraient dessus alors qu’ils ne faisaient rien d’autre que leur devoir, de l’autre, leurs ennemis qui leur offraient une aide médicale d’urgence ?! Que, qu’est-ce que, ils… Caleb ne savait plus réellement quoi penser. Aussi se décida-t-il à juste tout laisser tomber et se contenter de suivre le mouvement, faire ce qu’il pouvait pour l’équipage de l’Epurator, et advienne que pourra.